Mort et renaissance, entretien avec Stanislas Grof

[…] la possibilité de revivre sa naissance m’était complètement étrangère. Je savais bien que Freud lui-même avait envisagé à un certain moment que l’angoisse puisse remonter à la naissance mais il n’avait pas développé cette idée. Quand son disciple Otto Rank en arriva à la conclusion que la naissance était très importante et qu’il créa une toute nouvelle psychologie à partir de là, il fut excommunié du mouvement psychanalyste. J’étais aussi « programmé » par l’école médicale. Quand vous étudiez la neurophysiologie, on vous dit qu’il n’est en aucun cas possible de se souvenir de sa naissance sous prétexte que le cortex cérébral n’est pas assez mûr. Je n’étais donc pas du tout préparé pour cette expérience de naissance…

Gabriel Loison : Un temps pour naitre, un temps pour faire naitre

[…] la loi fondamentale de la Biométrie Énergétique est que chaque être vivant possède une horloge biologique qui lui est propre. Cette horloge s’accorde ou non avec les influences du milieu. Les réactions énergétiques établissent un niveau d’adaptation (ou d’inadaptation) correspondant à un état du comportement psycho-physiologique.

Noushka Taï : Naître ou ne pas naître

Toutes les énergies négatives stockées depuis la naissance dans le corps se retrouvent ainsi libérées par le souffle. Ces énergies « anti-vie » sont dues à des blocages physiques ou psychiques qui se manifestent par des pensées négatives ayant souvent leur origine à la naissance, au moment que Paul Römer appelle « la rencontre traumatisante de deux mondes : celui de la vie vulnérable de l’enfant nouveau-né et celui de la vie canalisée, durcie, socialisée du monde moderne. »

Michel Odent : La première heure après la naissance

On comprend beaucoup mieux aujourd’hui que lorsque la mère et le bébé ont un contact étroit alors qu’ils sont encore imprégnés des endorphines mises en jeu par l’accouchement et la naissance, il s’agit d’une étape importante du processus d’attachement. On comprend mieux ce qu’est une période critique. On comprend mieux également aujourd’hui que toute drogue analgésique ou ocytocique introduite pendant l’accouchement entre en compétition avec les hormones naturelles et que la destruction de ce qui est un équilibre hormonal complexe continue à avoir des effets après la naissance…

Eva Reich : Bio-énergie douce : Une préparation à la naissance

Ma première découverte fut celle de l’étonnante facilité du travail psychothérapeutique avec la femme enceinte. Elle est très ouverte, le bébé lui chauffe l’utérus, ce qui augmente son niveau d’énergie et la rend malléable. Ses barrières se relâchent, elle pleure plus facilement, elle se retient beaucoup moins, ne cherche pas à afficher son masque de sérénité habituel. Physiquement ses articulations, ses tissus se relâchent également. C’est une période très délicate de la vie, les problèmes remontent facilement à la surface. L’affaiblissement des tensions et de la rigidité font que le travail psychothérapeutique peut améliorer considérablement son état en peu de temps…

Entrée dans une autre dimension, entretien avec Frédérick Leboyer

La naissance est un changement de niveau. C’est pourquoi il faut cesser de la voir comme un problème médical, biologique, physiologique. Il ne faut pas la regarder avec les yeux des médecins, ni avec nos yeux d’êtres humains. C’est un autre langage, une autre dimension, comme la mort. La naissance est une intersection de la durée, une entrée dans le temps quotidien, ordinaire.

Lucien Gérardin : Une vie avant la vie

Pendant longtemps, on croyait que le nourrisson menait dans ses premiers mois une vie totalement végétative. Que dire alors de la vie du « fœtus » ? On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et que la vie avant la vie est d’une importance capitale. Un enfant porté avec amour dispose par là même d’un avantage indéniable au départ. Mais le père n’a pas, lui, cette relation physique intime qu’a la mère avec le bébé. Et c’est pourquoi la paternité se développe surtout après la naissance.

Claudine Brelet : Il faut jardiner les femmes avec tendresse

La Femme est en relation étroite avec les cycles naturels, comme le sont les plantes. Ses poussées de sève sont liées aux rythmes de la lune. Sève rouge, sang de la vie humaine. Nos enfants humains, comme les enfants verts des végétaux, se révèlent plus volontiers les nuits de pleine lune. Comme les vagues les plus hautes des océans déferlent lors des marées sur les plages, nos enfants sortent des eaux primordiales et salines de nos ventres ces soirs-là, bien connus pour être des « temps pleins » dans les cliniques…