N°80 - La Relation

N° 80 - Eté 2006 - Thème :   La Relation, Se connaître dans la relation à l'autre - José Leroy,Douglas Harding, David Ciussi, Francis Lucille, Hélène Naudy, Jean-Marc Mantel, Virgil...

NUM80
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 80   -   Eté 2006

Thème :   La Relation
                Se connaître dans la relation à l'autre

Sommaire

Serge Pastor : La relation entre Qui et Qui ?
José Leroy : La relation à l'autre : de la dualité à l'unité
Douglas Harding : Être espace d'accueil
David Ciussi : Je suis, tu es, nous sommes... en relation avec le tout et les autres
Francis Lucille : La célébration de notre unité
Phène : La relation à l'autre... moi-même
Hélène Naudy : « Si tu savais comme tu me manques » 
« Si je savais comme je me manque »

Thierry Vissac : La relation à l'autre n'est pas la source de la joie mais l'espace de son expression
Mathieu Clotuche : L'univers est un tissu 
impensable de relations

Mae-Wan Ho : Une autre science est possible 
(2ème partie)

Olivia Namer : La salvatrice souffrance 
dans la relation à l'autre

Jean-Marc Mantel : Relation et non-relation : 
Deux, Un, Rien

Claude Paul Degryse : Le Chamanisme 
et la relation à l'autre

Virgil : C'est nulle part !
Claude et D. Allais : La relation amoureuse 
et la vie spirituelle

Aline Frati : La relation
Pierre Rabhi : Communication ou relation ?
Franck Aubert : La relation à l'autre
Joëlle Maurel : La relation à l'autre
Une véritable relation (...) est-elle possible ?

 

N°80 - Editorial    -   Eté 2006


La Relation 


Une voie de la vigilance à travers les images 

 

Le mode de relation virtuelle entretenu par les médias (télé, internet,...) fabrique un réel en état second : nous voyons l'autre comme objet de consommation ou d'expérience. La réalité de la relation à l'autre est pourtant tout autre, nous le pressentons bien ! Le « besoin » profond de relation, devenue si problématique dans nos sociétés « libres » et complexes, nous appelle à aller plus loin, ou à être plus vrai... 
Que connaissons-nous de l'autre ? Peut-on rencontrer l'autre sans se rencontrer soi-même ? 
La relation à l'autre, les autres, le monde, passe-t-elle par la connaissance de soi ? 
Les psychologies et techniques relationnelles qui conduisent à la négociation des conflits humains permettent (incontestablement !) d'instaurer quelque équilibre relatif entre conjoints, compagnons, relations, parents et partenaires, mais cachent peut-être l'essentiel : Qui suis-je en situation conflictuelle ? Qui es-tu ? Qui sommes-nous ? Comment voir le conflit - symptôme d'aveuglement - comme source d'Éveil ? 
En apprenant à découvrir la multitude des images qui nous entourent, nous habitent et nous hantent. Car l'image n'est pas l'« autre » ; elle le voile, le fuit, l'égare et nous perd. Mais au lieu de dresser un tableau des images et de leur lecture auto-conditionnée, il convient, avant tout, de découvrir la nature véritable de l'image, sa substance psychique qui, par habitude, se nourrit de notre âme endormie. 
Je ferme les yeux, là, maintenant. La pièce dans laquelle je me trouve m'est encore familière. Il semble que je la vois ou la ressens, car je sais où je suis (... quand même !). Ces « sensations » du lieu connu sont plus exactement des « images ». Poursuivons l'exploration. Les yeux clos, la présence de « mes » proches ou de « mes » voisins peut à tout instant se reconstituer en mon for intérieur sous des formes plus ou moins floues chargées d'affects (de la sympathie ou de l'antipathie du moment). Ces « sensations » de présences extérieures à moi constituent l'illusion première des « images » à travers lesquelles je perçois le monde présent, lorsque, les yeux ouverts, je crois que je vois. Certes, « je » vois, et nous voyons tous ainsi sur le mode de l'intersubjectivité ; mais cette vision de surface qui s'exerce par l'extension inconsciente de toutes mes énergies renvoyées sur moi (ou retournées en moi) par mirages interposés, nous contraint à d'illusoires souffrances. 
Le chercheur spirituel pensera alors qu'un juste travail sur soi consiste à éliminer ces images qui lui pèsent ou l'encombrent. Dans la substance psychique du cinéma intérieur, « moi encombré » ou « moi devenu lourd » n'est qu'une image ou un concept de moi qui s'est fait centre. L'illusion perdure ! Il est donc vain de tenter l'amputation de cette dimension subjective dont nous pouvons, au contraire, devenir plus conscient. La découverte du profond silence qui règne au-delà de toute substance intérieure ou extérieure n'est pas opposée aux bruits de l'intersubjectivité humaine. C'est la Relation pure qu'aucun concept de vide, d'espace, de transcendance, etc., ne peut décrire, et vers laquelle aucune démarche intentionnelle d'élimination ne peut conduire. 
Apprenons à voir ! La vision pénétrante, éveillée sur les ailes de la vigilance, naît au coeur de la Relation vraie.

 

 

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