Éric Marié : Savoir et connaissance

(Revue Le chant de la licorne. No 20. 1987) Au-delà du savoir, la quête de la Connaissance constitue une voie dont les différentes étapes rendent possible l’apprentissage de la Sagesse. Cette évolution peut être facilitée par une démarche stratégique juste. Cet article est la retranscription d’un enseignement oral donné par Éric Marié. *** Quelles sont […]

Henri Hartung : La voie initiatique

(Extrait de L’Iris et le Lotus 1985)  Parfois, évoquant l’importance de la voie, de cette voie royale qui conduit à la Connaissance de soi-même, j’entends rétorquer que c’est demeurer dans le dualisme que de distinguer ainsi l’objectif, le chemin et le pèlerin. Bien sûr. Mais, si un chercheur se met en route c’est bien parce […]

Jean Markale : Le conte populaire

Car tout conte populaire intègre des données d’observa­tion concernant la lutte de l’individu contre le Destin. En fait, il s’agit presque toujours d’une transgression d’interdits. Le héros du conte populaire défie le temps, défie la société, défie la mort. Il lui arrive même de défier Dieu. Cet aspect blasphématoire n’est d’ailleurs ressenti comme tel que dans le cadre qui est le nôtre, c’est-à-dire celui d’une religiosité teintée d’un christianisme passif, entièrement voué à l’obéissance d’un Dieu tout puissant. Il en a été différemment dans d’autres sociétés, même des sociétés qui affirmaient leur christianisme, comme l’Irlande de l’âge des Saints…

René Alleau : Inventaire des mystères et des principales sociétés secrètes depuis l'antiquité jusqu'aux temps modernes

Le culte des astres et des constel­lations en Mésopotamie correspon­dait à des mystères magico-religieux que l’on doit distinguer de ceux de la dévotion publique et de la religion officielle. « Ils appartenaient, dit É. Dhorme, à la religion des initiés, des astrologues, des devins, qui suivaient sur la sphère céleste les évolutions des êtres mystérieux dont ils faisaient dépendre la vie du monde. Tout devenait dieu dans ce domaine où brillaient les étoiles qu’on avait précisément adoptées, dans l’écriture, pour représenter la divinité. » Cette adoration des astres a été répandue dans tout le monde antique ; on la désigne parfois sous le nom de « sabéisme ». Maïmonide assure que le caractère dominant de ces croyances et de ces pratiques était de favoriser et de protéger par des prières et par des rites les travaux de l’agriculture. Mentionné dans le Coran, le sa­béisme y désigne la religion des chrétiens de saint Jean ou « men­daïtes »

Les sociétés secrètes modernes : 4 Les méthodes initiatiques et l'évolution des sciences

En réalité, le sacré ne repose ni sur l’intelligible, ni sur le sensible, ni sur la science, ni sur la métaphysique. Le monde du sacré est fondé éternellement sur l’incarnation du mystère, c’est-à-dire sur l’ordre de l’inconnu et de l’inconnaissable, sur l’ordre du non-humain et non pas sur la seule raison humaine. Et s’il n’y avait pas de transcendance à la base même des mystères, alors il n’y aurait pas non plus de mystères et toutes les sociétés secrètes traditionnelles ne seraient que des écoles de philosophie et des systèmes de morale qui passeraient comme tous les systèmes et comme toutes les écoles. Mais si elles sont fondées sur la transcen­dance, alors les mystères initiatiques sont réels et non seule­ment réels mais éternels comme leur principe universel. D’autre part, la voie traditionnelle vers le divin se propose de changer l’homme tout entier et non pas de développer des pouvoirs humains particuliers. Le processus de cette lente métamorphose, c’est l’initiation, et ses méthodes ne pré­sentent aucun rapport avec celles de l’enseignement et de la pratique des sciences…

Gérard de Sorval : René Guénon ou la voie métaphysique

Le retour à la connaissance intégrale n’est possible qu’en revenant aux sources universelles de la métaphysique. Tout redressement n’est en effet possible qu’à partir d’un retour à la métaphysique pure : ce qui est métaphysique, c’est ce qui ne change pas, et c’est encore l’universalité de la métaphysique qui fait son unité essentielle, exclusive de la multiplicité des systèmes philosophiques comme de celle des dogmes religieux, et par suite de sa profonde immutabilité. Il ajoute que la métaphysique pure étant par essence en dehors et au-delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n’est ni orientale ni occidentale, elle est universel­le…

René Alleau : Les sociétés secrètes modernes : 2 Les origines de la franc-maçonnerie

Au lieu d’essayer de découvrir les origines de la maçonnerie dans les faits historiques, dans les dates, dans les documents et dans les chartes qui peuvent trop souvent être falsifiés, nous recher­cherons ces sources dans le symbolisme initiatique lui-même, c’est-à-dire dans les formes précises que revêt l’influence mystérieuse transmise par l’initiation. Or ce symbolisme est de nature géométrique. Les principaux instruments sacrés d’une loge sont ceux de l’« art du trait », l’équerre et le compas, sans lesquels aucune figure régulière ne peut être obtenue dans la pratique de la construction architecturale…

René Allar : L'initiation de Ramanuja

Toutes les « voies » hindoues, celles de l’amour (bhakti) comme celles de la connaissance (jnâna), sont des voies initia­tiques. En présence des preuves d’incompréhension que les Occidentaux ne cessent de donner à ce sujet, on ne saurait assez insister sur ce point qui conditionne toute étude sérieuse de l’Inde et de sa civilisation. Des manœuvres intéressées s’ajoutent ici à l’ignorance pure et simple mais la vérité conserve tous ses droits : la tradition vêdique n’est pas un amalgame de cultes religieux et de systèmes philosophiques augmenté de quelques sciences rudimentaires ; elle n’est pas davantage cela avec, en plus, comme d’autres le prétendent, un complément ésotérique ; la tradition vêdique est dans son essence et dans tous ses développements, par le fond aussi bien que par la forme, une tradition initiatique.

Dr Yves Davrou : La sophrologie, démarche profane vers la vole initiatique

(Revue Question De. No 46. Février-Mars 1982) Il m’a toujours paru curieux de constater à quel point le silence entourait l’« initiation » à l’initiation. Certes, seul le vécu de chacun doit être à la base de l’initiation, mais encore faut-il avoir l’outil nécessaire. Le rituel est sensé, dit-on, être cet outil, mais combien de […]