Sri Atmananda Guru (Sri Krishna Menon) : Non-dualité

(Revue Être. No 1. 1ère année. 1973) Nous donnons ci-après trois extraits de deux poèmes védantiques intitulés Atma-Darshan et Atma-Nirvriti écrits en malayalam et traduits en anglais par un instructeur réputé de l’Inde du Sud (+ 1959). Le texte que nous soumettons au lecteur a été établi d’après la version sanskrite élaborée par un disciple […]

Robert Powell : L'enquête – l'activité la plus élevée et la plus noble de l'homme

Traduction libre Est-il possible de se réveiller à la vie spirituelle sans gourou ou sans avoir étudié les anciennes écritures ? En d’autres termes, comment un occidental moderne peut-il aller droit au but sans passer par toutes sortes de chemins ésotériques ? Comment une telle personne en vient-elle à redécouvrir, à partir de sa propre […]

l’Advaita Moderne Traditionnelle : Les gourous de l’Advaita Moderne Non Traditionnelle et leurs critiques

Le courant Moderne de l’Advaita s’est divisé en deux camps : l’un reste fidèle à une expression plus traditionnelle de l’Advaita Vedanta tandis que l’autre s’écarte clairement de ce système spirituel traditionnel. Ces quinze dernières années, le camp de l’Advaita Moderne Traditionnelle a critiqué largement et fermement les enseignants et l’enseignement de l’Advaita Moderne Non-Traditionnelle.

Wolter A. Keers : Jnana yoga: Introduction

Celui qui veut distinguer ce qu’il est de ce qu’il n’est pas doit d’abord analyser sa notion du « moi ». Dans des phrases comme : je marche, je m’assieds, je suis grand ou petit, mince ou gros, je travaille, je me repose, etc., le mot « je » signifie le corps. Quand je dis : comme c’est doux… c’est délicieux…, j’entends du bruit, je vois tel ou tel objet, ça sent bon…, le mot « je » signifie le fonctionnement d’un des sens. Et dans des remarques comme : je pense à … ou, je me sens triste ou gai, le mot « je » signifie le fonctionnement de l’intelligence ou des sentiments. Toutes ces expériences ont « je » en commun. Il est donc clair que je ne suis pas déterminé par une de ces expériences, mais que, par contre, le « je » est quelque chose qui s’identifie tour à tour au corps, à une perception sensorielle, à une pensée ou à un sentiment.

Patrick Lebail : Lumière de la Brihad-Aranyaka-Upanishad : Accès

L’homme qui croit aux dieux en tant que puissances autonomes est d’espèce médiocre. Selon le Véda, les dieux ont cependant besoin de lui car il les « alimente » par le moyen du rituel védique. L’homme supérieur sait par contre que les dieux ne sont autres que des facettes du Suprême. Le Suprême « est lui-même tous les dieux » : ils sont composantes dynamiques du monde, aspects de la Manifestation. Ici se présente le thème védantique de la connaissance, la sagesse, le haut savoir : la révélation authentique, spontanée de « je suis Brahman » met fin à l’illusion qui enchaîne à la vie « animale ».

Shankaracharya : L'enseignement méthodique de connaissance du Soi

Lorsque le Soi (en tant que jîvâtmâ ou être conscient) le pénètre tout entier, le corps se meut (avec l’apparence d’une activité spontanée), de même qu’une bûche enflammée (se confond avec le feu). Dès que le Soi le quitte, le corps est (inactif) comme une bûche et ainsi le Soi apparaît comme étant distinct du corps (qui alors se situe exclusivement dans la sphère objective des autres êtres conscients de l’état de veille).

Georges Vallin : Philosophie occidentale et métaphysique orientale

Dans une Upanishad, il est dit que la dimension supra-personnelle, le para-brahma, est les trois quarts de la vérité; tout le reste, à savoir ce que nous avons l’habitude d’appeler Dieu, le monde et l’homme, est un petit quart. Et lorsque l’on s’aperçoit que la philosophie débute avec l’oubli des trois quarts de la vérité, le quart qui reste a une aventure qu’il est facile de baliser et de repérer. C’est au fond l’aventure de l’égo qui se détache de sa véritable nature et qui va être condamné à fantasmer des dualités…

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 12

L’état de veille, à l’opposé de ce qu’en disent les Occidentaux, est pour nous, Indiens, responsable en quelque sorte de l’état de rêve, nous lui donnons donc plus d’importance. Dans l’état de veille nous expérimentons, nous faisons des expériences conscientes et ce sont ces expériences qui forment des empreintes au niveau du subconscient. Et ce sont ces empreintes subconscientes qui fonctionnent dans l’état de rêve et qui forment les rêves.

le docteur Thérèse Brosse : Yoga, science subjective d'une énergétique de l'Homme Intégral

En dépit de ces différents niveaux qui participent à la structure humaine, une unité fondamentale est préservée dans la complexité croissante des mécanismes nerveux hérités du règne animal grâce à une intégration hiérarchisée. Les éléments successifs ne sont pas surajoutés, ils sont « intégrés » progressivement en unités successives elles aussi. La loi de l’évolution biologique est la loi de l’unité par intégration. Si le Vishnou Purana nous en décrit le mécanisme dans sa doctrine des « tattvas », la physique énergétique nous informe de même que la logique même de l’énergie a constitué par emboîtements ce phénomène d’intégration anatomique qui aura pour corollaire fonctionnel la loi de subordination préservant elle aussi l’unité dans le dynamisme.

pir zadé vilayat inayat khan : Psychologie de la méditation dans le soufisme

On fait souvent, en religions comparées, une distinction, que je considère comme très superficielle, mais qu’il est tout de même bon de connaître, entre mystique naturelle et mystique surnaturelle. La mystique naturelle serait l’expérience d’une identité intrinsèque vécue sous forme d’une participation mystique. Qui dit transcendant dit « autre », car il y a toujours un peu d’altérité dans la transcendance. Ainsi, en l’absence de cet autre que soi-même, ou plutôt — car ce n’est pas un autre que soi-même — de cet élan qui nous fait transcender notre acte d’exister, nous nous renfermons dans la tour d’ivoire de cette conscience d’être. Et l’esseulement devient alors un isolement assez artificiel qui nous appauvrit.