Dennis Boyes : La relaxation se transforme en méditation

(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 15 Juillet-Août 1984) Dans la première partie de son étude, Dennis Boyes expliquait le pourquoi de la relaxation. Rappelons qu’il s’agit d’opérer une transformation du corps et du mental par une prise de conscience afin d’atteindre à l’état de vacuité. Ceci afin de se rapprocher de sa vraie nature […]

Jean Biès : 2 symboles de l'intelligible : l'Arbre et l'Oiseau

(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 14. 1984) Dans son Commentaire du Cantique des Cantiques, Origène estime que « les plantes et les animaux renferment l’analogie et le signe des choses célestes…, l’image et la figure du monde invisible ». Une telle intuition ouvre le registre de la symbolique universelle, invite à une lecture verbale […]

Renée Weber : Le physicien et le mystique: Un dialogue est-il possible? Une conversation avec David Bohm

(Extrait de Ken Wilber – Le paradigme Holographique. Édition Le Jour 1984) Mise en forme par Emily Sellon WEBER: Pourriez-vous commencer par clarifier la différence entre l’holomouvement, l’hologramme et l’ordre implicite? BOHM: Holomouvement est une combinaison d’un mot grec et d’un mot latin, et un mot semblable serait holokinésie ou, mieux encore, holoflux, car « mouvement » […]

Renée Weber : L'univers qui se replie et se déplie II: une conversation avec David Bohm

 (Extrait de Ken Wilber – Le paradigme Holographique. Édition Le Jour 1984) Entretien précédent SECONDE SÉANCE WEBER: Nous avons parlé quelque peu de cette accumulation d’énergie. Mais je ne crois pas que nous ayons eu suffisamment de temps pour l’expliquer clairement. Serait-ce possible de le faire? BOHM: Expliquer quoi? WEBER: Vous avez parlé de l’accumulation […]

Renée Weber : L'univers qui se replie et se déplie I : une conversation avec David Bohm

(Extrait de Ken Wilber – Le paradigme Holographique. Édition Le Jour 1984) Entretien suivant WEBER: Je crois que la première question que nous devrions explorer est qu’est-ce que le modèle holographique du cerveau ou de la conscience, et comment diffère-t-il des concepts actuellement admis ou de ce que nous avons toujours cru être la vérité […]

Gaston Bardet : Le super-mécanisme concentrationnaire

Jusque-là, seul l’État avait le droit régalien de battre monnaie, c’est lui qui aurait pu et dû émettre ces billets gagés sur l’or qu’il avait emprunté. Le syndicat, abusant de son titre de Banque d’Angleterre, fit imprimer des billets reconnus valables à Londres, puis dans tout le pays, sous caution morale du roi et matérielle du prêt en or. C’était génial, le public avait confiance en des papiers que la Banque — n’ayant plus de capital — était incapable de rembourser. Ainsi est né le crédit moderne en argent-papier…

Marc Beigbeder : Originalités du champ biologique et du niveau fin

La logique, c’est la description réduite au schème. Tout système peut être considéré, logiquement, comme couplage de deux tendances ou orientations ou po­larisations antithétiques, l’une à l’identi­té, à la répétition, au même, au stable, à l’homogène, l’autre à la différence, à la va­riance, au changement, à l’instable, à l’hétérogène. Ce qui spécifierait le champ biologique, c’est que la seconde y domine statistiquement dans le conflit, non sans précarité.

Marc Beigbeder : L’idéologie de la conscience claire et du concept

Consultez n’importe quel épisté­mologue, n’importe quel théoricien de la scientificité. Il vous dira que la Science n’est pas une photographie; que le fait scientifique n’est pas une constatation, mais une construction; que tout fait scien­tifique, comme cette électricité que vous voyez (ou plutôt ne voyez pas) courir, est inséparable d’une théorie, c’est-à-dire d’un ensemble de concepts, lui-même in­ séparable des faits qu’il abstrait, édifie, or­ganise. Que les concepts n’ont rien d’abso­lu; que ce sont des modes dialectiques de relations entre l’homme et le monde; qu’ils se transforment et même changent as­sez radicalement avec le temps, et du mê­me coup les faits. Que l’histoire des Sciences n’est pas tant celle d’une addi­tion ou d’une cumulation de connaissan­ces que de mutations de connaissances; pas tant celle du déploiement de la Raison que de métamorphoses de raison; pas tant continuité conceptuelle que discontinuité conceptuelle. Bref, la Science, c’est une succession — quand ce n’est pas une juxtaposition — hétérogène autant que homo­gène, de grilles, c’est-à-dire de modèles ou supermodèles, qui intelligibilisent et opè­rent circonstanciellement le « réel »; la dernière grille ayant l’avantage de résou­dre les difficultés des précédentes, jusqu’à ce que se découvrent les siennes, et ainsi de suite indéfiniment.

Zéno Bianu : L'esprit plante

Voir. Savoir. Passer cette porte des nuages mouvants que le chamane huichol évoque dans sa longue pérégrination vers la terre sa­crée du peyotl. « Nous devons aller et voir notre vie », dit-il. Là, retour à la demeure di­vine, à l’espace mythique, où la vision divinatoire est la lecture des signes du Temps Primordial, temps de l’origine de toutes choses. Sur la terre du Jicuri, le peyotl parle, chante et danse. La communauté entre dans l’orbite du « rêve les yeux ouverts ». Ouverture de la plante élue qui lève le voile de l’amnésie tissée par les sens. Ainsi les indiens Tukano prennent-ils du yage pour retour­ner à la matrice, au tréfonds de l’origine, ainsi les Zunis pénétrant dans le Royaume des plumes, ainsi la prêtresse de Delphes respirant la fumée des graines de jusquiame et prononçant l’oracle.