Dagpo Rimpoché : Le Karma selon le bouddhisme Tibétain

En général tout ce qui est « action » peut être appelé « karma ». Mais quand on parle « d’accumulation du karma », on parle de karma bon ou de mauvais karma. On peut présenter trois divisions ou trois sortes de karma :
— Karma physique, accumulé au moyen du corps.
— Karma oral, accumulé au moyen de la parole.
— Karma mental, accumulé par l’esprit.

Dagpo Rimpoché : Mourir et renaitre selon le bouddhisme tibétain

I1 y a une continuité dans la conscience (NAMSHE). Il faut également savoir ce que l’on entend par « conscience ». Il y a six sortes de consciences, visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale. Lorsque le corps est séparé de l’esprit, les cinq premières consciences sensorielles vont disparaître seule subsiste la conscience mentale à laquelle les organes sensoriels et les consciences sensorielles vont transmettre leur pouvoir de réapparaître. Il n’y a donc qu’une seule conscience qui se transforme et qui peut se développer pour devenir de plus en plus forte et de plus en plus claire. La conscience a un pouvoir extrêmement fort. Elle est entourée, veillée par de très nombreux obstacles. Mais on peut les supprimer et alors son pouvoir pourra se développer.

Bruno de Jesse : Sophrologie et Bouddhisme

On peut parler de deux modes d’approche, l’approche scientifique, déterminée, moderne, qui dit que s’il y a des choses intéressantes pour nous, on verra ce qu’on pourra en faire, et puis il y a les promeneurs un peu explorateurs qui s’intéressent à l’histoire des communautés religieuses et qui essayent de trouver des matériaux pour de nouvelles psychothérapies. Nous appartenons à cette dernière et nous nous sommes mis à vivre la vie traditionnelle de l’Inde des Ashram, puis au Cambodge, au Vietnam, Hong-Kong, Taiwan et le Japon, compatible autant que possible avec des travaux qui nous permettaient de subvenir à nos besoins matériels.

Dagpo Rimpoché : La réincarnation selon le bouddhisme tibétain

Tout d’abord il faut savoir qu’il y a deux sortes de réincarnations possibles, deux catégories principales : 1° La réincarnation des Aryas ; 2° La réincarnation des individus ordinaires. Qu’est-ce qu’un Arya ? C’est un être qui est complètement affranchi des lois du Karma. Il n’est plus obligé de reprendre naissance dans le Samsara ou cycle des Existences sous l’influence du karma et des passions sans liberté aucune. L’Arya lui, a acquis une certaine liberté par rapport au cycle des existences. Dans le deuxième cas, les individus n’ont pas cette liberté et doivent reprendre naissance sans liberté de choix possible. Ils doivent naître et mourir sans pouvoir agir sur leur propre sort qu’ils ont à subir.

Patrick Lebail : L'illumination selon Mandukya Upanishad et Gaudpada

La pensée d’Extrême-Orient est parallèle à celle d’Orient, mais différente de celle-ci. Elle va plus loin. L’homme n’est pas déchu, mais asservi à la souffrance, au devenir, à la mort. En prendre conscience est déjà un pas vers la libération de la servitude. Si nous sommes asservis, c’est qu’il y a quelque chose qui nous manque, un dérèglement, un facteur de maladie, qui est à corriger. L’homme est malade, il doit se libérer en se réformant, en revenant à l’état d’adulte. Ce diagnostique n’est pas du pessimisme.

Salomon Lancri : L'apprentissage de la sagesse

Tous ceux qui sont familiers avec l’enseignement de Krishnamurti ne peuvent manquer d’être frappés par la similitude de cet enseignement avec ces conceptions des Bouddhistes. Ce que recommande Krishnamurti et qu’il appelle la vraie méditation n’est autre, somme toute, que l’attention parfaite des Bouddhistes. Seule une lucidité constante peut mener, dit-il, à la découverte du Réel, qu’il nomme l’Amour et qu’il définit comme « une forme différente de vie, de mouvement, qui est au-delà du temps »

Alexandra David Neel : La discipline spirituelle bouddhiste

Une attention soutenue, des investigations perspicaces nous montrent que nous ne sommes pas une unité mais une pluralité, que nous abritons, temporairement, des hôtes d’origines différentes, venus de toutes les directions de l’univers, en longues suites de causes et d’effets entremêlés, sans qu’il nous soit possible de leur découvrir un point initial de départ.

Sohaku Ogata : Qu'est-ce que le Zen ?

Un moine indou nommé Bodhidharma arriva par mer en Chine vers l’an 520 après J.C. C’était un moine bouddhiste ordinaire ayant compris exactement ce qu’était le message de Cakya Muni le Bouddha. Le bouddhisme avait été introduit aux Indes cinq siècles auparavant. Mais en voyant les conditions dans lesquelles les enseignements bouddhistes étaient donnés en Chine, Bodhidharma préféra prêcher à sa façon et ne s’accorda pas avec les autres prédicateurs bouddhistes.

Robert Linssen : Le Nirvana

Le Nirvana est l’état d’émerveillement qui s’empare de ceux qui, ayant brisé leur « moi », parviennent au seuil d’une vie nouvelle s’écoulant au rythme d’un amour tellement émouvant que l’univers entier semble se réjouir dans le cœur de celui, qui étant devenu comme rien EST TOUTES CHOSES. Mais l’accès de ces cimes exige de notre part une transparence de cristal. Il s’agit pour nous d’atteindre l’état de la plus parfaite spontanéité. C’est ici que les mots nous trahissent. Car en fait, la spontanéité est peut-être tout, sauf un état.

Robert Linssen : Le Bouddhisme Zen

Il semble de plus en plus évident que Bodhidharma (480-528), ce véritable géant de la révolution spirituelle du Bouddhisme chinois, doit être considéré responsable de l’essor extraordinaire de toute la pensée d’Extrême-Orient par le rayonnement important qu’il donna au Bouddhisme Ch’an (le Zen actuel) dont il est le fondateur.
Sans lui, le Bouddhisme n’aurait jamais connu la renaissance spirituelle profonde qui se développa dans toute la Chine et s’étendit ensuite au Japon.