Maud Forget
La colonne vertébrale, arbre de vie

La colonne vertébrale est bien l’arbre de vie dont parle la Genèse et qui évoque l’arbre séphirotique de la Kabbale juive. Dans les textes les plus anciens du monde, les Védas, la colonne vertébrale est appelée MERU. MERU est l’axe du monde. Il traverse la terre, son sommet est une montagne.

(Revue Énergie Vitale. No 7. Septembre-Octobre 1981)

Depuis les époques préhistoriques, la colonne vertébrale a joué un rôle important dans toutes les cultures, qu’elles soient orientales ou occidentales.

Ceux qui croient à l’évolution selon les théories Darwiniennes qui ont séduit notre 19ème siècle pensent que la première manifestation de l’Hominisation est fonction du volume du crâne, d’autres y ajoutent l’attitude corporelle : en se redressant l’homme se serait séparé de son ancêtre le singe.

Pendant la méditation, la colonne vertébrale se redresse sans que la volonté intervienne : l’homme trouve sa dimension spirituelle.

L’homme de la préhistoire n’a pas eu à vouloir se redresser; il était droit, il n’est que d’examiner les dessins rupestres pour s’en apercevoir.

Les écrivains, les dessinateurs et les cinéastes contemporains sont encore marqués par les théories de Darwin, théories auxquelles il avait d’ailleurs renoncé à la fin de sa vie ; aussi les personnages simiesques qui représenteraient nos lointains ancêtres, sont une erreur monumentale que nous laissons se poursuivre, même dans nos écoles où les livres de classe sont illustrés de ces imaginaires personnages.

La discussion malheureusement restera stérile tant que des hommes de science ne se seront pas livrés à une investigation pouvant détruire les théories de Darwin trop répandues à l’heure actuelle.

Nous sommes, selon les enseignements Védiques, dans le quatrième cycle : le Kali Yuga. Le cycle où la lumière est occultée, ne soyons pas surpris de certains obscurantismes qui ont la vie dure.

La statuaire sumérienne et égyptienne, vieille de plus de cinq mille ans nous a laissé des personnages dont la rectitude vertébrale est exemplaire.

Les prêtres égyptiens étaient des thérapeutes, ils connaissaient la vertébrothérapie et utilisaient des postures de yoga que l’on voit d’ailleurs dans certains hiéroglyphes.

Les grecs célèbres, Hippocrate et Galien, pères de la médecine contemporaine ont fait leurs études auprès d’eux dans le temple d’Imhotep à Memphis.

Ces hiéroglyphes décryptés par Champollion nous ont livré certains de leurs secrets.

Le pilier : Djed signifie aussi la colonne vertébrale.

La croix ansée : Ankh peut vouloir dire la vertèbre, l’homme, la santé, la vie.

La colonne vertébrale est bien l’arbre de vie dont parle la Genèse et qui évoque l’arbre séphirotique de la Kabbale juive.

Dans les textes les plus anciens du monde, les Védas, la colonne vertébrale est appelée MERU.

MERU est l’axe du monde. Il traverse la terre, son sommet est une montagne.

C’est aussi l’axe du corps au long duquel circule l’énergie vitale, énergie qui va se répartir dans celui-ci et vivifier tous les organes. De sa bonne répartition dépend la santé.

Des postures de Hatha-Yoga, essentiellement vertébrales, portent e le nom de MERU. Exemple : MERU DANDASANA, SUMERU ASANA, MERU VAKRASANA pour n’en citer que quelques unes.

Gymnastique corrective et Hatha-Yoga :

La gymnastique corrective a pour objectif la remise dans un alignement aussi parfait que possible les trente trois vertèbres qui se superposent dans notre dos. Mais il est bien difficile de corriger une scoliose, une cyphose ou une lordose fixées dès l’enfance.

Des tentatives qui ont échoué avaient été faites vers 1946 pour introduire cette gymnastique dans les écoles, les instructeurs n’avaient pas les bonnes formules et elle fut abandonnée.

Nous avons maintenant à notre disposition un moyen de reprendre cette méthode grâce au hatha-yoga, discipline que les enfants acceptent et même réclament parce qu’elle leur procure un bien-être immédiat.

Les dos de nos contemporains sont infiniment vulnérables ; certes ils ne se « donnent » plus ce qu’on appelait vulgairement des « tours de reins » en maniant la faucille dans les champs, mais il est de nombreux métiers qui causent des douleurs dorsales à cause des attitudes prolongées qu’ils exigent. D’autre part, la sédentarité, l’incapacité respiratoire et l’automobile ne sont pas étrangers à certaines algies du dos.

Le hatha-yoga peut y remédier. L’importance accordée aux exercices respiratoires, la tenue des postures exécutées avec lenteur et la concentration mentale qui doit les accompagner, sont des moyens simples, à la portée de tous, pour redresser une colonne vertébrale.

En dégageant les fibres nerveuses du sympathique et en libérant les ganglions de compressions anormales, on peut même prévenir la maladie des organes.

Les égyptiens avaient raison de lier la vertèbre à la santé et à la vie.

Les enseignements que nous recueillons actuellement grâce aux yogins indiens comportent toujours la description des effets thérapeutiques de chaque posture.

Nous pouvons les utiliser à condition toutefois d’avoir de bonnes notions d’anatomie et de physiologie pour ne pas commettre d’erreurs.

Trop de maîtres inexpérimentés, n’ayant jamais connu les algies de la colonne vertébrale, déconsidèrent cette remarquable discipline en exigeant de leurs élèves l’exécution prématurée de postures qui peuvent réveiller des douleurs dorsales.

Mais celui qui sait utiliser cette technique peut apporter le moyen de prévenir la maladie, c’était la démarche des sages orientaux.

Prévenir vaut mieux que guérir était leur devise, elle devrait être la nôtre à l’aube de ce vingt et unième siècle.