« En fait, lorsque s’éveille dans sa spontanéité l’expérience réelle, la psyché capitule d’elle-même et se résout en conscience. Aucun effort n’est intervenu. La conscience règne à l’état pur ».
Roger Godel (1898-1961), médecin cardiologue et philosophe, a su réconcilier les philosophies indienne et hellénique, et plus exactement les sagesses de l’advaïta vedanta et de Socrate selon Platon.
C’est en Inde qu’il recueillit l’enseignement non dualiste, principalement auprès de Krishna Menon, guide de nombreux occidentaux en quête de vérité, mais aussi de Ramana Maharshi qu’il rencontra dans le silence. Un hommage collectif lui a été rendu en 1963 par la publication, aux Belles Lettres, de Roger Godel : de l’humanisme à l’humain.
Son ouvrage phare, L’expérience libératrice, réédité par les éditions Almora, témoigne à la fois d’une approche scientifique et spirituelle. En cela, Roger Godel reste un pionnier du troisième millénaire, découvrant l’importance de l’épistémologie – terme qu’il affectionnait particulièrement. Cette dernière conduisant à l’étude directe de la conscience par elle-même – c’est-à-dire à l’Éveil.
Stephen Jourdain (1931-2009), écrivain dont l’œuvre se consacre à l’éveil, trouva en Roger Godel l’ami spirituel avec qui sa découverte de l’Éveil s’orientera vers plus de précision.