J. Krishnamurti : La beauté de la méditation

Je voudrais, si vous le permettez, aborder un sujet qui pourrait vous être quelque peu étranger, bien que vous ayez peut-être entendu le mot qui le désigne, tout en luit donnant un sens particulier. Je veux parler de méditation, qui est une des choses les plus importantes à comprendre. Si nous la comprenons, peut-être pourrons-nous […]

Hélène Barrère : L'agressivité compétitive, entretien avec Henri Laborit

La peur, c’est quand un événement survient dont vous avez l’expérience. L’anxiété, c’est l’inhibition de l’action : c’est quand vous ne pouvez pas agir. Il y a des moments où il y a un « ras le bol ». D’ailleurs, en géné­ral, l’inhibition n’est pas rentable. Il y a une agressivité autorisée : c’est le suicide, parce que tout le monde s’en fout. Un homme de plus ou de moins sur la terre… Alors vous pouvez tourner votre agressivité vers vous-même… c’est la dernière parole que vous prononcez à l’environnement social en lui disant « merde »… … bon… en dehors de ça, vous n’avez pas tellement de moyens… vous avez la fuite dans l’imaginaire, la créativité et puis la psychose…

L’ambigüité humaine entretien avec le professeur Maurice Auroux

L’animal est agressif pour survivre. Tandis que dans notre agressivité… toutes les structures cérébrales sont représentées. Il n’y a pas une structure cérébrale qui ne soit en relation avec les autres. Alors notre agressivité va passer par notre néocortex et c’est paradoxal puisque notre néocortex est le siège de la raison, de la réflexion, de l’imagination, bref, de ce qui nous caractérise. Notre agressivité n’est pas celle de l’animal vis-à-vis d’une proie qui s’échappe et qu’il poursuit parce qu’il a faim : nous, nous sommes capables d’agresser parce que notre imagination, l’idée que nous avons de nous-même peut nous entraîner, via l’affirmation de soi, à devenir violent.

Michel Guillaume : L’homme de précaution

Mais ce personnage précautionneux qui nous habite ne se montre pas toujours sous des dehors aussi évidents ni aussi naïfs. Et il ne prend pas non plus forcément des mesures aussi inadaptées ni aussi précaires. Ce personnage est parfois moins facile à voir et peut se dissimuler sous des masques. Il lui arrive ainsi par exemple de faire le philosophe : ‘‘en étudiant, en pratiquant telle philosophie, telle discipline (le Soufisme par exemple) — se dit-il — je suis fort. Cet enseignement, la bonne volonté que j’y apporte les efforts que je fais pour me perfectionner me rendent moins vulnérable. Si par malheur le Destin me frappe, il me trouvera tout armé et prêt à faire face’’.