Marc Beigbeder : Originalités du champ biologique et du niveau fin

La logique, c’est la description réduite au schème. Tout système peut être considéré, logiquement, comme couplage de deux tendances ou orientations ou po­larisations antithétiques, l’une à l’identi­té, à la répétition, au même, au stable, à l’homogène, l’autre à la différence, à la va­riance, au changement, à l’instable, à l’hétérogène. Ce qui spécifierait le champ biologique, c’est que la seconde y domine statistiquement dans le conflit, non sans précarité.

Vision de l'unité, entretien Basarab Nicolescu et Christine Hardy

Cela veut dire que ce que l’on met en doute ici, c’est la notion même de l’identité précise d’une particule, et on essaie de lui substituer la notion de relation entre particules. Ainsi, ce sont les relations entre les particules qui sont responsables de l’apparition d’un objet qu’on appelle particule. Il n’y a pas d’objet en soi, ni d’identité propre qu’on puisse définir d’une manière séparée ou distincte des autres particules. Une particule est ce qu’elle est parce que toutes les autres particules existent à la fois…

Daniel Verney : Esquisse pour une théorie de la relativité ontologique

Cela ne signifierait évidemment pas qu’il faut abandonner l’idéal d’une unité de la connaissance et de l’être, mais qu’il faut abandonner la prétention de l’orgueilleux mental humain à conceptualiser « le tout », et admettre que l’unité ne peut pas être atteinte par une démarche uniquement conceptuelle ; bien plus, qu’elle ne peut être éventuellement vécue qu’à travers l’acceptation et le dépassement des multiplicités. C’est d’ailleurs ce qu’enseignent toutes les traditions de l’humanité.

Solange De Mailly-Nesle : Concordances de l'astrologie et des théories de Stéphane Lupasco

A partir de ces exemples concrets, mais il y en a beaucoup d’autres, nous avons essayé d’aller plus loin, afin de voir quels ponts on pouvait jeter entre la logique de Lupasco et celle de l’Astrologie. Tout d’abord, prenons les signes : on remarque tout de suite que les éléments et les qualités qui les composent, s’ils sont pris deux à deux, tels qu’ils s’opposent dans le Zodiaque, sont à la fois antagonistes et semblables.

Léon-Jacques Delpech : Les nouvelles épistémologies

Pour Bachelard la science dans son histoire et dans ses processus de construction est l’affirmation de la dialectique. Une connaissance n’est qu’un moment sur l’axe du devenir. Au niveau de l’activité scientifique, l’homme est donc l’être de la dialectique. Il est dans le monde, mais il cherche à le réduire à l’expression qu’il en a. Son rapport au monde est dialectique, c’est-à-dire que le monde est sa représentation. Celle-ci est consécutive à sa façon de le penser, autrement dit aux moyens mis en œuvre, c’est-à-dire les cadres de l’intelligibilité.

Michel Random : Libres propos sur Stéphane Lupasco

Je suis un amoureux : par tempérament et par vocation sans doute, je suis à l’égard de Lupasco un amoureux contrit : car si comme moi vous allez à travers ses livres à la pêche que de perles n’allez-vous pas ramener. Des perles oui, mais à quel prix. En voici une : « L’univers, toute chose, est un rêve, pour ainsi dire en soi : la trame du monde s’il existe et, chose étonnante, afin qu’il existe, est faite de rêve »…

le docteur Thérèse Brosse : Yoga, science subjective d'une énergétique de l'Homme Intégral

En dépit de ces différents niveaux qui participent à la structure humaine, une unité fondamentale est préservée dans la complexité croissante des mécanismes nerveux hérités du règne animal grâce à une intégration hiérarchisée. Les éléments successifs ne sont pas surajoutés, ils sont « intégrés » progressivement en unités successives elles aussi. La loi de l’évolution biologique est la loi de l’unité par intégration. Si le Vishnou Purana nous en décrit le mécanisme dans sa doctrine des « tattvas », la physique énergétique nous informe de même que la logique même de l’énergie a constitué par emboîtements ce phénomène d’intégration anatomique qui aura pour corollaire fonctionnel la loi de subordination préservant elle aussi l’unité dans le dynamisme.

De la physique à l'homme, entretien avec Basarab Nicolescu

Un des grands mystères de la physique actuelle est le passage de la physique quantique à la physique classique. Comme si le véritable mystère est notre monde, et non le monde quantique qui a une cohérence totale, théorique et expérimentale. Et lors du passage au niveau microphysique, on ne comprend pas, d’où sort la séparabilité, d’où sortent toutes les caractéristiques de ce monde. Comment se fait-il, par exemple, qu’on peut avoir dans le monde quantique une multiplicité de valeurs possible dune certaine observable physique, comme l’énergie par exemple, mais quand on passe au niveau macrophysique, un seul état, ou une seule valeur, se manifeste; c’est la réduction du paquet d’ondes, comme on dit. Comment s’opère cette réduction? Comment passe-t-on d’un monde non-séparable à un monde séparable? Comment se fait-il qu’en partant d’un monde, où coexistent des aspects mutuellement exclusifs, on aboutit à un monde, où ces aspects ne coexistent pas?

Robert Linssen : Dualité fondamentale du monde physique

Dans cette zone ultime de l’Univers, les équilibres sont les plus stables, les plus difficiles à rompre. Effectivement, des difficultés insurmontables ont dû être vaincues pour briser le cœur des noyaux atomiques en triomphant des résistances extraordinaires formées par les carapaces électroniques. Dans le macrocosme une constatation inverse s’impose à nous. Les processus de liaison sont beaucoup plus faibles, les équilibres sont moins stables. Il est important de noter que la loi de concentration énergétique envisagée comme fonction de la puissance des antagonismes organisateurs ne s’applique pas seulement à la matière physique. Elle constitue l’une des bases essentielles de l’énergétique psychique.