Jiddu Krishnamurti (1895-1986)

« Ce qui est intéressant n’est pas la méditation, mais celui qui médite – voyez-vous la différence ? ».

Jiddu Krishnamurti (1895-1986), philosophe et éducateur, fondateur d’écoles en Inde et en Occident, a rencontré de nombreuses personnalités avec qui il s’entretint sur l’essentiel des relations humaines et de la société avec la nécessité de se connaître soi-même.
Rejetant, dès 1929, le rôle messianique que la Société Théosophique lui avait imputé, il montre que la découverte de la Vérité est individuelle et qu’elle ne saurait être transmise par un maître ou appartenir à un groupe de personnes. La Vérité, souligne Krishnamurti, est « un pays sans chemin » qu’aucune religion, aucune philosophie ni aucun mouvement spirituel ne peut posséder.
Krishnamurti donnera des causeries autant en Inde dont il est originaire qu’en Occident où il fut éduqué. Il démontera toute relation d’autorité, celle de “guru”/disciples et toute idée de pratique spirituelle, indiquant que seule « l’observation est la discipline ». « Apprendre » est au cœur de son enseignement ; enseignement où l’observation et le questionnement éveillent l’esprit à l’intemporel Inconditionné. Pour Krishnamurti, il n’y a pas de démarche d’éveil ou de processus temporel particulier permettant de changer intérieurement, mais mutation de la conscience sans aucun mouvement de la pensée.
Il poursuivit ses causeries dans le monde entier jusqu’à sa mort à l’âge de quatre-vingt-onze ans. Ses entretiens et dialogues, son journal et ses lettres ont été rassemblés en plus de soixante volumes. Ils s’entretint longuement avec des personnalités comme les physiciens David Bohm, Fritjof Capra et George Sudarshan, les biologistes Jonas Salk et Rupert Sheldrake, les philosophes Aldous Huxley et Jacob Needleman, etc.
Plusieurs ouvrages peuvent être envisagés comme références. Les éditions du Chatelet ont entrepris d’en rééditer certains.
Vimala Thakar (1921-2009) a réalisé l’enseignement de Krishnamurti ce qui lui a permis de donner une autre lecture des textes traditionnels lors de conférences.