Étienne Guillé
L'Égypte vibratoire : initiation à l'approche systémique

L’Univers dans sa totalité et dans son devenir peut être décrit par les méthodes d’analyse systémique appliquées aux propriétés constitutives des couples SV + EV. Il existe des lois permettant d’établir que les différentes familles de supports vibratoires existant actuellement dans le système solaire sont soumises à des énergies vibratoires que nous pouvons classer et quantifier aussi rationnellement que leurs supports matériels. Il en résulte que beaucoup de faits, généralement interprétés comme irrationnels peuvent maintenant être pris en considération pour deux raisons majeures : d’une part, des techniques ont été mises au point pour les mesurer et, d’autre part, ils s’intègrent sans difficultés dans un système ouvert, comme le définit la méthode générale d’analyse des systèmes.

(Revue 3e Millénaire. No 7 ancienne série. Mars-Avril 1983)

L’univers dans sa totalité et dans son devenir peut être décrit par les méthodes systémiques appliquées aux propriétés des couples Support-Vibratoire et Energie-Vibratoire. Et les Egyptiens anciens maîtrisaient et respectaient ces lois fondamentales !

 

Tout ce qui vit… vibre. L’univers entier n’est que vibrations à différents niveaux. C’est la symphonie cosmique qui se développe et, au tréfonds de nous, nos cellules l’entendent et y participent puisqu’elles sont récepteur et émetteur de ces vibrations. C’est cette musique qui modèle l’univers. La complexité de cette partition dont les chercheurs commencent à peine à débrouiller les premières méandres, il semble bien que les anciens Egyptiens la connaissaient plus que nous ! Ces énergies vibratoires, ils les maîtrisaient et les respectaient. Ils savaient construire des temples, des sanctuaires, en tenant compte des énergies vibratoires telluriques et cosmiques. Etienne Guillé, en revenant d’Egypte, a rapporté dans ses bagages une mine d’informations si précises et si avancées dans la connaissance que le spécialiste des énergies vibratoires des cellules qu’il est n’hésite pas à se remettre en question. Pour les Egyptiens l’approche systémique était à la base de toute initiation.

« J’ai atteint les con­fins de la mort : ayant foulé du pied le seuil de Proserpine je suis revenu transporté à tra­vers tous les éléments. Au milieu de la nuit, j’ai vu le soleil étincelant de sa lumière blan­che. »

APULEE

(L’âne d’or, Livre XI)

La matière vivante est constituée d’unités fonctionnelles duelles. Ces unités comprennent deux éléments interdépendants de nature différente : une structure matérielle susceptible de vibrer animée d’une énergie vibratoire spécifique. Nous appellerons SV + EV,  le couple : support vibratoire-énergie vibratoire.

Quelles sont les propriétés fondamentales des deux composants du couple ?

A l’échelle matérielle : le support vibratoire peut être par exemple un colloïde tel qu’un enzyme avec ses sites actifs, glycoprotéines constituantes des membranes cellulaires, acides nucléiques (ADN ou ARN), phospholipide, etc., ou une molécule apparemment aussi simple que la molécule d’eau.

A l’échelle énergétique : une gamme de vibrations que nous pouvons caractériser par leur direction, leur fréquence et leur amplitude [1] met en action les supports vibratoires décrits ci-dessus. Tous nos sens fonctionnent ainsi : des énergies vibratoires de longueur d’onde et d’amplitude déterminées déclenchent le fonctionnement de récepteurs spécifiques de l’œil, de l’oreille, des papilles gustatives, etc. Ce modèle de réception et de transmission des signaux de l’environnement peut être généralisé et étendu à toutes les catégories de vibrations existantes. Alors que les recherches sur les sons et la lumière se poursuivent depuis des siècles, c’est seulement depuis quelques années qu’il nous est possible d’avoir accès aux récepteurs d’énergies vibratoires plus subtiles comme celles provenant des métaux (cf. par exemple les métaux dans la molécule d’ADN et le processus de téléaction) [2].

Imaginez deux diapasons émettant l’un des ondes cosmiques et l’autre des ondes telluriques. Tous les êtres possédant des récepteurs à ces vibrations vont vibrer en harmonie avec les fréquences émises. Suivant les caractéristiques des récepteurs (SV) existant à chaque niveau des systèmes considérés, certaines vibrations, de DNA défini, vont être reçues et transmises jusqu’aux structures matérielles effectrices qui, dans le cas de l’information génétique, sont constituées par les gènes structuraux. Dès qu’un récepteur SV reçoit une énergie spécifique d’un type donné EV, il va être perturbé et pourra transmettre à distance un signal spécifique. Le concert commence. Ce n’est pas une cacophonie mais une prodigieuse symphonie dirigée de main de maître par un chef d’orchestre de génie. Tout y est merveilleusement coordonné : des atomes à l’écosystème en passant par les molécules, les cellules, les tissus, les organes, les organismes. Tous les récepteurs — instruments de musique de l’orchestre — possédant les supports vibratoires adaptés vont entrer en résonance avec les diapasons cosmo-telluriques : la musique des sphères va modeler l’Univers.

A certains moments, de place en place, des perturbations vont naître provoquées par des variations du microenvironnement de la région considérée. Il en résultera une dysharmonie locale rapidement corrigée par les sphères énergétiques hiérarchiquement supérieures à celles qui sont perturbées. La durée du rééquilibrage dépend du niveau d’intégration du système considéré : ainsi, pour une plante soumise à un stress physique ou chimique, il faudra deux jours pour retrouver un état d’équilibre stationnaire; pour un animal tel que la souris, le rat, le hanneton, il suffira de quinze minute ; pour un homme, quelques secondes, comme le montrent les analyses de rêves. Remarquons que c’est pendant cette période de chaos apparent que les agents cancérigènes peuvent agir et imposer leur propre ordre, aussi bien à l’échelle vibratoire qu’à l’échelle matérielle.

Nous ne pouvons connaître l’état du système à un moment donné que si nous connaissons la nature et le nombre de tous ses composants, ainsi que la nature de toutes les interactions susceptibles d’exister à ce moment entre les composants du système.

En fonction de la complexification du système, nous aurons de plus en plus de difficultés à le décrire. Un système peut être défini mathématiquement de plusieurs façons. C’est notamment le cas d’un système d’équations différentielles simultanées. Ces systèmes d’équations s’appliquent à beaucoup de domaines : citons l’expression générale de la loi d’action de masse, la cinétique des processus cellulaires et l’établissement d’une théorie de la compétition à l’intérieur d’un organisme [3].

Cette représentation fait abstraction des conditions spatiales et temporelles qui seraient exprimées par des équations aux dérivées partielles. Elle ne tient pas compte non plus du fait que les événements peuvent dépendre de l’histoire antérieure du système, ce qui introduirait des équations intégro-différentielles. L’introduction de telles équations a un sens bien précis : le système considéré est un tout non seulement du point de vue spatial mais aussi temporel [4].

S’il nous manque des données dans l’une des relations servant à décrire le système, nous ne pourrons ni le caractériser, ni déterminer son évolution au cours du temps. Pour illustrer ces contraintes de l’analyse systémique, nous décrivons sur la figure 1 l’évolution des énergies vibratoires de l’homme pendant ses états de veille et de sommeil. Si nous ne tenons pas compte des énergies, donc des informations reçues pendant le rêve, ou si nous ne savons pas les intégrer dans une relation définissant le comportement de l’homme, une grande partie de ses motivations nous demeurera inexplicable et par suite incohérente.

Figure 1

Interaction des énergies cosmo-telluriques et des énergies vibratoires de l’être humain pendant les états de veille (A) et de sommeil (B). Pour l’état de veille nous avons représenté un être humain avec 7 niveaux vibratoires : Ng à N24. Pendant la phase de sommeil, il ne subsiste plus que 2 niveaux vibratoires : Ng et N16; les autres niveaux sont maintenant sur le réseau de Hartmann.

……….  Réseau de Hartmann

———— Ng et N16

———— N24 et N56

 

(Le réseau met en jeu de faibles champs électromagnétiques qui subissent des variations spectaculaires en fonction, notamment, de la présence de cours d’eau souterrains, de failles géologiques etc… E. HARTMANN  Krankheit als Standort – problem – Heidelberg 1976).

L’Univers dans sa totalité et dans son devenir peut être décrit par les méthodes d’analyse systémique appliquées aux propriétés constitutives des couples SV + EV. Il existe des lois permettant d’établir que les différentes familles de supports vibratoires existant actuellement dans le système solaire sont soumises à des énergies vibratoires que nous pouvons classer et quantifier aussi rationnellement que leurs supports matériels.

Il en résulte que beaucoup de faits, généralement interprétés comme irrationnels peuvent maintenant être pris en considération pour deux raisons majeures : d’une part, des techniques ont été mises au point pour les mesurer et, d’autre part, ils s’intègrent sans difficultés dans un système ouvert, comme le définit la méthode générale d’analyse des systèmes.

Au cours d’un récent voyage en Egypte, nous avons pu vérifier que les anciens Egyptiens maîtrisaient parfaitement ces lois et les respectaient. Au lieu de décrire longuement la constitution et la résolution des équations intégro-différentielles, nous allons découvrir en nous-mêmes cette analyse systémique en foulant cette terre « noire » d’Egypte, dans les temples et les tombeaux de la vallée du Nil. Remettons-nous en question, prenons conscience de nos sphères énergétiques périphériques : l’initiation est sans doute à ce prix !

I. Les énergies vibratoires des temples et des tombeaux : La hiérarchie des énergies

La légende osirienne décrivant la deuxième victoire de Seth sur Osiris et le démembrement du vaincu en 14 fragments, dispersés dans les 14 nomes ou provinces, est tout à fait explicite. Il s’agit des 14 énergies vibratoires qui animent tous les êtres [5]. Isis dans sa seconde quête va tenter de retrouver les 14 fragments et de reconstituer Osiris.

Chaque temple a une énergie vibratoire spécifique caractérisée par un DNA déterminé. Il en est de même pour les tombeaux, les stèles, les colonnes des temples, les sculptures, les fresques et finalement chaque hiéroglyphe. Ainsi la pyramide à 6 degrés de Djeser à Saqqarah, construite par l’architecte Imhotep, émet dans les 4 directions du soufre (1, 2, 3, 4) respectivement à N2, 8, 16, 24, 32, 40, suivant le niveau à partir du sol, L’édifice en gradins symbolise l’ascension du mort vers le ciel, selon les doctrines solaires héliopolitainnes. A l’intérieur de la pyramide de Chéops à Gizeh, nous retrouvons les mêmes directions et les fréquences atteignent N56 dans la chambre du roi. Par contre à l’extérieur de la pyramide, toutes les vibrations sont arrêtées comme nous l’observons à la surface d’un fruit ou pour l’œuf fécondé à l’intérieur de la cavité cœlomique.

Dans l’allée des Sphinx à tête de bélier de Karnak, tous les sphinx sont jupitériens D : b, d, 2, g, avec des fréquences de vibrations croissant de 2 à 56, puis redescendant à 2, pour augmenter à nouveau de fréquence avec de nouvelles amplitudes. Le ka, sous le menton de chaque sphinx, est par contre constant à N16.

Il devient clair que dans chaque temple, entre chaque colonne, le parcours est fléché énergétiquement : il constitue un chemin initiatique pour l’individu qui est en harmonie avec les directions de vibration du site. Si nous nous plaçons correctement devant la structure vibratoire, il y aura transfert d’énergie : nous pourrons ainsi apprendre à contrôler l’entrée ou la sortie des énergies vibratoires et progressivement à maîtriser et à élever nos niveaux de conscience sans variations brutales de l’état d’énergie global de notre être. Cette civilisation a su apprivoiser dans les blocs de pierre sculptés, dans les fresques, dans les hiéroglyphes, les énergies cosmo-telluriques pour les mettre à la portée de l’homme afin qu’il les utilise en toute conscience. Il faut que nous réapprenions à les manier à l’école subtile de l’Ancienne Egypte.

Ces énergies vibratoires imprégnées dans la pierre et hiérarchisées en des structures symboliques sont totalement dépendantes des relations cosmo-telluriques du lieu où elles sont construites. Les preuves abondent. Ainsi tous les temples de la rive gauche du Nil sont riches en Soufre, et tous les temples de la rive droite sont riches en Mercure (fig. 2). Un obélisque de nature lunaire découpé sur la partie rive gauche du Nil n’a pu être déplacé : il a éclaté avant d’être terminé. Les temples transplantés comme ceux de Phylaë et d’Abou-Simbel n’émettent plus d’énergies vibratoires ; par contre les lieux d’où ils proviennent émettent toujours.

Figure 2

Nature des énergies vibratoires périphériques dans quelques villes de la Vallée du Nil.

La flèche indique la première direction de la ville considérée. (Sur mon dessin le Soufre est en trait plein et le Mercure en pointillé).

 

Ces résultats expliquent probablement pourquoi les architectes de la vallée du Nil allaient jusqu’à démonter certains temples jugés périmés quant à l’ordre cosmique, et les reconstruisaient ailleurs en fonction d’un symbolisme neuf, relié à l’activité zodiacale. Nous pouvons d’ailleurs nous demander si cette apparente renaissance vibratoire de l’Egypte n’est pas due aux mêmes phénomènes : les influx cosmo-telluriques seraient à nouveau prépondérants dans cette région du globe terrestre en ces débuts de l’ère du Verseau !

II. La séparation des énergies de part et d’autre du Nil

L’existence de deux familles de temples de part et d’autre de la vallée du Nil, soit riches en énergies du soufre (1, 2, 3, 4), soit riches en énergies du mercure (a, b, c, d, e, f, g, h), nous fournit une information essentielle sur la répartition et l’évolution des énergies vibratoires en fonction du lieu et du moment. La rive gauche du Nil émet les quatre énergies du soufre, la rive droite émet les huit directions du mercure, l’eau du fleuve émet dans le sens des aiguilles d’une montre et l’eau du delta dans le sens inverse, dans tous les cas, à la fréquence N56. Sur le bateau qui remontait le Nil, regardant les Egyptiens façonner leurs briques noires sous le ciel considéré comme le plus clair du monde, je réfléchissais à l’origine de l’alchimie : El Chemiya – terre noire d’Egypte ! Les énergies décrites par les alchimistes sont là, éclatantes de vérité à la portée de tous nos sens, elles nous animent, régissent notre inconscient. Et les touristes, caméras au poing, insensibles à tant de signaux, déambulent sans rien voir, sans rien sentir… Cependant, n’est-ce pas ici que le monde vivant a commencé à prendre conscience de son essence ! …

Le limon du fleuve va recevoir toutes ces énergies d’où l’extrême fertilité de la vallée, étroit couloir entre les déserts de Libye et d’Arabie : nous trouvons là une jolie démonstration, la plus naturelle qui soit, de l’agriculture dite biologique : en effet, les énergies vibratoires de la terre, de l’eau, se transmettent aux plantes de ces régions et même aux animaux et aux hommes qui y vivent.

Cette séparation des énergies n’est pas propre à la vallée du Nil. Nous la retrouvons dans les vallées de l’Euphrate (N48), de l’Indus (N40), du Mékong (N32), du Pô (N16), de la Seine (N8), etc. Nous pouvons ainsi décrire sur le globe terrestre une spirale qui, commençant dans la vallée du Nil, se termine au pôle Sud. A plus petite échelle au niveau spatial, nous avons séparation des énergies de part et d’autre de 8 petits fleuves ou lacs de l’île Mayorque dans les Baléares, autour des lacs de la forêt de Meudon dans la région parisienne, etc.

Cette séparation des énergies vibratoires est inscrite dans les symboles des civilisations qui se sont développées dans les vallées ainsi sélectionnées par les sociétés qui y vivaient à cette époque. Pour l’Egypte, il s’agit du symbole avec les papyrus et les lotus. Pour Sumer, l’épopée de Gilgamesh est illustrée par Gilgamesh lui-même entouré de deux représentations d’Enkidu et soutenant un disque ailé [6]. Ce symbolisme existe même pour les armes de la ville de Paris où l’on voit un bateau antique, au mât tenu par trois cordages : le nom primordial de Paris vient en effet de la déesse égyptienne : Isis (Par Isis) [7].

Cette séparation des énergies de part et d’autre de la vallée du Nil est à confronter à celle qui se produit chez les êtres vivants lors de la formation des gamètes. Le spermatozoïde émet dans les 4 directions du soufre et l’ovule dans les 8 directions du mercure. L’ovule fécondé émet dans les 12 directions de la grille personnalisée et dans les deux directions circulaires, de sorte que pendant l’embryogénèse nous retrouvons une structure typique de mandala [8].

Tant que l’embryon est dans le cœlome, ses vibrations sont indécelables car arrêtées par celui-ci. Nous retrouvons la même situation énergétique avec le fruit qui arrête aussi toutes les vibrations et protège ainsi la graine qui, elle, continue à émettre. La même situation existe à l’extérieur de la pyramide de Chéops.

A la naissance, les conditions cosmiques et telluriques — les deux diapasons cités dans l’introduction — imposent à l’embryon une structure vibratoire typique (généralement 3 à 9 directions de vibration). Jusqu’à ce stade, l’énergie vibratoire de l’embryon dépendait uniquement des conditions énergétiques de sa mère. Les alchimistes ont parfaitement compris cet aspect énergétique de la reproduction sexuée avec les 3 énergies : Soufre, Mercure, et Sel. Chez l’embryon humain, les énergies Sel se constituent pendant les 9 mois de la grossesse, et c’est à la naissance, en fonction du lieu et du moment, que les énergies Soufre et Mercure sont sélectionnées conduisant aux différents types de comportement humain.

Les lois de l’astrologie — si controversées aujourd’hui — reposent donc bien sur des bases scientifiques solides mais ces bases se situent au niveau de l’énergétique vibratoire et non au niveau de la matière. Les Egyptiens l’avaient parfaitement compris et considéraient l’alchimie, l’astrologie et la magie comme les trois sciences de base.

III. L’inversion des énergies vibratoires

Les différents tempéraments définis au niveau de la réception et de la transmission des énergies vibratoires débutent dans un quart du cercle de la grille personnalisée : soit dans les directions 4, a, b ou 1. L’inverse existe aussi : départ dans le quart de cercle opposé par les directions 2, e, f ou 3. Nous qualifierons d’inversés les tempéraments correspondants.

Les Egyptiens avaient une parfaite connaissance de l’inversion des énergies : chaque pharaon avait deux cartouches : un direct et un inversé. Sur les stèles et les monuments, les énergies vibratoires sont classées dans l’ordre direct, puis dans l’ordre inverse : citons notamment la table d’Isis à Dendérah [9].

Nous pensons que ce sont pour les mêmes raisons énergétiques que tous les sanctuaires pharaoniques avec leurs villes sont dédoublés. Un dieu possédait un temple en basse Egypte et un second en haute Egypte. Ainsi Thot avait un temple dans le Delta et l’autre dans la région de Thèbes. De même, la plupart des pharaons se firent construire deux tombeaux pour des raisons magiques. Aménophis IV devenu Akhenaton (1370-1350 avant J.-C.) est un exemple typique d’être inversé au niveau vibratoire avec la structure D : e, 3, 4, 1, 2. N56. Il fonda Akhenaton, « l’horizon du Disque » actuellement Tell el-Amarna. Cette inversion des énergies solaires permet de comprendre sans aucune ambiguïté l’affrontement avec les prêtres d’Amon, dieu solaire non inversé.

Nous pouvons classer les différents tempéraments en fonction de leur pourcentage d’opposition, que l’on peut comparer à un caractère double. Nous trouvons l’ordre Mercure, Lune, Vénus, Mars, Soleil, Jupiter et Saturne. Lorsque l’homme incarnera dans l’œuf cosmique les énergies vibratoires provenant des trois dernières planètes découvertes, celles-ci prendront les toutes premières places compte tenu du grand nombre de leurs directions de vibration.

Les énergies vibratoires sont tout à fait naturelles et fréquentes dans le monde actuel. Nous les trouvons réparties en alternance avec les énergies directes au niveau de certains sites spécifiques, par exemple dans les Pyrénées [10]. Elles se manifestent en rêve très couramment. Citons par exemple ce rêve rapporté par Pierre Solié [11].

« Nous (elle et moi) sommes ensemble dans mon lit. Un serpent énorme, tout vert, de plusieurs mètres de long, vient me parler. Il s’approche, m’enlace, se déroule et ça nous plaît beaucoup. Il vient ensuite tous les soirs et maintenant je le reçois nue.

 Or ce serpent vert a un frère jumeau noir et méchant qui me terrorise. Il passe la tête à travers la porte de temps en temps et me menace d’approcher. Il a du venin celui-là ; pas son frère. Je sens que le combat fratricide ne va pas tarder… »

Le serpent vert est mercurien : D : a, b, e, d, e, f, g, h à N56 et le serpent noir D : e, f, g, h, a, b, c, d, à la même fréquence. Ce texte est à rapprocher du mythe des deux dieux aztèques Quetzalcóatl et Tezcatlipoca à forme de serpents ailés et qui sont ennemis.

L’hérédité, le lieu, le moment (notre ciel de naissance), l’éducation déterminent un mode de fonctionnement des sphères énergétiques parmi plusieurs types potentiellement possibles. Mais il ne s’agit pas d’une organisation définitive qui ne se modifierait qu’au cours du vieillissement et disparaîtrait à la mort. Cette organisation dynamique n’est pas figée : elle est susceptible de changer au cours de la vie dans les limites définies par les lois de la Thermodynamique Vibratoire (1, 5). Ces changements seront d’autant mieux supportés que nous en aurons davantage conscience et arriverons ainsi à nous rendre maîtres de nos sphères énergétiques périphériques.

Dans ce sens, les structures énergétiques directe et inversée sont aussi cohérentes l’une que l’autre. Il s’agit en fait d’un problème d’orientation dans l’espace. Dans le premier cas, l’espace est orienté positivement par les énergies cosmiques ? et négativement par les énergies telluriques ?. C’est l’inverse pour les énergies opposées. Il est symptomatique que les deux secteurs vibratoires soient limités par les quatre énergies du Soufre.

L’inversion lors de la naissance est un phénomène courant. En revanche si l’individu se trouve inversé brutalement, des troubles vont très vite apparaître dans son comportement. Ils se manifesteront au niveau émotionnel, affectif, intellectuel et même à l’échelle physique lorsque l’inversion vibratoire se matérialisera dans la matrice organique au niveau de telle ou telle sphère énergétique. Il est aussi évident que pour exercer un pouvoir, il suffit de pratiquer l’inversion pour instaurer le désarroi chez les adversaires et arriver ainsi plus facilement à les vaincre.

L’inversion est fréquente dans les symboles alchimiques : des dragons aux diables en passant par les chars de feu (Baphomet, etc.) elle rend compte de l’affrontement de deux mondes séparés qui cohabitent dans chaque être. Dans le pharaon, les forces opposées coexistent en toute conscience. Comme l’écrit J.L. Bernard [12] « roi sethien du Sud, le pharaon régnait sur les enfers, roi horien du Nord cosmique, il s’imposait par sa filiation divine ».

Cet affrontement est perpétué par les OVNI : les contactés ont des énergies vibratoires inversées et lors d’atterrissages il y a bien séparation des énergies, mais là aussi inversées. Rappelons que ces manifestations ne sont pas seulement récentes. Citons le dieu « Martien » du Tassili dont les traits sont proches de ceux d’un cosmonaute avec inversion des énergies, des globes lumineux autour du volcan Hekla au Moyen-âge en Islande, etc.

IV. Des émissions cosmo-telluriques aux symboles : le cosmos mis à la portée de l’homme

Lorsque nous étudions les émissions des constellations décrites par les astronomes — 88 sont répertoriées — nous constatons que nous ne percevons que les énergies émises par 14 d’entre elles. Il s’agit des 12 du Zodiaque, du Dragon et de la Petite Ourse qui émettent dans les 12 directions définies par la grille personnalisée (réf. 1) et dans les deux directions circulaires.

Les positions des constellations du Lion aux Poissons sont dans le même sens que celles des directions h à c ; par contre, les positions des constellations de la Vierge au Verseau sont inversées par rapport aux positions d à g (fig. 3).

Figure 3

Description des émissions cosmiques de 14 constellations et de leur réception par l’être humain.

Energie du Soufre.

Energie du Mercure ——

Suivant le lieu et le moment de naissance, un calcul simple montre qu’en fonction des influx reçus des 14 constellations, un individu peut avoir telle ou telle structure vibratoire, directe ou inversée. L’hérédité, l’éducation, la culture, vont contribuer à la modifier plus ou moins profondément. Il est symptomatique que les Egyptiens utilisaient ces mêmes constellations pour leurs déterminations astronomiques et astrologiques. Le Zodiaque de Dendérah sur lequel beaucoup de livres ont été écrits en est une vivante illustration. Nous y retrouvons la disposition des 12 signes du Zodiaque dont 6 inversés par rapport à leurs directions d’émission vibratoire. Le Zodiaque est tenu par « quatre femmes ou prêtresses, représentant Isis, et par 8 génies mâles à genoux et à tête d’épervier » (Slosman). Ces 12 figures sont placées dans les 12 directions du Soufre et du Mercure de la grille personnalisée.

Comment se fait-il que nous ne recevions que les influx vibratoires de ces 14 constellations ? Il semble que cela soit dû à l’existence de récepteurs spécifiques notamment dans nos ADN aptes à capter des énergies vibratoires homologues. Nous pouvons nous demander si cette situation a évolué au cours des différentes civilisations ou si elle est restée stable : si la première solution est la bonne, nous nous retrouverions dans une situation vibratoire comparable à celle de l’Ancienne Egypte. Il est probable que les autres constellations émettent aussi des vibrations spécifiques mais dans une autre gamme de DNA et les humains ne semblent pas actuellement aptes à les percevoir.

Avec la sphère des fixes, nous possédons maintenant le système de référence nous permettant de décrire à tout moment l’état de nos énergies vibratoires. Nous pouvons ainsi décrire notre état potentiel par des équations intégro-différentielles et déterminer nos moments favorables et défavorables en mesurant l’orientation et la grandeur des vecteurs énergétiques, qui nous animent, par rapport aux vecteurs cosmo-telluriques de référence.

En Egypte, nous avons successivement découvert les énergies vibratoires hiérarchisées, la séparation, la recombinaison et l’inversion de ces mêmes énergies. Qu’arrive-t-il à la mort physique ?

Les énergies vibratoires quittent le corps pendant les trois jours qui suivent le décès. Lorsque l’individu est momifié, une partie des énergies vibratoires subsiste dans la momie. Cette sortie des énergies vibratoires est liée à la sortie des métaux lourds et plus particulièrement de ceux liés à l’ADN qui ne peuvent se maintenir à l’intérieur des cellules, lors de l’annulation du potentiel transmembranaire.

Cette sortie des énergies vibratoires ne se fait pas au hasard. Nous allons retrouver les phénomènes décrits précédemment : le regroupement des 14 comme dans l’ovule fécondé, la séparation et l’inversion des énergies. Ainsi le ba, figuré classiquement en âme-oiseau, état immortel de l’âme, a la structure D : a, b, 1, c, d, 2, e, f, 3, g, h, 4 ; N16, les ailes de l’oiseau donnant les deux mouvements circulaires inversés.

Le Moi (Ib) et le double (ka) ont les mêmes directions de vibration que l’individu. Ce sont eux qui, pendant le sommeil, quittent le corps et reçoivent les énergies vibratoires de l’état de rêve en parcourant le réseau de Hartmann. Deux autres entités existent aussi : shout et khaïbit. Elles sont toutes les deux inversées à N8. Shout est l’ombre : elle est souvent représentée en démon parce qu’elle évolue au sein du tellurisme. A la mort, shout et khaïbit quittent le corps avec à nouveau les 12 énergies du soufre et du mercure mais séparées et inversées, respectivement D : 4, 3, 2, 1 et D : e, f, g, h, a, b, c, d. La momification ne peut retenir le ba mais par contre tente de maintenir les autres entités dont le ka et le Ib. La connaissance d’une telle anatomie dynamique de l’âme nous permet de comprendre pourquoi les Egyptiens considéraient la mort physique comme un simple changement d’état.

V. Conclusions : Du DNA à l’ADN dans le tombeau de Sethi I

En Egypte le système des énergies vibratoires est parfaitement défini par leur DNA respectif : 15 énergies, de directions, de fréquences et d’amplitudes déterminées. Les interactions entre les différents composants du système sont décrites par des lois immuables : b 2 g; b d 2 g; 1 2 3g 4;  etc., ou les directions opposées !

D’autres lois existent pour l’augmentation et la décroissance des amplitudes… Les Egyptiens maîtrisaient parfaitement les techniques de transfert : leurs temples, leurs stèles, leurs tombeaux en sont une vivante illustration. Tout à fait conscients de leurs liens avec les vibrations cosmo-telluriques, ils les transféraient à partir de lieux privilégiés dans toutes leurs structures symboliques : ces constructions étaient des lieux d’initiation et de formation de l’individu à une vision systémique du monde.

Nous connaissons maintenant les musiciens et le chef d’orchestre qui, dans l’ADN, règlent le ballet des séquences itératives constitutives à la périphérie du noyau, là où le mini-zodiaque et les planètes intériorisées vibrent au rythme du cosmos. Les séquences d’ADN qui se découpent s’amplifient, s’inversent, se transloquent dans un chaos apparent, sont dirigées par les énergies vibratoires régnant au moment considéré. Un nouvel ordre moléculaire, topologique, une nouvelle configuration, sont susceptibles de s’instaurer : ils reproduiront nécessairement l’ordre alchimique, car, compte tenu des contraintes thermodynamiques, il n’existe qu’un nombre fini de possibilités d’évolution du système.

Le ballet se déroule à toutes sortes d’échelles : de la molécule d’ADN qui vibre par téléaction — ouverture, fermeture — au rythme du cœur de l’Egypte — systole, diastole — aux phases de constriction et d’expansion, à l’alternance veille/sommeil, vie/mort. De la séparation des énergies du spermatozoïde et de l’ovule, à leur recombinaison ; de l’affrontement des forces opposées à leur inversion, de la sortie des énergies pour une nouvelle recombinaison ; tout naît, semble se détruire et renaît à un autre niveau de la réalité. Merveilleuse éternité qui s’empare de nous dès que nous prenons conscience de ce monde invisible, si présent en Egypte.

La fin du voyage approchait. Nous n’étions pas au bout de nos surprises : sur les murs des tombeaux de Sethi I et de Ramsès VI, en fresques miraculeusement conservées, régnait la molécule d’ADN ! Pas cette molécule froide et inerte du tube à essai que nous découpons en tentant de décrypter ses multiples signaux, mais une molécule bien vivante, en train de fonctionner, décrivant par ses formes multiples le ballet de la téléaction. Le DNA animant l’ADN !

En découvrant les énergies décrites comme dans les livres des rayons d’une bibliothèque, mises en œuvre dans le corps, l’âme et l’esprit à travers une multitude de supports vibratoires, nous restions muets d’émerveillement et d’humilité. Qu’a donc découvert notre civilisation industrielle capable, dans 1000-2000 ans, de retenir l’attention des futures générations ?

Et quelle continuité dans l’Univers ! Seth veut toujours morceler et inverser Osiris ; Isis s’ingénie inlassablement à le réunifier. L’alternance de l’analyse et de la synthèse est un gage de sagesse : la musique des sphères continue éternelle même si le public ne perçoit plus la mélodie Seth. Isis… Seth. Isis… Osiris est mort… Osiris renaît…

Remerciements : Nous tenons à remercier vivement les autorités égyptiennes pour les facilités qu’elles nous ont accordées, et le peuple égyptien pour son merveilleux accueil. Nous remercions aussi vivement M.G. et J.N.K. pour leur participation essentielle.


[1] E. Guillé : Le 3e Millénaire. Juillet-août 1982.

[2] E. Guillé et al, in Biocompatibility. Vol. 1. CRC Press Palm Beach (1981).

[3] S. Spiegelman : Quarterly Review Biology. 20 (1945), 24.

[4] L. Von Bertalanffy : Théorie générale des systèmes. Dunod, 1973.

[5] E. Guillé : Le 3e Millénaire. Novembre-décembre 1982.

[6] J.C. Perpère : Les Cités du déluge. Editions France Empire, 1979.

[7] B. Roger : Pâris et l’Alchimie. Editions Alta, 1980.

[8] C.G. Jung : Psychologie et Alchimie. Buchet Chastel, Paris 1973.

[9] A. Slosman : Le Zodiaque de Dendérah. Ed. du Rocher, 1980.

[10] H. Rousseau et O. Chevalley : Etude d’un projet en montagne. Thème d’approche : L’Analogie. Diplôme de l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris, 1983.

[11] P. Solié : Mythanalyse jungienne. Les Editions ESF, Paris 1981.

[12] J.L. Bernard : Aux origines de l’Egypte. Robert Laffont, 1976.