Michel Guillaume : L'importance spirituelle de l'art

L’Art véritable est une nourriture et un réconfort pour l’être intérieur de l’homme, qui ne trouve pas sa subsistance dans la vie telle que nous la menons. Cette vie nourrit notre corps et un peu notre esprit (et encore, parfois par de bien indigestes nourritures). Elle ne nourrit en rien ce qui est plus profond en nous, et crie famine – ou s’atrophie. Pourquoi la musique de Beethoven est-elle si émouvante ? Pourquoi frappe-t-elle si juste?

Michel Guillaume : L’océan de la vie

Mais que signifie « élévation » ou « descente »? Élévation signifie que notre vision, notre compréhension de la vie devient plus claire, plus pénétrante, comme si les eaux dans lesquelles nous flottons s’éclaircissaient au fur et à mesure que nous voyageons vers le haut. Et voici que là, où nous ne voyons que désordre, hasard et obscurité, un ordre, une logique, une signification apparaissent; ce n’est pas que les choses aient change, c’est nous qui avons changé.

Michel Guillaume : L’engagement intérieur

quelle que soit la voie où nous nous engageons, il ne nous est pas demandé de le faire sur des promesses vagues, invérifiables, telles que: « si vous suivez cette voie et si vous êtes bien sages de surcroît, vous irez peut-être au Paradis, plus tard, après votre bonne mort ». Il nous est demandé au contraire de suivre ce chemin avec les yeux ouverts et de nous y sentir responsables de nous-mêmes. Ces promesses vagues sont pour ceux qui s’attachent au côté extérieur de la religion, pour ceux qui dorment, pour les âmes-enfant. Et encore …

Michel Guillaume : Éveiller le désir de liberté

Les gens qui ont entendu parler du chemin spirituel et qui se sentent inclinés à en chercher l’entrée commencent, en général, par la chercher où elle n’est pas. Ils se forgent à son sujet toutes sortes d’idées plus ou moins sophistiquées, remplies d’ésotérisme et de mystère qui sont seulement les projections de leurs propres curiosités intellectuelles. Après bien des recherches vaines, quelques-uns au moins d’entr’eux finissent par comprendre que rien n’est plus simple ni plus naturel que d’entrer sur ce chemin…

Michel Guillaume : Libérer son inconscient

Il existe un remède sur lequel Hazrat Inayat, après tant d’autres, a insisté. Un remède à la fois très simple et très ancien, aussi ancien peut-être que le premier homme allant à la rencontre de son Dieu. Mais comme tous les exercices si profondément vrais de la culture spirituelle, plus il paraît simple, plus ardue est son application et plus d’efforts persistants il réclame. Il consiste en ceci devant chaque circonstance de notre vie, à essayer de voir, de saisir le meilleur ; et en chaque personne à qui nous avons à faire, essayer de nous adresser à son côté le plus favorable. Cela a l’air simple? Essayons. Nous nous rendrons compte que les obstacles commencent…

Michel Guillaume : Le manque d’Idéal

On entend de bien des côtés, formuler des reproches contre la civilisation que nous vivons — ou contre ce qui nous en tient lieu pour le moment. Parmi les défauts qu’on lui trouve il en est un qui revient avec fréquence: c’est le manque d’idéal. La société manquerait d’idéal, la jeunesse manquerait d’idéal, la vie telle que nous la vivons manquerait d’idéal.

Michel Guillaume : Ouverture

Mais Shri Ramakrishna était un Avatar, une Incarnation Divine au sens hindouiste du terme. Comme tel il inaugurait (entr’autres) et pour l’humanité entière l’ère d’une nouvelle attitude vis-à-vis des autres religions, attitude ouverte et plus fraternelle.

Michel Guillaume : Le maitre spirituel

[…] il faut avouer que la proportion des gens arrivés au point où ils ont réellement besoin d’un guide est faible relativement au nombre de tous ceux qui sont attirés plus ou moins vivement par la spiritualité. La plupart d’entre nous a d’abord besoin d’un entrainement sur le plan purement humain. La plupart d’entre nous doit d’abord accorder quelque peu sa vie personnelle son idéal, cultiver ses qualités morales, acquérir ce qui lui manque dans les vertus nécessaires pour aborder la portion proprement intérieure du voyage: endurance, espérance, patience infinie, oubli de soi, entr’autres.

Michel Guillaume : Écouter

Trop souvent en effet nous nous imaginons que comprendre les gens doit consister à les écouter pour les amener ensuite au point de vue que nous jugeons utiles pour eux. C’est une attitude essentiellement dirigiste, paternaliste, qui nous anime. Mais l’expérience originale de Carl Rogers est toute autre: le seul fait de notre compréhensive passivité peut amener un changement fondamental chez l’autre