Pierre D’angkor : La destinée spirituelle de l'homme selon la sagesse antique

Notre moi physique disparaît avec notre corps : quant à notre moi mental, il n’est qu’un complexe d’énergies qui s’éteint à l’expiration de ces périodes « post mortem » que les religions ont nommées le ciel et l’enfer, périodes subjectives durant lesquelles s’épuisent graduellement les énergies psychiques qui étaient constitutives de ce moi. Mais de même que les êtres vivants laissent derrière eux des germes qui se développent ultérieurement en de nouveaux êtres, semblables à eux-mêmes, de même notre moi psychique laisse derrière lui des germes vivants, des germes psychiques.

Ces dossiers qui suggèrent la RÉINCARNATION Entretien avec le Dr Ian Stevenson

L’argument principal qui empêche des recherches approfondies sur cette question est le suivant : « La plupart des cas en faveur de la réincarnation surviennent dans des pays dont la culture religieuse enseigne la transmigration de l’âme dans des corps différents ». C’est vrai, mais ce n’est qu’une partie de la vérité : nous connaissons de nombreux cas suggérant la réincarnation en Europe de l’Ouest et aux États-Unis, ainsi qu’au Canada. D’autre part, le fait d’admettre la réincarnation ne signifie pas une attitude favorable à son égard. Dans les pays hindouistes ou bouddhistes, l’idéal est au contraire d’échapper à la réincarnation, à ce que l’on appelle « la ronde incessante de la naissance et de la mort ».

Robert Linssen : Électronique Psychique - Réincarnation - Physique Moderne

Depuis cette expérience fondamentale, appelée « Samadhi » en Inde, je me suis intéressé passionnément à la structure exacte des constituants ultimes de la Matière. Je sentais avec une certaine acuité que les énergies spirituelles auxquelles j’étais soudainement sensibilisé provenaient autant des profondeurs de ma propre constitution cellulaire que d’autres domaines encore mystérieux. Je me plongeai alors dans l’étude de la biologie, de la physico-chimie et, finalement, la physique nucléaire. Quelle était bien la nature de ces électrons, de ces neutrons, de ces protons ? Quelle pouvait bien être la nature de ce champ unitaire et de l’énergie universelle formant la substance même des mondes visibles et invisibles ?

M. Nicolai : La doctrine de la réincarnation Sa vraie signification

Toute doctrine présente un écueil pour le progrès humain. Elle a trop souvent le défaut de s’incruster dans la conscience qu’elle maîtrise. En général, elle y forme barrage à l’expansion normale de la vie, car celle-ci, sachons-le bien, doit s’exprimer pour remplir son rôle par les facultés agissantes d’esprit et de cœur de l’individu.

A. David-Neel : Coup d'œil sur les écoles philosophiques tibétaines de la "Transmission orale" dites des "Doctrines secrètes"

Le salut bouddhique est hautement intellectuel. Il consiste à voir ce qui est au lieu de contempler des fantasmagories que nous construisons nous-mêmes. Lorsqu’ils préconisent la culture de la perspicacité, de la vue intense, les Docteurs des doctrines traditionnelles de la transmission orale sont donc en parfait accord avec la doctrine fondamentale du Bouddhisme. Les Maîtres des Écoles de la Tradition orale insistent sur le caractère instantané et essentiellement transitoire de tous les phénomènes. Ils enseignent aussi que les corps qui nous apparaissent comme étant solides sont, en réalité, composés de particules en mouvement. L’apparence de solidité et de durée est due à la rapidité prodigieuse avec laquelle les particules se meuvent.

Maud Forget : La réincarnation

Il est difficile à un Occidental athée ou judéo-chrétien de comprendre les civilisations orientales s’il n’est au fait de cette croyance et de ses conséquences dans la vie journalière, quelle que soit la religion ou la philosophie de ceux qu’il rencontre, que ce soit le Bouddhiste athée ou l’Hindouiste ayant le culte de l’un des représentants de la Trimurti : Brahma, Vishnou, Shiva ou de l’une des nombreuses sectes que l’on trouve en Asie : Jaïna ou Sikhs, Krishnaïtes ou Parsis (ces derniers ayant apporté avec eux les croyances zoroastriennes des persans avestiques), l’objectif unique est la libération (Moksha) : se délivrer de l’inexorable loi du Karma qui lie au Samsara, autrement dit à la roue des renaissances.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 4

Comment se fait-il que nous soyons si attachés à la vie ? Nous avons peur de la mort, parce que nous pensons qu’en abandonnant notre corps physique nous finissons nous-mêmes. En chacun de nous il y a cette conscience d’existence absolue, nous existons à jamais. Mais nous ne savons pas comment atteindre cet état, comment avoir cette conscience de ce qui existe à jamais et c’est cette ignorance là qui nous pousse à lutter pour conserver ce corps physique. Nous nous identifions à ce corps physique et nous sommes ignorants des autres états. Mais ceux qui ont réalisé cette vérité des différents états, par exemple les Saints et les Sages, au moment de leur mort ils n’ont aucune peur, aucune crainte quelle qu’elle soit.

Gabriel Monod-Herzen : Transformer les oppositions en complémentarités

La solution du problème de l’opposition entre le corps et l’esprit, c’est de ne jamais oublier que la partie « vitale », la conscience la plus ordinaire, la plus simple, celle qui est directement en rapport avec notre sensibilité et même avec nos sentiments physiques, est le lien entre le supérieur et l’inférieur. Seulement cela vous obligera à faire attention à ce que vous faites ! Plus de laisser aller en espérant que cela se fasse tout seul ! Allez demander à une excellente cuisinière ou à un grand chef de cuisine comment on fait tel ou tel plat et demandez-lui s’il peut penser à autre chose qu’à ce qu’il fait ? Dès qu’il s’agira de doser une sauce, il va s’arranger pour mettre l’ingrédient dans la proportion voulue. Il ne va pas le peser, parce qu’il est parfaitement entraîné, mais il y aura un lien entre le supérieur et l’inférieur en lui qui va réaliser la chose qui est à faire.

Dagpo Rimpoché : Mourir et renaitre selon le bouddhisme tibétain

I1 y a une continuité dans la conscience (NAMSHE). Il faut également savoir ce que l’on entend par « conscience ». Il y a six sortes de consciences, visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale. Lorsque le corps est séparé de l’esprit, les cinq premières consciences sensorielles vont disparaître seule subsiste la conscience mentale à laquelle les organes sensoriels et les consciences sensorielles vont transmettre leur pouvoir de réapparaître. Il n’y a donc qu’une seule conscience qui se transforme et qui peut se développer pour devenir de plus en plus forte et de plus en plus claire. La conscience a un pouvoir extrêmement fort. Elle est entourée, veillée par de très nombreux obstacles. Mais on peut les supprimer et alors son pouvoir pourra se développer.

Dagpo Rimpoché : La réincarnation selon le bouddhisme tibétain

Tout d’abord il faut savoir qu’il y a deux sortes de réincarnations possibles, deux catégories principales : 1° La réincarnation des Aryas ; 2° La réincarnation des individus ordinaires. Qu’est-ce qu’un Arya ? C’est un être qui est complètement affranchi des lois du Karma. Il n’est plus obligé de reprendre naissance dans le Samsara ou cycle des Existences sous l’influence du karma et des passions sans liberté aucune. L’Arya lui, a acquis une certaine liberté par rapport au cycle des existences. Dans le deuxième cas, les individus n’ont pas cette liberté et doivent reprendre naissance sans liberté de choix possible. Ils doivent naître et mourir sans pouvoir agir sur leur propre sort qu’ils ont à subir.