Robert Linssen
De la souffrance à la plénitude

Du point de vue psychologique, l’humanité actuelle est victime d’une pseudo-civilisation qui a déifié la pensée, la technique, les conquêtes de l’espace et du temps. L’égoïsme règne en maître et l’homme exploite l’homme. Les êtres humains sont engloutis dans le mirage de l’ego, de ses ambitions démesurées, de sa soif de pouvoirs, de son désir de possession. L’homme moderne a coupé les liens qui le relient aux équilibres profonds de la Nature. Le culte du mental, l’affirmation de l’ego ont entraîné l’être humain dans une situation d’exil et d’isolement. Les sciences ont, jusqu’au début du XXe siècle conduit l’homme dans un « anthropocentrisme » qui se révèle de plus en plus ridicule et absurde. Pour beaucoup d’êtres, l’horizon intérieur des préoccupations prédominantes se limite au compte en banque, aux plaisirs alimentaires ou sexuels, au club de football, à la conquête du pouvoir.

(Revue Être Libre, numéro 302, Janvier-Mars 1985)

1. LA VIOLENCE

En cette fin du XXe siècle de plus en plus tourmenté, nous assistons à une progression constante de la violence, de la misère et des souffrances humaines. Mais la violence revêt actuellement un aspect nouveau inconnu et inquiétant. Cet aspect ne s’est jamais présenté dans l’histoire humaine. En effet, jusqu’à présent la violence avait pour mobile divers facteurs. Elle prétendait se justifier lors de l’état de guerre.

L’homme tuait l’homme parce que l’un et l’autre se considéraient comme ennemis ou encore parce que des intérêts obscurs leur suggéraient de se considérer comme tels. L’homme tuait l’homme pour voler, pour piller ou encore par motivations passionnelles, telles la jalousie, l’envie, la soif de pouvoir.

Mais nous assistons actuellement à une forme de violence nouvelle : la violence gratuite, sans mobile précis. On ne tue plus pour voler, ni par jalousie, ni par mobile politique ou militaire. Sur les autoroutes de divers pays des jeunes voyous font « la queue de poisson » à des voyageurs inoffensifs en envoyant l’auto de ceux-ci dans le fossé et les massacrant sans aucune raison, sans leur prendre un centime, uniquement pour s’amuser. Des promeneurs paisibles sont agressés avec violence et sans raison apparente. Ceci se passe aussi bien à Londres qu’à New-York, qu’à Lyon, qu’à Marseille ou Amsterdam.

Certains spécialistes de psychologie sociale estiment que ce sont là les premiers signes d’un processus d’autodestruction de l’espèce humaine. Cette autodestruction ne résulte pas seulement de la surpopulation mais aussi et surtout d’une dégradation à la fois psychologique et biologique de l’espèce humaine. Cette dernière tend à ne plus exprimer les merveilleuses possibilités que sa structure lui permet de manifester.

Dans d’autres cas encore, la violence des jeunes se retourne contre eux-mêmes et les dix dernières années révèlent une progression considérable du nombre des suicides. Les progrès de la drogue sont en liaison étroite avec les problèmes de la violence liés eux-mêmes à ceux de l’angoisse et d’un immense désespoir.

Nous savons qu’il existe une loi de sélection naturelle impitoyable nommée « loi des deux-tiers ».

Cette considération n’est pas théorique mais résulte de faits confirmés expérimentalement. Nous les rappelons sommairement.

On place dans un tube à essai un bouillon de culture dans lequel on met des bactéries. Celles-ci se développent et se multiplient très rapidement jusqu’au moment où le processus de développement s’arrête. Les bactéries sont des êtres vivants qui émettent des déchets. Le tube à essai était un lieu fermé et limité, il arrive un moment où l’accumulation des déchets asphyxie les bactéries. Deux tiers de la population meurent. Ce processus de destruction ne concerne pas seulement les bactéries. Des expériences semblables ont été faites avec des rats, des lapins, des rennes. Des rennes ont été placés sur une petite île déserte avec toute la nourriture nécessaire à leur alimentation. Ils se sont rapidement développés et multipliés jusqu’au moment où le processus s’est arrêté. Des épidémies se sont déclarées et les deux tiers de la population ont été détruits par la maladie. Des analyses ont révélé des intoxications et anomalies glandulaires diverses résultant des stress dus à la trop grande densité de population.

La violence humaine en cette fin du XXe siècle résulte en partie des facteurs semblables à ceux qui viennent d’être évoqués. Cependant bien d’autres facteurs sont responsables de la violence. Ils se situent dans les domaines psychologiques, sociaux et économiques.

Du point de vue psychologique, l’humanité actuelle est victime d’une pseudo-civilisation qui a déifié la pensée, la technique, les conquêtes de l’espace et du temps. L’égoïsme règne en maître et l’homme exploite l’homme. Les êtres humains sont engloutis dans le mirage de l’ego, de ses ambitions démesurées, de sa soif de pouvoirs, de son désir de possession. L’homme moderne a coupé les liens qui le relient aux équilibres profonds de la Nature. Le culte du mental, l’affirmation de l’ego ont entraîné l’être humain dans une situation d’exil et d’isolement. Les sciences ont, jusqu’au début du XXe siècle conduit l’homme dans un « anthropocentrisme » qui se révèle de plus en plus ridicule et absurde. Pour beaucoup d’êtres, l’horizon intérieur des préoccupations prédominantes se limite au compte en banque, aux plaisirs alimentaires ou sexuels, au club de football, à la conquête du pouvoir.

Les êtres sont repliés sur eux-mêmes, victimes comme le dit Krishnamurti d’une « constante autopréoccupation ». Cette situation entraîne une angoisse fondamentale mais presque toujours inconsciente. Cette angoisse est l’un des éléments essentiels de la violence. Elle semble atteindre son point culminant à tel point que divers sociologues et psychologues, en Amérique ou en Hollande estiment qu’une certaine tolérance serait nécessaire à l’égard de l’usage de la drogue. Une telle prise de position nous révèle l’ampleur de la décadence à laquelle nous assistons.

2. LA SOUFFRANCE

Nous devrons nous limiter ici à l’essentiel. L’acuité douloureuse des souffrances physiques, morales, psychologiques du monde actuel, inspire à la majorité des êtres humains une attitude d’approche erronée du problème de la souffrance. Le problème est immense, lorsque l’on pense aux tortures, aux cruautés physiques et morales, à la famine, aux guerres constantes, à la misère. Face à l’étendue de la douleur le grand public réclame des solutions rapides, immédiates. Et cela se comprend.

Ce n’est cependant pas à ce niveau que se situent les solutions durables que réclament les nombreux malheurs qui frappent le monde.

Le grand public a l’impression que les réponses données aux problèmes de la souffrance par les enseignements spirituels et la psychologie des profondeurs sont, soit trop intellectuelles, désincarnées, lointaines, inaccessibles, inefficientes.

Les grands problèmes de la vie, tels la souffrance, la mort ne sont pas des problèmes pouvant être résolus superficiellement, rapidement à la façon dont se résolvent les problèmes concrets particuliers.

Les problèmes de la souffrance et de la mort sont de problèmes immenses qui englobent une foule de domaines. Ils nécessitent une exploration minutieuse des lois de la Nature et de celles qui régissent la nature humaine. Or cette nature humaine englobe elle-même des éléments d’ordre physique, biologique, psychologique et spirituel jouant un rôle prédominant dans la genèse de la souffrance et de sa perception.

Il ne peut être question de nous évader dans des drogues chimiques ou dans de fausses consolations, plaisirs ou distractions de divers ordres. Fuir n’est pas résoudre.

Une solution unique, claire, lucide existe aux problèmes de la souffrance, de la mort, de la peur. Elle a été présentée de tous temps par les formes les plus dépouillées des mystiques anciennes. Le bien-fondé de celles-ci se trouve actuellement confirmé par de nombreux savants d’avant-garde appartenant aux disciplines les plus diverses.

Nous pensons ici aux travaux du physicien David Bohm, de Fr. Capra, des Prix Nobel, E. Schrödinger, Eugène Wigner, Br. Josephson, John Ecclés. Cette rubrique est loin d’être limitative. On nous reprochera dès lors l’emploi d’un langage spécialisé et sophistiqué pour tenter de résoudre un problème concret et actuel. Si nous évoquons les travaux de la plupart de ces savants illustres c’est aussi et surtout pour mettre en évidence le bien-fondé d’enseignements spirituels que nous considérons comme étant les seuls qui soient capables de résoudre de façon fondamentale et durable les problèmes de la souffrance, de la mort, de la peur. Mais nous insistons aussi qu’il n’est pas nécessaire de s’informer de tout le savoir très complexe de la physique moderne pour résoudre les problèmes fondamentaux qui nous préoccupent ici. Telles sont les raisons pour lesquelles nous attirons l’attention des lecteurs sur l’enseignement de Krishnamurti qui a l’avantage d’être énoncé dans un langage simple, clair, non spécialisé, ne se référant à aucune théorie mais aux faits vivants ainsi qu’aux sources premières dont ils sont l’expression. Signalons cependant que Krishnamurti est entouré des savants les plus célèbres du monde actuel et qu’une complémentarité existe entre son approche et celle de ces savants.

Ceux-ci s’accordent avec Krishnamurti pour situer les causes premières de la souffrance et de toutes les crises qui déchirent le monde à un niveau psychologique et spirituel. Il s’agit d’une erreur de perception. Nous voyons immédiatement le niveau profond auquel se situent les solutions fondamentales qui sont avidement recherchées.

3. CAUSES DE LA SOUFFRANCE

La souffrance humaine englobe de nombreux niveaux; physiques, biologiques, psychologiques. Parmi les approches du problème de la souffrance, le bouddhisme occupe une place de choix. Sa façon de considérer le problème peut nous sembler paradoxale. C’est ce côté paradoxal qui nous permettra cependant quelques commentaires intéressants. Selon le Bouddhisme, en effet, la souffrance résulte de deux causes fondamentales : l’existence et l’ignorance.

a) L’existence envisagée comme cause de la souffrance.

Le bien-fondé de cette affirmation qui nous paraît paradoxale et pessimiste peut être curieusement illustré par un exemple qui nous est fourni (une fois de plus) par la physique et l’astrophysique. En effet, dès les premiers moments de la naissance d’un Univers (l’entrée en « existence ») nous assistons aux tensions conflictuelles inhérentes à la dualité et aux « antagonismes principiels de l’énergie primordiale ». Stéphane Lupasco a clairement exposé les processus de ces antagonismes fondamentaux (1). Sans cette dualité de base, aucun mouvement, aucune vie ne seraient possibles.

Ceci est un fait évident, élémentaire. L’existence d’un atome, sa durée résultent de tensions conflictuelles énormes et constantes existant entre les révolutions ultra-rapides des électrons négatifs et l’attraction du noyau central positif. Ceci est expliqué et démontré par le calcul tensoriel. En fait et pour employer un langage imagé et vulgaire, les électrons sont obligés de tourner perpétuellement autour du noyau de l’atome pour « sauver leur peau ». S’ils n’effectuaient pas ces rondes incessantes et vertigineuses ils seraient instantanément happés par le noyau central électrisé positivement.

Il s’agit en fait d’un premier réflexe de « peur ». Réflexe purement mécanique dira-t-on. Nous nous trouvons cependant ici à l’aube première de ce qui plus tard deviendra réflexe de peur, d’autoprotection générateur de violence. Ce ne sont pas là des projections anthropomorphiques des processus qui se déroulent à l’échelle humaine. Nous constatons en effet que la structure, la forme et le comportement des systèmes atomiques évoquent un mécanisme d’autoprotection extraordinairement actif assurant leur continuité, leur stabilité basées paradoxalement sur le processus de mouvements et d’échanges les plus rapides et intenses de l’univers matériel. En fait, chaque atome est entouré d’une série de couches successives (K.L.M.N.O.P.Q.) servant d’orbites aux révolutions électroniques autour du noyau. Ces couches constituent des barrières de potentiel impénétrables, nommées « crêtes de Gamow ». Elles constituent des carapaces autoprotectrices plus résistantes que mille aciers. Seuls, les neutrons parviennent à déjouer leurs processus d’autodéfense.

Lorsque l’on sait qu’en cette fin du XXe siècle, un nombre croissant de physiciens, dont de nombreux Prix Nobel, considèrent que les profondeurs de l’univers matériel sont formées d’un champ de conscience cosmique et que d’autre part, les physiciens du « Groupe de Princeton » déclarent que le comportement des atomes et molécules exprime une certaine intelligence, il n’y a pas lieu de s’étonner du fait que le bouddhisme déclare que l’existence se situe parmi les facteurs responsables de la souffrance.

Cette dernière implique les tensions conflictuelles, la peur, l’angoisse.

Ceci se confirme et se précise encore lorsque l’on sait que tous les événements illustrant l’histoire d’un univers ont été enregistrés, mémorisés et que le conscient ainsi que l’inconscient des êtres humains est englouti dans une somme de milliards de mémoires. Ce poids du passé, sans lequel l’évolution n’aurait pu se produire est cependant l’entrave majeure qui met l’être humain dans l’impossibilité de se rendre disponible au dynamisme créateur de l’univers, qui lui, est toujours présent et renouvelé.

Ce qui fut un aide peut devenir une entrave. Sri Aurobindo l’a évoqué dans ses célèbres aphorismes « Aperçus et pensées ». Toujours est-il que l’existence de l’univers, qui dès ses débuts implique une multitude de tensions conflictuelles a fini par enfermer l’homme dans l’illusion d’un égo, illusion renforcée par la pesanteur de quinze milliards d’années de mémoires accumulées, illusion qui est la source première de toutes les souffrances.

Nous verrons cependant que lorsque se dissipent l’ignorance et la croyance en la réalité d’un égo permanent, une solution bienheureuse peut être donnée au problème de la souffrance au cœur même des conditionnements et chaînes de l’existence. Elle émane d’une prise de conscience à la fois profonde, simple et claire des énergies participant à notre existence, non seulement physique mais aussi et surtout psychique et spirituelle.

Cette possibilité est actuellement envisagée par Krishnamurti. Elle a été évoquée dans les formes dépouillées du bouddhisme Ch’an, de l’Advaïta Védanta, du Yoga Vashishta, du Taôisme, du Soufisme et du Christianisme ésotérique.

b) L’ignorance

L’ignorance est génératrice de souffrance à tous les niveaux : physiques, biologiques, psychologiques, spirituels.

Au niveau physique, l’ignorance des lois de la nature entraîne leur non-respect dans le comportement : erreurs alimentaires, excès; abus divers ; non-respect des rythmes de l’activité et du repos entraînant les maladies.

Nous sommes ici victimes impuissantes de l’ignorance dans ses manifestations anciennes et collectives, telles que la pollution de l’air, des océans, du bruit, perturbation des grands équilibres biologiques par les applications démentielles des progrès techniques. L’ignorance se situe aussi et surtout au niveau psychologique. En dépit de ses progrès intellectuels et techniques l’homme moderne reste un barbare.

Malgré ses ordinateurs, ses télévisions, ses miracles de la chirurgie sa maturité psychologique est nulle. Il reste, comme le disait Carlo Suarès, empreint d’une lourdeur et d’un « pachidermisme » désespérants.

Il est de ce fait incapable très souvent d’envisager les causes profondes de la souffrance au niveau psychologique. Il accuse d’office les techniques d’approches fondamentales d’évasions intellectuelles ou de spéculations désincarnées. Par ce rejet, l’homme moderne bloque en lui, toutes les issues qui sont de nature à le sortir de l’impasse dans laquelle il s’est peu à peu enfermé.

Il ne peut donc se rendre compte de l’erreur d’une déification de la pensée ni du caractère illusoire de l’égo. La déification de la pensée empêche toute possibilité de vision « holistique », c’est-à-dire la perception de l’unité profonde des êtres et des choses, leur interdépendance. Une telle attitude mentale renforce l’isolement de l’être humain et entraîne son angoisse ainsi que son désespoir.

Ces divers éléments se matérialisent finalement aux niveaux physiques et biologiques par les déséquilibres et troubles de plus en plus nombreux, les névroses, dépressions nerveuses, tumeurs et le cancer.

Des médecins, biologistes et savants appartenant aux disciplines les plus variées montrent les liens existant entre nos tensions psychiques et la plupart des maladies. Le Dr Larry Dossey, Professeur à l’Université du Texas vient de publier à ce propos un ouvrage remarquable « Time, space and medicine » (2).

La seule solution

Elle se situe évidemment au niveau psychologique et requiert une transformation fondamentale des valeurs que nous accordons au monde extérieur, au temps, à l’espace ainsi qu’à nous-mêmes.
Mais la priorité qui doit être accordée à la transformation psychologique ne doit pas nous faire oublier l’importance des facteurs physiques et biologiques.

Une attention particulière doit être accordée à la santé. Il est presqu’impossible qu’un organisme malsain puisse réaliser la clarté de pensée et la sensibilité qui sont nécessaires à la pleine connaissance de soi indispensable au prélude du « dépassement de soi ».

La découverte et la prise de conscience parfaitement claire des mécanismes de la pensée, de l’ampleur des conditionnements de la mémoire, des forces d’inertie de nos habitudes mentales, de l’action paralysante de l’image de nous-mêmes, de nos peurs secrètes, de la rapidité des automatismes qui nous conduisent à nommer les choses, à les mettre en catégories, à porter sur elles des jugements de valeurs, en bref, tout ce vaste ensemble requiert l’exercice d’un cerveau sain, d’un système nerveux équilibré. Les problèmes de la souffrance, de la mort, de la peur sont des problèmes immenses qui ne peuvent être résolus que par l’exploration claire des profondeurs du conscient et de l’inconscient. Les savants reconnaissent que l’origine première de toutes les crises : crises de santé, crises morales, crises sociales résulte d’une erreur fondamentale de perception. Nous sommes des milliardaires du temps, de la mémoire. Nous subissons le poids de l’édifice énorme bâti par le passé. Ce que nous voyons et connaissons de nous n’est que le passé. Nous ne sommes que le passé : physiquement, biologiquement, notre cerveau, nos mémoires, nos habitudes, nos mots, nos images. Mais heureusement, nous ne sommes pas qu’une constellation d’habitudes mortes. Nous ne sommes pas seulement que des mécaniques même si physiquement, biologiquement et psychologiquement notre comportement est empreint de mécanicité. Au-delà de l’ensemble résiduel dans lequel nous sommes provisoirement engloutis, demeure à un autre niveau le Vivant. C’est à ce niveau et à ce niveau seulement que résident la liberté, l’intelligence qui n’a rien de commun avec la pensée, l’amour, le sacré. Il faut aller très loin en profondeur pour découvrir la Source. La porte qui ouvre l’accès au suprême ne s’ouvre qu’avec une clef d’or faite de la substance du plus pur amour indissociablement unie à celle de l’Intelligence. La tâche est à la fois simple et ardue. Mais ceux qui s’y consacrent sérieusement avec ferveur et lucidité découvriront la Plénitude. Si nous faisons vraiment un pas vers Elle, Elle en fera dix vers nous. Les Maîtres chinois appelaient cela « Retourner chez soi ».

(1) S. Lupasco, « Les trois matières », éd. Julliard, Paris.
(2) L. Dossey, « Space, time and medicine », éd. Shambhala, U.S.A.

R. LINSSEN. avril 1985.

BIBLIOGRAPHIE

J. KRISHNAMURTI : « L’Eveil de l’Intelligence », éd. Stock, Paris.
R. LINSSEN : « La méditation véritable », Courrier du Livre, Paris.
« L’homme transfini », Courrier du Livre, Paris.