N° 149 - Humain ? Intelligence artificielle et Conscience

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N° 149   -   Automne 2023

Thème : 

Humain ? Intelligence artificielle et Conscience

Sommaire

Articles et entretiens :

3e millénaire : Un fil d'Ariane
• 
Dominique Schmidt : La folie des grandeurs
Federico Faggin : Est-il possible de fabriquer un ordinateur conscient ?
Alexandre Rojey : L’espace reliant de la conscience. La Présence et l’Ouvert
Jean Bousquet : L’humanité « augmentée »
Philippe G. Muller : Une question de la Conscience
Elias Amidon : La « voie ouverte » fait son chemin !
Gary Lachman : Superhumain,  Transhumain et Pleinement Humain
Dayana Boisset : Tout est soi, il n’y a que soi
Bernardo Kastrup : Pourquoi l’IA ne sera jamais consciente
Suyin Lamour : L’expérience existentielle – L’observation
Bruno Giuliani : Regard d’un philosophe sur l’intelligence artificielle

Claudette Vidal     : Être source créatrice

 Rubriques :

  • Écopsychologie  

    Bernard Boisson : L’intelligence artificielle
                    Passera-t-elle outre les penseurs ?

  • Paradoxes & non-dualité  

    Dominique Casterman : Le corps dans l’esprit,
                    Comment le « moi » conscient s’incarne dans sa propre histoire
    Psychologie transpersonnelle dans l’Art

  • Welleda Muller : L’artiste augmenté vaut-il le coup ?  

  • Portfolio    Images de Jean-François Dupuis 

  • Bd  

  • Anna Guégan : “ Ma langue au chat” et “Esprit es-tu là ? ”   

  • Nathan Celiolisa : “Humain ?”

  • et la Rubrique Livres !

Présentation

Un fil d’Ariane vers l’éveil de l’intelligence

Après l’« homme augmenté » par l’intelligence artificielle,

que sommes nous vraiment ?

La question de « l’homme augmenté » nous ramène à cet enjeu majeur : celui de développer nos capacités, physiques et cognitives, au-delà de la nature humaine, celui de relier l’homme à la machine dite artificiellement « intelligente », mais aussi et surtout celui de voir en profondeur, comme le dit ici Jean Bousquet, ce qui nous différencie « des robots virtuels et de leurs algorithmes ». Une nouvelle ère s’ouvre dans notre civilisation portée par, ce que Dominique Schmidt nomme ici « la folie des grandeurs » ; cette ère hyper-informatisée sera-t-elle en mesure d’assister les artistes dans leur démarche créatrice ? C’est la question que pose ici Welleda Muller.
    Avant d’aller plus avant, précisons toutefois que la technologie au service du handicap n’est pas à mettre en cause dans ce domaine nouveau de « l’homme augmenté », car c’est à chacun de pouvoir recouvrir des espaces de liberté perdus suite à de dramatiques accidents de la vie. La question que nous posons dans ce numéro repose surtout sur le versant cognitif que propose de développer au centuple, ou plus encore, les inventeurs de la dite « intelligence artificielle » et les promoteurs du transhumanisme. Nous considérons ici qu’il est en effet très hasardeux de relier notre merveilleuse et vulnérable nature humaine aux pouvoirs de l’intelligence artificielle, au risque de devenir, comme le dénonce Bernard Boisson, « des prothèses de la machine ». D’abord parce que nous demeurons dans l’ignorance de ce qu’est fondamentalement notre propre nature, de ce qu’est la vie et ses différents modes d’intelligence, et ensuite parce que, pour gagner plus en capacité d’action et de cognition, nous risquons de perdre l’essentiel.
    L’essentiel étant de commencer à vivre dans la dimension de la vacuité créatrice que la machine, aussi sophistiquée soit-elle, ne pourra jamais adopter tant sa manière de fonctionner réside dans la surcharge monumentale d’informations à gérer. L’intelligence artificielle, qui ne pourra « jamais devenir consciente », comme le démontre Bernardo Kastrup, calcule avec une hyper-rapidité une quantité considérable d’informations, tandis que nous pouvons, à tout instant, vivre « l’ouvert » décrit ici par Alexandre Rojey.
    L’essentiel, c’est aussi évidemment, ce que Dayana Boisset nomme l’« indescriptible vivre perceptif », qui englobe notre aptitude à être, comme l’expose Federico Faggin, et à percevoir par tous nos sens les autres et le monde, à nous en nourrir d’impressions, et non à devenir de supercalculateur bardés de super-savoirs au sens émoussés ou artificiellement développés. Le développement artificiel des organes sensoriels est évidemment très tentant pour beaucoup d’entre nous en quête de nouvelles expériences intérieures. Les drogues, utilisées lors d’initiations traditionnelles, peuvent être une aide à l’éveil de l’intelligence, mais dans le cadre de notre civilisation de l’ego, elles aliènent systématiquement la conscience à des expériences projectives ; et il en sera de même par l’utilisation des techniques informatiques au service de l’extension de nos consciences qui s’atrophieront dans leur nature au profit d’un développement artificiel. Il s’agit là de risques qu’il faudra bien mesurer !
    Entre l’homme augmenté, prolongé par l’intelligence artificielle et motivé par un désir de surpassement de la nature, et l’être humain accompli dans la plénitude de son être par l’éveil de l’intelligence, la différence est incommensurable, sujet qu’aborde ici Gary Lachman et Dominique Casterman. C’est cette différence d’être qu’il nous faut comprendre et apprécier, vers une liberté intérieure, une « sagesse naturelle » et une « intelligence du cœur », ce que nous rappelle ici le philosophe Bruno Giuliani, dont le chemin reste à tracer. C’est aussi ce dont témoignent dans ce numéro Elias Amidon et Claudette Vidal, parmi tous les auteurs qui nous accompagnent dans l’esprit de la non-dualité, depuis plus de 37 ans.

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