Michel Random : Jérôme Bosch peintre de l’imaginal

En fait, vous nous proposez un voyage. En admettant même que vous ne trouviez pas toutes les clefs, celles que vous révélez, le simple avant-goût que vous en donnez, permet de croire que Bosch était plus qu’un maître-savant. C’était, et cela semble hors de doute, un homme de Connaissance.

Pascal Ruga : Vieillir, c'est entrer en éternité

Pour la grande majorité des hommes, l’au-delà ne devient qu’un désir de survie, le présent n’est plus qu’une continuelle poursuite des envies les plus pugnatives, et vivre en société en devient coriace d’agitations artificielles où le problème de chacun est de se mettre devant celui qui le précède… Bien heureusement le sourire d’un petit enfant est toujours là pour nous faire voir l’autre face de toutes ces misères. La Beauté existe, et l’Esprit d’où elle est née aussi.

Hélène Renard : Raymond Ruyer: la sagesse des gnostiques

La partie la plus vitale du cerveau n’est pas le néo-cortex, qui n’est qu’un instrument ordinateur, mais le cerveau sous-cortical, instinctif, affectif, sentimental. Or, c’est l’imagination qui nourrit ce cerveau-là. Non pas l’imagination appliquée à fabriquer des histoires mais plutôt celle qui transfigure la réalité et les circonstances. C’est l’imagination transfigurante, celle qui « irise » le monde autour de nous. C’est elle qui recharge et nourrit notre cerveau affectif, qui oriente le diencéphale vers des états euphoriques plutôt que discordiques.

Les émissions dues aux formes. Entretien avec Jacques Ravatin

Ces arithmétiques sont dites « à Cumulo-décalaire ». Elles reposent sur les propriétés des Nombres considérés comme des entités munies d’un coefficient donné d’existence ou de non-existence. La puissance réelle de ces arithmétiques est démontrée par le fait suivant : il suffit d’écrire l’arithmétique appropriée pour un Champ de Taofel donné, le Champ en question se manifeste immédiatement. De même, si nous construisons l’arithmétique correspondant à un être humain, toute permutation ou inversion des termes de cette arithmétique aura des effets considérables sur la personne concernée.

Jean Richer : Une nouvelle lecture de l'«E» de Delphes: Dâ, la Terre

Il est bien connu que Plutarque, qui fut l’un des derniers prêtres de Delphes, nous a transmis dans ses écrits, heureusement conservés, un certain nombre de secrets ésotériques. Mais il se trouve que, sur le problème de l’énigmatique E delphique, il était particulièrement ignorant. Dans son traité Sur l’E de Delphes, il n’en propose pas moins de sept interprétations différentes, toutes aussi peu vraisemblables les unes que les autres, à grand renfort d’étymologies fantaisistes.

Jean Varenne : Spiritualité des arts martiaux entretien avec Michel Random

la pratique des arts martiaux a mis l’accent sur l’unité du corps et de l’esprit, et, de surcroît, sur une unité corps-esprit-univers. C’est là une connaissance que nous avons perdue depuis le XIIIe siècle. Le fameux dualisme occidental nous a détruits de l’intérieur et de l’extérieur, et les conséquences de cette destruction ne sont rien moins que la mort de l’Occident.

Michèle Reboul : Les "pouvoirs" de la méditation transcendantale

La technique de la méditation transcendantale consiste dans la récitation d’un mantra (que les instructeurs définissent comme une vibration purement sonore, sans signification), deux fois par jour (matin et soir) pendant vingt minutes, mantra qui est donné par l’instructeur au moment de l’initiation, à des gens de tous âges (de quatre à quatre-vingt-dix-huit ans) et de toutes origines. Ce mantra est seul connu de l’instructeur et de l’initié et le critère de son choix ne sera dévoilé par le méditant que s’il devient lui-même instructeur…

Pascal Ruga : Les ailes du vivant

Chacun ne peut aller à lui-même que par son propre chemin, plus il avancera, plus il découvrira qu’il aborde à la vision du SANS-MESURE, dans un océan où les choses ne se voient plus de la même façon que du temps où il les poursuivait toujours vainement. Tout à coup, les choses ne sont plus divisées par l’infinitude de leurs formes et de l’antagonisme qu’elles entretenaient pour subsister. Elles ne se fragmentent plus, elles ne sont plus affaire de conscience ou de mémoire, en elles, il n’y a ni arrivée ni départ…

Raymond Ruyer : La cosmologie néo-gnostique de Jean Charon

Si l’on est tellement choqué par l’« électron intelligent » de J. Charon, que l’on ose au moins regarder en face ce grand fait. Dans la formation génétique, puis embryonnaire, d’un être vivant et de son système nerveux, c’est un fait que les atomes ou plus exactement les électrons des couches superficielles des atomes cherchent et trouvent les atomes-partenaires adéquats, et conjuguent leurs actions. On aimerait que les réductionnistes nous expliquent la différence entre un phénomène d’organisation micro, puis macroscopique, et un phénomène de foule, où le temps désorganisateur règne seul. Il faut évidemment faire intervenir des facteurs d’organisation dès le niveau élémentaire, capables d’établir les canaux conducteurs et les relais énergétiques de la machine vivante, si l’on veut comprendre une grande organisation. La vie refait la complexité de l’individu à partir d’une cellule. Elle refait aussi un noyau cellulaire complet à partir d’un demi-noyau, une hélice d’A.D.N. à partir d’une demi-hélice

Comment vivent les trappistes (1977): propos de Luc Bérimont

Nous sommes obligés d’être négatifs les uns par rapport aux autres pour nous défendre. Nous sommes obligés de nous blinder. D’ailleurs c’est l’image même de notre société avec toutes ses machines ; nous sommes enfermés dans nos carapaces, comme des langoustes, mais qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur ? Peut-être une immense faiblesse, un immense laisser-aller par rapport à l’essentiel. Il me semble que dans ce monde du non, une « centrale du oui » est plus qu’indispensable. Et comme je crois que les ondes cérébrales doivent agir sur l’univers, je crois que c’est là l’utilité des moines.