le Dr Ryke Geerd Hamer
Genèse du cancer

Une présentation par le Dr. Hamer de sa thérapie controversée (Revue Le chant de la licorne. No 10. Été 1985) « J’avais cherché le cancer dans la cellule et je l’ai trouvé dans une erreur de codage du cerveau » (R. G. Hamer) Les textes qui suivent sont extraits d’un livre de plus de 500 pages […]

Une présentation par le Dr. Hamer de sa thérapie controversée

(Revue Le chant de la licorne. No 10. Été 1985)

« J’avais cherché le cancer dans la cellule et je l’ai trouvé dans une erreur de codage du cerveau »

(R. G. Hamer)

Les textes qui suivent sont extraits d’un livre de plus de 500 pages paru en allemand au début des années 1980. Pour en faciliter la lecture, nous proposons en guise de fil d’Ariane un résumé très schématique de la découverte du docteur Hamer, qui porte essentiellement sur la genèse du cancer. Il y a quatre ans, résumant cette découverte dans une communication à l’université de Tubingen, il écrivait : « J’avais cherché le cancer dans la cellule et je l’ai trouvé dans une erreur de codage du cerveau ». Constatant que le cancer (y compris leucémies aiguës) se conforme toujours à certaines règles, il a formulé la Loi d’airain du cancer, qui s’énonce ainsi :

1. Tout cancer est déclenché par un choc psychique brutal, un conflit aigu et dramatique vécu dans l’isolement, qui ne permet pas de s’en ouvrir à d’autres et qui continue d’obséder le patient jour et nuit d’une manière durable. C’est le syndrome Dirk-Hamer (DHS).

2. La teneur subjective du conflit, c’est-à-dire la manière dont le patient le ressent au moment du DHS, sa coloration, le jour sous lequel il se présente à lui au moment où il reçoit ce coup de massue, détermine à la fois:

la localisation du cancer (poumon, sein, foie, os…),

la localisation de l’aire cérébrale qui sous l’empire du choc subit une rupture de champ (foyer de Hamer).

3. Il y a corrélation exacte entre l’évolution du conflit, celle du cancer dans l’organe et celle du Foyer de Hamer dans le cerveau, la triade psychisme, cerveau, organe étant constamment synchronisée.

Une fois que le conflit est résolu, le foyer de Hamer se régénère par formation d’un œdème périfocal, tandis que les cellules, dont la prolifération anarchique était due à une erreur de codage du cerveau-ordinateur, cessent d’être innervées par des codes erronés et le cancer est stoppé.

Une très large place est réservée à la thérapeutique : c’est elle qui intéresse le plus le malade atteint du cancer. Elle consiste essentiellement à aider le malade à résoudre son conflit, qui est à l’origine de ce « court-circuit » au cerveau. Le diagnostic exact joue un rôle capital à cet égard. D’où l’importance qu’il y a pour le malade de bien connaître le système pour être mieux à même de déceler la pierre qui l’a fait achopper.

QU’EST-CE QUE LE CANCER ?

Aperçu historique

Le cancer est aussi vieux que le cerveau humain et animal. Les plantes ont-elles un cerveau, et dans ce cas serait-il aussi capable de provoquer des cancers ? Je ne puis encore répondre à cette question.

Ce qui est sûr c’est que le cerveau de l’homme et de l’animal est construit comme un grand ordinateur et qu’il transmet des codes aux cellules du corps, chacune de celles-ci étant pratiquement reliée à une aire cérébrale spécifique. Mais ces aires cérébrales — aussi bien les parties plus anciennes, le tronc cérébral et le cervelet, que le cerveau proprement dit, plus récent dans l’histoire de l’évolution cérébrale — peuvent faire l’objet d’une rupture de champ, d’un court-circuit, qui dérègle l’ordinateur cérébral. Les cellules correspondantes du corps reçoivent des codes erronés et prolifèrent de façon anarchique : elles dégénèrent en cellules cancéreuses. On ne peut provoquer le cancer artificiellement dans une partie du corps qui a été séparée du cerveau. S’est-on jamais demandé pourquoi? C’est la première des trois petites questions insidieuses que j’ai l’habitude de poser à mes amis cancérologues.

Autrefois, les tumeurs étaient rarissimes. Au milieu du siècle dernier la durée moyenne de vie de nos ancêtres ne dépassait pas 30-35 ans. Or c’est aujourd’hui encore l’âge où il y a le moins de cancers. À part les cancers génitaux, engendrés par des conflits dont l’intensité diminue avec la sexualité, la fréquence de la plupart des cancers augmente avec l’âge. Par suite, on voit d’autant moins de cancers que les hommes meurent plus jeunes.

La fréquence accrue du diagnostic « cancer » s’explique aussi par le perfectionnement des méthodes de détection. Il y a 20, 30 ans, on ne diagnostiquait que les cancers assez gros ou qui provoquaient des symptômes cliniques alarmants, tels qu’hémorragies, fortes toux, occlusions intestinales, etc.

Mais qu’une personne âgée vint à mourir du cancer, on disait qu’elle avait succombé au poids des ans. Il n’y avait pas lieu de procéder à une autopsie.

Aujourd’hui, en revanche, il est de plus en plus fréquent qu’un médecin diagnostique un cancer là où il s’agit de petites tumeurs inactivées depuis longtemps et que l’on ne peut discerner qu’à l’aide d’un scanner ou de rayons X : il y a longtemps qu’elles ne causent plus de malaises de sorte qu’autrefois on n’aurait jamais diagnostiqué un cancer, alors qu’aujourd’hui ces petites boules inoffensives déclenchent une énorme machinerie, qui généralement ne s’arrête qu’une fois que le malade, découpé par tranches successives comme un salami, a été thérapisé à mort.

En d’autres termes, le cancer n’a pris les dimensions d’un fléau qu’à partir du moment où l’espérance de vie à la naissance venant à augmenter dans les pays civilisés, la fréquence globale du cancer s’est mise à progresser rapidement, alors que statistiquement, la fréquence à âge égal est sensiblement la même aujourd’hui qu’à l’époque de nos grands parents, à condition, bien entendu, de ne comparer que les cancers dont le diagnostic a été établi par des symptômes cliniques incontestables.

Je ne crois pas qu’il y ait progression de la fréquence absolue des conflits, je veux dire des chocs psychiques violents et dramatiques, vécus dans l’isolement (Syndrome Dirk-Hamer, DHS), entraînant un état conflictuel durable. Ce qu’il y a c’est que toute révolution sociale provoque aussi des décalages dans la fréquence des conflits déterminés : ainsi, par exemple, du fait de la libéralisation des mœurs sexuelles, de la disparition de certains tabous, les conflits sexuels se font bien plus rares et la fréquence du cancer du col de l’utérus diminue rapidement depuis une dizaines d’années dans les pays occidentaux, alors qu’il continue de faire des ravages dans les pays du Tiers-Monde, où les mœurs en la matière n’ont pas connu la même évolution. À l’inverse, le cancer du sein, qui traduit un conflit du nid, généralement un conflit mère-enfant, progresse dans les pays où les structures familiales se relâchent de plus en plus, tandis qu’il n’augmente guère dans les pays où la famille a conservé ses structures traditionnelles.

De tous temps les médecins se sont interrogés sur la nature des tumeurs qu’ils décelaient par-ci, par-là dans le corps. Il n’est pas question de faire ici un exposé médico-historique. Presque toujours on a cherché une cause locale aux cancers, tout en s’efforçant d’y trouver une explication, par exemple un dérèglement humoral, alors que d’autres, suspectant des causes magiques, y voyaient l’œuvre d’esprits malins. Quand on songe qu’autrefois on était encore bien moins renseigné sur le cerveau, ces interprétations n’étaient pas tellement erronées, bien que sur le plan thérapeutique elles aient eu naturellement des effets catastrophiques, comparables, par exemple, aux ravages causés aujourd’hui par la chimiothérapie et la bombe au cobalt. Mais on discutait déjà dans ce temps-là des corrélations possibles entre cancer et psychisme. Ainsi, il y a 200 ans, un médecin anglais se disait convaincu que le cancer du sein pouvait résulter de souffrances psychiques.

La médecine moderne, qui se veut scientifique, a commis de nouveau l’erreur de chercher une explication locale au cancer. Pour mieux suivre la croissance du cancer elle s’est dotée de microscopes de plus en plus puissants et précis. Mais le plus grave ce furent les dogmes proclamés ex cathedra et dont la mise en doute entraîne aujourd’hui encore une excommunication ipso facto.

Le premier de ces dogmes soutenait qu’il faut au cancer des dizaines d’années pour croître, parce qu’il se développe toujours à partir d’une seule cellule « transformée ». Lorsqu’on s’aperçut, par la suite, que la plupart des cancers sont des tumeurs mixtes, ne présentant pas de formation histologique ou structure homogène, le dogme était déjà si solidement ancré dans les esprits, qu’il n’y avait plus de moyen de le déboulonner.

Et même lorsqu’on réfuta ce dogme par la suite en démontrant que dans le col de l’utérus, par exemple, il y avait généralement apparition d’îlots cancéreux environnés de toutes parts de tissus sains, ce qui contredisait absolument la thèse de la genèse unicellulaire, le dogmatisme des cancérologues n’en fut pas ébranlé pour autant.

Pour conforter leurs certitudes, ils émirent l’hypothèse que les îlots cancéreux se propagent à toute vitesse dans l’organisme par ensemencement hématogène, c’est-à-dire par voie sanguine (théorie de Virchow, 1876).

Ce dogme de l’ensemencement hématogène est indispensable aux cancérologues pour fonder l’existence de prétendues métastases, foyers de cellules cancéreuses se développant à distance d’un cancer préexistant, dit primitif. Or depuis le temps que les cancérologues sont à l’affût de ces cellules-filles acheminées par voie sanguine, comment se fait-il qu’ils n’en aient encore jamais décelées dans le sang circulant (hormis à la suite d’une opération) ? C’est la seconde de mes trois petites questions insidieuses, qui laissent sans réponse mes amis cancérologues.

Cette notion absurde de métastases, qui n’existent pas, est tellement ancrée dans les esprits qu’on en vient même à parler de métastases généralisées, ce qui est une manière de dire au patient qu’il n’a plus aucune chance de survie.

Étant donné que le dogme de l’ensemencement hématogène est irréfutable, irrévocable et péremptoire, comme tous les dogmes, il faut sans cesse inventer des dogmes complémentaires pour rendre concevable et plausible cette hypothèse absurde. Du fait que l’on s’accroche mordicus au dogme de l’ensemencement hématogène, mais que du point de vue histologique les taches rondes au poumon sont toujours et sans exception des adénocarcinomes, il a fallu inventer un nouveau dogme : au cours de leur migration par voie sanguine, que personne n’a jamais observée, les petites cellules malignes doivent subir une métamorphose (facultative !). S’il s’agissait auparavant de carcinomes à épithélium pavimenteux, il faudra, en cours de migrations, se métamorphoser en adénocarcinomes. En revanche, si c’étaient déjà des adénocarcinomes, il n’y a pas besoin de métamorphose. On a de la peine à croire que tant d’éminents spécialistes aient pu admettre sans discussion de telles absurdités et soient toujours prêts à en entériner de plus grosses encore. D’où ma troisième petite question insidieuse : comment se fait-il que toutes les cellules cancéreuses, quelle que soit leur provenance histologique, viennent au terme d’une migration intra-sanguine postulée avec d’autant plus de zèle qu’on ne l’a jamais observée, se fixer sur le poumon sous forme d’adénocarcinomes, alors que ces mêmes cellules (encore jamais visualisées) restées accrochées par hasard à un tissu osseux ne deviennent jamais des adénocarcinomes ? C’est proprement absurde.

Autre dogme : le cancer est un processus consommateur, un parasite qu’il faut extirper cuir et poil, cautériser et empoisonner, comme s’il s’agissait d’un exorcisme médiéval. Encore un non-sens : le cancer est tout à fait inoffensif, tout au moins pour ce qui est de la tumeur, tant qu’elle ne cause pas de gêne mécanique. En effet, étant constituée des cellules mêmes de l’hôte, elle ne porte absolument pas atteinte au système immunitaire. On s’en aperçoit au fait que des tumeurs inactivées et enkystées habitent le corps bien pacifiquement pendant des décennies, sans altérer le moins du monde le système immunitaire. L’explication en est bien simple : le cancer est une réaction excessive (morbide) du cerveau (rupture de champ) visant à résoudre un conflit. Le système de codage de l’organisme tout entier est branché excessivement et en fin de compte suicidairement sur une sympathicotonie permanente. Ou bien l’organisme vient à bout de l’adversaire, ou c’est celui-ci qui a raison de lui : c’est une sorte de sélection biologique.

La solution est aussi simple que cohérente : on aide l’organisme à se débarrasser du conflit. Et voilà que le cerveau branche de nouveau l’organisme sur la vagotonie et commence par se rétablir comme il faut. On dépense énormément d’argent en vain pour découvrir les corrélations présumées entre les valeurs de laboratoire, les paramètres du système immunitaire et la maladie cancéreuse: peine perdue. La solution la plus simple n’est venue à l’idée de personne : que l’âme puisse provoquer la genèse du cancer et soit tout aussi capable de l’arrêter de nouveau, que la maladie proprement dite soit purement et simplement, mais de toute évidence, une panne d’innervation, ni plus ni moins. Précisément, le cancer est un état de sympathicotonie permanente, une incapacité de l’organisme d’inverser le système d’innervation, de se brancher sur la vagotonie. Le patient finit par mourir de cachexie, d’épuisement complet, parce que des mois durant il ne vit plus qu’en état de stress; n’arrive plus à dormir, n’a plus d’appétit, ne digère plus, perd du poids. L’ensemble du métabolisme est bloqué du fait que l’organisme est entièrement occupé à sortir vainqueur du conflit. Plus il met de temps à vaincre son adversaire, plus il se ruine lui-même. C’est aussi simple que ça.

Du fait que, ces derniers temps, on découvre de plus en plus de cancers qui, en vertu du nouveau système de la de la Loi d’Airain du Cancer doivent être considérés comme de vieux carcinomes en sommeil ou inactivés, mais qui apparemment ne cadrent avec aucun des systèmes en vigueur jusqu’ici, on a fini par ne plus trouver la moindre trace du système dans l’ensemble de la cancérologie. D’ailleurs, le seul fait de baptiser cancérologie cet ensemble disparate et confus, comme s’il s’agissait d’une science systématique, témoigne d’un euphémisme qui confine à l’arrogance. A force de multiplier les hypothèses scientifiques ou pseudoscientifiques, on a tout simplement oublié l’âme, le psychisme. Si on refuse à l’âme le caractère scientifique c’est qu’elle ne semble pas mesurable ni pondérable. Mais depuis que nous avons trouvé les foyers de Hamer, même l’âme est devenue photographiable, ou tout au moins ses conflits.

Dès l’été 1981 je me suis rendu compte que pour percer le mystère du cancer et, comme on le voit, sans doute de la médecine entière, il fallait arriver à comprendre les « carcinomes en sommeil ». A l’époque j’avais dit à mes collègues : « Si nous parvenons à expliquer pourquoi ils dorment, nous aurons découvert le secret du cancer ». Mes collègues ne me prirent pas au sérieux, ne pouvant s’imaginer qu’il pût avoir un intérêt quelconque à rechercher fébrilement dans toutes les sections de cette clinique cancérologique des « carcinomes en sommeil » dans l’espoir de leur trouver un dénominateur commun.

Ce dénominateur commun j’ai fini par le découvrir, mais comme il arrive souvent, j’ai trouvé ailleurs. Dans la thèse de doctorat de troisième cycle que je présentais en octobre 1981 à l’université de Tubingen, je résumais mes travaux de recherche dans cette petite phrase : « J’avais cherché le cancer dans la cellule, et je l’ai trouvé sous forme de codage erroné du cerveau ».

A partir de mon expérience personnelle et de celle de centaines de patients dont je me suis occupé en tant que chef de service de médecine interne dans nombre de cliniques universitaires allemandes, j’ai pu établir que tout cancer débute par un choc physique brutal, un conflit dramatique vécu dans l’isolement, et j’ai donné à ce virulent conflit initial le nom de Dirk-Hamer-Syndrom (DHS), du nom de mon fils Dirk, dont la mort tragique fut à l’origine de mon propre cancer. Les centaines et milliers de cas examinés depuis m’ont amené à formuler ce que j’ai appelé la Loi d’airain du cancer. Loi d’airain parce qu’elle n’a jamais été contredite et s’est toujours vérifiée dans chacun des milliers de cas de cancer que j’ai suivis ces dernières années. J’ai déclaré publiquement à la télévision allemande que je rendrais immédiatement mon tablier si cette Loi d’airain était prise en défaut dans trois cas. J’ai demandé à l’Ordre des médecins de réunir un jury composé d’éminents spécialistes allemands et étrangers pour juger sur pièce. Ces médecins, qui avaient été invités à amener leurs propres malades et à se prononcer sur les quelques deux cents cas que j’avais à leur présenter, devaient dire si oui ou non cette loi d’airain était vérifiée dans tous les cas. Le 6 décembre 1983 les dossiers furent examinés en présence des patients et au terme de neuf heures de débats le jury, qui n’avait pas pu me prendre en défaut, décida qu’il n’y avait pas lieu de me retirer mon permis d’exercer la médecine.

Après avoir exposé les principes de ce système, je l’illustrerai, entre autres, par un certain nombre d’exemples choisis parmi les cas soumis à l’examen de ce jury international qui me donna quitus.

LA GENÈSE DU CANCER

Une triade constamment synchronisée

La médecine moderne a concentré ses efforts sur l’étude du corps humain pour être mieux à même de le guérir le jour où il tombe malade. Cette démarche était, par principe, incomplète. En effet, dans l’euphorie de la découverte des enchaînements mécaniques et biochimiques, elle avait négligé le psychisme et le cerveau. De la même façon, nos ancêtres ont longtemps refusé, pour des raisons dogmatiques, d’admettre la place centrale du soleil, s’imaginant à tort que les planètes décrivaient des trajectoires en spirale autour de la terre, ce qui non seulement n’avait pas de sens, mais compliquait de surcroît les calculs astronomiques. Depuis que Galilée a redécouvert que le soleil est l’astre central de notre système planétaire, les trajectoires des planètes sont redevenues des orbites simples autour du soleil.

Les médecins des siècles ou des millénaires passés, dont nos médecins modernes font peu de cas, soulignant leur manque d’esprit scientifique, fondaient généralement leur diagnostic et leur thérapie sur le contexte psychique. Évidemment, ils n’étaient pas en mesure d’étayer leurs connaissances par les découvertes des sciences modernes sur le plan anatomique, physique et biochimique, leur expérience était surtout le fruit d’une démarche psycho-intuitive, jugée « insignifiante » aujourd’hui.

Ces deux approches sont l’une et l’autre incomplètes, elles laissent plus au moins de côté le cerveau, mais, à tout prendre, c’est encore la démarche psycho-intuitive qui répond le mieux à la réalité. Nous voyons bien, en effet, les conséquences désastreuses d’une médecine dogmatique bornée, axée uniquement sur l’organisme.

D’autre part, faute d’inclure l’ensemble du champ organique, il n’y a évidemment pas moyen d’arriver à un synopsis systématique et reproductible. En réalité, il n’y a pas, à proprement parler, de distinction rigoureuse entre le psychisme, le corps et le cerveau, car en fait c’est une triade constamment synchronisée : Psychisme – Cerveau – Organe.

Tous les processus et phénomènes physiques sont reliés et coordonnés par le cerveau, qui est en quelque sorte le grand ordinateur de rare organisme. Le psychisme en est le programmeur, tandis que le corps et le psychisme constituent ensemble l’organe-cible. En effet, en cas de programmation optimale, le corps et le psychisme sont maintenus dans un état d’harmonie, l’harmonie classique grecque et, en cas de programmation erronée, le corps est affecté aussi bien que le psychisme, le premier sous forme de maladie, le second en quelque sorte rétroactivement, par exemple sous forme de dépression, de panique, de mauvaise humeur, etc. D’ailleurs, la programmation n’est pas à sens unique, et si le psychisme programme le corps et l’organisme, il arrive aussi que le corps, à la suite de blessures, de brûlures, etc. soit en mesure d’induire une programmation automatique du cerveau et du psychisme.

Pour bien comprendre les mécanismes dont il va être question dans l’exposé, il nous faudra garder constamment à l’esprit cette interaction entre le psychisme, le cerveau et le corps, le cerveau étant le super-ordinateur qui a mis des millions d’années à se développer.

Les liens de cause à effet du cancer

La maladie du cancer est une maladie particulièrement dramatique et grave aussi bien de notre psychisme que notre cerveau et de notre corps. Elle se conforme toujours à la Loi d’airain du cancer, qui s’énonce ainsi :

1. Tout cancer est déclenché par un Dirk-Hamer-Syndrom (DHS), c’est-à-dire à l’occasion d’un conflit aigu et dramatique, vécu dans un état d’isolement complet, et qui continue d’obséder le patient jour et nuit.

2. La teneur subjective du conflit, c’est-à-dire la manière dont le patient le ressent, le jour sous lequel il se présente à lui au moment du coup de massue, détermine à la fois la localisation du cancer dans l’organisme et celle de la rupture de champ, du court-circuit qui se produit au niveau du cerveau, le foyer de Hamer.

3. Il y a corrélation exacte entre l’évolution du conflit, celle du cancer dans l’organisme et celle du foyer de Hamer dans le cerveau.

La topographie du cerveau

La carte topographique du cerveau, que j’ai dressée pour la première fois en août-septembre 1983, indique, pour chaque aire cérébrale, l’organe correspondant dans le corps et elle précise la nature, la teneur du conflit correspondant à chaque organe.

Ainsi, par exemple, le foie correspond à une aire bien déterminée du tronc cérébral et la teneur du conflit qui est à l’origine d’un cancer du foie est une vive contrariété le plus souvent d’origine familiale. Une fois réunies les conditions du Dirk-Hamer-Syndrom (DHS), c’est-à-dire si cette contrariété a été assénée comme un coup de massue, si c’est un conflit dramatique, une crise aiguë vécue dans l’isolement, le patient est atteint cet endroit précis du tronc cérébral, qui à son tour déclenche un cancer du foie. Au niveau psychique, c’est la panique, le patient est obsédé jour et nuit par sa contrariété, il perd rapidement du poids, jusqu’à ce que le conflit soit résolu.

Solution du conflit

Dès que le conflit psychique est résolu, l’aire correspondante du cerveau — le tronc cérébral dans l’exemple précédent — commence à se réparer, c’est-à-dire à guérir, en s’accompagnant d’une tuméfaction provoquée par une infiltration œdémateuse. A l’instant même, le cancer s’arrête dans l’organe atteint, ici le foie. Là aussi il y a soit réparation plus ou moins intégrale avec formation d’œdème, soit enkystement. Sur le plan psychique, dès que le conflit est résolu, il y a inversion du système d’innervation motrice autonome, le patient passe de la sympathicotonie à la vagotonie, il retrouve le sommeil, reprend rapidement du poids, se sent bien, quoique un peu las, du fait de la vagotonie.

L’aspect conflictuel

Pour qu’il y ait une DHS il faut que le coup de massue, la chiquenaude qui va déclencher le cancer, soit un événement conflictuel, une opposition vécue par l’individu. Ce n’est pas un coup du destin, par exemple, un événement auquel de toute façon le patient n’aurait rien pu changer. Même la mort d’un autre, celle d’un être cher, n’est conflictuelle que si l’on se fait des reproches à ce propos.

Cet aspect est bien illustré par l’histoire d’une patiente soignée à la clinique gynécologique du CHU de Kiel. Précisions : non-fumeuse. Thorax avant le conflit.

Une patiente de 48 ans avait perdu son mari des suites d’un choc anesthésique au cours d’une laparoscopie. Or, elle avait instamment déconseillé à son mari de se prêter à cette intervention en raison des pressentiments qu’elle avait. Pour que la patiente ne se fasse pas de reproches, et aussi parce qu’ils se méfiaient de ses réactions, les parents du mari, qui avaient encouragé celui-ci à se soumettre à cet examen visuel de la cavité abdominale, jugé inoffensif, lui cachèrent la cause de la mort et lui dirent que son mari était décédé subitement à la clinique des suites d’un infarctus. La patiente accepta avec résignation ce coup du destin : contre l’infarctus on ne peut rien.

Environ deux mois après, la patiente avait à peu près surmonté la première douleur, lorsqu’un proche lui confia que son mari était bel et bien mort au cours de la laparoscopie,

Dont elle l’avait tant dissuadé. « En apprenant la vérité », raconte la patiente, « tout mon être s’est figé en un bloc de glace. J’étais incapable de prononcer un seul mot, comme foudroyée. Je fus saisie d’une effroyable colère contre les miens, sachant pourquoi ils m’avaient caché la vérité ».

Au cours des mois suivants la patiente demeura comme figée, elle ne pouvait parler à personne, nourrissait une colère sans bornes contre tous les siens, tout en se reprochant amèrement de n’avoir pas insisté davantage auprès de son mari, elle aurait pu lui sauver la vie, car la laparoscopie n’avait révélé aucune tumeur maligne.

Elle était obsédée par ce conflit, par les reproches qu’elle se faisait nuit et jour et par la colère qui l’isolait complètement.

Deux mois plus tard elle se découvrit une grosseur au sein : cancer. Le sein fut amputé. On lui fit des rayons, etc. Un thorax, effectué par la même occasion, porte la mention : absolument rien à signaler. La patiente ne fumait pas.

Elle vint me trouver : « Docteur, dès l’instant où l’on m’a dit que j’avais le cancer, j’ai été saisie d’une panique mortelle à la pensée que moi aussi j’allais devoir mourir comme mon mari. Depuis, je continue à me faire des reproches à propos de mon mari, mais ce qu’il y a de bien pis depuis c’est l’obsession angoissante qu’il va me falloir mourir. Vous êtes le premier à qui je le dis. Aujourd’hui encore je suis incapable d’en parler à personne ».

Dans mon compte-rendu je propose de soumettre la patiente à une thérapie hypnotique immédiate. Au lieu de quoi elle fut « traitée » aux antibiotiques. Dans ce cas la tache ronde au poumon était évidemment un nouveau cancer autonome, qui se conformait exactement à la Loi d’airain du cancer. Huit ou neuf mois auparavant, le thorax effectué à la clinique portait la mention : rien à signaler.

D’après la Loi d’airain du cancer on aurait pu dépister le cancer au sein dès le premier jour de la maladie et prédire la tache ronde au poumon le jour même du DHS si on s’était donné la peine de demander à la patiente ce qu’elle ressentait au juste.

La mort de son mari était un coup dur du destin, une fatalité cruelle, mais elle n’était pas conflictuelle, ne provoqua donc pas de DHS et par suite ne causa pas de cancer. Ce n’est que lorsque, quelques mois plus tard, la mort de son mari fut l’occasion d’un nouveau choc, mais cette fois conflictuel, et, ne l’oublions pas, un choc subi dans l’isolement, que la patiente fit un DHS et un cancer. La première fois la mort du mari ne fut pas supportée dans l’isolement, car toute la famille la consola. Elle pouvait pleurer toutes les larmes de son corps et devait même cette consolation à son ignorance de la vraie cause de la mort. Mais quelques mois plus tard, lors du DHS authentique, elle se trouvait totalement seule avec sa nouvelle douleur impuissante, avec les reproches dont elle s’accablait et la colère qu’elle nourrissait contre les proches qui avaient conseillé à son mari de se faire opérer. Dans l’intervalle elle avait perdu dans son entourage le bonus de la compassion. Elle se trouvait complètement isolée, ne pouvait en parler à personne et ravalait toute sa souffrance.

La conjonction de 7 critères

Nous avons donc au total 6 — et avec le foyer de Hamer après la solution du conflit — nous avons même 7 critères rigoureux, dont chacun constituerait déjà en soi quelque chose d’extrêmement rare, ne se présentant peut-être qu’une seule fois, ou même jamais, dans la vie d’un homme. Le fait que 2 critères puissent survenir par hasard simultanément serait déjà assez rare.

Mais que 6 ou même 7 critères coïncident par hasard a, du seul point de vue arithmétique, moins d’une chance sur un million de se produire. Or, la Loi d’airain du cancer exige que le DHS soit réalisé dans chaque cas de maladie du cancer.

Le DHS est un syndrome découvert de façon purement empirique. C’est la pierre d’angle de la Loi d’airain du cancer, la base d’une conception révolutionnaire non seulement du cancer, mais de la médecine tout entière. Or, la médecine ne doit plus être comprise uniquement dans le sens traditionnel de traitement d’un patient au bistouri, aux rayons et à la chimie, que le patient doit subir patiemment : il faut la concevoir bien plutôt comme une thérapie complexe, socio-individuelle, intégrée.

Si le DHS signifiait seulement que des transformations physiques peuvent résulter de conflits psychiques, ce ne serait pas tellement révolutionnaire.

Mais le DHS va bien plus loin : il affirme que tout cancer survient lorsqu’intervient une constellation psychique bien déterminée et qu’en même temps cette constellation induit une constellation cérébrale déterminée, la rupture de champ au cerveau. Il y a toujours une simultanéité rigoureuse de la triade psychisme – cerveau – organe, une simultanéité de la genèse, de la modification et de l’évolution.

Le DHS est une pierre miliaire, il fait date en ce sens qu’il met en évidence l’étroite interdépendance du psychisme, du cerveau et de l’organe corporel, dont les relations sont régies par une loi rigoureuse. Ce n’est pas seulement une révolution du point de vue médical, elle nous fait prendre conscience de l’imbrication psycho-cérébro-corporelle, le corps cessant de nous apparaître comme un simple support du libre arbitre, du principe immatériel qu’est l’esprit : il n’est pas plus matérialiste de penser l’âme liée au cerveau que l’âme liée au corps. Du moment que nous parvenons à rendre perceptibles nos conflits d’âme dans le tissu cérébral, après un DHS, et que nous arrivons même à les sentir à la périphérie de notre corps en tant que nodules cancéreux engendrés par codage erroné, nous aurions mauvaise grâce à séparer aussi rigoureusement ces prétendues « formes » de l’être. Nous n’avons pas à nous soucier pour le moment de savoir dans quelle mesure ces phénomènes sont réversibles ou même parallèlement réversibles. Le DHS ne sera pas limité non plus aux variétés de cancer connues jusqu’ici, car on apprendra à reconnaître des cancers dans des maladies dont on n’avait jusqu’ici qu’une connaissance symptomatique (p. ex. l’athérosclérose coronaire) et l’on s’apercevra que des maladies dont on n’avait également qu’une connaissance symptomatique voient le jour selon un principe générateur analogue au DHS. D’une façon générale, le DHS, sera le centre à partir duquel nous apprenons à découvrir dans le cerveau l’origine et le siège de toutes les maladies non-infectieuses et à tenter de les guérir en fonction de cette nouvelle perspective. Ce sera le début d’une encéphalologie à l’échelle mondiale.

À quel moment débute le cancer ?

L’expérience acquise par l’examen de milliers de cas me permet de répondre à cette question avec une grande précision : il débute à l’instant même où le patient est frappé de plein fouet par un choc physique brutal, un conflit aigu, extrêmement dramatique, vécu dans un isolement psychique complet. Le coup de massue lui tombe dessus avec la soudaineté, la rapidité d’un court-circuit. Je ne sais pas comment la médecine d’école a pu défendre si longtemps le dogme selon lequel un cancer a besoin de 20 ans et plus pour atteindre le stade de visibilité. C’est ce qui a conféré à cette maladie son caractère fatidique. On s’imaginait qu’à un moment donné, au cours de l’enfance ou plus tard, une cellule se transformait, dégénérait en cellule cancéreuse puis proliférait par divisions cellulaires, telle la série de transformations subies par l’œuf fécondé et aboutissant à la formation de l’embryon. S’il ne faut pas plus de 15 jours à un embryon de souris pour atteindre 1 cm, pourquoi donc fallait-il 20 ans et plus pour une cellule cancéreuse ? J’ai eu affaire à des centaines de cas, radios à l’appui, où des taches rondes au poumon sont passées en l’espace de 4 à 6 semaines de zéro à 2 cm : avant ces 4 semaines il n’y avait pas la moindre trace ni sur les radios ni sur les scintigrammes. D’autre part il existe des milliers de cas (j’en ai moi-même toute une série) où des contrôles extrêmement serrés permettent de suivre au jour le jour la croissance millimétrique de ces taches rondes au poumon.

Quand peut-on s’apercevoir de son cancer ?

Le cancer débute toujours et sans exception par un court-circuit au cerveau provoqué par un choc brutal, un conflit dramatique vécu dans l’isolement (DHS). En principe, si les méthodes d’examen dont nous disposons étaient plus perfectionnées, nous pourrons dès la première minute découvrir et mesurer le cancer, aussi bien dans le corps qu’au niveau cérébral correspondant. Il n’empêche qu’un médecin expérimenté, qui connaît bien son patient, peut se rendre compte si celui-ci se trouve en état anormal de sympathicotonie permanente. Après avoir vérifié s’il y a bel et bien eu un DHS et s’être fait préciser la teneur subjective du conflit, il est en mesure de localiser le cancer. Je me suis trouvé une fois dans cette situation. Il s’agissait d’une jeune infirmière, dont j’étais absolument sûr qu’elle avait eu un DHS. Le conflit avait pour objet son enfant et elle devait avoir un cancer au sein. En l’espace de quelques heures je suis parvenu à résoudre son conflit. Cette libération s’accompagna de véritables torrents de larmes et la patiente s’endormit. A son réveil, deux heures plus tard, elle avait de la peine à parler, souffrait d’une parésie (paralysie légère) semi-faciale et de maux de tête — signes manifestes d’un œdème cérébral. Au bout de 3 heures tout était redevenu normal.

Mais à quel moment est-ce que le patient lui-même peut s’apercevoir de son cancer ? Après son DHS il est tellement envoûté par son conflit, il en est tellement prisonnier, qu’il n’est pas capable de s’observer objectivement. Et d’ailleurs ce n’est même pas recommandé. La question est seulement de savoir quand il s’aperçoit normalement de son cancer.

Les délais de manifestation sont des valeurs purement empiriques et n’ont qu’une précision approximative. En effet, la Loi d’airain du cancer nous dit qu’il y a parallélisme rigoureux entre l’évolution du conflit et celle de la maladie. Celle-ci progressera donc d’autant plus vite que le conflit sera plus actif et plus intense. Ainsi un sujet peut déjà tousser et éprouver une gêne respiratoire au bout de 3 mois, les taches rondes au poumon atteignant déjà la taille d’une pièce de 1 franc, alors que normalement, lorsque le conflit est moins intense, le délai de manifestation est de 7 mois environ.

En revanche, les conflits humains d’ordre général chez l’homme, qui sont à l’origine du cancer bronchique à épithélium pavimenteux et dont la durée de manifestation est de 18 à 19 mois, sont rarement aussi foudroyants et d’une intensité aussi prolongée, de sorte que dans la plupart des cas il faut 18 à 19 mois pour que le patient soit alerté. Mais à la différence du cancer péribronchique microcellulaire, qui partant du hile se déploie dans le médiastin autour de la bronche qu’il finit par obturer en la comprimant de l’extérieur, le cancer intrabronchique à épithélium pavimenteux prolifère à l’intérieur du canal bronchique, qui est obturé au bout de 18 à 19 mois. Ce délai comporte une marge de 1 à 2 mois en fonction de la sensibilité du patient, qui détermine le moment où il va trouver le médecin pour se faire radiographier les poumons. Il arrive parfois que le cancer péribronchique microcellulaire parvienne très tôt à comprimer une bronche de l’extérieur, mais souvent ça n’arrive que très tard, lorsque le cancer a déjà pris une grande ampleur.

Ou bien ; une patiente attentive à son corps, avec de petits seins mous, ne manquera pas de remarquer son cancer au sein au bout de deux mois, au plus tard, lorsqu’il aura 0,7 cm.

Par contre il se peut fort bien qu’une patiente très prude, qui par pudeur ne se tâte presque jamais les seins, ne remarque pas des années durant un nodule de 2,5 cm : une de mes patientes, âgée de 80 ans, dont le conflit avait été résolu au bout de 5 mois, aperçut par hasard en se lavant un nodule de 2,5 cm, qui était inactivé et sommeillait paisiblement depuis 4 ans dans son petit sein mou.

En général il faut tenir compte aussi des différences de taille et de consistante des seins chez les patientes ; et puis la localisation du nodule est tantôt plus périphérique (extérieure) tantôt plus centrale (intérieure).

Toutes ces divergences influent sur le délai de manifestation et il faut les avoir présentes à l’esprit quand une patiente précise la date à laquelle elle s’est aperçue de son nodule et la taille de celui-ci.

Autre exemple : un cancer à l’orifice de sortie de l’estomac se remarque généralement assez tôt du fait qu’il obture le pylore et provoque de bonne heure des symptômes tels que vomissement après les repas, etc. En revanche, il se peut qu’un cancer situé dans le fundus gastrique, la grosse tubérosité de l’estomac, puisse atteindre la taille d’un double poing avant qu’on s’en aperçoive. Par contre, l’hémorragie du museau-de-tanche (orifice du col utérin) intervient dans la plupart des cas assez exactement 12 mois après le DHS. Bien entendu il se produit là aussi des écarts dans le délai de manifestation lorsque, par suite de grossesse, lésions mécaniques ou irritations anormales dues à la cohabitation, à des infections ou manipulations, une telle hémorragie est provoquée prématurément. Toutefois, ces écarts sont généralement assez faibles.

En ce qui concerne le cancer de la muqueuse de la cavité buccale qui, tout comme le carcinome intrabronchique et celui de l’orifice du col utérin est un épithélioma, l’écart dans le délai de manifestation est parfois considérable selon, par exemple, que le cancer se développe dans la muqueuse molle de la face interne des joues — et se remarque alors assez tard du fait qu’il ne gêne guère —, ou sur la mâchoire, où il se produit tout de suite une tension sur les os de la mâchoire, si bien que le patient est déjà alerté au bout de quelques semaines.

Pour établir un diagnostic du cancer il faut avoir une vision bien précise de la topographie et de l’anatomie du corps humain, comprendre parfaitement les fonctions des organes. Nous devons former des médecins qui sachent déceler, comparer et apprécier l’interaction et le concours de toutes ces composantes aussi bien physiques que psycho-cérébrales.

Par exemple le nodule d’un cancer de l’estomac visible au scanner nous apprend tout au plus qu’il y a eu effectivement à cet endroit un nodule à un moment donné. Le scanner ne précise pas quand il est apparu pour la première fois. Or ce quand est capital : de lui dépend en effet ce qui doit, ce qui peut, ou éventuellement ce qui ne doit pas suivre, s’il s’agit d’un cancer inactivé qui remonte en toute certitude à plusieurs années.

Mais même dans ce cas il serait important de faire la lumière sur ce vieux talon d’Achille et le cas échéant de mettre le patient en garde contre le risque qu’il court à être confronté de nouveau à ce conflit ou à un conflit analogue de ce secteur conflictuel.

À l’heure actuelle on est en mesure de discerner par exemple des taches rondes au poumon sur une radio au bout de 4 à 6 semaines, mais elles sont encore loin de provoquer un quelconque dérangement, malaise ou gêne d’ordre subjectif sous forme de toux, etc. Naturellement le patient se trouve en sympathicotonie, mais seuls des médecins très expérimentés s’en aperçoivent.

Le scintigramme, qui sous sert pratiquement d’échelle graduée pour l’activité métabolique de divers organes du corps, nous permet de déceler des foyers cancéreux relativement tôt, au bout de 1 à 3 semaines environ. Toutefois, à ce stade précoce il laisse encore la porte ouverte à toutes sortes de diagnostics. En effet, ce n’est encore qu’une zone ou un secteur d’activité métabolique.

L’appréciation de tous ces résultats soi-disant objectifs, qui par ailleurs ne sont pas aussi objectifs que ça, du fait que seule l’appréciation de ces résultats leur confère de l’importance, devrait être confiée à un médecin ayant la plus grande expérience possible sur le double plan médical et humain. Et ce qui est capital en outre c’est la manière dont le médecin va faire part éventuellement au patient des résultats objectifs et de l’appréciation de ces résultats, appréciation qui dépend à son tour de la façon dont le médecin interprète les données anamnestiques subjectives que lui a communiquées le patient, et la manière dont il s’en entretiendra avec lui à la fois comme médecin et ami en qui il a confiance.

Un jour viendra où les patients ayant appris à faire attention aux symptômes, que personne ne remarque encore aujourd’hui, on pourra diagnostiquer bien plus tôt et traiter certains cancers en fonction de telles ou telles localisations ou natures de conflit. Comme dans le cas cité plus haut, où j’ai su tout de suite qu’il y avait eu un DHS et qu’un cancer avait dû en résulter. Le tableau des délais de manifestation doit seulement aider à trouver les normes ou les règles habituelles du délai de manifestation d’une part, et d’autre part à se rendre compte, à partir des marges indiquées, que toute localisation peut donner lieu aussi sur l’organe individuel à des localisations différentes, qui à leur tour correspondent à des délais de manifestations variables, sans parler naturellement des différences d’intensité et d’extension du conflit, qui se reflètent en quelque sorte dans la croissance du cancer dans l’organe. Voilà pourquoi il est si important que le patient — et autant que possible les patients ensemble — se familiarisent avec l’ensemble du mécanisme de ce système, pour qu’ils n’aient plus peur et trouvent un fil d’Ariane dans ce labyrinthe.

Le second cancer dans le sillage du premier

Une fois qu’un conflit a été résolu et que le cancer correspondant s’arrête de progresser, on peut se demander si le patient ne risque pas de faire un nouveau conflit à proximité de son « talon d’Achille », juste à côté de la vieille cicatrice conflictuelle. Je serais assez porté à le croire, non seulement pour des raisons psychologiques, mais aussi en me fondant sur l’expérience empirique des cas que j’ai eu à traiter jusqu’ici.

Au début de Juillet 1976, deux mois après un conflit humain assez dramatique à propos de la construction de sa maison, un patient fait un cancer au sein, ce qui est extrêmement rare. Le nodule de 8 mm est extirpé, la maison est achevée comme prévu et le conflit, qui n’avait duré que 2 à 3 mois, est résolu.

En Octobre 79 il se produisit deux choses, ou plus exactement trois, la maison était trop grande, l’endettement excessif et les moyens de financement si justes qu’il fallait à tout prix qu’il ne se « passât rien ». Or précisément ces trois choses se sont produites fin septembre, début octobre.

1. La femme du patient est mise au chômage, le programme de financement de la maison est compromis.

2. Un médecin a l’idée saugrenue de conseiller au patient sans la moindre raison (3 ans après le cancer au sein) de se faire enlever les deux testicules par mesure prophylactique, c’est-à-dire de se faire châtrer ! Et le patient accepte. L’opération a lieu au début d’octobre.

3. Le patient est maintenant châtré, c’est un cancéreux et sa femme est au chômage, ce qui pour le financement de la maison est une catastrophe.

C’est dans ce contexte que le DHS vient se greffer pour la première fois sur la vieille cicatrice conflictuelle : au milieu du mois d’octobre 79 les banques déclarent qu’elles ne marchent plus et qu’il lui faut vendre sa maison. Le patient est effondré, lui qui se sentait déjà dévalorisé pas sa castration s’écroule. Un contrôle de routine scintigraphique fait apparaître à la mi-novembre les premiers signes d’activité dans les vertèbres lombaires et au bassin.

Le patient est obsédé jour et nuit par ses problèmes financiers. Au printemps 1980 les foyers osseux sont visibles à la radio.

Au mois d’avril 80 une occasion se présente de vendre la maison à un prix avantageux. Le conflit est résolu. Le patient se remet, récupère son poids normal, se sent de nouveau en pleine forme.

Inconscient, le patient fait alors la seule chose qu’il n’aurait jamais dû faire : en avril 81 il se met à construire de nouveau une maison. En décembre 1981 nouveau DHS, la maison est à moitié terminée, le patient criblé de dettes, c’est la récession économique : récidive, le nouveau conflit vient se greffer exactement sur l’ancienne cicatrice conflictuelle. Au printemps 82, redémarrage du cancer des os, alors qu’on n’avait plus observé de croissance entre le printemps 80 et le printemps 82.

Le patient est venu me trouver en novembre 82. La chimio et les rayons n’avaient produit aucun effet.

Thérapie proposée : vendre la maison immédiatement. La femme du patient prend l’affaire en main et la mène rondement. Le patient se sent tout de suite beaucoup mieux, a bon appétit, part en vacances à Ténériffe. Tout semble marcher sur des roulettes. On ne constate plus d’activité des foyers osseux, qui sont déjà recalcifiés.

Mais en janvier 83 nouveau DHS : le patient est extrêmement contrarié par le (seul) acheteur, qui voulait payer le prix relativement élevé, parce qu’il est revenu pour la 3e fois sur son acceptation en exigeant chaque fois 30.000 marks de rabais sur le prix convenu. Le patient est obsédé par la méchanceté de l’acheteur, qui profite de la situation précaire où se trouve le patient pour faire pression sur lui.

Le thème de la maison est redevenu le thème du conflit, du DHS, mais la teneur du conflit s’est déplacée. Tout en se situant à proximité de la vieille cicatrice conflictuelle, elle touche maintenant une autre sphère de la sensibilité du patient, de ce qu’il ressent subjectivement : il est atteint d’un cancer au foie qui progresse rapidement, il souffre d’un conflit indigeste.

En mars, le patient doit subir une transfusion de sang à la suite d’une anémie hémolytique, il fait de nouveau une dévalorisation de soi. A partir d’avril on note de nouveau une progression des foyers osseux.

Fin mai 83, alors que le patient était à l’article de la mort, sa femme réussit à éliminer le conflit : elle fit croire à son mari que l’acheteur avait définitivement accepter d’acheter la maison au prix convenu. Au grand étonnement des médecins, le patient se releva le lendemain et voulu prendre en main le déménagement. Il mourut 10 jours plus tard d’une hémorragie cérébrale.

Cet exemple montre que le patient a été victime la première fois d’un conflit relativement anodin, qui à vrai dire peut se produire assez fréquemment : n’ayant pas prévu à temps les dallages pour la construction de la maison, il lui a fallu interrompre les travaux, ce qui lui a valu de vives récriminations de la part de l’entrepreneur, tandis que lui-même s’en voulait terriblement de cette négligence.

Depuis lors le thème de la maison était un point vulnérable, son talon d’Achille. Les 4 DHS suivants, les 4 conflits sont venus chaque fois se greffer sur cette cicatrice, même si en janvier 83 la teneur conflictuelle n’était plus exactement pareille : ce déphasage dans l’expérience vécue du conflit à entraîné un déplacement dans la localisation organique (foie). Le thème du conflit n’est pas identique à la teneur subjective du conflit vécu, telle que le patient la ressent ou l’élabore au moment du DHS. Dans le premier cas il s’agissait d’un conflit humain d’ordre général, dans les cas 2 – 3 – 5 d’une dévalorisation de soi et dans le cas 4 d’une contrariété indigeste !

Il semble, d’après l’expérience que j’ai eue jusqu’ici, qu’un nouveau conflit ait tendance à venir se greffer sur un vieux thème de conflit : comme nous l’avons vu, il n’est pas identique au vieux conflit tel qu’il a été vécu, il ne fait que rouvrir la plaie du vieux thème du conflit. On dirait que le patient à une propension suicidaire à son vieux thème de conflit. C’est cela justement qui rend si dangereux les points vulnérables, les talons d’Achille d’un patient. Celui-ci est poussé à commettre de nouveau la même faute que la première fois.

Une patiente qui avait eu un grave conflit avec son mari, mais dont le conflit était résolu, fit un DHS, un conflit dramatique ayant pour teneur une angoisse mortelle lorsque son mari, juge de famille, déclara à l’occasion d’un procès contre sa propre femme — qui à l’époque ne s’était jamais sentie si bien — qu’il s’attendait à ce qu’elle meure dans quelques mois. Bien que ce mari n’ait pas eu la moindre qualification médicale, le fait que ce soit lui (!) qui l’ait dit la frappa comme un coup de massue. Le conflit fut si dramatique et virulent que la patiente se trouva 3 mois plus tard l’article de la mort (dyspnée maximale, masse de taches rondes au poumon). Le conflit put être résolu par hypnose suggestive dans un torrent de larmes. La patiente se remit, put faire de petites promenades dans la forêt. Elle mourut deux mois plus tard subitement d’une soi-disant embolie pulmonaire, mais en réalité d’une apoplexie cérébrale, à l’hôpital : le médecin-chef m’en avait interdit l’accès pour que je ne puisse pas faire douter ma patiente du bien fondé de la médecine d’école.

Dans ce cas aussi le thème du conflit était le même (thème du mari), mais la teneur du conflit était légèrement différente. Lors du conflit précédent avec son mari, la patiente avait eu un conflit de subsistance en apprenant du juge de divorce que son mari ne devait lui payer que 130 marks de pension alimentaire. Elle me dit qu’elle avait éprouvé une véritable panique à la pensée qu’elle pourrait mourir de faim : il s’agissait d’un conflit aigu, extrêmement dramatique, qu’elle pouvait dater à la minute près. Cette angoisse, apparentée à l’angoisse de la mort, avait provoqué un petit nombre de taches rondes au poumon, dont la croissance s’était arrêtée immédiatement dès que le conflit avait pu être résolu.

La seconde fois ce n’était plus sa subsistance qui était en jeu et faisait l’objet de son conflit, mais une véritable angoisse mortelle, dont elle n’arrivait pas à donner une explication rationnelle. Elle rêvait la nuit que son mari la tuait. Cette fois aussi elle pouvait dater son DHS à la minute près. La solution du conflit fut elle aussi manifeste. La patiente n’eut soudain plus besoin d’oxygène.

LA THÉRAPEUTIQUE DU CANCER

A. La solution du problème

Avant la thérapie les dieux ont placé le diagnostic. Cette maxime que l’on inculquait autrefois aux étudiants de médecine de première année vaut évidemment pour le cancer.

En raison de l’interaction complexe de la triade psychisme, cerveau et corps, et vu l’extrême sensibilité des patients ployants sous leur fardeau, il convient avant tout de respecter ces deux principes primordiaux : être très consciencieux et précis dans l’établissement du diagnostic et, dans la manière d’en faire part aux patients, s’y prendre comme avec les membres de sa propre famille.

Il est important que le médecin soit un homme de cœur, compatissant, que le patient se sente à l’aise, lui fasse entièrement confiance et n’hésite pas à s’ouvrir. Il faut qu’il sache sonder les profondeurs de l’âme humaine, tout en ayant beaucoup de bon sens pratique. En effet, les conflits de nos patients sont des problèmes concrets et tangibles concernant la femme et la belle-mère, le petit chat et la vache, la pauvreté et l’huissier, mais aussi des conflits avec soi-même, c’est-à-dire l’angoisse de la mort, la dévalorisation de soi, la révolte contre l’injustice ou l’obsession de la maladie dont on n’arrive pas à découvrir la cause.

En gros on peut distinguer cinq espèces de thérapie des conflits :

1. Les conflits auxquels on peut trouver une solution pratique.

2. Les conflits que l’on peut résoudre par un entretien.

3. Les conflits que l’on ne peut résoudre que par suggestion.

4. Les conflits dont la solution exige une suggestion permanente de la part des autres patients ou des membres de la famille.

5. Les conflits dont la solution requiert une reconversion socio-familiale.

Ces différents points ne s’excluent pas les uns des autres, mais s’imbriquent souvent et se superposent. Cela devient particulièrement compliqué lorsqu’il y a deux cancers et un cancer double, c’est-à-dire lorsque deux cancers sont provoqués par le même motif mais sont ressentis par le patient comme deux conflits.

Exemple :

Une patiente apprend qu’elle a un cancer au sein très avancé. Prise de panique elle a une angoisse mortelle et fait des taches rondes au poumon. 3 jours plus tard amputation du sein, curetage axillaire, défiguration de l’aisselle. En se regardant dans la glace elle fait une dévalorisation de soi carabinée : à partir de ce moment des foyers commencent à se développer dans la partie supérieure de la colonne dorsale. Ce n’est pas un véritable conflit double, les deux événements conflictuels et les deux coups de massue provoquant un DHS sont intervenus à trois jours de distance.

Mais il arrive souvent que le diagnostic ne soit communiqué à la patiente qu’après l’opération. Les deux événements conflictuels se conjuguent alors en un super coup de massue, mais, sont ressentis par la patiente comme deux conflits distincts : la peur de la mort et la dévalorisation de soi. A mon avis ce conflit double et le double cancer qui en résulte sont plus fréquents que nous le diagnostiquons en raison justement de l’imprécision de notre diagnostic, qui découvre successivement l’existence de deux cancers concomitants.

En effet, les taches rondes au poumon sont déjà visibles à la radio au bout de quelques semaines, tandis qu’il faut plusieurs mois pour déceler des lésions osseuses. Par suite, celles-ci donnent l’impression de « venir » plus tard, bien qu’en fait elles aient commencé à croître à la même heure. Le scintigramme serait évidemment d’un grand secours ici.

Mais l’affaire se complique encore : la progression d’une lésion osseuse ne dépend pas seulement du moment où elle a débuté, mais aussi de l’évolution du conflit. Il faut donc amener la patiente à se souvenir avec une grande précision de ce qui a été pour elle l’ordre prioritaire des conflits. Arriver à savoir si pour une raison ou une autre l’un des deux a été à un moment donné affaibli, s’il a soudain gagné en intensité, ou si au contraire il a pu être résolu complètement.

À l’apparition d’un nouveau foyer, présumé n’avoir pas encore existé jusque-là, il faut toujours se demander s’il ne s’agit pas en fait d’un « vieux » cancer inactivé depuis plusieurs semaines et qui n’a donc plus besoin de thérapie puisque le conflit a déjà été résolu. Par exemple au cours d’un examen de routine on découvre chez une vieille dame une tache ronde solitaire au poumon, qui ne figurait pas sur la radio un an auparavant. Peur comprendre il faut savoir qu’au cours de l’année écoulée elle a fait un DHS : elle a vécu intensément, par identification la peur mortelle de son petit chat, qu’elle aimait par-dessus tout, mais qu’elle a dû, au prix d’un conflit atroce, faire piquer par le vétérinaire pour lui épargner la souffrance d’un mal incurable. Or ce conflit a été résolu un mois plus tard lorsque des voisins inquiets de voir l’état dans lequel se trouvait la vieille dame lui ont demandé de prendre en charge des chatons dont la mère avait été écrasée par un chauffard. Le conflit étant résolu, il n’y a plus besoin de thérapie. La tache solitaire au poumon, signe d’une angoisse mortelle pour un autre, va rester visible à la radio, mais ce n’est plus une maladie, c’est seulement une vieille cicatrice.

Autrefois, je me figurais qu’un patient, dont le conflit était objectivement insoluble, par exemple dans un conflit grave avec un membre de sa famille, ne pouvait être sauvé. Mais depuis j’ai appris à établir la distinction suivante :

a) On peut résoudre intégralement un conflit en se débarrassant du problème, par exemple en se réconciliant avec son adversaire.

b) S’il n’y a pas moyen d’évincer complètement le problème, on peut survivre à condition d’en éliminer le caractère conflictuel. J’entends par là que le patient peut s’accommoder de son problème, en prendre son parti, s’il arrive à en extirper l’aspect conflictuel, s’il peut en parler. Ainsi, dans mon cas personnel, puisque j’ai eu moi-même le cancer, mon problème c’est la mort de mon fils Dirk. C’est un problème insoluble. Mais l’aspect conflictuel, qui a provoqué un DHS, c’est que je me reprochais amèrement de ne l’avoir pas soustrait à l’ambiance inhumaine de la clinique où il est mort. C’est ma femme, médecin elle aussi, qui m’a aidé à sur monter l’aspect conflictuel et donc à stopper le cancer.

Sur le scanner du cerveau nous voyons dans 1e premier cas que le foyer de Hamer est totalement régénéré, qu’il a retrouvé la transparence du tissu cérébral environnant, de sorte que rien ne permet plus de le distinguer du tissu qui l’entoure, et dans le second cas que le foyer de Hamer se trouve encore dans la phase de régénération, mais l’œdème périfocal a totalement ou presque entièrement disparu tant que le problème demeure, la réparation n’est pas achevée, mais l’aire cérébrale concernées n’envoie plus de codes erronés.

B. Inactivation du cancer

Le cancer s’arrête de progresser à l’instant même où le conflit est résolu.

Il y a inversion des 3 composantes qui au moment du DHS ont déclenché le cancer.

1. La rupture de champ au cerveau (foyer de Hamer) est réparée par formation d’un œdème.

2. La tumeur cesse de progresser (carcinostase), se répare (œdème péritumoral), est enkystée, transformée ou éjectée. Cette régénération est souvent accompagnée de douleurs et de ces œdèmes péritumoraux, par exemple ascite (accumulation de liquide dans la cavité péritonéale), épanchement pleural, œdème périostal, etc…

3. Du fait de l’inversion nerveuse, du passage en vagotonie, l’organisme tout entier amorce une longue phase de recréation avec tuméfaction œdémateuse dans tout le corps (comme chez une femme enceinte), normalisation du sommeil, regain d’appétit et augmentation réelle du poids, sentiment de bien-être éprouvé par le patient, bien que la fatigue, la lassitude typique de la vagotonie puisse induire en erreur un médecin inexpérimenté, qui conclura à une dégradation de l’état général du patient.

Il faut bien dire cependant que la carcinostase, c’est-à-dire l’arrêt de croissance du cancer, n’est pas aussi anodine qu’on pourrait le penser. La disparition pure et simple du cancer ne se produit à ma connaissance que dans les cas de cancer de la muqueuse, où les ulcérations cancéreuses sont évacuées par les orifices, mais où il reste souvent par la suite des cicatrices. Parmi les autres lésions cancéreuses nous distinguons celles qui ne présentent aucune importance pour la survie de l’organisme et celles qui au contraire gênent sérieusement son fonctionnement.

Au nombre des premières figurent par exemple des carcinomes plus ou moins pédiculés dans l’abdomen, quand leur volume n’est pas trop gros, et s’ils n’étranglent pas un vaisseau ou une section quelconque de l’intestin, ne provoquent pas par pression une gêne insupportable, bref, les tumeurs qui sur le plan fonctionnel ne présentent pas un inconvénient vital.

A côté de ça il y a des tumeurs, par exemple dans les os, notamment dans la colonne vertébrale, qui peuvent y provoquer une résorption du tissu osseux, une ostéolyse avec destruction plus ou moins étendue des os entraînant par exemple une paraplégie. Dans ce genre d’ostéolyses de la colonne vertébrale on observe bien, au stade réparateur après la solution du conflit, une recalcification des lésions ostéolytiques, toutefois dans la toute première partie de cette phase de réparation il se produit un tassement. Au cours de la seconde partie ces vertèbres tassées sont alors puissamment recalcifiées.

Dans l’abdomen aussi il y a des tumeurs, par exemple des tumeurs intestinales, susceptibles de provoquer une occlusion ou une pré-occlusion, d’origine mécanique, dont le patient peut mourir, même si le cancer lui-même est stoppé (carcinostase).

D’une manière générale on peut dire qu’il se produit toujours quelques symptômes dans la phase réparatrice après la solution du conflit :

a) Le corps forme un œdème autour de la tumeur.

b) La tumeur se modifie en fonction de sa localisation, soit par rétrécissement cicatriciel (dans l’abdomen), soit par reconstitution (dans les os, recalcification) ou par éjection (dans la cavité buccale, le vagin, etc…).

Il arrive souvent que des œdèmes qui se produisent dans la zone du cancer stoppé (ascites, épanchement pleural) gênent à ce point des fonctions vitales que le corps peut en mourir (p. ex. ascites avec occlusion intestinale, épanchement pleural réduisant la capacité vitale des poumons). Il ne faut pas sous-estimer ces complications dues à un œdème péri-tumoral local. Elles peuvent limiter la vie du patient même pendant la phase de régénération. A quoi sert au patient de guérir en principe s’il vient à mourir de complications. Il est bien évident qu’il faut mettre en œuvre toutes les mesures de traitement intensif dont dispose aujourd’hui la médecine, y compris les opérations, pour venir à bout de ces complications.

Les rétrécissements cicatriciels d’une tumeur (par exemple dans le cas du cancer bronchique), aussi bien que l’œdème périostal dans la colonne vertébrale peuvent provoquer des douleurs si vives que le patient réclame impérieusement des calmants puissants. Or le médecin expérimenté doit savoir que ces douleurs s’arrêtent en général spontanément au bout de 8 semaines à 3 mois et que la plupart du temps elles ne paraissent intolérables que pendant une phase de 4 à 6 semaines.

Jusqu’ici les médecins se conformaient à la loi non écrite qu’il ne fallait pas que le patient souffre. Ces douleurs, considérées comme le dernier et terrible symptôme précédent immédiatement la mort, il convenait de les supprimer ou les atténuer par de puissants analgésiques, au besoin par la morphine.

Cette opinion très répandue doit être relativisée en ce sens que l’algesthésie, la sensibilité à la douleur, n’est pas du tout la même lorsque le patient a le sentiment qu’il s’agit seulement d’une phase provisoire, alors qu’on lui disait autrefois que les douleurs allaient devenir de plus en plus intolérables jusqu’à la mort. Autrefois, il n’avait pour ainsi dire aucun espoir d’échapper à la mort prochaine, qu’on disait inévitable, de sorte que le plus souvent il réclamait déjà très tôt les calmants les plus puissants afin d’en finir le plus vite possible avec un tourment censé interminable.

Mais j’ai constaté que les patients auxquels j’arrivais à faire comprendre que les douleurs ne constituaient qu’une phase provisoire dans la guérison, ont réussi à se passer presque complètement de calmants, bien qu’ils aient eu constamment à leur disposition des analgésiques de toute catégorie. Il faut en conclure que la panique du désespoir accroît la douleur jusqu’à la rendre insupportable, alors que le patient, lorsqu’il aperçoit le bout du tunnel et a l’espoir justifié de retrouver la santé, est tout à fait en mesure de renoncer de plein gré à des analgésiques.

On comprend qu’un psychologue, comme d’ailleurs tout homme de bon sens, soit capable d’aider le patient à résoudre son conflit, mais qu’il ne lui est pas possible de venir à bout de toutes les complications qui peuvent intervenir dans la phase de guérison.

C. Formation et régression de l’œdème cérébral

La solution du conflit est une pièce maîtresse de la thérapie du cancer. Nous savons qu’avant la solution du conflit, le foyer de Hamer, bien que présent, n’est pas visible au scanner. Après, il commence à se tuméfier, puis à se manifester par une activité métabolique accrue. On voit nettement se développer également l’œdème périfocal, dont les contours ne sont d’abord pas très bien marqués. Par la suite, il s’accentue davantage et circonscrit le foyer comme l’échafaudage d’une maison en réparation. C’est que le foyer de Hamer se régénère aussi à l’intérieur de cet œdème.

Ces foyers de Hamer se situent toujours en des endroits bien définis du cerveau, qui sont en corrélation avec la teneur du conflit et avec la localisation du cancer dans le corps. Il se peut qu’un seul et même conflit ait une double localisation cérébrale (2 foyers de Hamer) : l’une, correspondant à un conflit plus instinctif, dans la partie la plus ancienne du cerveau, l’autre, répondant à un conflit réfléchi, rationnel, dans le cerveau proprement dit.

Au bout d’un certain temps, l’œdème régresse, la sensibilité du foyer de Hamer aux produits de contraste se normalise et à la fin, dans le cas favorable, on ne discerne même plus l’endroit où se trouvait le foyer de Hamer. Pendant la phase réparatrice le patient ressent au toucher une forte chaleur dans la peau du crâne située juste au-dessus du foyer de Hamer et de l’œdème périfocal.

C’est ainsi que les choses se passent en principe. Mais il est normal qu’au cours de la phase réparatrice du foyer de Hamer toutes sortes de complications cérébrales puissent se produire en, fonction de sa localisation dans le cerveau. Les plus anodines sont la céphalée, le vertige, la nausée, la diplopie ou perception de deux images d’un même objet, etc…

Il peut se produire en outre des symptômes cérébraux plus difficiles à maîtriser sous forme de paralysie (comme la paralysie des nerfs oculomoteurs, des nerfs de la face, l’hémiplégie, l’apoplexie, etc…). Mais toutes ces complications sont encore maîtrisables en comparaison des complications au tronc cérébral, au mésencéphale et au cervelet, les parties les plus anciennes de notre cerveau.

Nous savons maintenant assez bien quel cancer a son foyer dans telle ou telle partie du cerveau, à quel moment les divers foyers de Hamer ont leur extension œdèmatique maximale et le plus de complications. Les plus dangereux sont les foyers situés au mésencéphale — cerveau moyen — et au tronc cérébral, parce qu’ils œdèmatisent des centres végétatifs vitaux et sont ainsi capables de perturber leur fonctionnement. Nous assistons alors à des altérations du centre de la température (pointes soudaines de température au-dessus de 40 degrés), du centre de la respiration (gêne respiratoire, dans les cas extrêmes apnée, arrêt temporaire de la respiration), du centre circulatoire (collapsus cardio-vasculaire) etc.

Si ces complications ne sont pas à minimiser, il est toutefois possible de les maîtriser par un contrôle permanent grâce aux examens tomodensimétriques, qui permettent de déceler avec une grande précision la localisation des foyers de Hamer et l’importance des œdèmes périphériques. Il est d’ailleurs inutile d’avoir recours à des produits contrastants.

L’expérience acquise au cours des dernières années nous a permis de réduire considérablement l’importance de ces complications en freinant la vagotonie par diverses méthodes, la première, négative, devant être évidemment de s’abstenir de tout alcool, y compris le vin, ce qui n’est pas évident pour tout le monde. La cortisone, les diurétiques, le café, les anti-inflammatoires, et la glace appliquée suivant les cas sur la nuque ou le sommet du crâne (en permanence), le cas échéant de l’eau glacée sur la tête permettent de réduire sensiblement les effets d’une vagotonie intervenant trop brutalement, notamment lorsqu’il y a conjonction de plusieurs foyers et donc de plusieurs œdèmes simultanés. Dans ces cas là il conviendra de réduire au maximum l’absorption exagérée de liquide.

A l’avenir, puisque nous savons qu’après la solution du conflit tous les patients ont des symptômes cérébraux plus ou moins prononcés, il n’y a plus lieu de s’inquiéter outre mesure de phénomènes passagers, tels que céphalées, nausées, vertige, diplopie, etc.., qui autrefois étaient en mesure de plonger le malade dans la panique, alors qu’ils étaient un signe infaillible de guérison et donc d’espoir.

EXEMPLES DE CONFLITS

Nous pouvons distinguer en gros trois types de conflits correspondant à la Loi d’airain du cancer :

1. Des conflits avec d’autres.

2. Des conflits à base d’inquiétude pour les autres.

3. Des conflits avec soi-même.

Bien entendu, il s’agit d’événements conflictuels aigus et dramatiques, de conflits qui durent. Ce ne sont pas des conflits de type freudien, qui s’expliquent par l’enfance et dont l’aspect conflictuel s’estompe progressivement, mais des chocs conflictuels violents, dramatiques et vécus dans l’isolement au moment du DHS, des conflits qui durent et maintiennent le système d’innervation branché sur la sympathicotonie.

1. Exemple de conflits avec d’autres

C’est une histoire d’une banalité désolante, mais dont l’intérêt tient justement au fait qu’elle se reproduit tous les jours à des milliers d’exemplaires, sans que les « héros » de ces épisodes se doutent le moins du monde qu’une « vétille » puisse mettre en route un processus aux conséquences dramatiques.

Il s’agit d’une patiente autrichienne de 45 ans atteinte d’un cancer au sein droit et aux ganglions lymphatiques axillaires droits. Je l’ai interrogée en présence du médecin chef de la clinique, d’un gynécologue, d’un psychiatre et d’un autre collègue. La patiente a raconté que depuis un an la tension montait dans le ménage. Il ne s’agissait pas — elle l’a souligné expressément — d’une tension de type sexuel, mais d’un différent sur le plan humain. Son mari voulait l’empêcher de développer sa personnalité.

Trois mois avant la découverte du cancer au sein, il s’était produit — entre quantité de petites frictions — une dispute extrêmement violente, qui n’était pas restée verbale. Elle n’avait encore jamais vécu un conflit aussi terrible. Son mari s’était déchaîné contre ses petits pots de cuivre à la cuisine, ces petits pots qu’elle aimait tant, après les avoir flanqués par terre, il les avait dispersés à grands coups de pied à travers tout l’appartement, pour l’humilier et la vexer. Cela avait été terrible. Elle n’avait pu en parler à personne, ayant bien trop honte de cette sauvagerie de son mari, qui ne s’était encore jamais comporté ainsi. Depuis, ils n’arrêtaient pas de se disputer, c’était affreux, elle en souffrait horriblement.

Avant que je commence à interroger la patiente, le psychiatre avait exprimé l’avis que celle-ci ne pouvait pas avoir de conflit au sens freudien. Tous les médecins présents furent donc très impressionnés. En effet, il ne leur était encore jamais venu à l’idée « qu’il fût possible d’attraper un cancer au sein à cause de quelques petits pots de cuivre ». Ces petits pots n’y étaient d’ailleurs pour rien, ils ne faisaient que symboliser la volonté de la patiente de réaliser, d’accomplir sa personnalité individuelle. Si le mari s’y était attaqué aussi sauvagement c’est uniquement parce que la patiente y tenait tant, y était attachée. Elle ressentit donc ce déchaînement de son mari contre ces chers petits pots de cuivre comme une agression contre sa propre personnalité.

Le médecin chef donna des instructions pour qu’à l’avenir toutes les patientes fussent interrogées par le psychiatre de la clinique afin de vérifier si elles avaient eu auparavant des conflits de ce genre

2. Exemple de conflit-souci pour d’autres

L’authentique conflit-souci pour d’autres implique presque toujours une identification du patient avec celui pour qui il est inquiet. Le patient se met si bien à la place de la personne ou de la chose en question, qu’il s’assimile à elle. Il s’agit généralement d’enfants, de proches, d’amis et aussi d’animaux que l’on aime. Là aussi il faut qu’il s’agisse d’un véritable conflit, c’est-à-dire que le patient soit tiraillé par ceux considérations, impératifs, options ou décisions contraires et antagonistes, qu’il met en balance, ou bien qu’il se reproche ensuite de n’avoir pas pris sa décision comme il faut.

Dans le cas qui suit, le patient a épousé le conflit vécu par son fils P. Trois semestres après l’avant-diplôme en électrotechnique à l’université technique de Berlin, P. a dû abandonner ses études parce que sa femme, qui avait perdu son travail à la naissance du premier enfant, attendait le second. En apprenant ce désastre en mars 81, le patient avait eu un choc terrible, il s’était comme pétrifié et n’arrivait pas à faire part de son angoisse : le matin en se levant, le soir en se couchant, il n’avait qu’une idée en tête, une question lancinante : que va-t-il advenir de P. ?

Dix huit mois plus tard, une toux persistante, de la fièvre, des crachats parfois sanguinolents, la perte de 8 kg l’amenèrent à consulter un médecin. Diagnostic : épithélium pavimenteux, carcinome bronchique, bronche principale droite, inopérable.

Il n’y avait qu’une seule chance de sauver le patient, c’était d’obtenir que l’université permette à son fils, à titre exceptionnel, de se réinscrire en cours de 5e semestre et de préparer son examen en juin 83 pour qu’il puisse nourrir sa famille. L’université acquiesça à la requête du médecin. Le conflit fut résolu le 3 novembre 82, date de la réponse positive. Le patient se remit, reprit du poids, tandis que les radios indiquaient un rétrécissement cicatriciel de l’aire atteinte par le cancer.

Le début dramatique du conflit, le délai de manifestation de 18 mois, la localisation aux bronches conformément à la teneur du conflit — conflit humain général —, le fait que la maladie ait évolué parallèlement au conflit et se soit arrêtée le jour même où le père, porteur de la lettre du médecin, ait reçu du recteur la réponse positive, toutes ces conditions remplies exactement vérifient la Loi d’airain du cancer.

3. Exemples de conflit avec soi-même

Alors que le conflit-souci pour d’autres est en quelque sorte un conflit hybride, à savoir un conflit à propos d’un autre, mais aussi un conflit avec soi-même, ce dernier est très diversifié : on peut distinguer en gros 3 groupes :

1. Conflit avec soi-même à propos de principes, conceptions morales, décisions de conscience, conflits religieux.

2. Dévalorisation de soi au sens le plus large : conflits de souillure, pollution, vexation et humiliation, atteinte portée à l’intégrité physique, complexe d’infériorité allant jusqu’au grave conflit de dévalorisation de soi à l’origine du cancer des os. Là aussi la frontière avec le premier et le troisième groupe est assez mouvante.

3. Les conflits de peur

Le groupe des conflits de peur est assez difficile actuellement sur le double plan thérapeutique et pronostic, du fait des conceptions actuelles sur la maladie du cancer. Nous connaissons des peurs de tout genre et de tonte intensité, dont la pire est la peur d’être privé des moyens d’existence et la peur de la mort, voire l’angoisse mortelle éprouvée par souci de l’autre, par identification avec l’être cher (patiente saisie d’une angoisse mortelle pour son petit chat qui va être piqué pour le libérer d’une maladie incurable). Ce qu’il y a de particulièrement grave dans les peurs c’est qu’il n’y a souvent pas moyen de les raisonner, de les éliminer par des arguments rationnels, logiques, parce qu’elles sont profondément ancrées dans l’inconscient, pour ainsi dire au cœur de la nature humaine et déclenchent des angoisses primitives dont le siège se trouve dans le tronc cérébral. L’angoisse, la peur de la mort provoque toujours la peur d’étouffer, de ne pouvoir respirer, elle fait toujours des taches rondes au poumon (la peur de la mort par identification avec un autre, conflit-souci, produit un foyer solitaire, une seule tache ronde au poumon). La thérapie de la peur de la mort requiert un médecin très expérimenté, qui doit avoir une très forte personnalité suggestive et être en mesure de libérer le patient de son angoisse au moyen de l’hypnose par suggestion verbale.

La teneur du conflit peut, elle aussi vicarier : une patiente qui avait fait un cancer au sein parce qu’elle n’avait pas répondu au téléphone au milieu de la nuit et avait appris le lendemain matin que sa sœur était morte subitement, en réalisant que c’était sans doute elle qui avait voulu lui téléphoner, fit à deux reprises une récidive au même endroit à la suite d’un conflit uniquement avec la fille de sa sœur. Elle avait mauvaise conscience vis-à-vis de sa sœur et identifiait la nièce avec la sœur.

CAS DE CANCER

Cancer de l’œsophage

M. R. 45 ans

DHS : en avril 81 le patient trouve en rentrant d’un congé de Pâques que sa place à l’usine est occupée par le jeune homme qu’il a initié à l’art du souffleur (ouvrier façonnant le verre à chaud). Pire encore : le patron lui avait promis qu’il pourrait faire son examen de maîtrise, et d’ailleurs il exerçait pratiquement les fonctions d’agent de maîtrise dans son entreprise. Et voilà qu’on exigeait de lui maintenant qu’il obéisse à son apprenti, qui en fait de qualification professionnelle ne lui arrivait pas à la cheville. Il s’ensuivit une vive altercation avec le patron et la mutation par mesure disciplinaire à un poste de travail déconsidéré dans l’entreprise. Selon sa propre expression, le patient n’avait fait qu’avaler, avaler, avaler son affront…, il était hors de lui. L’épithélioma, 7 cm, inopérable, siégeait au tiers moyen de l’œsophage. Le conflit avait été très actif d’avril 81 à mai 82, c’est-à-dire jusqu’à son licenciement. Mais l’affaire continua à le ronger jusqu’à ce qu’il apprit en juin 1982 que la firme était sur le point de déposer son bilan. Le patient se sentit revivre. Un mois plus tard la firme faisait faillite. Jusqu’au mois de juin 82 le patient avait perdu 20 kg, la faillite lui en fit reprendre 4. Il avait retrouvé sa sérénité. A partir de juin 82 le cancer de l’œsophage cessa de progresser. Le conflit était résolu.

On avait dit au patient qu’il était inopérable, qu’on ne pouvait plus rien pour lui. Je ne m’en suis pas occupé bien longtemps, car il n’avait plus besoin de traitement. En effet, j’étais sûr que son conflit ne réapparaîtrait plus. Je l’ai encore observé pendant six mois : il pouvait manger normalement, continuait de reprendre du poids, le cancer se rétractait. Le patient se sentait bien. Il s’en est tiré sans opération, sans rayons et sans chimiothérapie.

Cancer de la portion susvaginale et vaginale I-II

Mme M., 43 ans.

Mère de quatre enfants, Mme M., jardinière d’enfants, fut profondément choquée le 23 Septembre 82 lorsque son mari, avec lequel elle s’entendait à merveille, lui déclara au terme d’une nuit particulièrement belle, qu’il était surpris de voir qu’elle attachait tant d’importance aux relations sexuelles. Cette façon de minimiser, ridiculiser ce qui, pour elle était sacro-saint, cette gifle, passant la secoua à tel point qu’elle en demeura complètement frigide. Après ce DHS, qui l’avait « cassée », elle ne pouvait plus avoir de relations avec son mari et ne tarda pas à se séparer de lui. En juillet 83 le conflit fut résolu lorsque la patiente découvrit, à sa grande surprise, qu’elle était capable d’avoir des rapports avec un autre homme. À la suite de cette « conflictolyse » le cancer, qui évoluait depuis neuf mois, cessa de progresser, il y eut des hémorragies. Ce cancer inactivé fut diagnostiqué bien inutilement en octobre 83.

La patiente déclare à son gynécologue qu’elle n’a pas l’intention de se faire opérer vu que le conflit est résolu et qu’il est tout à fait improbable que le cancer se remettre à proliférer. Elle va bien, a repris du poids, se trouve en vagotonie, a les mains chaudes, se sent bien, est de nouveau capable d’avoir des relations sexuelles. La séparation de son mari semble être définitive.

A sa demande j’envoie le 21 octobre 83 la lettre suivante à son gynécologue : « Concerne Mme M., cancer du col utérin I à II établi par examen histologique.

Cher collègue… Mme M., m’a prié de vous écrire. Elle est venue me demander conseil au sujet de l’opération totale que vous lui avez recommandée.

Conformément au système de la Loi d’airain du cancer, c’est un grave conflit conjugal qui est à l’origine de la maladie de la patiente. La dispute a eu lieu le 23 septembre 82.

Le conflit sexuel qui s’ensuivit a été résolu depuis, au mois de juillet 83, et en même temps il a eut arrêt de la progression du cancer au col de l’utérus, conformément à la Loi d’airain. J’ai donc vivement déconseillé une opération et je suis prêt à en assumer la responsabilité devant n’importe quelle instance vu que je suis absolument sûr de mon affaire.

Au cas où vous aimeriez avoir plus de précisions sur la Loi d’airain du cancer, je me ferais un plaisir de vous envoyer de la documentation à ce sujet.

Du reste, une commission internationale de professeurs se réunira le 6 décembre sous l’égide de l’Ordre des Médecins pour se prononcer sur ma Loi d’airain du cancer.

Veuillez agréer, cher collègue, l’expression de mes sentiments distingués« .

Le collègue de la gynécologie ne daigna pas me répondre, au lieu de quoi il s’adressa au président de l’Ordre des Médecins, avec lequel, comme il ressort de la lettre, il était déjà en relation par l’intermédiaire d’un tiers.

5.12.83

« Monsieur le président et cher collègue.

En me référant à la photocopie ci-jointe de la lettre du Docteur Hamer du 21 octobre 83 je m’adresse à vous dans l’espoir de vous fournir de nouveaux arguments contre les agissements médicaux du susnommé…

Le prélèvement de la portion sus-vaginale et vaginale a révélé un épithélioma non-corné à prolifération infiltrante… Mme M. a été mise au courant par moi du résultat et de toutes les conséquences qui s’imposent, étant donné, notamment, le destin de sa mère. En dépit d’exhortations pressantes à se faire traiter immédiatement dans un hôpital, elle ne l’a pas fait jusqu’ici. Le week-end suivant elle a rendu visite au susnommé. Mme M. est convaincue du bien-fondé des méthodes du Docteur Hamer, qui à mon avis méritent presque dans ce cas le reproche d’homicide par imprudence sinon délibéré, vu qu’au résultat de palpations et à en juger par l’état général elle a au moins une chance de guérison à l’heure actuelle. Les arguments du Docteur Hamer montrent à l’évidence qu’il n’a aucune notion de ce qu’est le cancer du col utérin : Dieu sait qu’il n’est pas engendré par une contrariété et ne disparaît pas lorsqu’on retrouve la sérénité…

J’ai informé ma patiente à fond des conséquences de son agissement. Elle est convaincue que son cancer aura disparu l’an prochain. J’ai mis au courant également son mari, qui n’a pas réussi non plus à la convaincre jusqu’ici. Dans la situation dans laquelle je me trouve par rapport à ma patiente, je me sens actuellement un peu désemparé, vu qu’elle ne semble pas capable de comprendre la nature de son mal, tout en m’interdisant par ailleurs d’informer d’autres membres de sa famille. Pour autant que je sache; il n’existe aucun texte juridique permettant de la convaincre à prendre les mesures qui s’imposent : Mme M. est tout à fait lucide, bien informée, et de plus, aux dires de son mari, c’est une chrétienne convaincue.

En revanche je pense qu’il, y aurait bien davantage à entreprendre du côté du Docteur Hamer. La Loi d’airain du cancer ne m’a pas été enseignée au cours de mes études médicales, si ce n’est qu’elle conduit inévitablement à la mort. Il est bien sûr louable que des collègues s’occupent de cancérologie, qu’ils en examinent aussi l’aspect humain. Mais il est intolérable qu’on abuse de la détresse de ces gens pour les conduire à leur perte, surtout quand de toute évidence on n’a aucune notion de la question.

Il conviendrait de prendre les mesures qui s’imposent pour sauvegarder la réputation du corps médical.

Avec mes meilleurs sentiments« .

Lorsque le jury médical international se réunit le 6 décembre 83, le président de l’Ordre des médecins donna lecture de la lettre de ce collègue et tous les membres du jury exhortèrent instamment la patiente à subir une opération totale, castration comprise, comme prévu. La patiente refusa, en affirmant qu’elle était entièrement convaincue du système du Docteur Hamer. Tous les professeur cherchèrent pendant au moins une demi-heure à la convaincre, en lui disant qu’elle n’avait sans cela aucune chance, que le cancer allait certainement continuer de proliférer, avec ou sans le système du Docteur Hamer.

A la fin de décembre la patiente se fit examiner à fond, avec frottis, dans une clinique universitaire ouest-allemande. Résultat : plus de trace de cancer, frottis négatif.

Désormais, la patiente est un cas de « guérison fortuite, inexplicable ». Personne ne se souvient que le Docteur Hamer avait prédit systématiquement et fixé officiellement par écrit cette « guérison fortuite et inexplicable », ce pourquoi le représentant de l’Ordre des médecins avait promis qu’au cas où Mme M. mourrait du cancer il se chargeait de le « déconsidérer à l’échelle européenne ». Mes collègues préfèrent maintenant croire au miracle.

Les cas aussi spectaculaires de disparition complète du cancer ne s’observent, d’après mon expérience, que pour les épithéliomas. Et encore, à condition qu’il n’y ait pas eu de détérioration substantielle, c’est-à-dire que le cancer n’ait pas fait trop de progrès. Mais en général cela n’a pas beaucoup d’importance. Je dis seulement aux patients que leur cancer cessera de proliférer. Les cas comme celui-ci sont alors de « petites surprises » particulièrement réjouissantes.