Maud Cousin
L’alimentation, les tempéraments

Les reins qui généralement sont assimilés à un organe eau, pour Steiner sont un organe air. Le foie est un organe du moi, donc du feu, de l’énergie. Les intestins varient selon les endroits, ils sont éthériques avant tout, c’est-à-dire qu’ils correspondent à la croissance. L’estomac qui est à moitié conscient, est astral, c’est-à-dire sentiment. La rate est un organe terre, c’est elle qui donne l’assimilation. Vivre sans rate fait mal assimiler. La partie minérale correspond aux os. Le pôle le moins réactif, froid, c’est le cerveau. C’est lui qui utilise les aliments pour les détruire, tandis que tout le reste relève de la construction. Lorsque la personne a récupéré toute son énergie, il y a encore des choses à éliminer. Le côlon se charge d’une partie et cela devient de plus en plus conscient lorsqu’on va vers l’anus.

(Revue Panharmonie. No 170. Novembre 1978)

Le titre est de 3e Millénaire

Compte rendu de la réunion du 6.10.1977

Bien des choses jouent sur la santé : l’alimentation, dont il sera question aujourd’hui, les éléments solides et liquides, l’air, la respiration, mais aussi le caractère, la psychologie qui, tout en étant plus difficile à cerner, mènent très loin, principalement le psychisme.

Quelques exemples furent cités sous ce dernier rapport.

Pour Steiner, le centre de la volonté se situe au fond de la vésicule biliaire ; le siège du moi étant, d’après lui, essentiellement au niveau du sang, le foie serait le support du moi, comme l’est aussi le sucre. Les deux sont les grands réservoirs de glycogène. Toutes les cellules ont besoin de sucre, car elles ont besoin de chaleur pour animer le moi. Mais le grand problème, c’est qu’il n’en faut ni trop, ni trop peu. Le Dr Atkins dit dans son livre « La révolution diététique » que l’abus du sucre atteint le foie, le pancréas et même les autres glandes, et rend le milieu nutritif trop accessible aux microbes. Les diabétiques ont facilement des infections. Cela irrite aussi les vaisseaux, favorise les arthrites, les troubles de vue. Inversement, trop peu de sucre donne des malaises hypoglycémiques.

Le Docteur Cousin préconise volontiers les traitements eugéniques pendant la grossesse, afin d’agir sur l’enfant à travers la mère diabétique. L’enfant ne reçoit pas directement le sang de sa mère, mais à travers une double paroi, celle des cellules de la mère et celle de l’enfant. C’est le placenta qui sert de grande surface pour que les échanges se fassent bien. C’est un peu ce qui se passe pour les poumons dont les deux parois très fines, celle des alvéoles et celle des capillaires, filtrent l’oxygène. Dans l’œdème du poumon la trop forte pression du liquide des petits vaisseaux, vient envahir les alvéoles du poumon où normalement se trouve de l’air.

Au moment de l’accouchement, lorsque le placenta ne se dilate pas complètement, il peut se produire une sorte de transfusion qui peut sensibiliser la mère au sang de son enfant. Il faut alors prendre en considération pour les grossesses suivantes, le groupe sanguin de l’enfant et celui de la mère, ainsi que celui de l’enfant suivant. Les grosses jaunisses au moment de la naissance du bébé indiquent des troubles entre son sang et celui de sa mère.

Au sujet de l’alimentation : J’ai lu un article dans lequel il s’agit de ne mettre sur table que de la nourriture originelle. Chacun se sert selon son instinct qui ne trompe pas. Rien n’est cuit, même pas la viande, la cuisson dénaturant tout. C’est pourquoi les œufs vaudraient mieux que le fromage qui est moins naturel. Steiner dit, au contraire, que la cuisson donne de la chaleur, donc de l’énergie. Il faut pour tout un juste milieu, dit le Docteur, pour ma part, je considère que les produits laitiers sont excellents, car ils contiennent du calcium et du phosphore.

Où est la vérité ? Je crois que les deux choses sont bonnes, cela dépend des cas. La médecine est tout en nuances.

Les problèmes alimentaires varient selon les pays. En France il y a quelques grandes lignes générales. En Inde on mange du riz avec quelques légumes bien mijotés, du lait caillé et des épices qui s’expliquent dans les pays chauds par leur action conservatrice, stimulante. Mais ils ne sont pas toujours supportés par l’organisme. Le fait de manger avec les mains évite le contact mauvais des oligo-éléments avec le métal. Il est possible que l’on décharge électriquement les aliments au contact du métal. L’argent, par contre, est anti-infectieux et le bois est une matière agréable. Un proverbe dit qu’on devient malade en mangeant et qu’on guérit en digérant !

Voici comment Steiner concevait le dynamisme digestif :

La bouche : la partie consciente où le moi se traduit par la chaleur et où se dissolvent et se transforment en chaleur le sel et le sucre. Interviennent dans la digestion les dents pour mâcher et la salive pour dissoudre.

L’estomac : les soucis nouent l’estomac et donnent des ulcères. Partie semi-consciente.

Les intestins : tout à fait inconscients, végétatifs, éthériques, redevient un peu conscient au niveau de l’anus avec la possibilité d’éliminer volontairement ou non.

On peut dire que de la bouche à l’anus il y a un circuit unique, un peu extra-organique, quoique le foie commence bien à entrer en action, la bile à émulsionner les graisses, le pancréas à décomposer. Cela ne pénètre vraiment dans l’organisme qu’au niveau de l’intestin grêle par l’intermédiaire des villosités intestinales où se passe la première phase de l’assimilation. L’assimilation par les reins ne vient qu’après.

Les quatre parties de la personnalité, telles que les voit Steiner, minérale, végétale, animale et le moi, se retrouvent dans ces villosités : minérale, la lymphe qui comprend les graisses ; végétale, les hydrates de carbone, correspondant à la croissance ; la partie volontaire, les muscles dans les villosités ; la partie personnelle, les vaisseaux qui récupèrent tout, sauf les graisses et qui vont dans le sang au niveau des capillaires.

La rate joue un grand rôle de régulation du rythme, qui n’est pas toujours bien compris.

Les éléments essentiels des aliments, sont le charbon et l’eau ; ce qui reste quand on les a brûlés ? des hydrates de carbone et du H2O. Les poumons servent à oxygéner, donc à rendre plus utile pour l’organisme. Les graisses passent directement dans les poumons par les vaisseaux. Le foie retient le glycogène (sucre condensé). Il y a une phase horaire où le foie est un assimilateur du sucre, puis un autre, où il est avant tout un éliminateur de bile. L’intestin doit fonctionner le matin, la rate agit vers 11 heures. Tous les organes travaillent successivement. Ensuite le sang passe dans les reins qui filtrent les azotes (urée) etc, dont l’organisme n’a pas besoin.

Pour Steiner, les reins ont encore un autre rôle très important, celui de transformer les albumines dont on n’a plus besoin, en « albumine humanisée » qui deviennent nos propres albumines.

Les reins qui généralement sont assimilés à un organe eau, pour Steiner sont un organe air. Le foie est un organe du moi, donc du feu, de l’énergie. Les intestins varient selon les endroits, ils sont éthériques avant tout, c’est-à-dire qu’ils correspondent à la croissance. L’estomac qui est à moitié conscient, est astral, c’est-à-dire sentiment. La rate est un organe terre, c’est elle qui donne l’assimilation. Vivre sans rate fait mal assimiler. La partie minérale correspond aux os. Le pôle le moins réactif, froid, c’est le cerveau. C’est lui qui utilise les aliments pour les détruire, tandis que tout le reste relève de la construction. Lorsque la personne a récupéré toute son énergie, il y a encore des choses à éliminer. Le côlon se charge d’une partie et cela devient de plus en plus conscient lorsqu’on va vers l’anus.

Pour recevoir de l’énergie il y a d’autres organes encore que la bouche, à savoir les organes des sens, la peau, les yeux, les oreilles et le nez. Les vibrations sonores ne nourrissent pas que l’oreille, mais font vibrer tout l’organisme. Le chant grégorien est très positif, car il a la même composition que l’oreille interne. Le fer pénètre directement par les voies sensorielles. On soigne aussi par l’aromathérapie.

Steiner pense que si on devient végétarien uniquement pour la santé, ce n’est pas une chose valable.

Une participante : Le végétarisme peut être un début ou un aboutissement, En tant que début, il amène les gens à se poser des questions sur des choses abstraites. En tant qu’aboutissement, quand on tend vers la spiritualité, vient un moment où on n’a plus envie de manger de la viande.

Dr Cousin : C’est vrai pour beaucoup d’aliments. Un organisme désintoxiqué n’a plus envie de la chose dont il est privé. C’est d’ailleurs une évolution normale.

En résumé, nous avons une capacité en commun avec les plantes, c’est-à-dire la croissance. Ce sont des forces végétatives ou neuro-végétatives que nous ne commandons pas très bien. Les filets nerveux sympathiques et parasympathiques régularisent tout notre organisme, nous libèrent pour autre chose. La plante, pour sa croissance, prend de l’air avec l’énergie solaire et l’eau dans la terre. Nous aussi. C’est à la limite entre l’inconscient et le conscient, on peut par exemple commander à sa respiration. La partie végétative correspond à la partie liquide. Le plan au-dessus est la partie dite animale, astrale ou gazeuse, c’est-à-dire capable de bouger. L’astral va avec les sentiments, le substratum en est l’air. Le système nerveux consomme beaucoup d’air. On pense en démolissant, en consommant du phosphore. Le moi commande tout notre organisme par le sang et la chaleur. L’âme est dans le sang, dit la Bible.

Pour les Chinois, chaque organe a une mentalité. Ils parlent du « triple réchauffeur » qui est un méridien et exprime toute une conception de vie : nous héritons d’une certaine énergie ancestrale, de base, entretenue par deux autres foyers, la respiration et la digestion. Ce triple réchauffeur a un pôle génital et un pôle cardiaque, cardio-respiratoire.

Compte rendu de la réunion du 3.11.1977

Il s’agit des différents tempéraments selon Steiner : le colérique, le sanguin, le flegmatique et le mélancolique (ne pas confondre avec la maladie).

LE COLÉRIQUE : Caractère : D’après Hippocrate il correspond au bilieux. Il y a prédominance du moi qui correspond au foie et au sang. C’est la partie la moins matérielle de l’être, son essence divine. Le colérique a une forte personnalité, une individualité marquée. Il a tendance à tout vouloir diriger. On dit fréquemment que l’avenir est dirigé par les bilieux, car ils sont volontaires et marquent leur entourage de leur personnalité. C’est une qualité que d’agir et de savoir combattre, mais trop poussée elle détruit tout le reste. Les colériques sont des extravertis. Le petit danger consiste en ce que le moi reste marqué par son irascibilité sans qu’il puisse se maîtriser. Le grand danger, c’est le fanatisme.

Physique : Les yeux sont généralement noirs, le regard assuré. Les yeux gris-bruns les caractérisent aussi. Le colérique attire vers l’intérieur par la force de son moi et ne laisse pas au corps astral la possibilité de colorer ce qui est à colorer, d’où teint jaune. Les traits faciaux généralement très accusés, le visage rectangulaire, les joues souvent creuses. Le pas est assuré et se pose comme s’il voulait enfoncer le sol. La croissance est retenue, le moi excessif réprimant les autres corps constitutifs. Type classique, Napoléon, le moi agit sur l’esprit.

Éducation : Ne pas blâmer sans toutefois être faible. Il a besoin d’un éducateur aussi fort que lui, et qu’il puisse respecter, qui le domine par ses connaissances et ses possibilités. Éviter les gros obstacles qui le mettraient en colère, mais lui opposer de petites choses pour que n’ayant plus de substance devant lui, sa colère s’évanouisse. Utiliser son énergie, mais ne pas la valoriser.

LE SANGUIN : Caractère : Correspond au phosphorique. Prédominance de l’astral : système nerveux, sentiments. Les enfants, très mobiles, font souvent des grimaces. Ils s’intéressent à tout sans avoir de persévérance, passant d’une chose à une autre. Il est intéressant parce qu’il est un type très varié. Extraverti, dynamique, très vivant, entraîneur, ouvert à tout. Presque tous les grands musiciens sont des sanguins-nerveux. Caractère souvent difficile parce que extrêmement nerveux. D’après Steiner, la faculté vibrante de leur système nerveux leur donne un pouvoir d’assimilation de tout ce qui vient du monde environnant. Ce tempérament se développe beaucoup actuellement où les nerfs et la sensibilité sont très influencés par la musique, le bruit, la publicité, etc. Support du sanguin, principalement les nerfs. Astrologiquement : vénusien-jupitérien. Le petit danger: inconstance. Le grand danger : le flux et le reflux de la pensée peuvent entraîner la folie, s’il dépasse certaines limites. Hyperthyroïdien, hypernerveux, ne tient pas en place.

Physique : Gracieux, élégant, sourire rappelant les tableaux de Léonard de Vinci. Mobilité intérieure et extérieure. Ossature gracile, muscles déliés. En rapport avec la partie médiane du visage, qui est la partie rythmique, respiratoire, donc en rapport avec le nez et les oreilles. C’est pourquoi les musiciens ont souvent le nez très développé. L’élément du sanguin : l’air. Visage rond, joues roses. Les yeux très mobiles, « brillent comme des joyaux ». Ils voient tout ce qui se passe autour d’eux. Le regard est gai, la bouche a des lèvres prêtes à parler et une langue à la réponse vive. La démarche est légère, un peu sautillante, s’appuie sur l’avant-pied.

Alimentation : Elle doit avoir une influence calmante, parce que le sanguin est facilement étourdi. Alimentation peu pesante : farine de blé complet, seigle, végétarienne, parce que l’organisme fait davantage d’effort pour l’assimiler et cela la consolide physiquement et lui donne une meilleure concentration dans la vie et dans ses pensées.

Éducation : pour éviter la dispersion, réveiller l’intérêt pour tel ou tel sujet. Présenter une chose pendant un certain temps, puis la retirer avant que l’enfant ne s’en lasse, afin qu’il la redemande. Il apprend vite et oublie vite. On ne peut lui faire avaler quelque chose contre son gré. Ne pas punir, ni vouloir persuader. Il doit se rendre compte en prolongeant son intérêt et en présentant des choses variées qu’il y a des choses plus intéressantes que d’autres. L’éducateur doit aimer l’enfant et celui-ci doit aimer son éducateur.

LE FLEGMATIQUE : Caractère : Prédominance du corps éthérique qui est la croissance et la vie végétative. Il se sent bien dans sa peau, parce que sa vitalité est normale. Si celle-ci prend le dessus, il devient le « bon gros » plutôt joyeux. Belle plante sur laquelle le moi n’a guère de prise et qui n’a pas beaucoup de personnalité. Si cela va trop loin, la conscience, les sentiments, n’ont pas d’influence sur lui. Il a une nature simple, végétative, plutôt introvertie. Ce qu’il fait, il le fait bien. Il va tout droit son chemin, arrivant à destination sans beaucoup d’obstacles. Certaine continuité dans ce qu’il fait. Les êtres qui travaillent seuls sont souvent de très bons réalisateurs qui ne se laissent pas distraire par leur entourage. Les travaux en commun sont plus difficiles. Petit danger : Se désintéresser du monde extérieur. Grand danger : Idiotie, faiblesse d’esprit.

Physique : Yeux gris-vert, traits assez flous. Un peu d’embonpoint.

Éducation : Il est difficile à guider parce qu’il se sent bien dans sa peau et que peu de choses le touchent. Le mettre en contact avec beaucoup d’enfants (ou d’adultes) qui ont d’autres intérêts que lui et qui, de ce fait, peuvent éveiller le sien à d’autres choses.

LE MELANCOLIQUE : Caractère : Prédominance du physique qui l’empêche de s’exprimer et de communiquer avec d’autres. Il est emmuré dans ses propres obstacles, mais se réveille parfois très puissant lorsqu’il s’agit de les combattre. A ce moment il sort de lui-même et arrive à dominer tout ce qu’il est. Ne maîtrise pas bien son organisme physique, il n’est pas préparé à en faire usage. Petit danger : tristesse qui peut le rendre incapable de s’extirper de ce qui monte de son être intime. Grand danger : démence, c’est-à-dire troubles du système nerveux. Intraverti.

Santé : Se sclérose plus qu’il ne faut.

Physique : Baisse la tête parce que les forces qui doivent la maintenir droite ne peuvent pas se développer librement. L’œil est triste, souvent gris-bleu. La bouche est repliée sur elle-même. Démarche mesurée, mais ferme.

Éducation : L’enfant a besoin d’être confronté à des obstacles ou avec des gens en ayant eu eux-mêmes et les ayant surmontés, afin qu’il arrive à extérioriser les siens. Utiliser sa force pour aider les autres, pour s’identifier à eux et pour ne pas rester bloqué par ses propres difficultés. Ne pas essayer de supprimer ses obstacles sous peine qu’il ne s’enferme dedans. Éveiller son intérêt pour ceux des autres et valoriser l’énergie qui est en lui. Il a besoin d’un éducateur qui a eu lui-même beaucoup de difficultés à surmonter, d’épreuves à vivre, afin qu’il ait envie d’en faire autant et qu’ainsi son moi puisse s’extérioriser et prendre possession de son corps.

Il ne s’agit pas d’essayer d’éliminer les énergies qui forment un tempérament, mais au contraire de les valoriser et de les employer. On n’a jamais un tempérament absolument pur, mais il y a toujours prédominance de l’un ou de l’autre. Le bon équilibre, c’est la pyramide bien comprise dans laquelle la base, le physique, est en bon état, où la force formatrice (éthérique) répare bien le physique, où l’astral a un bon support éthéro-physique pour pouvoir se développer et où le moi, la personnalité, guide le tout, étant une force unificatrice. Les sentiments, les sens, ne peuvent vivre qu’en détruisant le physique, il s’use nerveusement. Et c’est l’éthérique, la force de croissance qui, la nuit, recharge le corps physique, tandis que le corps astral et le moi quittent le corps.

Un des grands défauts de notre société actuelle et le manque de personnalité, ce qui pour Steiner est cause de cancer. Nous sommes comme des moutons. C’est pourquoi il préconise pour le guérir la revalorisation du moi à travers son action créatrice et les médicaments qu’il propose, sont des médicaments qui donnent de la fièvre. Car les cancéreux ne sont plus capables d’avoir de la fièvre, de s’enflammer, de se passionner. Nous maladies actuelles proviennent en grande partie d’un manque de coordination des éléments qui nous constituent.

L’être, dit Maud Cousin, est amené à devenir un créateur. Il a reçu une personnalité pour la former et l’expérimenter dans tous les domaines possibles. Être créateur, c’est mettre au monde un enfant, c’est créer des œuvres d’art, créer quelque chose pour le futur, nous sommes à l’image de Dieu. Et pour cela il faut que la personnalité soit aussi complète que possible et soit maîtresse d’elle-même pour pouvoir prendre sa place dans le tout et servir les autres. On ne peut donner que si on est quelque chose. Avoir n’est rien, être c’est tout.

Si les tempéraments sont là dès le début, on peut tout de même les activer ou les freiner. De sept ans en sept ans, il y a des phases dans l’évolution normale d’un être : il y a d’abord une phase digestive, éthérique, une phase de croissance. Puis il y a le développement respiratoire, les jeunes de sept à treize ans ont besoin d’air et d’exercice. Puis vient la formation qui est une phase glandulaire et nerveuse et ensuite la phase biliaire, celle du développement du moi. Il y a les tempéraments de base et leurs phases évolutives. Il ne faut pas bloquer les forces qui existent sous peine d’empêcher l’épanouissement. Le meilleur moyen d’élever des enfants, c’est de leur donner de l’amour. Il est la base de toutes les relations. Quand les gens n’ont pas reçu une certaine dose d’amour, il leur manque une base solide. Cela doit être terrible ! Il y a une hiérarchie des valeurs, les choses les plus utiles ne sont pas celle qui se payent, mais celle que l’on donne.

Nous sommes à une fin de cycle difficile. Mais c’est quand les choses ne sont pas faciles qu’il faut trouver des éléments positifs. Les périodes de guerre donnent lieu à des héros ou à des traîtres. C’est la capacité du développement dans la difficulté.