(Revue Être Libre, numéro 304-305, Juillet-Décembre 1985)
La plupart des questions auxquelles des réponses seront données ici sont relatives aux contradictions apparentes existant entre des textes attribués à Krishnamurti avant 1926 et d’autres textes ou déclarations publiées entre 1929 et 1985.
D’une façon générale, il faut établir une différence entre les écrits de Krishnamurti antérieurs à 1925-1926 et ceux publiés depuis lors.
Krishnamurti a traversé une phase de mutation spirituelle intensive entre 1925 et 1929. Cette transformation se préparait depuis plusieurs années. Tout être humain réellement vivant réfléchit, doute, évolue et se transforme.
Cette transformation a entraîné chez Krishnamurti des prises de position non seulement différentes de celles formulées antérieurement mais aussi radicalement opposées à celles qui ont été formulées entre 1911 et 1926. Au cours de cette période, il était sous l’influence des enseignements théosophiques.
Il n’est d’ailleurs pas absolument certain que des ouvrages tels que « Aux pieds du Maître » et le « Sentier » aient été le fruit d’une inspiration strictement personnelle.
D’autre part, un ouvrage publié en 1925 et signé Krishnamurti a été intitulé « Pour devenir disciple ». Nous savons avec quelle vigueur Krishnamurti dénonce le danger de l’obéissance spirituelle et refuse de prendre ou d’être suivi par des disciples !
Il y aurait contradiction évidente, si un même auteur publiait au même moment des déclarations simultanément aussi contradictoires.
Près de vingt ans se sont passés entre la publication de l’ouvrage « Aux pieds du Maître » où Krishnamurti recommandait l’obéissance aux paroles du Maître, aux lois du pays et la proclamation révolutionnaire qu’il fit au Camp international d’Ommen au mois d’août 1929.
Au cours de cette proclamation, Krishnamurti déclara notamment:
« La Vérité est un pays sans chemin que l’on ne peut atteindre par aucune route quelle qu’elle soit : aucune religion, aucune secte. Je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres et non pas qu’ils me suivent. Mon dessein est de faire des hommes libres. Je veux donc libérer l’homme et qu’il se réjouisse comme un oiseau dans le ciel clair, sans fardeau, indépendant, extatique au milieu de cette liberté. »
Dans son remarquable ouvrage « Krishnamurti et la révolution du Réel », mon ami René Fouéré a intitulé un chapitre : « Pour ne pas devenir disciple » et cite en exergue cette pensée claire et incisive de Krishnamurti : « La seule façon d’atteindre la Vérité est de devenir sans aucun médiateur le disciple de la Vérité elle-même. »
Nous voyons immédiatement l’ampleur de la différence entre le climat des enseignements de Krishnamurti avant 1929 et celui qui a suivi.
Tout se transforme et évolue. Les lois de la Nature ne sont pas statiques, ni mécaniques, ni répétitives. Nous avons insisté à maintes reprises sur le fait que l’univers n’est pas une gigantesque mécanique dont les rouages tournent indéfiniment sous le signe de l’habitude ou d’un éternel recommencement.
Ainsi que l’a montré Ilya Prigogine, l’univers comporte une prédominance de processus irréversibles. La nature manifeste un génie inventif. Toute phase qui est atteinte revêt un caractère provisoire. Elle prépare une phase ultérieure au cours de laquelle ses caractères et processus spécifiques sont transformés ou dépassés. Ainsi que le déclare Shri Aurobindo : « ce qui fut une aide devient une entrave ».
C’est dans cette optique dynamique que l’on doit répondre aux questions relatives aux apparentes contradictions contenues dans les écrits de Krishnamurti publiés à diverses époques.
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QUESTION. — Krishnamurti rejette la méditation statique dans l’isolement et c’est pourtant ce qu’il a lui-même pratiqué ?
REPONSE. — La vie est mouvement et relation. Ceci est valable à tous les domaines tant matériels que psychologiques et spirituels.
Krishnamurti considère que, pour être révélatrice, la méditation doit être constante et consiste en une observation vigilante au cours de nos relations avec les êtres et les choses. Les maîtres du Ch’an, tels Hui-Neng ou Shen-Houei enseignaient de même et déclaraient que la pratique du Samadhi ou la recherche du Satori de propos délibéré n’apporteraient jamais le Satori. Ils considéraient que la méditation devait être constante, en relation, au cours de toutes les circonstances du quotidien.
Krishnamurti considère que la clef de la délivrance définitive de nos conditionnements réside dans la qualité de l’attention que nous exerçons lors de nos relations avec les êtres et les choses.
Les conditionnements responsables de notre exil sont beaucoup plus nombreux que nous le supposons. Ils sont aussi nombreux que subtils. Nous pouvons en toute bonne foi être persuadés que nous en sommes libres, tandis que nous sommes encore paralysés par leur présence.
Le but de la méditation est la parfaite connaissance de soi. La nécessité de la connaissance de soi est un lieu commun qui a été formulé d’innombrables fois. Mais les implications d’une parfaite connaissance de soi sont immensément différentes de tout ce qui a été dit ou écrit à ce sujet. Une qualité d’observation profonde et vigilante est requise. Mais ici aussi, les implications de cette observation sont infiniment plus profondes et nombreuses que ce qui a été dit ou écrit à ce sujet, exception faite pour le Ch’an de la Chine Antique. Celui-ci offre des similitudes incontestables avec l’enseignement de Krishnamurti par le caractère abrupt de ses approches.
Il est donc nécessaire de recourir à quelques explications afin de situer la différence existant entre l’observation banale et celle qu’envisage Krishnamurti.
L’observation parfaite, selon Krishnamurti (comme pour le Ch’an d’ailleurs) requiert un affranchissement de l’influence de la mémoire. Krishnamurti nous demande souvent s’il nous est possible d’observer une rose sans la nommer « rose » ni la classer immédiatement dans notre savoir botanique ? Sommes-nous certains qu’en nommant, en comparant les choses ou les êtres nous sommes capables d’avoir d’eux une vision profonde et globale ? Cette question en soulève une autre : croyons-nous que la seule façon de connaître les choses et les êtres, y compris nous-mêmes, consiste à les engloutir ou les enfermer dans l’énorme réseau de nos mémoires en les nommant et les référant au « connu ». Telle est la raison pour laquelle Krishnamurti déclare souvent que notre vie intérieure n’est « qu’une marche stérile qui va du « connu » au « connu ». N’est-il pas possible d’écouter le chant d’un merle à l’aurore comme si jamais nous ne l’avions entendu, sans le nommer, sans le comparer à celui d’un autre oiseau, sans se dire qu’il chantait mieux il y a quelque temps ?
En résumé, la plénitude d’attention suggérée par Krishnamurti requiert la délivrance de l’emprise des automatismes mémoriels du passé. Parmi ceux-ci il convient de citer en ordre principal : l’automatisme de verbalisation.
Celui-ci agit avec la rapidité de l’éclair. En quelques fractions de seconde, tout ce que nous voyons, entendons, touchons est nommé, comparé, mis en catégorie.
Pour Krishnamurti, la prise de conscience de ce processus est indispensable. Cette prise de conscience nous permet de constater l’ampleur de l’action de la mémoire. La force d’inertie des habitudes du passé se trouve ainsi démasquée. Son action négative de détournement constant du présent peut être clairement perçue.
Tout voir, tout écouter sans faire intervenir, les automatismes de la mémoire est un art. Cette déclaration, Krishnamurti la répète constamment à dessein.
Il est important de souligner ici qu’une telle attitude ne nous conduit pas à l’amnésie ni à l’incohérence. Bien au contraire.
La mémoire est une fonction naturelle. Elle est indispensable. Sans mémoire, nous ne pourrions ni parler, ni comprendre quoi que ce soit, ni retrouver le chemin de notre domicile. Ceci est évident. Ce n’est pas de cette mémoire naturelle, indispensable que Krishnamurti parle lorsqu’il nous suggère de nous libérer des automatismes du passé.
La mémoire est un processus complexe. Elle implique la mise en mouvement d’énergies diverses se situant à différents niveaux ainsi qu’à d’autres dimensions. La plupart des savants, tels David Bohm et Rupert Sheldrake évoquent l’existence d’un univers multidimensionnel et l’existence de champs morphogénétiques englobant des aspects de la mémoire qui n’ont jamais été envisagés dans les milieux scientifiques du passé.
A la mémoire simple et naturelle des faits qui est obligatoire s’en superpose une autre infiniment plus complexe et subtile. C’est à cette mémoire « psychologique » que Krishnamurti fait allusion lorsqu’il en dénonce les caractères négatifs et destructeurs. Cette mémoire « psychologique » est responsable du mirage de l’ego. Elle est génératrice de l’image que chaque être humain a de lui-même.
La découverte de cette image et la nature paralysante de son action constituent, pour Krishnamurti, l’une des tâches essentielles de la méditation. Cette image est un écho du passé qui s’interpose constamment entre nous et les faits présents, entre nous et les personnes. Celles-ci nous approchent, non tels que nous sommes dans l’instant présent de cette approche mais à travers l’image qu’elles ont de nous-mêmes. Réciproquement, nous approchons les êtres, non dans leur actualité mais à travers l’image que nous avons d’eux-mêmes.
La clef de la solution réside une fois de plus dans la qualité d’attention avec laquelle ces images se trouvent approchées lorsqu’elles se présentent dans le champ de notre esprit. Il faut d’abord les voir mais les voir « à neuf ».
Les voir intégralement à neuf implique que ces images ne sont ni rejetées, ni approuvées, ni corrompues par aucun jugement de valeur ancien, ni nommées, ni comparées.
Une telle qualité d’attention possède grâce à sa momentanéité totale un degré d’intensité énergétique naturelle et extraordinaire. Cette qualité d’attention est souvent appelée par Krishnamurti « la vision pénétrante ».
La méditation vivante qui vient d’être évoquée ici est évidemment très différente d’une attitude de méditation statique. Elle ne peut en aucun cas être un facteur d’isolement ni un processus d’auto-hypnose au cours duquel le méditant tend à n’être que le témoin ébloui de ses propres créations mentales ou attentes subtiles.
Il est toutefois très utile sinon indispensable, surtout pour les occidentaux prisonniers d’une soi-disant civilisation dont les rythmes sont insensés d’apprendre la détente, le silence. La grande majorité des êtres humains sont inquiets, agités, tendus à l’extrême, intoxiqués par le bruit, les mille pièges et distractions sophistiquées des grandes villes modernes.
Il est donc important que parallèlement aux lectures d’ouvrages traitant de la méditation ou à l’audition de conférences traitant de ces sujets, chacun apprenne à se détendre, à réaliser une relaxation parfaite et surtout à respirer de façon infiniment plus complète, lente et profonde.
Mais cette importante rééducation concerne un domaine physique, concret et ne doit pas être un facteur d’isolement.
Ce sont là les bases essentielles de la pratique d’un yoga équilibré. Celui-ci est complètement étranger à la plupart des recherches de pouvoirs tels que le fameux « Kundalini Yoga » et les postures acrobatiques présentées dans de nombreux ouvrages quoiqu’un minimum de postures simples et naturelles sont requis.
Krishnamurti pratique le yoga dans une telle perspective pour des raisons uniquement physiques et physiologiques.
Des cours de yoga sont donnés dans cet esprit dans les écoles dont il est l’inspirateur.
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Rappelons enfin et surtout que dans l’optique de Krishnamurti l’état de méditation véritable exclut la présence « psychologique » de l’entité mentale du méditant. Ceci semblera de toute évidence paradoxal pour certains. Quoique Krishnamurti refuse de faire référence à la tradition indienne, nous signalons à titre documentaire que dans l’Inde antique, le « libéré-vivant » (jivan-mukta) est présenté comme une « coque-vide ». Le commentaire de cette image pourrait être de nature à éclaircir la notion paradoxale d’une « méditation sans méditant ». Dans la tradition indienne, le « libéré-vivant » est présenté comme une « coque vide » parce que ce qui reste de lui se limite à un corps matériel mais sur le plan psychologique, ce corps est vidé ou absent de toute notion d’entité, de toute revendication, de toute identification, de toute image. Cette totale vacuité ou absence d’ego en fait le réceptacle parfaitement souple du champ de conscience cosmique. Il est considéré comme « une fenêtre ouverte ici en surface », où s’exprime en lui et par lui, la Plénitude des profondeurs.
Loin d’être une situation d’isolement, une telle attitude a pour conséquence une ouverture affective et lucide totale au monde.
Signalons enfin que, d’un point de vue intégralement pratique, en vertu d’une nouvelle science de l’efficience énergétique inhérente au dépassement de l’égo (suggérée par David Bohm, Krishnamurti et le Dr Weber), la méditation véritable n’est autre qu’un mouvement exprimant intégralement dans l’humain, à la mesure de ce dernier, l’holomouvement cosmique du Vivant.
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QUESTION. — Krishnamurti rejette les guides, les maîtres. Il a été pourtant souvent en contact avec des guides ou maîtres tibétains, notamment Kuthumi, etc.
REPONSE. — En réponse à cette question, nous ne pouvons que répéter le contenu de l’introduction à nos commentaires.
Krishnamurti a réalisé une mutation intérieure au cours de laquelle le caractère erroné de ses prises de position passées s’est révélé. Il n’y a pas de contradiction mais simplement réalisation d’une attitude différente plus évoluée, autonome, dégagée de l’obéissance â toute autorité.
Chaque être humain possède en lui-même l’énergie et la conscience cosmique qui sont le
« suprême guru ».
Krishnamurti déclare souvent que le terme « guru » signifie celui qui montre la « voie ». Il n’est qu’un poteau indicateur et il ajoute souvent « qu’on ne dépose pas de bouquets de roses aux pieds d’un poteau indicateur ». Il définit son rôle de la façon suivante : « Je ne suis qu’une caisse de résonance »… ou encore : « Je ne suis qu’un miroir dans lequel en vous regardant vous pouvez vous connaître tel que vous êtes réellement, en vous-même et par vous-même ».
Par la pleine connaissance de soi, chaque être humain a la possibilité d’être sa propre lumière. Mais un tel énoncé est plein d’ambiguïté. Etre sa propre lumière est totalement différent du fait de vivre sous l’inspiration de ses propres pensées, habitudes mentales, mémoires ou croyances personnelles. Etre sa propre lumière signifie véritablement « mourir à soi-même ». Sans l’énoncé fondamental de cette réserve, « être sa propre lumière » comporterait un caractère d’orgueil absurde. En d’autres termes, « être sa propre lumière » implique le démantèlement de la forteresse de l’égo. C’est ce démantèlement qui permet évidemment le surgissement d’une lumière qui n’est plus à strictement parler « sa » lumière dans le sens personnel et étriqué du terme.
QUESTION. — Croyez-vous qu’il soit possible de modifier fondamentalement tout notre niveau vibratoire en demeurant dans le monde, c’est-à-dire dans cette agitation qui nous environne et entretient cette turbulence de notre mental. Le passage par des phases d’écoute silencieuse, de repli sur soi n’est-il pas indispensable ?
REPONSE. — Il n’y a aucune incompatibilité entre la vie active dans les agitations du monde extérieur et la vie intérieure telle que nous la présentons ici ou telle que Krishnamurti l’enseigne.
Au contraire. L’approche dynamique, souple, attentive, présente au présent, permet la réalisation d’une adéquacité aux circonstances.
L’art de vivre consiste à utiliser, dans le jeu de la vie, les cartes que nous avons en mains. Ces cartes sont nos facultés de penser, d’aimer, d’agir. Ces cartes sont brouillées.
L’exercice de ces facultés demande une certaine qualité d’attention. Celle-ci ne remplit son rôle révélateur que lorsqu’elle s’exerce lors de nos relations avec les êtres et les choses.
La turbulence de notre mental ne provient pas seulement de l’agitation extérieure et du mode de vie insensé d’un monde en pleine décadence. La turbulence du mental se poursuit tout autant lorsque nous sommes seuls. Elle se poursuit même lorsque nous rêvons.
L’origine de cette turbulence permanente doit être recherchée parmi les forces obscures de milliards de mémoires qui ont été enregistrées et se sont accumulées depuis la naissance de l’univers. Leur action se poursuit par habitude et leur force d’inertie est énorme.
Il est nécessaire d’en prendre conscience. Mais cette prise de conscience nécessite un minimum de calme et d’attention.
Il est évident que l’agitation extérieure, les insécurités économiques, politiques, la perspective de conflits internationaux, les courses collectives aux armements nucléaires qui en résultent, le déchaînement de la violence, les pollutions matérielles et psychologiques, etc., ne sont pas de nature à faciliter la tâche.
Nous conseillons, dans la mesure du possible — et à titre provisoire — de faire de temps à autre des cures de silence et de solitude durant un ou deux jours. Ce conseil n’est pas en contradiction avec ce que nous avons déclaré précédemment concernant la méditation active en relation avec les êtres et les choses. Il n’est pas question d’ériger la solitude et le silence en système. Mais la solitude et le silence peuvent nous révéler l’ampleur de notre dépendance à l’égard du bruit, de la société. Ces moments peuvent nous montrer le degré de notre pauvreté intérieure et la façon dont nous masquons celle-ci en nous évadant dans les distractions ou les plaisirs de toutes natures.
Dans ses « Lettres aux écoles », Krishnamurti nous suggère d’être attentifs à la façon dont nous organisons nos loisirs. A peine sommes-nous rentrés du bureau ou de l’atelier que nous nous précipitons vers la télévision ou la radio. Nous allons ensuite au spectacle.
En résumé, il nous faut découvrir l’incapacité totale dans laquelle nous sommes de puiser en nous-mêmes les énergies psychiques et spirituelles qui sont à notre disposition. C’est cependant en nous-mêmes, très en profondeur, bien au-delà du vacarme mental que réside la plus intarissable des sources.
La mission véritable de moments provisoires de solitude et de silence consiste à creuser profondément en nous-mêmes pour mieux nous connaître et cette connaissance permettra de nous dépasser. Elle nous libérera de notre exil.
Tout silence, toute solitude, toute méditation qui nous enferment en nous-mêmes en nous séparant du monde sont négatifs.
La méditation véritable doit au contraire nous conduire à la découverte des liens fondamentaux qui nous relient à la totalité du monde. Elle doit augmenter notre capacité relationnelle avec les choses.
Dès lors, les agitations extérieures, le climat d’angoisse, de violence, de corruption n’ont plus le pouvoir de nous engloutir complètement. Leur impact est moins négatif. La nouvelle vision intérieure nous permet d’y répondre de façon plus positive et adéquate.
Signalons, enfin, que ce n’est pas « nous » en tant qu’ego qui devons modifier fondamentalement notre état vibratoire, telle que la question le suggère. Il nous serait plutôt nécessaire de réaliser un état de disponibilité intérieure au cours duquel, grâce à notre vacuité « l’Intelligence-Holomouvement » opère sur nous.