Le terme « travail », propre à la science moderne, implique les notions d’effort [1], voire de souffrance. G. I. Gurdjieff l’employait sans doute en vu de provoquer l’éveil de ses élèves ! Il marque alors la préparation à l’étape nécessaire et indispensable de l’éveil *. Dans l’approche d’une voie spirituelle, les épreuves sont incontestables, mais dans la voie * proprement dite la notion de « travail » est alors inadéquate. C’est pour cela que le Dr Hubert Benoit forge la notion ambiguë de « contre-travail intérieur » [2] opposé au développement naturel du « travail intérieur » dispensé par la morale conventionnelle. Il conviendrait de substituer à ce terme mal choisi, celui d’« action » qui, dans l’antiquité, était réservé à l’homme libre ; l’esclave étant assujetti à la servitude du travail ou du labeur. L’action, “cogénératrice” de liberté intérieure * est à distinguer de toutes les réactions du processus de travail sur soi, comme Krishnamurti l’a très bien montré [3]. [1] - Effort ou lâcher-prise, n°74. [2] - Hubert Benoit, Lâcher Prise, théorie et pratique du détachement selon le zen, La Colombe, 1954. [3] - Krishnamurti, La première et dernière liberté (1954), Stock, 1973. |
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Travail sur soi
Le terme « travail », propre à la science moderne, implique les notions d’effort [1], voire de souffrance. G. I. Gurdjieff l’employait sans doute en vu de provoquer l’éveil de ses élèves !
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