Bruno Guiderdoni
L'homme coronal

Les travaux « scientifiques » pour révéler objectivement le champ d’énergie vitale ne datent pas d’hier. À la fin du XIXe siècle, le colonel Albert de Rochas a cru avoir mis en évidence la possibilité de l’extériorisation du « fluide nerveux ». Le médecin anglais Walter Kilner a mené, à partir de 1911, des recherches sur l’« atmosphère humaine » à l’aide de filtres colorés. John Pierrakos, poursuivant les travaux de Reich, prétend même qu’on peut voir sa structure triple et pulsante à l’aide d’un filtre bleu cobalt, avec un peu d’entraînement et un éclairage adéquat.

(Extrait de la revue Autrement : La science et ses doubles. No 82. Septembre 1986)

En 1970, le livre de Sheila Ostrander et Lynn Schroeder, Psychic Discoveries Behind the Iron Curtain, fit connaître au monde occidental les travaux des chercheurs soviétiques en psychotronique. Les résultats les plus spectaculaires étaient sans aucun doute ceux d’un Semyon Kirlian, et de sa femme Valentina, de l’université d’État d’Alma-Ata, qui prétendaient avoir photographié, à l’aide d’un appareil de leur fabrication, le « corps vital » de plantes, d’animaux et d’êtres humains. Le dispositif expérimental parais­sait remarquablement simple. Le sujet et une plaque photographi­que vierge destinée à l’enregistrement du phénomène étaient placés contre une électrode plane protégée par une mince couche d’isolant (une fraction de centimètre de plexiglass, par exemple). On établissait alors une tension électrique élevée entre l’électrode et le sujet. La plaque photographique développée révélait autour de l’empreinte de celui-ci une étonnante couronne de stries lumineuses. Sur les films couleur, la teinte dominante variait entre le blanc bleuté et le mauve, parfois tachés de rouge ou de jaune.

Intriguée par ces résultats déroutants, Thelma Moss, alors psycho­logue médicale à l’université de Californie-Los Angeles (UCLA), se rendit cette année-là en Union soviétique et rencontra des collabo­rateurs des Kirlian qui lui confièrent tous les travaux publiés sur la question, ainsi qu’un schéma du précieux appareil. Une réplique put ainsi être construite à l’UCLA. D’autres équipes aux États-Unis et en Europe [1] se mirent rapidement à s’intéresser à ce qu’on convint d’appeler l’« effet Kirlian ». Le grand public vit bientôt apparaître dans les médias des « électrophotographies », feuilles ou mains auréolées d’effluves lumineux somptueusement colorés. Les parapsychologues les plus enthousiastes — et les moins prudents — y décelaient ce qu’occultistes et médiums appellent l’aura. Selon la tradi­tion, ce nimbe subtil entourant les êtres vivants n’est perceptible que par les sujets doués d’un « sixième sens ». Il devenait ainsi, grâce aux Kirlian, objet reproductible, enregistrable. D’autres chercheurs remarquèrent cependant que le phénomène ainsi révélé par l’appareil Kirlian — un simple générateur de haute tension — devait être de nature électromagnétique et trouvèrent une explication dans le cadre d’une théorie physique connue, celle de l’effet corona. Quinze ans après ces débuts fracassants, comment la controverse sur l’effet Kirlian s’est-elle développée ? À quels résultats les chercheurs, physi­ciens, psychologues et parapsychologues, ont-ils abouti ? La confusion on le verra, reste grande du fait de la différence des appro­ches et des motivations.

DU CORPS ÉTHÉRIQUE À LA BIOÉNERGIE

L’origine des conceptions invoquées par certains parapsycho­logues pour interpréter l’effet Kirlian est évidemment très ancienne. Elle apparaît sous une forme particulièrement explicite dans les écrits de Paracelse. Selon ce médecin et alchimiste alle­mand mort en 1541, l’homme est un composé. Le corps physique, est mû par l’âme à l’aide d’un médiateur subtil, l’esprit corporel. L’âme elle-même a une enveloppe, le corps astral. Nul doute que l’idée qu’âme et corps sont en étroite interdépendance à travers d’autres niveaux de réalité a existé auparavant, aussi bien en Occi­dent qu’en Orient, ou elle apparaît notamment dans les techniques yoguiques et taoïstes. Paracelse se présente plutôt comme le collecteur d’un savoir populaire et empirique, le savoir naturel des cam­pagnes, vitaliste et magique, qui s’alimente aux mêmes sources que les mancies, l’alchimie, la thaumaturgie. C’est cet héritage précisé­ment — réservé par définition à la minorité de « ceux qui savent » qui sera transmis à travers une lignée complexe de compilateurs Jusqu’aux courants modernes du spiritisme, de l’occultisme et de la théosophie, dans lesquels la parapsychologie contemporaine puise souvent ses concepts.

Ce médiateur subtil qui anime le corps porte le nom de perisprit dans la doctrine spirite. Le baron Charles von Reichenbach l’appelle Od, certains théosophes corps éthérique. Il est intéressant de cons­tater que, si la définition de cette entité reste remarquablement cons­tante, les noms — magnétisme animal, fluide vital, ondes psychiques — et les tentatives d’explication que ceux-ci reflètent empruntent aux paradigmes scientifiques de leur époque, souvent avec retard. On pré­fère aujourd’hui parler de champ d’énergie vitale, en s’inspirant du vocabulaire de la physique théorique. Le physicien soviétique Vic­tor Inyushin, collaborateur des Kirlian, a même introduit le concept de bioplasma pour désigner ce champ, constitué selon lui d’« élec­trons, et autres particules subatomiques associées aux objets vivants ». Il faut enfin rapprocher ces conceptions des travaux de Wilhelm Reich sur l’orgone, l’énergie sexuelle qui circule dans le corps, appelée bioénergie par les psychopraticiens américains Alexan­der Lowen et John Pierrakos.

Au-delà de la diversité des modes et des approches, tous s’accor­dent sur les propriétés de ce champ d’énergie vitale. Il est le médiateur entre la psyché et le corps physique, principe formateur de celui-ci comme le moule impose sa forme au plâtre, et principe moteur, coordonnateur des fonctions physiologiques. Pour ceux qui peuvent le voir, il s’anime de couleurs variées qui reflètent les états physiques, psychiques et spirituels de l’être humain. Sombre, irré­gulier, étriqué chez l’individu malade — ou mauvais —, il s’illumine, s’agrandit, devient auréole brillante chez l’homme bien portant — ou le saint. Il pourrait même survivre après la mort.

DES RÉSULTATS CONTROVERSÉS

Les travaux « scientifiques » pour révéler objectivement le champ d’énergie vitale ne datent pas d’hier. À la fin du XIXe siècle, le colonel Albert de Rochas a cru avoir mis en évidence la possibilité de l’extériorisation du « fluide nerveux ». Le médecin anglais Walter Kilner a mené, à partir de 1911, des recherches sur l’« atmosphère humaine » à l’aide de filtres colorés. John Pierrakos, poursuivant les travaux de Reich, prétend même qu’on peut voir sa structure triple et pulsante à l’aide d’un filtre bleu cobalt, avec un peu d’entraînement et un éclairage adéquat.

En 1896, le médecin français Henri Baraduc, peut-être inspiré par les spectaculaires démonstrations de Nikola Tesla à la foire inter­nationale de Chicago, en 1893, utilisa une technique électrophoto­graphique très proche de celle des Kirlian pour ses travaux sur « l’âme humaine, ses mouvements, ses lumières et l’iconographie de l’invisible fluidique ». D’autres chercheurs ont poursuivi ces expé­riences d’effluviographie, sans grande publicité. C’est le mérite des Kirlian d’avoir mené dès 1939, au-delà de la construction de leurs appareils, une expérimentation méthodique et d’avoir su diffuser mondialement leurs résultats.

Nombre de manifestations curieuses rapportées lors de l’utilisa­tion de l’appareil Kirlian sont en résonance avec les conceptions tra­ditionnelles des propriétés du champ d’énergie vitale. Son rôle de moule morphogénétique, par exemple, serait mis en évidence lors de l’expérience originale imaginée en 1966 par le psychotronicien soviétique Victor Adamenko. L’électrophotographie d’une feuille mutilée d’une petite partie de sa surface montrerait, au niveau de la partie manquante et dans certaines conditions expérimentales, un « fantôme » lumineux épousant la forme de la feuille parfaitement intacte. Thelma Moss et Kendall Johnson affirment avoir réussi à reproduire ce phénomène à l’UCLA, après avoir chloroformé les feuil­les. Des chercheurs indiens seraient parvenus en 1979 à déterminer un protocole expérimental permettant sa répétabilité. On n’a pas manqué de le rapprocher de la sensation de « membre fantôme » dont se plaignent les amputés. Les expériences de guérison par les magnétiseurs acquerraient également une certaine objectivité grâce à l’électrophotographie. Après la séance de magnétisation, l’aura du guérisseur s’affaiblirait alors que celle du malade croîtrait. De même, des feuilles qui ont séjourné dans les « accumulateurs à orgone » imaginés par Wilhelm Reich et ses disciples, conserveraient leur aura beaucoup plus longtemps que les feuilles témoins, à humidification égale.

Après les travaux de pionnier des équipes de Thelma Moss et Stan­ley Krippner, des milliers de clichés ont été pris par des psycholo­gues pour cerner l’influence des états psychiques sur l’aura révélée par l’appareil Kirlian. Elle se désorganise et se pare de teintes rougeâtres en cas d’absorption de drogues, d’alcool ou d’autres excitants, ainsi qu’en cas de névrose ou de psychose. Au contraire, l’hypnose, la relaxation, la méditation lui font prendre un aspect régulier et une teinte bleutée. Le sujet entraîné pourrait même la faire disparaître volontairement. Le désir sexuel entre deux person­nes se manifesterait par une fusion des auras, l’antipathie par une apparente répulsion. Thelma Moss rapporte même qu’un de ses col­laborateurs ayant imaginé une vive haine envers un tiers, l’électro­photographie aurait montré l’une des auras effilée comme une aiguille et transperçant l’autre aura, toute rétractée !

FEU DE SAINT ELME ET AVALANCHE ÉLECTRONIQUE

À ces travaux aussi sensationnels que controversés, d’autres chercheurs ont très rapidement ajouté une approche plus physique. Il semble bien que les phénomènes mis en jeu dans l’appa­reil Kirlian relèvent de l’électromagnétisme. En effet, quand le champ électrique dans un gaz, entre les deux armatures d’un con­densateur par exemple, est suffisamment élevé, les molécules de ce gaz peuvent perdre des électrons, c’est-à-dire s’ioniser. Les ions ainsi formés migrent lentement dans le sens du champ électrique, vers l’électrode négative, alors que les électrons se déplacent rapidement en sens inverse. Il se forme ainsi une avalanche électronique qui excite par collisions d’autres molécules du gaz et leur fait émettre de la lumière. Ce phénomène porte le nom d’effet corona. Les marins l’ont baptisé feu de Saint-Elme quand il se produit sur les navires, en général au niveau du sommet des mâts ou des vergues, là où le champ électrique est le plus fort en raison du fameux « pouvoir des pointes ».

C’est ce phénomène qui, selon toute vraisemblance, impressionne la plaque photographique dans l’effet Kirlian, que le sujet soit vivant ou inanimé. De nombreux paramètres interviennent et en rendent difficile l’étude quantitative. La tension appliquée doit être assez éle­vée (plusieurs dizaines de milliers de volts) sans jamais dépasser une valeur critique, dépendant de l’isolant, au-delà de laquelle il y a ris­que d’électrocution. Le courant qui traverse l’appareil en fonction­nement normal est très faible, de l’ordre d’un microampère. Le champ électrique produit est en général un champ alternatif, les fréquences utilisées variant entre quelques milliers et un million de cycles par seconde. La polarité a une grande importance. Si l’élec­trode plane est à un potentiel négatif par rapport au sujet, toujours connecté à la terre, les figures seront étendues, arborescentes, rami­fiées, les effluves, c’est-à-dire l’avalanche électronique accompagnée par l’émission de lumière, se formant à partir de l’extérieur de la photo. Si ce potentiel est positif, la couronne est faible, peu éten­due, floue. Chaque groupe de chercheurs utilise son type d’appareil, avec une géométrie, une tension, une fréquence, une forme et une polarité de la pulsation du champ particulières. Le manque de stan­dardisation ralentit la comparaison des différents résultats.

La couleur bleu-mauve qui domine provient du rayonnement de désexcitation des molécules d’azote de l’air. D’autres gaz, ou des substances minérales ou organiques volatilisées irrégulièrement à partir de la surface du sujet, peuvent produire des couleurs diffé­rentes, voire des stries, des étincelles. Les propriétés physico-chimi­ques du film, en contact avec ces substances et traversées par les décharges coronales, la géométrie, l’état de la surface et l’humidité du sujet, ainsi que ses propriétés électriques, influencent le phéno­mène de façon déterminante. Les membranes organiques possèdent une impédance caractéristique, en partie capacitive, et dépendant alors de la fréquence appliquée, en partie résistive. Par exemple, la résistance de la peau est élevée, exception faite d’étroits canaux appe­lés points électrodermiques. C’est naturellement au niveau de ces points de faible résistance que se fera l’essentiel de la décharge coro­nale et que se formeront les stries lumineuses de la couronne, qui est donc produite plutôt que révélée par l’électrophotographie.

Comme le résumait dès 1975 le physicien américain William Tiller : « Nous sommes en droit d’affirmer maintenant que nous savons quel est le mécanisme physique à la base de la photographie Kir­lian. » Il resterait alors à en maîtriser tous les paramètres physi­ques, à corréler les aspects variables de la couronne lumineuse avec les propriétés biophysiques de la peau, à étudier enfin l’influence des états psychologiques sur ces dernières. Loin d’épuiser le pro­blème, l’interprétation en terme d’effet corona semble donc ouvrir un vaste champ de recherches aux physiciens et aux physiologistes.

Il est en conséquence étonnant de constater que le principe expli­catif du champ d’énergie vitale n’a pas été abandonné pour autant par la plupart des chercheurs. Ceux-ci ont en général adopté un schéma d’interprétation rapportant l’ensemble des processus électromagnétiques se produisant chez les êtres vivants à des proprié­tés particulières du corps vital ou éthérique, celui-ci ayant par ail­leurs des aspects échappant aux théories physiques connues. Une telle tentative de « synthèse » apparaît nettement dans les explica­tions avancées par les radiesthésistes, les guérisseurs et les théoso­phes d’une part, les parapsychologues d’autre part. Wilhelm Reich, l’Américain Harold Burr, les Soviétiques Pavel Gulyaiev et Victor Inyushin ont ainsi tenté, par des approches variées, de sonder les manifestations électromagnétiques des activités physiologiques, tout en rejetant la réduction complète du champ d’énergie vitale — orgone ou bioplasma — à ces manifestations.

DES APPLICATIONS MÉDICALES

Sur la base de ces « analogies » — le mot est vague à dessein — entre les propriétés électromagnétiques de la peau et les caractéristiques du champ d’énergie vitale, certains chercheurs ont rapidement développé des applications médicales. Le modèle d’élection est celui des méridiens d’acupuncture. On sait que cette très vénérable technique médicale chinoise décrit le réseau de méri­diens (king) qui véhicule dans le corps humain l’énergie vitale (K’i) polarisée « positivement » ou « négativement » selon le principe cosmologique de l’équilibre entre Yang et Yin. Quand l’énergie circule librement et harmonieusement, l’homme est bien portant. Mais lorsqu’un déséquilibre énergétique apparaît, une pathologie se déve­loppe. Certains organes doivent alors être tonifiés et d’autres cal­més par l’acupuncteur qui agit à l’aide d’aiguilles en des points pré­cis (on en compte 800) du réseau de méridiens.

Il n’a pas été possible, jusqu’à présent, de trouver une contrepar­tie anatomique à ce réseau. De nombreux travaux, menés depuis une quarantaine d’années tant en Chine et au Japon qu’en Europe et aux États-Unis, ont cependant montré une correspondance remarquable entre points d’acupuncture et points électrodermiques. Des disposi­tifs électriques de mesure de la résistance superficielle de la peau, notamment ceux du Dr Brunet ou du Dr Voll, permettent de mesu­rer leurs altérations, qui précèdent ou accompagnent une maladie, sans avoir recours à l’antique méthode chinoise de diagnostic par examen des 14 pouls des poignets.

C’est au voisinage de ces zones de moindre résistance que les décharges coronales se produisent lors d’une expérience Kirlian. Si le sujet est en bonne santé, la faible résistance des points permet la formation d’une couronne lumineuse régulière. En cas de mau­vais fonctionnement d’un méridien, la résistance accrue des points se traduit par l’absence locale de décharge coronale. Ainsi l’énergie électrique injectée par le générateur de haute tension permet-elle de tester facilement l’état des points. Un système assez complet d’inter­prétation a été développé en Allemagne par Peter Mandel et le Dr Lerner à l’aide d’une grille de lecture complexe utilisant des électrophotographies des mains et des pieds. Cet outil se révélerait par­ticulièrement adapté à la détection des maladies fonctionnelles et psychosomatiques.

Que peut-on raisonnablement penser des travaux menés par des chercheurs animés de motivations aussi opposées ? Le problème de la variabilité des paramètres biophysiques régissant la décharge coro­nale paraît en lui-même riche de possibilités d’étude systématique. La connaissance des propriétés de la peau dans les conditions de l’effet Kirlian reste actuellement insuffisante. Le schéma du champ d’énergie vitale s’est néanmoins largement imposé, sous une forme ou une autre, probablement en raison de l’attrait du modèle chinois de réseau de méridiens, du développement des techniques psycho-­thérapeutiques de bioénergie, et du prestige que possède dans cer­tains milieux l’héritage culturel de l’occultisme. Les chercheurs parviendront-ils à établir scientifiquement dans quelle mesure ce champ d’énergie vitale n’est pas entièrement réductible à des phé­nomènes physico-chimiques ? L’étude du curieux phénomène de la feuille fantôme pourrait être à cet égard cruciale, bien que l’extrême difficulté à le reproduire ne soit guère encourageante.

Si le pouvoir explicatif global apporté par un tel schéma est élevé, celui-ci interdit pour l’instant toute prédiction expérimentale qui soit spécifique, originale et vérifiable. Selon un retour de balancier bien connu en épistémologie, la pauvreté heuristique des modèles est con­séquence directe de leur richesse évocatrice. Qui « explique » tout n’explique rien. Cette situation n’est cependant pas neuve dans l’his­toire de la parapsychologie qui a souvent raté l’occasion d’être plus qu’une « parascience ». Elle a assez peu gagné de l’étude de l’effet Kirlian. En conséquence, on peut craindre que les utilisations médi­cales si prometteuses restent au mieux de l’ordre de la phénoméno­logie. Mais une biophysique dévoilant la complexité des processus électromagnétiques chez les êtres vivants pourrait en naître un jour.

Bruno Guiderdoni astrophysicien, spécialiste de la formation et de l’évolution des galaxies, directeur de l’observatoire de Lyon et de l’Institut des hautes études islamiques.

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1 En France, le photographe Georges Hadjo fut sans doute le premier à améliorer le procédé et à présenter des clichés supérieurs à ceux de Kirlian ou de l’équipe d’UCLA.