Henri Tracol
Homme, ciel, terre

Dans ce désordre, à quoi faire confiance ? Sensations, pensées, humeurs du moment nous entraînent dans leur tourbillon. Derrière leurs formes éphémères je pressens bien une réalité plus essentielle et plus durable, mais la seule constatation honnête est celle de mon incapacité à saisir d’emblée le jeu de forces qui la détermine.

(Revue Aurores. No 41. Mars 1984)

Les intertitres sont de la rédaction d’Aurores. Article paru dans « L’Age Nouveau» No 112.

« Guenille si l’on veut», disait Chrysale. Oui: si l’on veut. Mais parmi les femmes savantes d’aujourd’hui, le veut-on encore ? Dans les salons où l’on se flatte (avec le demi-siècle de retard réglementaire) de «marcher avec son temps», ne serait-ce pas l’âme, bien plutôt, que l’on regarderait avec quelque attendrissement comme un oripeau tout défraîchi, témoin suranné de la mentalité prélogique de nos ancêtres?

L’inquiétante opposition entre corps et âme n’a-t-elle pas depuis longtemps fait place à l’idée, rassurante aux yeux des plus myopes, d’un continuum psycho-physique dont l’étude relève entièrement des sciences naturelles?

A vrai dire, seuls les plus intransigeants maintiennent que la connaissance de l’homme exige sa mise en formules mathématiques et l’application exclusive des méthodes d’expérimentation en usage dans les laboratoires. En fait, le champ reste libre pour une multitude d’hypothèses, de recherches et de théories plus ou moins contradictoires.

C’est ainsi que, fort à la mode pour un temps, les amateurs de chasse sous-marine continuent à explorer systématiquement les «profondeurs» en quête des motivations subconscientes qui déterminent le comportement de surface des êtres humains.

Mais en fin de compte ce comportement lui-même, schématisé à l’extrême pour les besoins d’une classification d’ordre utilitaire, tend à devenir le seul champ d’investigation réservé à la psychologie contemporaine, qui, dans sa modestie, ne se nourrira bientôt plus que de tests et de statistiques.

Tout cela se défend d’ailleurs fort bien —pour qui n’a d’autre soif que d’explications, et vise sans cesse à réduire les données du problème au cadre étroit de l’expérience sensible ou de l’abstraction mentale.

Au-delà subsiste le mystère de notre propre présence au monde.

S’en approcher demande précisément l’abandon préalable de toute prétention à comprendre par les voies ordinaires. Sans doute, nous faudrait-il, à cette fin, nous dérober dès l’abord aux suggestions d’une pensée automatisée, oublier pour un temps ce que nous croyons posséder, et jusqu’aux mots qui hantent notre mémoire.

Entreprise téméraire s’il en fut ! Est-elle seulement possible ? En toute rigueur il ne semble pas: jusque dans cette recherche je reste prisonnier de mes habitudes fonctionnelles. Mais je peux refuser de me laisser prendre entièrement à ce jeu de dupe, essayer de m’en dégager par instants, et plonger sans ceinture de sauvetage dans l’inconnu que je suis.

Si brève soit-elle, cette tentative me révèle ce mélange d’évidence immédiate et de perceptions chaotiques dont se compose la notion élémentaire de «moi».

Dans ce désordre, à quoi faire confiance ? Sensations, pensées, humeurs du moment nous entraînent dans leur tourbillon. Derrière leurs formes éphémères je pressens bien une réalité plus essentielle et plus durable, mais la seule constatation honnête est celle de mon incapacité à saisir d’emblée le jeu de forces qui la détermine.

Mais n’est-ce pas là, pour moi, un premier jalon, une amorce de certitude ? Car sur ce point du moins je ne risque guère de me leurrer: je sais maintenant que livré à mes seules ressources je n’y comprends rien. Et cependant, cette fois, c’est bien moi qui le sais, qui l’éprouve. Cet aveu d’impuissance, je l’accueille donc comme un espoir nouveau. Ne m’apporte-t-il pas comme un avant-goût de liberté? Disponible, je me sens disponible. Débarrassé de mes préjugés, de mes «opinions» et manières de voir coutumières, j’aspire enfin à un mode de connaissance affranchi de toute avidité mentale ou émotionnelle.

Dès lors une voie s’ouvre pour moi. Semée d’embûches bien sûr. A chaque pas il me faut veiller, car le vieil homme demeure, avec son arsenal de séductions. Cent fois je retomberai dans les ornières de la pensée discursive, ou dans la rêverie stérile.

Mais je ne suis plus sans recours, car désormais je ne me sens plus seul. Cette aventure intérieure, d’autres l’ont vécue déjà, d’autres la vivront. Ils ont entre eux des signes de ralliement, des mots de passe. Ils échangent leurs découvertes. Ils marchent ensemble à travers les siècles.

Connaissant mon manque, je me tourne vers eux. Un espoir naît. Je suis prêt à recueillir dans le silence, sans naïveté ni réactions intempestives, les messages d’une expérience et d’une sagesse qui ne sont d’aucun temps.

Le mythe est leur langage: aurai-je des oreilles pour l’entendre ? En moi le futur vieillard et l’enfant retrouvé vont s’unir pour écouter ce par quoi «l’adulte» refuse généralement de se laisser atteindre. Mais qui sait si chemin faisant il n’abdiquera pas, enfin conquis par la richesse de ces échos d’un monde qu’il croyait depuis longtemps perdu pour lui-même ? Peut-être alors sa tête et son cœur s’ouvriront-ils aux joies de l’assentiment conditionnel —seule voie d’accès au secret des évidences analogiques.

L’Homme a mille têtes

il a mille yeux, mille pieds

Couvrant la terre de part en part il la dépasse encore de dix doigts!

L’Homme n’est autre chose que cet univers,

Ce qui est passé, ce qui est à venir … Tous les êtres sont un quartier de lui; l’Immortel, les trois autres quarts. Avec trois quartiers l’Homme s’est

élevé là-haut,

le quatrième a repris naissance ici-bas…

De lui est née l’Energie créatrice,

de l’Energie créatrice est né l’Homme, Une fois né il s’est étiré au-delà

de la terre, tant par derrière que par devant …

La lune est née de sa conscience, de son regard est né le soleil,

de sa bouche Indra et Agni,

de son souffle est né le vent …(1)

Le Purusha, l’Homme primordial du Rig Veda!

Ainsi, la plus ancienne image de l’homme est à l’échelle de l’univers. Comment ne pas éprouver maintenant le vide qui sépare l’état chaotique où m’a conduit ma tentative précédente et cette vision d’un monde surgi dans sa totalité, sous une forme dont je serais, à ma mesure, comme un reflet? Et comment nier la présence d’une intime aspiration à réaliser, dans les limites du possible, l’identification progressive à la plénitude de l’Etre qui m’est ainsi suggérée?

Pour peu que je veuille m’y prêter, d’innombrables correspondances jettent alors leur filet magique sur ma pensée, non pour l’emprisonner, mais pour la délivrer de ses geôles imaginaires et lui révéler sa nature essentielle, Je «viens au monde» à nouveau, je m’ouvre à lui, me retrouve en lui. Et le chant du monde fait homme suscite en moi la nostalgie de mes origines.

«On ne peut pas passer directement du chaos à la liberté», écrit Mircea Eliade. Une étape préalable de «cosmisation», de mise en harmonie avec l’univers, est nécessaire. «Le yogin, se retirant de la vie humaine profane, en retrouve une autre, plus profonde, plus vraie —parce que plus rythmée—la vie même du Cosmos (2).»

De cette communion suprême avec le Monde, l’image me parvient de tous les horizons du temps.

Car l’homme universel, ce n’est pas seulement Purusha. C’est le Pan-Ku chinois— ou le Wang. C’est l’El-Insân-ul-Kâmil des Soufis. C’est le géant Ymir des Scandinaves. C’est l’Adam Kadmon de la tradition hébraïque: «Le Saint, béni soit-il, créa l’homme en lui imprimant l’image du royaume sacré qui est à l’image du Tout…» dit le Zohar. «Les quatre points cardinaux s’unirent au moment de la création aux quatre éléments constitutifs du monde d’ici-bas: le feu, l’eau, l’air et la terre; c’est en mélangeant ces quatre éléments que le Saint, béni soit-il, créa un corps d’après l’image d’en haut. Le corps est composé d’éléments des deux mondes, de ceux du monde d’en-bas et de ceux du monde d’en haut» (3).

UNE ECHELLE ENTRE CIEL ET TERRE

Deux mondes: Ciel et Terre. Entre ces deux mondes, une échelle. Chaque échelon représente un monde intermédiaire, un niveau de réalisation un degré de participation à l’Etre total — et correspond, dans les mystères de Mithra, à l’une des sept sphères planétaires que l’initié traverse l’une après l’autre avant d’atteindre l’Empyrée. C’est l’échelle de Seth, dont les quatre fils d’Horus soutiennent les montants pour permettre au pharaon défunt d’accéder au Ciel. C’est l’échelle de lumière qui mènera Mahomet des ruines du Temple de Jérusalem jusqu’ au pied du Trône divin. C’est l’échelle de Jacob, dont Saint Jean dira: «désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme».

Mais ici, toute tentative de parallèle trop poussée ne manquera pas d’échouer, si l’on prétend s’appuyer sur des ressemblances de surface. Seuls un intérêt plus ouvert, une démarche intérieure plus libre permettent d’éviter de vaines assimilations et de percevoir, plus près de leur source, l’essence-une des données traditionnelles. Il s’agit de se mettre en état de résonance pour recueillir l’analogie vraie — car c’est la clef de cette langue symbolique universelle dont nous avons depuis si longtemps perdu l’usage.

Au reste, les nombres ne s’accordent pas toujours — ni les termes. Même à l’intérieur d’une seule tradition les perspectives peuvent différer. La pensée brahmanique s’en tient à la division du Tribhuva: Ciel, Atmosphère, Terre. Et cependant, selon les Upanishads, l’être qui, après la mort du corps physique, opère sa réintégration dans l’unité primordiale par le dêvayâna, passe d’abord par le Royaume du Feu, dont le Régent est Agni, puis par les divers domaines des Régents du jour, de la demi-lunaison claire, des dix mois d’ascension du soleil et enfin de l’année (4).

Israël —de même que l’Islam— distinguera, sous les sept firmaments, sept terres, les unes ténébreuses ou arides, les autres fertiles, pénétrées de lumière, que peuplent suivant leur niveau d’être les descendants dégénérés d’Adam, puis de Caïn.

Les Chinois, pour leur part, comptent neuf cieux, mais nous retrouvons chez eux l’idée d’Axe du Monde avec le Kien-Mou (bois dressé) —analogue au poteau sacrificiel du brahmane, ou au bouleau chamanique, taillé de sept, neuf ou seize encoches — «par lequel les Souverains montent et descendent… et s’en viennent lécher les tétons de la cloche céleste» (5).

ENDOSSER LA «TUNIQUE DE LUMIERE»

Au cours de ces ascensions, le «voyageur de l’espace» spirituel est souvent appelé à se délester peu à peu de ses divers «vêtements», pour endosser la «tunique de lumière» qui devient comme le reflet de son être transformé.

Les vêtements, ce sont les différents «corps», supports provisoires d’une réalisation intérieure.

Mais de quels malentendus ne les tissons-nous pas? Quand rien, en nous ni hors de nous, ne se tient immobile, n’y a-t-il pas quelque chose de dérisoire dans notre souci d’enfermer dans des notions sommaires les mouvants aspects de notre être?

D’ailleurs la multiplicité des systèmes proposés, et leurs divergences, nous interdisent bien vite de nous limiter ainsi. Les perspectives étant différentes, il serait vain, par exemple, de vouloir à tout prix établir une concordance terme à terme entre les corps «charnel», «naturel», «spirituel» et «divin» du christianisme et les cinq enveloppes (koshas) que décrit le Vedânta, dans leurs rapports avec les trois sharîras (forme principielle ou causale, forme subtile, forme grossière ou corporelle).

C’est le mouvement général qu’il nous faut comprendre, et le sens des relations d’ensemble qui s’établissent entre les éléments de chaque doctrine. D’autre part, cette ascension a pour thème concomitant, mais de sens contraire, la «chute» de l’âme dans des formes de plus en plus matérielles et grossières.

L’idée même d’une libération de l’âme prisonnière par une évasion hors du corps de malédiction nous précipite en plein manichéisme —alors que la vraie destinée de l’homme sur terre est liée à son effort pour opérer la difficile fusion des tendances qui s’opposent en lui.

«Ne mouvoir ni l’âme sans le corps, ni le corps sans l’âme», écrit Platon (6); et saint Thomas d’Aquin parle d’une «inclination naturelle» de l’âme à s’unir au corps: «Considérée au maximum de la perfection humaine, l’âme ne peut pas demeurer séparée du corps» (7).

Pour l’homme aussi il ya donc un mystère de l’incarnation. Comment l’approcher ?

Car il ne suffit pas de s’éveiller à l’évidence d’une présence plus intérieure, plus subtile. Des échanges sont nécessaires, auxquels il puisse prendre part tout entier. Ce que sa tête et son cœur ont accueilli, il a besoin d’en informer son corps, ses membres.

Et voici qu’en lui se dresse l’échelle de Jacob, en lui montent et descendent les anges porteurs de messages. Entre ces deux pôles de sa présence, entre son Ciel et sa Terre, une vie nouvelle circule, à laquelle il commence à croire.

«Je  suis comme saint Thomas», disent les sceptiques. Et les bien-pensants les méprisent — ou plutôt, à travers eux,, saint Thomas lui-même. Ils feraient mieux, les uns et les autres, d’y regarder à deux fois.

Judas trahit, Pierre renie, Thomas doute. Comme c’est vite dit …

Saint Thomas, l’un des douze. L’un de ceux que le Christ lui-même choisit et désigne, et qui restent auprès de lui après les «dures paroles» de Capharnaüm. Il a suivi partout son Maître, partagé ses épreuves, assisté à ses miracles. Il est là quand Jésus entre dans la maison de Jaïre, dont la fille vient de mourir, pour la prendre par la main et la faire lever; quand le fils de la veuve de Naïn s’assied dans son cercueil et se met à parler. Il est là quand Lazare surgit du sépulcre au cri de son Seigneur.

Sur la divinité de Jésus, sa conviction n’est plus à faire. Il croit en lui, non pas d’une croyance béate et bornée, mais avec toute la force d’une certitude intérieure qui, bravant les sarcasmes et les menaces, le mènera jusqu’au mont des Oliviers. Après que «tout est consommé» il est encore là, l’un des onze qui demeurent unis dans leur foi.

Qu’a-t-il besoin de «voir» encore ? Quelle preuve nouvelle lui faut-il, à ce croyant ? De quelle nature est le doute qui naît en lui? Apôtre il est. Sa mission, il l’a pleinement acceptée: il se sent lié — «engagé», comme on dirait aujourd’hui. Et c’est justement pourquoi il doute. Non du Christ certes ni des autres, mais de lui-même.

SA PROPRE CROYANCE EN QUESTION

Ce qu’il met en question, ce n’est pas tant le témoignage de Marie-Madeleine — ni celui des dix autres: c’est sa propre croyance.

Il y a quelque chose qu’il n’arrive pas à comprendre. Pourquoi Jésus, fils de Dieu, doit-il une fois de plus assumer la condition humaine? Fils de David, seras-tu jamais délivré ? Tout n’est-il donc pas consommé ?

Et pourtant, s’il nie la résurrection, il nie la parole divine, il nie le Verbe. Ainsi Thomas s’éveille à lui-même et connaît qu’il est deux. Son âme n’a pas cessé de croire, mais elle a laissé son corps dans les ténèbres. Et tant que sa chair hésite, tant que ses sens ignorent ou refusent, il tremble devant son destin d’apôtre: il se sent impuissant à témoigner pleinement. C’est donc bien son corps qu’il lui faut convaincre avant d’aller plus loin.

«Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté je ne croirai point».

Thomas, le «Didyme» : jumeau de Jésus, diront les gnostiques. Ne sent-il pas le Christ en lui comme son frère divin ? Pour réaliser pleinement cette présence, il a besoin d’éprouver par lui-même ce mystère, de connaître par lui-même le retour de Jésus de Nazareth dans son corps, en laissant s’opérer, par la communion des sens et de l’esprit, l’incarnation de sa foi. A l’instant même Thomas l’apôtre ressuscite: «Mon Seigneur et mon Dieu!». Transfiguré par cette joie pleine d’une rencontre nouvelle. Car à ce moment-là, il fait connaissance avec le Christ. Dans son esprit et dans sa chair.

A Marie-Madeleine, Jésus avait dit: «Ne me touche point …» Elle avait été la première à le voir; «mais elle ne savait point que ce fût Jésus».

Puis les disciples d’Emmaüs l’avaient rencontré. Il marchait à leurs côtés, il leur parlait; «mais leurs yeux étaient retenus, en sorte qu’ils ne le reconnaissaient point». Un peu plus tard Jésus apparaît aux onze … «mais eux, tout troublés et tout épouvantés, croyaient voir un esprit». Et il leur dit … «Voyez mes mains et mes pieds, car c’est moi-même. Touchez-moi et regardez-moi; car un esprit n’a ni chair ni os comme vous voyez que j’ai».

LA RENAISSANCE DE TOUT NOTRE ETRE

Enfin il les retrouve sur le rivage du lac de Tibériade. Là encore ils ne le reconnaissent pas. Il leur faut une pêche miraculeuse pour les convaincre. Ce qu’ils voient et qui les frappe de stupeur, c’est bien le corps du Fils de l’homme. Mais c’est son corps de résurrection, son corps désormais incorruptible, son «corps glorieux». C’est lui et ce n’est plus lui. Le grand mystère s’est accompli.

Mais il est là, parmi eux. Il rompt le pain. Il mange avec eux ! Cela certes, dépasse l’humain. Et pourtant c’est à cette renaissance que nous sommes appelés dès avant la mort. Il peut nous être donné d’en faire l’expérience dans notre propre vie — par analogie.

Mais, comme l’écrit le Conseiller d’Eckhartshausen: «Pour que cette divinisation et cette transformation de la terre en ciel puissent se faire, le changement, la conversion de notre être est nécessaire.

Ce changement, cette conversion, est appelé renaissance…

La renaissance est triple: premièrement la renaissance de notre raison. Deuxièmement la renaissance de notre cœur ou de notre volonté.

Et enfin la renaissance de tout notre être.

La première et seconde espèces de renaissance sont la renaissance spirituelle.

Et la troisième, la renaissance corporelle.

Beaucoup d’hommes pieux, et qui cherchaient Dieu, ont été régénérés dans l’intelligence et la volonté; mais peu ont connu la renaissance corporelle».

Henri Tracol.

(1)       Hymnes spéculatifs du Rig Veda. Traduction Louis Renou.

(2)       Mircea Eliade: Le Yoga, immortalité et liberté, pp. 108 – 109

(3)       Traduction Jean de Pauly

(4)       Cf. René Guénon: L’homme et son devenir selon le Vêdânta. Pages 210 – 211

(5)       Marcel Granet : La pensée chinoise, page 346

(6)       Timée, 88 b.

(7)       Somme théologique, 1, 76, 5.

Extrait de Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Tracol):

Henri Tracol est né en 1909 et il est mort en 1997.

Il était l’un des deux fils de André Tracol (1866 – ???), violoniste (et chef d’orchestre) à l’orchestre de l’Opéra de Paris, et d’une petite-fille du géographe Élisée Reclus. Il fut journaliste (au périodique « Vu »), photographe (il a effectué des reportages sur la guerre d’Espagne) et ethnologue (il a réalisé pour le compte du Musée de l’Homme un certain nombre de reportages en Amérique du Sud).

Il devint l’un des dirigeants, aux côtés de Madame Jeanne de Salzmann, d’un groupe fondé en France par le philosophe caucasien Georges Gurdjieff.

Il a participé à la traduction en français des principaux ouvrages de Gurdjieff.

Pendant ses moments de liberté, il s’adonnait aussi à la sculpture.

Il est l’auteur du livre Pourquoi dors-tu Seigneur ?, qui est devenu dans sa réédition augmentée La vraie question demeure (éditions éoliennes, 1996).