Jacques Cauvin : La mutation religieuse du néolithique

Jacques Cauvin (1930-2001) était un archéologue français, spécialiste de la préhistoire du Levant et du proche orient (Revue Question De. No 59. 1984)   Quand l’art figuratif du Magdalénien disparaît en Europe, vers 10 000 avant J.C. [1], commence au Proche-Orient un art qui le rappelle par nombre de ses caractères. Cet art naissant se […]

Les phéniciens en Amérique : l’étrange hypothèse du Dr Bernard Graiver

(Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) Textes de Bernard Graiver, traduits et ordonnés par LANZA DEL VASTO Peut-on concevoir que des marins phéniciens aient tenté, dès 130 avant Jésus-Christ, d’atteindre de lointaines terres à l’ouest et soient ainsi arrivés en Amérique du Sud ? Hypothèse de travail ? Oui, mais jusqu’à un certain […]

Michel Random : La déesse danse à Mohendjodaro

La première grande religion de l’humanité était donc la religion de la vie elle-même associée à la vénération de tout ce qui manifeste cette vie elle-même, la terre, le ciel, les animaux et les plantes. Le concept originel semble aller de soi, le sacré s’attache à toutes les manifestations visibles et tan­gibles de, la vie elle-même, parce que l’ensemble de ces manifestations à la fois sacrées et magiques donc en elles-mêmes, révèlent la nature divine des choses. Il est en ce sens profondément naturel que la nature féminine du vivant soit vénérée sous sa forme immanente en premier lieu, et que de ce fait la Grande-Déesse établisse en quelque sorte son autorité économique, sociale et spiri­tuelle.

Philippe Camby : YS: La fête cachée contre le christianisme

Est-ce parce que les mythes nous imprègnent d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas échapper que ces preuves nous apparaissent ? Non, ces preuves sont solides. Les villes englouties autour de nous sont légions. Les archéologues en découvrent souvent des cités lacustres bien sûr, en Irlande ou en Russie ; mais ils trouvent aussi des villes romaines tout entières, avec leurs larges rues symétriques, leurs marbres, et théâtre et forum, au fond de la Méditerranée (au large de Trapani notamment entre Sicile et Pentelleria). Dans le nord du Cotentin, on fouille actuellement un village immergé par douze mètres de fond. Et ce village a 6000 ans.

Alfred Hermann : Stonehenge et ses énigmes

Il s’agit, surtout, de faire le point de tout ce que l’on sait au sujet de Stonehenge, ou plutôt des Stonehenge qui se sont succédé, comme on le verra plus loin, et de répondre de la manière la plus logique, la plus probable et la plus simple, aux grandes questions qui se posent en analysant les vestiges du monument, questions relatives surtout à son origine, ses constructeurs, ses utilisations, ses destinations, ses significations, ses durées, et de tracer une ligne de démarcation, franche et sincère entre tout ce qui est certain, objectif, et tout ce qui est le résultat de déductions, de synthèses, de computations, d’inférences d’un caractère vraisemblable, logique mais incertain, et peut-être quelque peu subjectif…

Paul Arnold : Comment j'ai déchiffré un codex maya

Dès mon premier séjour au Mexique, je fus frappé par des analogies entre la langue des Maya toujours parlée au Yucatan et la langue chinoise. Avec l’aide d’un jeune sinologue, Wataru Okubo, je me suis attaché d’abord à une étude comparée des deux groupes de langues, monosyllabiques en leur essence, dotées de règles grammaticales absolument uniques au monde et se superposant jusque dans le détail de leurs particularités, celle par exemple de l’utilisation du même mot tantôt comme verbe tantôt comme substantif, selon sa place ou son rôle dans la phrase, ou la nécessité inéluctable de faire précéder un nom de nombre d’un spécificatif selon la catégorie des choses dénombrées.

Jean Richer : Une nouvelle lecture de l'«E» de Delphes: Dâ, la Terre

Il est bien connu que Plutarque, qui fut l’un des derniers prêtres de Delphes, nous a transmis dans ses écrits, heureusement conservés, un certain nombre de secrets ésotériques. Mais il se trouve que, sur le problème de l’énigmatique E delphique, il était particulièrement ignorant. Dans son traité Sur l’E de Delphes, il n’en propose pas moins de sept interprétations différentes, toutes aussi peu vraisemblables les unes que les autres, à grand renfort d’étymologies fantaisistes.

L’image du ciel sur la terre grecque. Un entretien avec Jean Richer

Dans le zodiaque grec, tel que je l’ai reconstitué, les symboles de certains signes sont d’origine égyptienne, les autres proviennent de Mésopotamie, ils semblent avoir joué le rôle de relais d’une part Ourartou, d’autre part la Phénicie. Dans l’état actuel de mes recherches, un point de départ est représenté par Toushpa, sur le lac de Van, ancienne capitale d’Ourartou, qui est sur le parallèle de Sardes et de Delphes…