(Extrait de La Science de l’Âme, 2e édition. Dervy-Livres 1980)
L’Humanité, c’est la Nature devenue
consciente d’elle-même.
Élisée RECLUS
(L’Homme et la Terre)
Que deviennent les vaines terreurs ? Vous
aussi vous êtes une force que les éternités
n’useront pas… Vous aurez les destinées de
la force infinie… Qu’ai-je à craindre ? le
sort de l’univers. Les mondes eux-mêmes se
dissoudront pour renaître. Demanderai-je
pour moi un privilège qu’ils n’ont pas ?
Non, j’accepterai le sort commun à tous
les êtres, vivre, mourir pour renaître.
Edgar QUINET
(L’Esprit nouveau)
Les facteurs psychiques de l’évolution biologique
Dans un fort intéressant ouvrage, intitulé Invention et Finalité en Biologie (62), un savant biologiste, Lucien Cuénot, de l’Institut, a démontré que de nombreux végétaux et animaux sont pourvus de mécanismes organiques ingénieux auxquels on ne peut raisonnablement pas refuser la qualité d’outils et d’inventions.
« En quoi, fait-il remarquer, le filet-piège d’une larve d’Hydropsychide, tendu dans l’eau courante, et celui d’une Araignée, tendu dans l’air, diffèrent-ils du filet des pécheurs et des chasseurs ? Un cristallin, par sa forme et sa parfaite transparence, n’est-il pas identique à la lentille biconvexe d’une loupe ou d’un appareil photographique ? L’aiguillon venimeux du Scorpion, la dent inoculatrice des Serpents venimeux, le tube injecteur de la larve de Sacculine, ne sont-ils pas d’admirables canules de Pravaz ? Étant donnés deux objets semblables dont l’un est sûrement le résultat d’une invention et d’une intention, l’autre ne peut pas être l’œuvre du pur hasard. »
Sans doute, beaucoup de phénomènes vitaux s’accommodent très bien d’une théorie mécaniste de la Vie, et il y a suffisamment de monstruosités dans la Nature pour que l’on soit en droit de repousser un finalisme outrancier, mais « les mondes végétal et animal fournissent d’innombrables exemples d’outils fonctionnels, dont beaucoup sont exactement parallèles à des outils d’Homme ; en bonne logique, on doit admettre l’existence d’une finalité propre au vivant ; car il est improbable que les hasards des variations sans but ni dessein puissent aboutir à l’édification d’organes complexes, dont les parties et les minutieux détails sont agencés d’admirable façon. Tout se passe comme si l’œil était fait pour voir, l’aile pour voler, la glande mammaire pour nourrir les petits des Mammifères, la feuille de Dionée pour capturer des Insectes, les crochets de la Bardane pour se fixer au pelage des animaux ».
Aussi Cuénot, ne voyant pas de mécanisme pur capable d’expliquer de tels dispositifs, a recours, « négligeant toute interdiction dogmatique, … a un pouvoir spirituel d’invention, immanent au vivant, qui agit sur la matière comme l’idée de l’artisan sur les matériaux qu’il utilise ».
Et il conclut ainsi : « Il m’a toujours paru présomptueux d’emprisonner dès maintenant l’Univers, la Vie, l’Homme, dans le cadre rigide et définitif d’un déterminisme aveugle et sans dessein, alors que la science évoque à chacun de ses pas les mystères qui nous entourent, ceux de la Durée, de l’Espace infini, de la Matière et de la Pensée. C’est un mystère aussi que cette faculté d’invention dont les animaux et les plantes nous offrent d’innombrables exemples, création continue aux résultats imprévisibles qui s’exprime dans la chaîne des vivants sans jamais épuiser sa fécondité, en vue, semble-t-il, d’un couronnement magnifique, l’Homme conscient et raisonnable ; celui-ci, à son tour, crée des machines dont les unes, sans qu’il s’en doute, copient grossièrement celles de la Nature, tandis que d’autres, comme la roue, la vis et la fermeture-éclair, sont de véritables nouveautés ; il a refait l’Oiseau avec l’avion, le Dauphin avec le sous-marin. Jusqu’où ne montera-t-il pas ? L’ensemble prodigieux des découvertes modernes donne le vertige, Dans cette puissance créatrice de l’Homme, je crois voir, avec Le Roy, le prolongement sous une autre apparence de la faculté d’invention immanente à la Vie. »
Andrée Tetry, continuant l’œuvre de Lucien Cuénot, a publié un ouvrage passionnant sur les outils chez les êtres vivants (62 bis), dans lequel elle décrit les innombrables dispositifs fonctionnels existant dans la nature : dents de délivrance, outils de nettoyage, systèmes d’accrochage et d’adhérence, crochets, hameçons, grappins, ventouses ; pièges et filets, planeurs et parachutes ; instruments de musique, organes lumineux, appareils de plongée, etc., qui posent, à propos de la Nature, le problème de la Finalité ou du Hasard.
Il appartient à la jeune Parapsychologie, encore, si méconnue et bafouée, de projeter quelque lumière sur les problèmes mystérieux de la Biologie que les théories mécanistes et physico-chimiques de la Vie ne parviennent pas à élucider.
Les faits accumulés et étudiés par elle, dont cet ouvrage est une tentative d’exposé synthétique, démontrent en effet qu’il existe chez l’être vivant un élément dynamique subordonné au psychisme, particulièrement au psychisme subconscient ; c’est cet élément psycho-dynamique qui est en action dans les cures par autosuggestion, dans les guérisons par la prière, dans les idéo-dermographies, provoquées sur des sujets en état d’hypnose, dans les stigmates des mystiques, dans les noevi (ou embryostigmates) provoqués par de vives impressions maternelles pendant la grossesse, de même que dans le mimétisme de nombreuses espèces animales, dont j’ai cité l’exemple si frappant des Sauterelles-Feuilles (voir chapitre II).
Les « inventions » organiques du monde vivant trouvent tout naturellement leur place dans le cadre général de l’Idéoplastie : mais elles prennent toute leur signification pour la doctrine de l’Évolution, si on élargit la notion de subconscient, et si on envisage une Idéoplastie collective, s’élaborant dans le Subconscient collectif de l’espèce, dans ce que les théories théosophiques appellent l’« âme groupe », et que Philippe Célérier (214) nommait l’aura de l’espèce.
De même que chez le poète ou le savant, la création intellectuelle apparaît souvent comme une explosion consciente et soudaine faisant suite à une longue préparation subconsciente, les « mutations brusques » dans la structure des êtres vivants, les « inventions », les « outils » dont ceux-ci sont pourvus, seraient dus à la réalisation idéoplastique soudaine, dans une génération animale, de formes lentement élaborées dans le subconscient collectif de l’espèce.
Si l’on admet que toutes les réalisations vitales de la nature s’enregistrent dans une sorte de subconscient collectif, dans une mémoire cosmique, la redécouverte par l’homme de dispositifs qui, à son insu, existaient déjà dans le monde vivant, s’apparente psychologiquement à la réapparition fortuite, chez un individu, de souvenirs depuis longtemps oublies.
Idéoplastie, mimétisme et genèse des espèces
Les arguments, d’ordre parapsychologique, en faveur du Subconscient collectif, ont été développés précédemment (voir chapitre VI). On peut le rapprocher de ce « milieu mental » baignant tous les êtres, que la Télépathie a conduit certains investigateurs à envisager, et dont a parlé, en particulier, le professeur C.-D. Board, du Trinity College de Cambridge, dans son discours présidentiel à la S.P.R., en 1936.
Cette liaison des êtres par leur base psychique subconsciente, comparable à celle des îles d’un archipel par leur base sous-marine, rend compte des faits télépathiques, de métagnosie, de suggestion mentale, de folie contagieuse, d’hallucination collective, dans l’espèce humaine, et de certains problèmes posés par les migrations animales ; elle explique aussi le caractère collectif des faits de mimétisme, des réalisations structurales méritant le nom d’inventions et, en général, des grandes variations brusques constructives des êtres vivants, celles qui ont donné naissance, par exemple, à l’aile de l’Oiseau et à la glande mammaire du Mammifère, si on reconnaît l’origine idéoplastique des uns et des autres.
On est conduit à admettre dans la nature un élément psycho-dynamique, indifférencié et inconscient à l’origine, s’individualisant, devenant de plus en plus conscient dans et par les diverses étapes de l’évolution biologique, et réagissant sur celle-ci, en même temps que les autres facteurs, milieu et activité.
Le double problème contradictoire des erreurs et des monstruosités de la nature et de la finalité biologique qui s’impose d’autre part, double problème, qui, à des époques différentes au cours des âges, a opposé les thèses d’Empédocle et d’Aristote, celles de Darwin et de Lamarck, la théorie du Hasard à celle du Finalisme, est éclairé et résolu par l’hypothèse d’une élaboration des formes biologiques dans la subconscience collective ou « âme-groupe » de l’Espèce. Cette élaboration, comme l’a montré Geley, dans son livre De l’Inconscient au Conscient, a un caractère d’autant plus « finaliste », ces formes biologiques font d’autant plus penser à une intention créatrice que le niveau conscientiel moyen atteint par l’espèce est plus élevé. Comme les maquettes d’un artiste préparent l’œuvre définitive, la progression biologique semble procéder par tâtonnements, par ébauches successives : témoins les diverses formes préhumaines, pithécanthrope de Java, sinanthrope de Pékin, etc., qui semblent avoir, sans lui donner naissance, précédé le rameau humain proprement dit.
Âme humaine et âme animale
L’âme animale a toujours été sacrifiée dans les systèmes spiritualistes métaphysiques et religieux. Descartes professait que les animaux étaient des automates ; et bien des psychologues contemporains, multipliant avec des animaux les expériences de laboratoire, les épreuves et les tests, semblent s’évertuer à démontrer qu’il y a un abîme entre l’homme et l’animal, que le premier est doué de conscience et que le second n’en présente que l’apparence. Mais tout observateur ne vivant pas enfermé dans un laboratoire, ayant déjà vu des animaux en pleine nature et fréquenté des êtres humains de toutes sortes, sait que les degrés de réalisation de la conscience sont très divers, mais que dans ce domaine comme dans tout autre, il y a continuité, que non seulement certains animaux sont doués d’une intelligence extrêmement vive, mais encore de sentiments moraux supérieurs qu’on ne constatera jamais dans les laboratoires de psychologie animale en faisant passer des souris dans des labyrinthes semés d’embûches.
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D’autre part, l’étude des phénomènes parapsychiques conduit à la même conclusion que le transformisme : la continuité entre le règne animal et l’espèce humaine. En effet, de nombreux faits, auxquels Bozzano a accordé une attention particulière (101), établissent que les animaux supérieurs, au moins, sont doués de facultés supranormales, que des chiens, des chats et des chevaux ont souvent donné la preuve de quelque perception clairvoyante et, enfin, que les fantômes posthumes animaux sont probablement aussi nombreux que les apparitions humaines, mais ont été généralement très négligés par suite de leur moindre attrait sentimental et aussi parce que, pour ceux qui tiennent à conserver l’illusion que l’être humain jouit dans l’Univers d’un privilège particulier, ces phénomènes sont gênants et indésirables.
Le développement de l’âme
Le Subconscient, selon la définition de Ribot, est « un accumulateur d’énergie qui amasse pour que la conscience puisse dépenser ».
Ainsi, le mouvement psychique qui va du Subconscient au Conscient en générant le souvenir, l’inspiration, la création artistique et intellectuelle, n’est possible que parce qu’il a été précédé d’un autre mouvement en sens inverse, du Conscient au Subconscient, qui a transformé les acquisitions, conscientes à l’origine, en tendances, facultés ou connaissances latentes, et les actes volontaires en gestes automatiques ; c’est dans ce sens que Myers a dit de l’instinct qu’il n’est peut-être qu’une « intelligente déchue ».
D’après le paléontologiste Edouard Cope, suivant lequel « la conscience coïncide avec l’apparition de la vie et précède même l’organisation des êtres », ces passages successifs des actes conscients à l’état inconscient et automatique constituent un processus fondamental de l’évolution.
Cependant, le caractère rétrograde de cette transformation n’est pas celui de l’évolution tout entière, qui est intellectuellement progressif. « Car, dit Cope, à mesure que les anciennes acquisitions tombent dans le domaine de l’inconscient (« subconscient » serait plus exact), de nouvelles, conscientes et volontaires, se montrent. A leur tour, elles sont destinées à devenir automatiques et à servir de plate-forme pour les acquisitions futures » (218).
Survivance spirituelle, transformisme, palingénésie
Si l’hypothèse de la Survivance spirituelle n’est pas conçue d’une manière assez large, si elle ne se dégage pas, en particulier, des formes classiques du Spiritualisme, elle se trouve immanquablement en contradiction avec la doctrine de l’Évolution biologique qui constitue une des plus importantes acquisitions de la science ; et dans ce domaine encore, on constate combien il est impossible, pour parvenir à une représentation cohérente des rapports de l’Homme et de l’Univers, de négliger les grandes conquêtes de la science dite « matérialiste ».
À quel moment du développement embryonnaire l’être humain devient-il possesseur d’une âme immortelle ? L’enfant qui meurt avant terme en a-t-il une ? Et à quel moment de l’évolution des êtres organisés l’âme apparaît-elle ? Si l’Homme des Cavernes en était doué, de quel droit la refuserait-on au Chimpanzé ? Telles étaient les questions qu’au cours d’une retentissante polémique, il y a bien longtemps déjà, l’éminent anthropologiste Sir Arthur Keit, adversaire de la Survivance au nom du Transformisme posait à Sir Arthur Conan Doyle, champion du « Modern Spiritualism ».
Il y a là un autre exemple de cette vérité sur laquelle j’ai déjà attiré précédemment l’attention, c’est que des faits, si établis soient-ils, et des conclusions, si logiquement déduites de ces faits qu’elles puissent paraître, ne peuvent être acceptés par le monde scientifique et par le public scientifiquement cultivé, si faits et conclusions ne sont pas accompagnés d’une théorie générale qui permette de les raccorder aux conclusions des autres branches de la science ; l’idée de la Survivance, appuyée sur la métapsychologie, doit être intégrée dans un système plus large englobant à la fois l’Évolution biologique et l’Évolution spirituelle.
En fait, la thèse de la Survivance est scientifiquement inconciliable avec la doctrine de l’Évolution biologique si l’on n’adopte pas la thèse que le Professeur Henri Roger, dans son ouvrage : Religion et Rationalisme (216, p. 76), reconnaît comme seule rationnelle, celle qui accorde à l’âme « une existence antérieure à son entrée dans la prison corporelle ». Cette doctrine, fait observer l’éminent savant, aboutit presque fatalement à la métempsychose. Sans doute, si l’âme est une forme individualisée et consciente de l’énergie évoluant dans l’univers, on est amené à la concevoir réalisant son évolution dans une succession de vies matérielles. Mais la considération d’un point de vue scientifique de cette hypothèse ne nous permet pas un retour exact à l’antique doctrine de la « transmigration » des âmes, passant d’un corps à un autre, mais nous amènerait à concevoir plutôt la construction de plusieurs corps successifs par la même « âme » ; en d’autres termes, l’évolution de celle-ci s’effectuerait par une succession de périodes de « matérialisation » (naissance et vie corporelle) séparées entre elles par des périodes de « dématérialisation ) correspondant à la mort physique et à la vie dans un « milieu spirituel ».
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La théorie palingénésique s’intègre parfaitement dans une conception scientifique de la Nature, les vies organiques successives apparaissant comme des modalités de cette loi dont Robert Tocquet a si bien démontré l’universalité : celle des cycles et des rythmes (221).
Le savant géologue Aimé Rutot avait déjà esquissé (222) de la réincarnation une interprétation énergétique qui s’accorde remarquablement avec le « principe de complémentarité onde-corpuscule » que le physicien Wolfgang Pauli propose d’appliquer à la dualité « esprit-corps ».
Dans l’alternance de la vie et de la mort chez les êtres vivants, Aimé Rutot percevait un écho du cycle oscillatoire qui fait passer alternativement ce qu’il appelait « le grain ultime d’Energie » (qui fait penser à la « monade » de Leibnitz) de l’aspect potentiel immatériel (état spirituel : « mort ») à l’aspect dynamo-cinétique (état matériel : vie organique).
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Selon Ernest Bozzano, l’esprit « s’individualiserait graduellement et lentement, en gagnant une conscience de lui-même toujours plus forte, grâce à l’accumulation d’une série d’expériences acquises dans le passage à travers une multitude d’existences végétales, animales et humaines » (101). La synthèse du Transformisme et de l’’évolution spirituelle proposée par la théorie palingénésique, s’appuie à la fois sur les données de la métapsychologie et sur toutes celles de la science déjà « faite ». Elle est en accord profond avec toutes les conclusions, avec toutes les vues intuitives des savants et des philosophes qui cherchent à donner un couronnement à l’édifice de la science, qui cherchent à dégager le sens de l’Évolution ; l’anthropologiste Robert Broom écrit (219, p. 22 5) : « Il est difficile de croire que le singe pensant, muni d’un vaste cerveau, a été un accident. Mais si nous acquérons la conviction que l’homme est le résultat du travail de millions d’années de préparation, nous sommes forcés de conclure en outre que ce plan n’a pas seulement visé la naissance d’un singe se tenant debout et pourvu d’un grand cerveau, mais qu’il a eu pour objet final la production de personnalités humaines ; et la personnalité est évidemment un nouvel être spirituel qui survit probablement à la disparition du corps. »
Bergson, recherchant les liens de la Conscience et de la Vie, s’exprime ainsi : « … Si nous tenons compte de ce que l’activité mentale de l’homme déborde son activité cérébrale, de ce que le cerveau emmagasine des habitudes motrices mais non pas des souvenirs, de ce que les autres fonctions de la pensée sont encore plus indépendantes du cerveau que la mémoire, de ce que la conservation et même l’intensification de la personnalité sont dès lors possibles et même probables après la désintégration du corps, ne soupçonnerons-nous pas que, dans son passage à travers la matière qu’elle trouve ici-bas, la conscience se trempe comme de l’acier et se prépare à une action plus efficace, pour une vie plus intense ? Cette vie, je me la représente encore comme une vie de lutte et comme une exigence d’invention, comme une évolution créatrice : chacun de nous y viendrait, par le seul jeu des forces naturelles, prendre place sur celui des plans moraux où le haussaient déjà virtuellement ici-bas la qualité et la quantité de son effort, comme le ballon lâché de terre adopte le niveau que lui assignait sa densité. »
(L’Energie Spirituelle)
Et Pierre Teilhard de Chardin (220), analysant le processus et l’« axe directeur » de l’Évolution, aperçoit qu’« une sorte de conscience rudimentaire précède l’éclosion de la vie », puis discerne la « granulation » individualisante du psychisme, la valorisation croissante de la « personne »par rapport à l’espèce : « après le grain de Matière, après le grain de Vie, voici le grain de Pensée… », après la montée de Conscience, une montée des consciences.