Wei Wu Wei
Impératif

Il ne dit pas que ‘quand nous transcendons la dualité nous revenons à notre Nature Originelle’ mais, au contraire que ‘quand nous revenons à notre Nature Originelle, nous transcendons la dualité’. Cela n’implique pas, Comme dans le premier ‘nous’, qu’il y a quelque chose pour ‘nous’ à ‘faire’, mais que le dernier `nous’ est ce que nous sommes. Les deux ne sont pas deux incidents temporels, mais un seul. ‘Notre’ urgence à ‘faire’ quelque chose est ce qui ‘nous’ tient liés à la Relativité.

(Revue Être. No 1. 3eannée. 1975)

En revenant à notre Nature Originelle nous transcendons la dualité (Huang Po, Wan Ling Record, 54).

De toutes les leçons profondes et innombrables inhérentes et survivantes aux déclarations du grand maître Huang Po, pendant l’apogée du Ch’an, celle-là est parmi celles dont la signification risque le plus d’être négligée.

Qu’est-ce qui revient à notre Nature Originelle ? Nous ? Il le dit. Que sont donc les ‘nous’ qui ‘reviennent’ ? Identification, c’est-à-dire Identité ou Je-identité, identité de ‘nous’ comme Je.

‘Reviennent’ à quoi ? À ce que nous sommes comme ‘Je’. Identité de ce que nous sommes revient à ce-que-nous-sommes-­comme-Je. Qu’est-ce donc ‘identité’ ? Étant Je.

Il ne dit pas que ‘quand nous transcendons la dualité nous revenons à notre Nature Originelle’ mais, au contraire que ‘quand nous revenons à notre Nature Originelle, nous transcendons la dualité’. Cela n’implique pas, Comme dans le premier ‘nous’, qu’il y a quelque chose pour ‘nous’ à ‘faire’, mais que le dernier `nous’ est ce que nous sommes. Les deux ne sont pas deux incidents temporels, mais un seul. ‘Notre’ urgence à ‘faire’ quelque chose est ce qui ‘nous’ tient liés à la Relativité.

Il n’y a point de ‘nous’ pour ‘transcender la dualité’, et ce que ‘nous’ sommes EST notre `Nature Originelle’. C’est cela l’implication.

Si cela était aperçu il n’y aurait plus de pseudo-‘nous’ affairés, identifiés avec une fantaisie, cherchant à se servir d’une pseudo-identité pour pouvoir re-devenir ce qu’ils SONT !

N.B. Est-ce évident maintenant ? Des êtres phénoménaux, identifiés comme tels, ne peuvent se libérer par aucune action qui soit entreprise par leur pseudo-‘soi’. Une telle ‘action’ est : exiger d’un reflet dans un miroir d’agir par lui-même.

RIDEAU

II n’y a rien à chercher quand c’est trouvé,

Il n’y a nulle part où aller quand c’est ici,

Il n’y a rien à faire quand c’est fait,

Il n’y a rien à regarder quand c’est vu,

Il n’y a rien à être quand nous SOMMES.

Qu’y-a-t-il à trouver quand ‘trouver’ est le ‘cherchant’ ?

Où peut-on aller quand ‘aller’ est l »allant’ ?

Qu’y-a-t-il à faire quand ‘faire’ est l »agissant’,

À voir quand ‘voir’ est le ‘regardant’,

À être quand ‘être’ est l »étant’

Quoi donc ?

Quand il n’y a point d’acteur pour ‘agir’,

Aucun ‘moi’ pour jouer `Je’,

Le spectacle est terminé.

À qui puis-je être présent. De qui puis-je être absent ?