« Sans la connaissance de soi, sans la compréhension de la marche et des fonctions de sa machine, l’homme ne peut pas être libre ».
Georges Ivanovitch Gurdjieff (1877-1949), « Chercheur de vérité », aurait trouvé dans le Désert de Gobi, après avoir parcouru l’Égypte, la Palestine, la Mongolie, L’Inde et le Tibet, le centre vivant d’un enseignement secret sur lequel sera élaboré son « système ».
Dès 1912, à Moscou, il commence à grouper autour de lui des disciples recrutés dans les milieux occultistes et plus particulièrement théosophiques. Ces derniers fondent l’Institut pour le Développement Harmonique de l’Homme, d’abord au Caucase, puis en Turquie, avant de s’installer en France à Avon et à Paris, rue du Colonel Renard.
Dans sa forme pythagoricienne et néoplatonicienne, la “science” de l’enseignement de Gurdjieff repose sur l’alchimie intérieure telle qu’elle se trouve également dans les enseignements secrets du bouddhisme tibétain connus aujourd’hui en terme de “voie du diamant”. Œcuméniste au sens large, elle intègre autant les notions de la voie de l’abandon du soufisme que celle de la seconde naissance du christianisme ésotérique.
Le « travail sur soi » préconisé par Gurdjieff est non-dualiste, même si, pédagogiquement, l’élève aborde celui-ci à travers l’effort et la souffrance. Il lui faudra découvrir le sens de la « mécanicité » et de la « multiplicité des moi » afin de réaliser la vanité de l’effort et de la souffrance par le sens profond du « sur-effort » et de la « souffrance volontaire ». Toutes les notions du “système” de Gurdjieff ne peuvent se réduire aux contradictions apparentes rencontrées par le débutant.
L’ouvrage de référence reste incontestablement celui de P. Ouspensky, Fragments d’un enseignement inconnu (Éd. Stock). Ce dernier, destiné à nous toucher autant sur les plans intellectuels qu’émotionnels, expose les idées les plus subtiles du système de Gurdjieff.