(Revue Être. No 1. 1974. 2e Année)
Comment remonter à la Source, la source de ce que l’on EST ?
Il n’y a personne pour le faire, aucune `Source’ à trouver —
toutes deux des concepts — n’est-ce pas une fantaisie relative ?
Il n’y a que l’acte de concevoir, et c’est cela la `Source’.
Donc il n’y a ni `source’ ni `quelqu’un’ pour la trouver.
Encore : il n’y a rien, aucune `chose’ conçue ou concevable,
Il n’y a ni `source’ ni `quelqu’un’, ni `conçu’, ni un `concevant’,
Qu’on le comprenne : tout est fantaisie psychique.
Et pour la psyché ? Fantaisie conceptuelle aussi :
toute objectivité, étant `objectivation’, est imaginaire;
il ne reste que l’origine — et cela n’est pas quoi que ce soit.
Cela n’est que Zéro — et `Zéro’ est seulement un concept lui aussi.
Donc le `concevant’ n’est qu’un concept primordial,
et il n’y a toujours exactement rien nulle part —
dans ou hors un `univers’ —
et même `rien’, comme tel, n’est concevable.
Chercher comment et autant que l’on veut,
on ne trouvera jamais rien, pas même ce qu’est ‘rien’.
Mais n’est-ce pas précisément l’absence totale de quoi que ce soit
qui nous laisse grande ouverte la porte de la Virtualité ?
La `Virtualité’ qu’il ne sera jamais possible de `connaître’ —
qui est de `dire’, qui est de `concevoir’ —
représente l’identité ultime
de tout ce qu’`Étant’, Absolument, pourrait ÊTRE.
La Grande Erreur
Que nous comprenions :
Tout est fantaisie psychique.
Ce n’est pas ce que je fais qui compte
mais ce que faisant EST