Gabriel Monod-Herzen : Conscience et inconscience

En Inde on m’a dit : Dans la quantité illimitée de vibrations sonores possibles nos organes des sens nous font découper un certain nombre d’octaves. C’est encore pire pour la lumière : dans cette immensité infinie des ondes électromagnétiques nous percevons en tout une octave, du rouge jusqu’au violet. Alors, dit cet oriental, vous êtes bien obligé d’admettre que ce que vous voyez est un monde que vous avez découpé dans un monde beaucoup plus ample que vous. Pourquoi voudriez-vous que votre conscience ne soit pas comme votre corps et que vous ayez des lucarnes dans votre conscience comme nous en avons dans notre corps, dans notre sensibilité ? Ce que vous appelez « vie intérieure » n’est qu’un petit aspect d’une réalité qui est totale, qui est universelle, dont nous ne concevons, même intellectuellement, qu’une partie. Le fait de ne pas connaître une chose, même en sciences, ne veut pas dire qu’elle n’existe pas !