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N°135 - Sommes nous endormis ?
N°135 - Printemps 2020 - Sommes nous endormis ? Avec Dominique SCHMIDT, Jean BOUSQUET, Lionel CRUZILLE, Betty QUIRION, Claudette VIDAL, Paul DEGRYSE, Christine MORENCY, David R. LOY, Philippe G. Muller, Edouard Salim Michaël, Dominique Casterman, Welleda Muller, Jacques Castermane, Stéphane Breton, Nathan Céliolisa, Anna Guégan
N° 135 - Printemps 2020
Thème : Sommes nous endormis ?
Sommaire
3e MILLÉNAIRE : Editorial
Dominique SCHMIDT : L'homme envoûté par la Matière
Jean BOUSQUET : L'éveil : un rêve comme les autres ?
Lionel CRUZILLE : Mécanicité ou Vigilance ?
Betty QUIRION : Le présent pour l'être humain
Claudette VIDAL : Les pièges de la Non-Dualité
3e MILLÉNAIRE : L'état de sommeil selon le christianisme originel
Paul DEGRYSE : Quel rapport entre le développement personnel et sauver la planète ?
Christine MORENCY : L'action juste : sans intérêt personnel
David R. LOY : Le bouddhisme face à la crise climatique
3e MILLÉNAIRE : Les quatre Nobles Vérités et la torpeur du sommeil
Rubriques :
Sciences & Spiritualité
Philippe G. Muller : Inconscience de la conscience et l'« état de sommeil »
Document
Edouard Salim Michaël : Sommeil diurne et absence à soi-même
Paradoxes & Non-Dualité
Dominique Casterman : L'essentiel et l'accessoire
Psychologie Transpersonnelle dans l'Art
Welleda Muller : Rêve “éveillé” !
Portfolio : images de Igor Morski
Rencontre avec Jacques Castermane, par Stéphane Breton (2ème partie)
Bd :
Nathan Céliolisa : "Sommeils en pagaille" et “pagaille de sommeils”
Anna Guégan : “L'arroseur arrosé” et “D'un Z qui veut dire dodo”
Editorial
Nous dormons !?
L'évolution d'une société, d'une civilisation, dépend exclusivement de l'état de conscience de ses individus. Mais alors dans quel état de conscience est l'individu type de notre société civilisée ?
Savons-nous que « nous dormons d'un sommeil diurne » ?
Dans ce numéro à l'approche plutôt drastique, il n'est pas question d'établir un tableau pessimiste de notre humanité, mais plutôt d'en montrer l'incontournable vérité. La vérité, lorsqu'elle n'est pas voilée d'illusions, de peurs, de rejets, est réellement libératrice. C'est sous cet aspect essentiel que nous présentons ce numéro qui répond à une question majeure que nous sommes de plus en plus nombreux à poser :
« Pourquoi, malgré les propositions et les mises en garde de la grande majorité des scientifiques, les annonces de catastrophes écologiques imminentes (instabilité climatique) et en cours (disparition des espèces) ne trouvent aucun écho du côté de l'ensemble des populations et de nos dirigeants politiques ? »
En bref : Pourquoi cette inertie ?
Parce que nous dormons d'un sommeil diurne…
La réponse n'est pas nouvelle, elle remonte aux traditions spirituelles les plus anciennes : l'être humain est « endormi » – et quand il s'agit de décrire son état, le christianisme évoque même l'idée d'une « mort » intérieure !
Sauver la planète, et sa merveilleuse population animale et végétale, revient à nous sauver spirituellement et matériellement, en tant qu'humanité responsable.
Mais pour ce faire il convient lucidement de voir l'inavouable : nous dormons !
Nous pouvons avoir de bonnes idées, de bonnes intentions, de bonnes réactions, si nous ne voyons pas la nature de notre état de sommeil, état de séparation, de manque, de souffrance, de dispersion, de révolte extérieure et superficielle, de colère égotique, de vanité, etc,… nous dormons encore et toujours, et participons à l'illusion collective : celle de chercher un mieux en engendrant le pire ! Telles les décisions à la p'tite semaine, les « on verra plus tard », les « ça ira comme ça », « c'est déjà pas mal », « y a du mieux », etc…
Le mieux, le vrai mieux, ce serait de voir très lucidement que nous dormons avec toutes les réactions qui y sont liées, celles du refus de voir un tel fait ; car ce refus, qui s'étend de l'ignorance la plus basique à l'opposition catégorique, constitue ce même état de sommeil et d'inertie. Et ici, soyons clairs, toute condamnation ou toute justification d'un tel état appartient à ce même état.
En réalité, s'éveiller de notre état de sommeil, demande de devenir conscient de ce fait inhérent à la psychologie de l'ego, ce dont témoignent toutes les réactions qui se font en nous et hors de nous. Au-delà de ces réactions égotiques, peuvent émerger de véritables actions créatrices, écologiques et éco-sociales.