Jacques de Marquette : La convergence des Voies

(Extrait de Panharmonie par  Jacques De Marquette. Édition Panharmonie. 1959)  Le but de cet ouvrage avant tout pratique, est d’examiner les diverses conceptions du Monde pour en déduire un mode d’existence permettant d’éviter les pièges tendus par la vie et de réaliser les possibilités grandioses qu’elle nous offre. Le respect maximum pour « Ce qui est […]

Jacques de Marquette : Sociologie et psychologie

L’observation nous apprend qu’il y a fort peu de chances pour que nos opérations mentales supérieures nous soient inspirées exclusivement par l’accumulation des pensées les plus élevées des autres humains collectées dans une sorte d’âme supérieure du groupe. En effet, l’expérience maintes fois répétée prouve que l’agglomération des individus en groupes nombreux, loin d’élever la résultante de leurs pensées et de leurs émotions, exerce sur celles-ci une influence dégradante, ravalant les sentiments au niveau commun le plus bas, bien loin de les élever à une qualité inaccessible aux individus séparés.

Pierre D'Angkor : La Volonté

C’est donc le développement de la Volonté qui donnera à l’homme la force de réaliser ce que son intelligence comprend et ce que son cœur désire. Tant qu’il n’a pas développé en lui cette Volonté active, l’homme n’est pas libre, il demeure enchaîné par ses passions, contraint de leur obéir, incapable de réaliser ce triple idéal du bien, du beau et du vrai, auquel tout son être aspire.

Pierre D'Angkor : L'Amour, cet inconnu

La Haute Mystique de l’Inde voyait dans la suite des univers qui naissent; vivent, meuvent et se succèdent indéfiniment le grand souffle cosmique, le temps dans l’éternel, le rythme grandiose de la Vie universelle, l’aspir et l’expir divins, les jours et les nuits de Brahman. Elle se refusait énergiquement à séparer ces trois aspects différents d’un même Tout unique : l’aspect divin, l’aspect cosmique, l’aspect humain. Le monde dit surnaturel n’était que le prolongement naturel invisible, du monde visible…

Jacques De Marquette : Physique et perceptions

Il est donc possible qu’il y ait après la mort du corps comme une sorte de prologue de la mort de l’âme, au cours de laquelle les divers aspects de la vie consciente épuisent les facultés d’actions nouvelles (qu’il ne faut pas confondre avec les mémoires et leurs possibilités de reviviscence) accumulées en elles, comme continue la vitesse acquise d’un navire dont on arrête les hélices en pleine course. Mais ce chant du cygne de l’activité consciente ne saurait durer que quelques semaines, quelques années, quelques décades, ce qui est complètement insignifiant au regard de l’éternité.

Jacques de Marquette : Eschatologie ou perspectives finales

L’Hindouisme nous a fourni un tableau typique des divers étages des conceptions que les hommes se forment de Dieu. Au-dessus des petits dieux naturistes agissant d’une manière caractérisée en un lieu déterminé, au-dessus des dieux toté­miques également attachés à un territoire, mais étendant leur empire à toutes les formes vivantes, au-dessus du Dieu tribal qui, tout en ayant un autel de prédilection dans la capitale du peuple, est plus attaché à l’ensemble humain de celui-ci qu’à son espace vital ; l’Hindouisme place les dieux plus ou moins démiurgiques qui régissent l’ensemble de l’Univers solaire qu’ils ont créé. Ces dieux, dans leur essence, sont inhérents à toutes les créatures grâce à la pression de leur activité créatrice, protectrice et rénovatrice qui les main­tient en vie…

Pierre d'Angkor : La science et le mystère de l'homme

S’il est un fait pourtant dont la constatation est univer­selle, c’est l’existence en chaque être humain d’une dualité opposée de tendances, comme s’il y avait réellement en chacun deux natures différentes, étroitement associées, mais orientées dans des directions contraires : d’une part donc des tendances centripètes, poussant chaque homme vers la satisfaction de soi-même, de ses instincts, de ses appétits, de ses désirs égoïstes, et, d’autre part, des tendances plus affinées, centrifuges, nous aiguillant vers quelque chose qui dépasse l’homme et répond à des aspirations altruistes allant même chez les meilleurs d’entre-nous jusqu’à l’oubli de soi, l’esprit de dévouement et de sacrifice pour le bien d’autrui. Pour être les unes et les autres évoluées en chacun à des degrés très différents, ces deux tendances opposées n’en existent pas moins en tout homme normal.

Jacques de Marquette : Le monde et l'homme dans les religions

En gros, dès son début, le 2e millénaire avant notre ère avait vu se réaliser un premier commencement de syncrétis­me, dans une réduction parallèle de la multiplicité des dieux secondaires des Panthéons des peuples du Proche-Orient au rôle de sujets d’un Dieu suprême et universel. Ce Souverain de l’Univers s’accommodait avec une souveraineté débonnaire de la persistance des cultes de déités inférieures; mais dès le XIIe siècle avant Jésus-Christ, Moïse exigea un culte exclusif pour un Dieu Unique de l’Univers, rejetant les autres au rang de simples créatures. En même temps, les divers clergés avaient tendance à échanger leurs conceptions, celles en particulier sur la constitution septénaire de l’Uni­vers, ainsi que sur une hiérarchie de sept légions d’esprits célestes, ministres de Dieu dont ils réalisaient les intentions créatrices sur les sept plans fondamentaux du Cosmos et dont la classe des anges la plus proche des humains, guidait ceux-ci dans leurs efforts de fidélité aux intentions du Créateur.

Jacques De Marquette : Les divers aspects de dieu

Depuis le Polythéisme extrême qui porte les conceptions populaires des Hindous à décrire des centaines de milliers de Dieux, avec THALÈS s’écriant : « Tout (l’univers) est plein de Dieux ! », jusqu’au Bouddhisme enseignant que les hu­mains ont trop à faire pour réaliser leur salut pour se per­mettre de perdre leur temps en divagations sur l’existence et la nature de Dieu, il y a une grande variété de nuances. Cependant, on peut en gros diviser en deux catégories l’en­semble des conceptions théologiques : 1° Celles des primitifs dont les formes variées relevant de l’animisme, du fétichis­me et du Totémisme, n’ont pas grand-chose qui soit prati­quement utilisable. 2° Les grandes formes religieuses con­temporaines qu’on peut diviser en trois groupes : Polythéis­me, Panthéisme, Monothéisme. Nous allons les examiner superficiellement.

Jacques De Marquette : Coup d’œil sur l'histoire des religions d'occident

Peu à peu dans les principales religions, en Égypte, en Syrie, en Mésopotamie, en Grèce, on vit émerger au-dessus de l’assemblée des Dieux-forces de la nature, puis des Dieux-in­carnations d’attributs, un Dieu suprême, de qui tous les au­tres procédaient, et sur lesquels il régnait en monarque sou­verain. C’était le dieu solaire des Égyptiens et son char, le dieu lunaire masculin des Chaldéens qu’Abraham, après son père Terach, devait adorer à Ur, dans son enfance. Probable­ment à la même époque, tandis que le Mahabharata et la Ramayana résumaient les légendes mystiques des Indiens, les Brahmanes dont la sagesse allait étonner les conquérants Persans et Macédoniens, élevaient au-dessus de Brahma, Vishnou et Shiva, ces trois personnes de leur Trimourti…