Gary Lachman : Voir l’invisible : L’art et l’occulte

Traduction libre Voici le texte d’une conférence que j’ai donnée au Centre de culture contemporaine de Barcelone le 16 mai 2018, sur les liens entre l’art et l’occulte. Comme je le souligne dans cette conférence, ce lien remonte loin dans notre passé et semble avoir été présent lorsque la conscience humaine a émergé de ses racines […]

Robert Powell : Conversation sur la vulnérabilité, la criminalité, la mémoire, la sagesse folle, l’art sacré, et autres sujets

Traduction libre (Verbatim d’une interview réalisée par MM. Rick Moore et Cortland Harris, du Claremont Forum, Claremont, Californie, au cours de l’été 1993 à La Jolla, Californie. Depuis 1995, le Forum intègre le Prison Library Project, qui poursuit le travail de Bo et Sita Lozoff qui, pendant des années, ont initié des prisonniers du monde entier […]

Raymond Ruyer : Des culturalistes moutonniers

(Extrait de Le Sceptique résolu 1979 ) Le vrai, le bon, le beau, et le culturel L’estimé Victor Cousin, grand maître de l’Université au siècle dernier, ne connaissait que les trois premiers termes, qui lui paraissaient couvrir l’idéal humain tout entier, ou du moins l’idéal de l’homme universitaire, sapientissime, maître ou élève. S’il ne pensait […]

Jean Markale : Le conte populaire

Car tout conte populaire intègre des données d’observa­tion concernant la lutte de l’individu contre le Destin. En fait, il s’agit presque toujours d’une transgression d’interdits. Le héros du conte populaire défie le temps, défie la société, défie la mort. Il lui arrive même de défier Dieu. Cet aspect blasphématoire n’est d’ailleurs ressenti comme tel que dans le cadre qui est le nôtre, c’est-à-dire celui d’une religiosité teintée d’un christianisme passif, entièrement voué à l’obéissance d’un Dieu tout puissant. Il en a été différemment dans d’autres sociétés, même des sociétés qui affirmaient leur christianisme, comme l’Irlande de l’âge des Saints…

Le théâtre et le sacré entretien avec Wolfram Mehring

Si l’on veut accéder à une vie sacrée il nous faudra d’abord assumer celle qui nous emprisonne actuellement et la rendre consciente. Sinon nous risquons toujours de parler du sacré tout en conti­nuant à appartenir, sans le savoir, au profane. Tel qu’il se présente actuellement, le théâtre me paraît immobile, arrêté. Le foisonnement de formes différentes, cette agitation culturelle où chaque chose nouvelle vieillit aussitôt pour laisser place à la nouveauté du jour ne font que le confirmer. Le théâtre est soumis aux modes au lieu de traduire des changements de fond. On change sans cesse les meubles de place mais continue à habiter dans la même chambre. Au lieu de faire éclater les murs qui nous emprisonnent nous nous enfermons chaque jour davantage dans la sécurité d’une pensée utilitariste et pro­fane. Cette production théâtrale est en étroite relation avec la société qui la finance ; elle la sert consciemment ou inconsciemment. Elle veut influer sur le public, le convaincre ou simplement l’in­former. C’est un théâtre de la vulgarisa­tion, qu’elle soit politique, culturelle, esthétique ou métaphysique.

Michel Guillaume : L'importance spirituelle de l'art

L’Art véritable est une nourriture et un réconfort pour l’être intérieur de l’homme, qui ne trouve pas sa subsistance dans la vie telle que nous la menons. Cette vie nourrit notre corps et un peu notre esprit (et encore, parfois par de bien indigestes nourritures). Elle ne nourrit en rien ce qui est plus profond en nous, et crie famine – ou s’atrophie. Pourquoi la musique de Beethoven est-elle si émouvante ? Pourquoi frappe-t-elle si juste?

Michel Random : Jérôme Bosch peintre de l’imaginal

En fait, vous nous proposez un voyage. En admettant même que vous ne trouviez pas toutes les clefs, celles que vous révélez, le simple avant-goût que vous en donnez, permet de croire que Bosch était plus qu’un maître-savant. C’était, et cela semble hors de doute, un homme de Connaissance.

Jeannine Auboyer : L’aspect du Sacré dans l’art de l’Asie Orientale

Deux traditions aux origines peut-être protohistoriques ont existé en Asie orientale : l’une, en Inde et l’autre en Chine. Chacune s’est répandue dans la zone géographique qui lui correspondait : l’indienne dans l’Asie du Sud-Est, la chinoise en Asie centrale et extrême-orientale. De nombreux points de rencontre se sont formés au cours des siècles, notamment grâce à l’expansion du bouddhisme. L’art en fut à la fois le reflet, le support mystique, l’illustration allusive ou symbolique. Ce qui constitue pour l’amateur occidental une certaine gêne à le bien comprendre, sauf s’il se met au courant de sa signification spirituelle…

Catherine Dalloz : Les apports de la danse indienne à l'occident

Par son origine divine, la danse est aussi un chemin spirituel. Ainsi, le Natya Shastra est une voie pour guider vers la libération par un entraînement yogique de longue haleine. En effet, le cinquième Veda du traité hindou nous expose le cinquième moyen d’accéder à la sagesse par la représentation mythique des dieux qui sont exprimés dans un corps entièrement maîtrisé. Dans l’Inde ancienne, la danse faisait partie de l’éducation des jeunes filles et du culte quotidien. La dégénérescence de la danse sacrée s’opéra quand celle-ci se modifia en un simple divertissement de cour…

Michel Random : Les peintres du rêve : L'image, le rêves et moi

Selon Pribram nous voyons et percevons la réalité spontanément comme un hologramme. En ce sens si nous pouvions examiner l’image d’un rêve chaque point de cette image serait à son tour une image. Le rêve est peut-être un tissu alvéolaire d’images qui se répètent les unes les autres, d’où l’extraordinaire intensité des images oniriques.