Salim Michaël : Le spectateur et le spectacle

Si quelqu’un est déjà engagé dans une voie spirituelle (Yoga, Zen ou autre), il lui faut réaliser que la seule pratique de la méditation ne suffit pas pour lui permettre de franchir le portail du palais royal de son Etre Divin. Il doit aussi s’étudier et devenir conscient de la nécessité des efforts à fournir pour changer les tendances défavorables qu’il peut constater en lui et qui lui barrent la route vers son Moi Princier.

Salim Michaël : La mort et le sens profond de la méditation

Il est nécessaire d’évoquer une nouvelle fois l’étrange phénomène existant dans l’Univers et dans toute la Création, qui consiste à vouloir répéter ou revivre ce qui s’est déjà produit ou qui a déjà été éprouvé à un moment donné. Ainsi, une fois qu’une sensation agréable, une quelconque action ou même une simple pensée ont eu lieu, un désir incontrôlable s’installe en l’homme de vouloir les reproduire. Et, au fur et à mesure qu’il les répète, il ne peut plus s’empêcher de chercher à les ré-éprouver ou à les re-penser, jusqu’à ce que ces actes, ces pensées et ces sensations finissent par devenir chez lui une impulsion irrésistible dont il ne peut plus se défaire — à moins qu’il ne se lance dans une pratique spirituelle sérieuse et ne parvienne à se connaître et à connaître l’aspect supérieur de sa double nature.

Salim Michaël : L'homme n'est-il que le produit du hasard ?

Depuis son état d’être coutumier, l’homme ne peut concevoir ce qui est réellement impliqué pour lui dans le fait de dormir en lui-même — un bien étrange phénomène dont les conséquences sont difficiles, voire impossibles à saisir au premier abord. En réalité, ce sommeil diurne qui l’emporte presqu’aussitôt incarné sur Terre constitue, sans qu’il ne le réalise ordinairement, la véritable mort. L’être humain passe son existence dans un état qu’on ne peut qualifier que de mort-vivant — un curieux état de torpeur psychique qui s’empare de lui et s’interpose continuellement entre lui et l’Aspect Divin de sa double nature au travers duquel seul il lui serait possible d’appréhender sa situation dans le monde et de commencer à agir d’une manière juste dans la vie.

Interview d'Edouard-Salim Michaël

Si l’on ne s’attache qu’à étudier le fonctionnement des constituants de notre personnalité ordinaire, autrement dit de l’ego impermanent et imparfait, on manque le but d’une pratique spirituelle et on ne pourra jamais atteindre l’aspect supérieur que l’on porte en soi et qui n’est que Être, Conscience et Félicité. D’un autre côté; si on ne veut que rechercher ardemment cet aspect supérieur en négligeant l’étude de soi et de ses tendances indésirables, on ne pourra aller bien loin et l’on sera toujours appesanti par tout ce qui est non transformé en soi-même.

Salim Michaël : Le but est dans le présent

Dans un travail spirituel, le but et le présent sont, en réalité, indissociables ; pour l’aspirant, chaque instant doit devenir le but, sinon, il risque de se donner toutes sortes de justifications, de rêver d’un but situé dans un futur éloigné et, entre-temps, de n’effectuer, sans en avoir conscience, qu’une pratique spirituelle tiède qui n’aboutirait à rien.