Murshida Fazal Mai Egeling : La vraie vie

La vérité se cache sous un grand nombre de voiles. Toute beauté est voilée. La beauté de l’âme humaine est cent fois recouverte. Les vertus de l’homme se dissimulent sous de multiples enveloppes et il lui faut plonger tout au fond de soi-même pour découvrir l’image de Dieu.

Louis Hoyack : Sur la métaphysique de la lumière

Dans le cadre de ces idées la matière devient une sorte de tombeau pour la lumière, un voile qui la couvre. Suhrawardi (mort en 1191) en arrive à une conception d’allure moderne, à savoir que la matière est une condensation de la lumière, et finalement de la lumière divine. Nous trouvons cette même conception chez Hazrat Inayat — peut-être pour quelques-uns en occident est-ce un enseignement très inhabituel — mais pourtant comme une annonce nouvelle d’un ancien savoir. Ainsi il considère la lumière du soleil comme « la forme la plus dense de l’Intelligence » et pour lui l’Intelligence est « La lumière de l’Intelligence ».

Gérard-Henry Baudry : La vie intérieure de Pierre Teilhard

Plus que jamais Dieu se manifeste à lui comme « le Seul Suffisant et l’Unique Nécessaire ». « Je vous avoue, confie-t-il à un correspondant, que si je ne L’avais pas comme une sorte de Lumière m’attirant au fond et au-delà de toutes choses, non seulement je ne garderais pas une minute de plus sur les épaules le fardeau de choses indéniablement caduques qui rendent parfois la discipline et la vérité chrétiennes dures à porter, mais je ne verrais plus aucune raison sérieuse de me livrer à un travail scientifique. »

Léon Bensimon : Deux expériences intérieures en inde

Ce que nous éprouvons réellement dans les profondeurs de notre âme ne peut être reproduit d’une manière authentique par le moyen de l’écriture ou du discours. Ceci parce qu’il existe un monde des idées sans forme et c’est là qu’il nous faut pénétrer, si nous désirons saisir ce qui est derrière et au-delà des paroles. Là existe un plan dont la dimension n’est pas communément saisie par le mental, le rationnel, le mécanisme courant du cerveau avec ses possibilités actuelles limitées. D’ailleurs la voie de l’Intelligence n’est-elle pas de voir au-delà des mots ?

Chantal Geffroy : Questions & réflexions

D’où vient l’esprit ? D’où vient la mémoire ? Qui pense à travers moi ? Qui se dit « moi » à travers les pensées ? Nous subissons le flux des mots qui s’enchevêtrent… Nous ne sommes pas les maîtres de cette machination, nous sommes les porteurs du temps, les faiseurs de mots… Nous croyons inventer, nous reproduisons. Nous ne sommes jamais neufs : le Sage nous dirait : « nous sommes les milliardaires du temps ».

Rémy Cornerotte : Chemins vers l'Absolu

Nous les hommes parmi les hommes, nous n’avons qu’un devoir, celui de chercher l’Absolu à travers toute notre vie. Et si nous avons trouvé, nous n’avons pas à justifier notre découverte.
Je vais montrer quelques chemins, des directions à prendre. La première route indique que l’Absolu est dans le quotidien.

George W. Weaver : Mysticisme et science

Le mysticisme, qu’il ne faut pas confondre avec le psychisme, n’implique ni émotivité ni valeurs morales. Quant à la science, dont il faut tenir compte, elle n’est pas vraiment opposée aux tendances mystiques, mais telle quelle est comprise généralement par la majorité des gens, elle est nettement antagoniste au mysticisme et refuse de s’occuper de problèmes métaphysiques.

le Docteur de Rofia : L'Avenir du Catholicisme

Puis les textes authentiques ont été déformés, falsifiés, par exemple dans les forteresses-couvents du moyen-âge, en vue du soutien de la puissance intellectuelle et morale du catholicisme. Certes ces textes mutilés renferment cependant encore de réelles beautés. Ils manifestent parfois encore la grandeur de leur origine; aussi la suprême habileté du catholicisme a été justement d’utiliser à son profit le prestige des textes authentiques, tout en les modifiant de façon à servir ses propres desseins. Suprême habileté ; et aussi suprême tromperie! que des membres de l’église elle-même, comme Loisy, ont découverte et dénoncée courageusement.

M. P. : Le regard neuf

Aucun raisonnement dialectique ne peut conduire à cette claire perception. La synthèse, qui établit une conciliation des contraires, thèse et antithèse, tente de surmonter leur opposition par un point de vue nouveau, un arrangement du connu; mais elle demeure sur le même plan, horizontal, et la contradiction peut ressurgir. Tandis que la vision de la fin est reconquête de l’unité; elle a une saveur nouvelle, elle introduit une autre dimension.