Dr Swami Hridayananda Mataji : A quoi ça sert ?

Le but est d’atteindre l’évolution la plus haute. La raison d’être du travail est de vous amener à ce niveau. Si vous réussissez à accomplir votre tâche comme il le faut, en acceptant les situations dans lesquelles vous vous trouvez placé, en accomplissant votre tâche aussi parfaitement que vous le pouvez et en vous absorbant totalement dans ce que vous faites, vous contribuez alors à votre évolution. Cela ne vous empêche pas d’essayer d’améliorer votre situation. Ne vous méprenez pas, je ne veux pas dire que si vous faites un travail particulièrement déplaisant vous devez continuer sans essayer de trouver une meilleure situation…

Swami Hridayananda Sarasvati : Retour à la source

Ce titre, « Retour à la Source », donne l’impression que la source est éloignée et qu’il faut parcourir une grande distance pour l’atteindre. Ce n’est pas vrai. La source est partout; elle est en nous et autour de nous. Nous n’en sommes jamais séparés mais sommes toujours en continuité avec elle. Nous faisons partie de cette source. Dire « Retour à la Source » n’est qu’une façon de parler, car si l’on n’a pas conscience de la Vérité, on a l’impression que la source est éloignée de soi. Tant qu’on n’en est pas devenu conscients, on peut dire que l’on chemine vers elle. Ce cheminement est néanmoins différent de tout autre voyage car on ne peut rien emporter avec soi. En fait il faut tout abandonner. Il faut même s’abandonner soi-même. Ce que l’on appelle toute la journée le « moi », il faut l’abandonner afin d’arriver à la source ou devenir pleinement conscient de cette source.

swami Sivananda Hridayananda : Entretiens sur la Bhagavad-Gîta

Je vous ai déjà dit que le mental a la capacité de se trouver des excuses qui paraissent valables, lorsqu’il veut faire quelque chose qu’il ne conviendrait pas de faire. C’est exactement cela qui se passe pour Arjuna. Il dit qu’en face de lui se trouvent des gens mauvais, prêts à tuer, mais « nous, nous sommes des gens vertueux qui ne peuvent pas tuer ». Et il ajoute : « Comment pouvons-nous nous octroyer le royaume et tout le reste par des effusions de sang ? ». Or il sait très bien que la bataille n’est pas livrée pour cela, mais il essaye de se justifier.

swami Sivananda Hridayananda (mataji) : Yamas et niyama(s)

Selon mon Maître, le meilleur silence, c’est de choisir un jour ou une heure et décider de ne dire pendant cette période que ce qui est nécessaire. Ainsi, avant de parler posez-vous la question de savoir si vous pouvez vous passer de ce que vous allez dire et vous constaterez que beaucoup de ces choses sont inutiles. Cela vous aidera à développer votre volonté et, de plus, parler est une perte d’énergie. Garder cette énergie vous aidera pour la méditation. Le mental est moins agité, il y a conservation de l’énergie et cela vous aide à méditer.

swami Hridayananda Sarasvati (mataji) : Les différents aspects de l'être humain 2

Car les Vrittis, ces modifications du mental, ne peuvent se calmer que lorsque le mental lui-même est calme. Voilà pourquoi Gurudev insistait sur le fait que le Karma-Yoga, c’est-à-dire la voie de l’action, est absolument nécessaire pour tous, car le Karma-Yoga purifie le mental et, purification du mental, cela veut dire calme du mental. Tout ce qui agite le mental est une impureté et Gurudev pensait qu’il devait y avoir un équilibre entre les trois aspects de notre être. Nous avons en nous un aspect d’activité, un aspect de sentiment et un aspect de raison. Et tous ces trois aspects doivent être développés harmonieusement, sinon il y a déséquilibre et si ces trois aspects ne sont pas équilibrés, il est impossible d’obtenir l’intégration, l’équilibre…

swami Hridayananda Sarasvati (mataji) : Les différents aspects de l'être humain 1

En effet, lorsqu’il y a désir, le mental est très agité et lorsque le désir est réalisé, le mental devient très calme et, dans ce calme du mental on devient — du moins dans une certaine mesure — conscient de cet autre état de conscience qui est au-delà du mental et c’est cela qui en fait vous donne le bonheur. Si bien que le bonheur provient de vous-même, c’est la cessation des oscillations mentales et c’est le fait que l’on entrevoit la Conscience Absolue qui est la cause du bonheur, et non pas le fait que vous ayez obtenu ce que vous désiriez. Il est nécessaire pour chacun de prendre conscience de ce niveau de Conscience Ultime, et cela ne peut pas être réalisé immédiatement, tout de suite, car ce n’est pas si simple. Parce que cette source de bonheur, cette source intérieure de bonheur, est recouverte par un certain nombre d’enveloppes ou de gaines, des gaines de consciences. Nous sommes faits de trois corps : le corps physique, le corps subtil ou astral et le corps causal. Et ce que vous recherchez est au-delà de cela.

swami Hridayananda Sarasvati (mataji) : L'inaction dans l'action et l'action dans l'inaction

Selon la philosophie indienne toute action suscite une réaction égale en qualité. Donc, même si en apparence vous n’agissez pas, l’action mentale provoquera certainement une réaction. Le karma peut être créé à partir d’une action mentale. Cela est très facile à comprendre puisque nous sommes tous réunis par une même Conscience, dans chacun de nous il y a un aspect de cette Conscience Absolue, Infinie, qui nous lie tous les uns et les autres, et les ondes mentales peuvent atteindre leur destination la plus éloignée. Elles provoqueront une réaction chez la personne concernée et ensuite celle-là reviendra à l’émetteur, pouvant le maintenir dans une agitation constante.

swami Hridayananda Sarasvati : Le corps Subtil

Le rêve est la seule chose qui puisse expliquer le point de vue du Védanta, car on ne peut pas accepter quoique ce soit qui ne satisfasse pas en une certaine mesure votre intelligence et votre raison. Selon le Védanta il n’y a ni création, ni dissolution, tout cela n’est qu’illusion. Illusion veut dire que les aspects extérieurs que l’on croit être la Création, ne sont qu’illusion. Ce n’est pas comme la corne d’une vache, une vache n’a pas de corne. Donc si l’on parle de la corne d’une vache c’est sans fondement. C’est dans les Écritures, dans le récit de la femme stérile. Tout ce que nous considérons comme irréel contient du réel, un peu de réel en soi. C’est pourquoi on dit que Maya ne peut pas être considérée comme réelle ou irréelle, parce qu’il y a de la réalité dans l’irréel. En effet, rien dans l’Univers ne peut exister par lui-même s’il n’a pas le Réel comme substratum.

Swami Hridayananda Sarasvati : Enseignements 5 : Le mental

Ce qu’on appelle le mental individuel n’est en fait pas individuel du tout. Aucun d’entre nous a un esprit séparé, toutes nos facultés pensantes sont reliées les unes aux autres. Mais comme chacun ressent des sentiments, des émotions, des désirs différents, etc…, les vibrations de chacun n’étant pas semblables, elles créent des tourbillons différents. Si bien qu’on a l’impression que ces tourbillons n’ont rien de commun, de la même façon que lorsque vous voyez des tourbillons dans l’eau, vous avez l’impression que chacun est différent, mais en même temps il vous est impossible d’en prendre un en le séparant des autres. C’est l’eau elle-même qui est devenue tourbillon et il y a continuité de l’eau. Cependant, bien qu’il y ait continuité de l’eau, il nous est possible de compter les tourbillons comme s’ils étaient séparés.

Swami Hridayananda Sarasvati : Enseignements 4 : L’action

Nous avons un peu de libre-arbitre, nous devons nous en servir et guider nos actions grâce à notre pouvoir de discrimination, car ce pouvoir de discrimination n’existe qu’à partir du niveau humain. On nous a donné le libre-arbitre pour nous servir de ce pouvoir de discrimination. Et si vous ne vous en servez pas, vous créez du karma. Les animaux ne fabriquent pas de karma parce qu’ils n’agissent pas pour des motivations égoïstes. Donc, il faut faire très attention d’éviter les actions négatives, mauvaises et de ne pas faire, grâce à notre libre-arbitre, un mauvais usage de notre pouvoir de discrimination.