Reynold Welvaert
Méditation

La pensée est le produit d’une sensation conditionnée par la mémoire. Pouvons-nous arrêter le flot de la mémoire ?… Cette mémoire conditionne toutes nos habitudes d’actions et réactions. Est-il possible de briser cette chaîne de dépendances ? L’attention peut éveiller une perception globale sans qu’il existe un centre d’analyse. Mais le penseur, qui est un centre d’analyses et de sensations, peut-il se dissoudre par un effort délibéré ?

Méditation

(Revue Etre Libre. Numéro : 275, Avril-Juin 1978)

La pensée est le produit d’une sensation conditionnée par la mémoire. Pouvons-nous arrêter le flot de la mémoire ?… Cette mémoire conditionne toutes nos habitudes d’actions et réactions. Est-il possible de briser cette chaîne de dépendances ? L’attention peut éveiller une perception globale sans qu’il existe un centre d’analyse. Mais le penseur, qui est un centre d’analyses et de sensations, peut-il se dissoudre par un effort délibéré ?

L’attention conditionnée par notre volonté d’être n’est pas réelle. Sur l’écran du mental, nos désirs et nos pensées se projettent.
Le plaisir que nous éprouvons au spectacle des images agit comme stimulant procurant la sensation de durée au penseur.

Ce jeu ne cesse que par la compréhension de nous-même. Le penseur cesse de créer une distance entre lui et ses projections mentales. A ce moment se produit l’intégration.

Le créateur des projections mentales rentre dans le silence. Un état nouveau de pure perception surgit.