Traduction libre 17/12/2023 Une brève introduction Fred Matser est le fondateur et le président de la Fondation Essentia et de la Fondation Fred, ainsi qu’un acteur humanitaire néerlandais de premier plan. Actif dans la transformation sociale et écologique, il est le fondateur et le cofondateur d’un large éventail de fondations caritatives qui couvrent les domaines […]
Étiquette : contradiction
Marc Beigbeder : Le pont-lavie
(Pensées hors du rond sous la direction de Marc Beigbeder : Revue La liberté de l’Esprit. No 12. Hachette Juin 1986) La tradition occidentale dominante oscille entre la sensation (ou la perception) et le concept, pour accéder à la connaissance. Il est vrai que de Descartes à Einstein elle met tout de même à son […]
Vimala Thakar : La vie est divine
Je me demande ce qui se passait en vous lorsque vous étiez en train d’écouter nos précédentes discussions ? Votre écoute était-elle une activité partielle, l’écoute des mots, le tri de ce qui est à rejeter, de ce qui est à retenir, en envoyant ce qui paraît acceptable vers la mémoire, et en ayant la […]
Stéphane Lupasco : La topologie énergétique
(Pensées hors du rond sous la direction de Marc Beigbeder : Revue La liberté de l’Esprit. No 12. Hachette Juin 1986) Les dialectiques des espaces-temps et des temps-espaces Kant, comme on sait, considérait les données spatio-temporelles comme des cadres a priori de la sensibilité. Cependant, pour les physiciens et les biologistes, quels qu’ils soient, l’espace et […]
Marc Beigbeder : Originalités du champ biologique et du niveau fin
La logique, c’est la description réduite au schème. Tout système peut être considéré, logiquement, comme couplage de deux tendances ou orientations ou polarisations antithétiques, l’une à l’identité, à la répétition, au même, au stable, à l’homogène, l’autre à la différence, à la variance, au changement, à l’instable, à l’hétérogène. Ce qui spécifierait le champ biologique, c’est que la seconde y domine statistiquement dans le conflit, non sans précarité.
Marc Beigbeder : L’idéologie de la conscience claire et du concept
Consultez n’importe quel épistémologue, n’importe quel théoricien de la scientificité. Il vous dira que la Science n’est pas une photographie; que le fait scientifique n’est pas une constatation, mais une construction; que tout fait scientifique, comme cette électricité que vous voyez (ou plutôt ne voyez pas) courir, est inséparable d’une théorie, c’est-à-dire d’un ensemble de concepts, lui-même in séparable des faits qu’il abstrait, édifie, organise. Que les concepts n’ont rien d’absolu; que ce sont des modes dialectiques de relations entre l’homme et le monde; qu’ils se transforment et même changent assez radicalement avec le temps, et du même coup les faits. Que l’histoire des Sciences n’est pas tant celle d’une addition ou d’une cumulation de connaissances que de mutations de connaissances; pas tant celle du déploiement de la Raison que de métamorphoses de raison; pas tant continuité conceptuelle que discontinuité conceptuelle. Bref, la Science, c’est une succession — quand ce n’est pas une juxtaposition — hétérogène autant que homogène, de grilles, c’est-à-dire de modèles ou supermodèles, qui intelligibilisent et opèrent circonstanciellement le « réel »; la dernière grille ayant l’avantage de résoudre les difficultés des précédentes, jusqu’à ce que se découvrent les siennes, et ainsi de suite indéfiniment.
Carlo Suarès : Réflexions allant du simple au complexe
Je ne vois pas pourquoi il me faudrait aller chercher tant de religions extraordinaires, au lieu de me rendre compte de la nature de ma pensée. Si le discontinu, la dissociation de l’espace et du temps, se posent à la fois comme objets et comme pensée, je ne vois pas pourquoi la pensée ne pourrait pas se penser elle-même, dans la relation entre les termes dissociés, relation qui n’est autre qu’elle-même. Au lieu de poser ma conscience en bloc, en une entité composée de deux pôles opposés, en face d’une pseudo entité inexistante, dénommée à tort « concept », puisqu’on ne la conçoit pas, dont on veut se persuader qu’elle n’est pas contradictoire dans sa nature, je ne vois pas pourquoi la pensée ne pourrait pas être simplement le témoin, le spectateur de son propre processus.
Dany-Robert Dufour : La modernité, le désarroi et la formation
Puisqu’il y a un « espace aveugle derrière tout espace rempli », Törless « voit les choses sous un double aspect, toutes les choses et aussi bien les pensées ». Mais l’esprit mis sous cette tension dédouble de plus en plus fortement chacune des situations. Ce qui est obscur, ce qui est non rationnel l’est au point où ça échappe radicalement aux réseaux d’intelligibilité et où ça perdure et ressurgit après même que ç’ait fécondé, par voie de défi, la connaissance rationnelle : « aussi clairement que je sens une pensée prendre vie en moi, je sens « ce quelque chose » en moi s’éveiller à la vue des choses, au moment où les pensées se taisent. C’est quelque chose en moi d’obscur, au-dessus des pensées, je ne le puis mesurer rationnellement, c’est une vie que les mots ne cernent point et qui est pourtant ma vie »
Une logique à trois termes, entretien Stéphane Lupasco et Chrisitne Hardy
Nous sommes dans un univers physique et biologique ; nous avons également en nous une matière psychique. Il se peut que l’anti-univers soit une dominante biologique sur un dominé physique, alors qu’ici nous sommes une dominante physique sur un dominé biologique. On peut donc imaginer un troisième univers qui serait l’équilibre des deux autres dans un état précisément de semi-actualisations, et de semi-potentialisations, physiques et biologiques. Il serait constitué de deux matières, mais comme dans le cerveau ou dans le noyau atomique, il se tiendrait dans un état d’équilibre. Ce serait donc un troisième univers essentiellement psychique.
André Niel : De l’illusion du transcendant à la découverte du réel
Les « libérés vivants » sont, à notre avis, les importants témoignages d’une sorte de lente maturation psychologique de l’humanité. En même temps qu’ils nous enseigneraient qu’une telle maturation est sans doute possible sur une plus vaste échelle. De toutes manières, la valeur de leur expérience est humaine, elle a une signification universelle, ou elle n’est rien.