Douglas Harding : Comment ne pas vieillir

L’autre jour, l’un de mes amis rendit visite à une pensionnaire d’un home pour personnes âgées. La vieille dame n’était pas sénile, mais elle avait presque entièrement perdu la vue et l’ouïe. Il lui était impossible de lire ou de regarder la télévision, et les gens lui parlaient peu: la communication était trop difficile. Apparemment, elle avait mené une vie active normale et s’était attachée à remplir de façon honorable et modeste les tâches familiales et domestiques. En tous cas, maintenant c’en était fini. Plus d’action, plus de défis à relever, pas de buts, pas de plaisirs, aucun centre d’intérêt. Mais étaient-ce seulement ses handicaps physiques qui l’avaient menée là? De toute façon, quelles raisons de vivre avait-elle encore? Elle ne demandait pas mieux, disait-elle, que l’aventure prenne fin.

Wei Wu Wei : Introduction à « vivre sans tête »

Le conditionnement est tel que certains d’entre nous ont de la peine à croire que Douglas Harding entend nous faire prendre à la lettre ce qu’il nous dit, et cela en dépit de son insistance. Pourtant, ce qu’il exprime, et ses citations le prouvent, tous les grands Maîtres l’ont enseigné à leurs contemporains, chacun à sa propre manière, dans le contexte et l’esprit de son temps. Dans ce petit livre, cela nous est dit à nous dans notre propre génie, d’une façon amusante et personnelle, à tel point que peut-être nous trouvons difficile de croire qu’une si bonne lecture doive être prise au sérieux.

Robert Linssen : Un Éveillé authentique : D. Harding

Un curieux préjugé se trouve profondément enraciné dans l’esprit de nombreuses personnes sympathisant avec la pensée orientale. Ces personnes s’imaginent qu’un occidental est incapable d’accéder à l’expérience spirituelle de l’Eveil. Nous avons d’ailleurs connu de nombreux penseurs indiens, chinois ou japonais ayant la certitude d’une incapacité spirituelle frappant la race blanche.