Maud Cousin
Le sommeil, les sons et la digestion

Steiner avait aussi une conception tripartite de l’homme : le pôle neurosensoriel, relativement immobile, la tête ; un pôle de volonté essentiellement mobile qui comprend les membres et la digestion, et un pôle intermédiaire, la partie rythmique, le cœur et les poumons. C’est cette partie qui harmonise le système de commande et le système réactionnel d’action dont fait partie la digestion. Le métabolisme est indispensable à l’action. Cette notion tripartite se retrouve dans tout l’organisme, car tout est dans tout, avec toutefois une prédominance de mobilité ou d’immobilité.

(Revue Panharmonie. No 169. Novembre 1977)

Le titre est de 3e Millénaire

Compte rendu de la réunion du 5.5.1977

Le sujet traité est celui du sommeil. Steiner qui était un visionnaire et qui avait une vue globale des choses, considérait que, dans le sommeil, l’être se sépare d’une partie de ses corps, de celui des sentiments et de son Moi, c’est-à-dire qu’il n’est pas conscient. Par contre restent présents les corps physique et éthérique, nécessaires au renouvellement de l’énergie qui a été dépensée pendant la journée, particulièrement par la pensée laquelle, support du cerveau, s’use beaucoup. Pendant la période du sommeil le grand réparateur — se réalisent des fonctions importantes, telles les fonctions digestives d’assimilation, de réparation et d’entretien du corps et la réintégration du corps astral et du Moi, plus ou moins facile. Pendant un bon sommeil cette réintégration se fait aisément. Les troubles et les douleurs, manifestations du corps astral, empêchent celui-ci de quitter le corps physique pendant le sommeil.

Qu’est-ce qui caractérise le réveil ? La certitude d’être toujours soi-même, certitude que l’on peut perdre parfois.

Les rêves dont on se souvient auraient lieu pendant la période de ce qu’on appelle « le sommeil paradoxal », tandis que les cauchemars se manifestent à d’autres moments.

Les vibrations détectées sur les électro-encéphalogrammes sont témoins du fonctionnement du système nerveux. A l’état de veille le rythme appelé alpha est très rapide.

L’œil étant comme la pensée une projection du cerveau, des crises d’épilepsie peuvent être provoquées par des oscillations lumineuses. Le sujet est alors dans un état inconscient. Chez des gens hypersensibles, les vibrations dues au soleil et à la lumière provoquent des malaises et sont parfois causes d’accidents d’auto quand ils ont lieu sur une ligne droite garnie de rangées d’arbres. Un mauvais caractère, de même que l’agressivité présentent des tracés analogues à celui du « mal », sans pourtant aller jusqu’à la crise.

Au cours des huit minutes nécessaires pour s’endormir on trouve trois stades de ralentissement progressif des ondes. Le quatrième est celui du sommeil profond, viscéralement le plus nécessaire, au cours duquel les yeux ne bougent pas et se répare la fatigue de la journée. Vient ensuite le sommeil paradoxal à ondes rapides, les yeux bougent, il semblerait que ce soit le moment des rêves. C’est vraisemblablement le moment de l’activité du Moi et de l’astral, nécessaire à l’équilibre nerveux. Etre réveillé par quelqu’un à ce moment-là, est épuisant et éprouve le système nerveux.

La longueur du sommeil dépendrait des durées intermédiaires plus ou moins longues pendant lesquelles se produit une grande activité physiologique et au cours de laquelle on trouve la solution des problèmes. Normalement le sommeil comporte quatre ou cinq cycles avec trois ou quatre réveils dont on se souvient ou non. Le pourcentage du sommeil rapide par rapport à l’ensemble du sommeil est normalement de 20 %. Inférieur à 18 % il est cause d’inconvénients nerveux. Les réveils se situent après la phase paradoxale.

La durée totale du sommeil varie selon l’âge. Il occupe pratiquement tout le temps chez les nourrissons, chez l’enfant la moitié et chez l’adulte, environ le tiers. Le vieillard se rapproche du nourrisson, dormant pendant la journée, se réveillant la nuit. Il marche au ralenti et la puissance du sommeil étant moins grande, la réparation se fait moins bien.

Il n’y a pas deux nuits qui soient pareilles. Le mauvais sommeil provient de troubles digestifs. Un psychisme trop actif empêche de dormir.

Question : Comment, dans le sommeil, peut-on avoir des sentiments de jalousie, de peur, si le corps astral quitte le corps pendant le sommeil.

Réponse : Steiner dit que le corps astral se dégage plus ou moins complètement. Il reste toujours un lien entre le corps astral et le corps physique, sinon nous serions morts. Mais le cerveau ne l’enregistre pas. Ce corps astral étant très fluide, il peut pendant le sommeil aller au bout du monde tout en étant quand même dans le corps.

Plusieurs personnes donnent des exemples de dédoublement pendant le sommeil, dont on peut être conscient. Cela arrive aussi à l’état de veille. Ainsi un professeur malade avertit par télégramme qu’il ne pourrait pas donner son cours. Mais lorsqu’il revint et s’excusa de son absence, il provoqua une grande surprise, car ses élèves l’avaient vu donner effectivement son cours !

Docteur Cousin : Je crois que pendant le sommeil nos aspirations profondes se réalisent. Nous possédons des puissances que nous ignorons parce que nous sommes trop matérialisés. Une pensée très intense peut projeter, matérialiser notre double. Actuellement on commence à étudier toutes ces forces. Reste à voir qu’elle en sera l’utilisation lorsqu’elles seront mises entre les mains d’un tout venant ; cela peut être dangereux. Autrefois les mystères n’étaient révélés qu’à des initiés ayant subi certaines épreuves. Même la médecine était un élément religieux joint à la prêtrise. Dans les temples on faisait de la psychothérapie pendant le sommeil, on dirigeait les rêves. Toute une hydrothérapie agissait aussi indirectement sur le sommeil et on croit savoir qu’à Épidaure des gens un peu déséquilibrés subissaient un genre d’électrochoc en entrant dans le labyrinthe, en passant par des couloirs obscurs où ils savaient que se trouvaient des serpents.

Les cycles de la journée en fonction de leur durée, donc du soleil ascendant ou descendant et des astres, avait une importance primordiale, notamment chez les Chinois. Certaines choses doivent se faire à certaines heures. Quand on ne l’observe plus, la tradition n’est plus respectée. Théoriquement il faudrait suivre le soleil pour se lever et se coucher. Les nuits polaires ne sont bien supportées que par ceux qui ont toujours vécu dans ces pays. L’été polaire n’est pas facile à assumer pour les étrangers. Des dépressions surviennent par la crainte, avant la croissance des jours, des jours sans fin. On ne dort pas assez.

Les longues périodes d’intériorisation des nuits polaires sont suivies de l’exaltation des jours polaires.

Dans nos climats l’hiver porte à l’étude et l’été aux promenades. Les habitants de la zone de l’équateur, du fait de la régularité du jour et de la nuit, sont peut-être moins intellectualisés. Dans la vie végétative, l’éthérique est très développé, l’astral peut-être moins.

On ne peut pas vivre sans dormir et ceux qui se disent insomniaques le sont moins qu’ils ne le pensent. La privation d’air entraîne la mort en quelques minutes, l’eau aussi est indispensable, comme la nourriture. La privation de sommeil se situe entre les deux et entraîne la mort au bout de trois, quatre jours. On peut remédier à la perte du sommeil. Mais trop de tranquillisants émoussent le sens critique, suppriment la personnalité. L’anxiété humaine est quand même un des éléments de la recherche de la vie : pourquoi est-on là, comment faire mieux ? La supprimer serait supprimer un des moteurs puissants de l’être humain, de sa personnalité, de son perfectionnement et de ses choix. Si les gens boivent, fument, se droguent, c’est souvent pour se donner une contenance qui dérive leur anxiété.

Pour certaines personnes l’absence de tout bruit est un inconvénient. Physiologiquement il est normal d’avoir du bruit. C’est pareil pour l’obscurité absolument totale. Nous avons des sens qui nous relient à l’extérieur. La vie est très pénible pour toutes les personnes qui en sont privées. Il est évident que certaines promiscuités sont tout aussi difficiles à supporter !

Compte rendu de la réunion du 2.6.1977

Maud COUSIN nous parle d’un Congrès sur la sérostologie qui eut lieu à Montreux, au cours duquel le Docteur Tomatis fit d’intéressantes communications sur les sons. Le son, dit-il, est capital pour transformer le système nerveux, car 60 % de sa charge est dû au son. Ainsi que le Docteur nous le dit la dernière fois, il est très déprimant de vivre à l’abri de tout bruit et de toute vibration, mais n’importe quel son ne peut pas recharger le système nerveux, il faut qu’il soit en harmoniques avec les cellules vibratiles de l’oreille interne. Certaines voix sont chaudes et tonifiantes.

Le Dr Tomatis a fait pas mal de recherches sur le son que l’enfant perçoit en premier lorsque son oreille se forme, certainement dès le deuxième ou troisième mois de sa gestation. Le Docteur pense même que l’enfant entend dès le début de sa formation dans le ventre de sa mère, la cellule étant sensible aux vibrations. Ce premier son entendu à travers l’eau a une sonorité très spéciale et quand on la reproduit pour la faire entendre à des gens plus âgés, ceux-ci revivent leur vie intra-utérine et ont tendance à se mettre dans la position du fœtus.

Tant que le bébé a encore du liquide dans les oreilles, il entend bien, puis ensuite, il n’entend plus rien du tout pour recommencer à entendre au bout de quelques mois, vers dix mois environ. Il est possible que la pleine audition ne se fasse que plus tard encore.

Dans ses recherches auprès de différents peuples et races, le Dr Tomatis a constaté qu’outre la voix, la musique de Mozart charge pratiquement tout le monde et en second lieu, c’est le chant grégorien chanté par les religieux de l’Abbaye de Solesmes qui, par son rythme ni trop court, ni trop long, reproduit celui du cœur et des poumons. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Bach et Beethoven sont moins toniques.

Le Dr Kovack, spécialiste de l’auriculothérapie, affirme qu’il y a une ligne de sons sur le pavillon et qu’en stimulant les endroits où il y a des blocages de son, le sujet traité prend conscience de la cause psychologique du blocage, survenue dans son existence.

Il y a des stimulations positives et négatives. Les musiques actuelles sont terriblement déprimantes, elles donnent une courbe de vibrations qui fatiguent beaucoup, inverse à celle de l’oreille. Elles fatiguent là où il n’y a pas grand-chose et elles ne donnent pas grand-chose là où il le faudrait. L’AUM réunit le A qui est un maximum d’ouverture, qui est la vibration de l’air et le UM qui est fermé, qui est la vibration osseuse. Bien prononcé il stimule toutes les vibrations internes de l’oreille, mal prononcé il ne sert strictement à rien. Des phrases ou des mantras sacrés chargent effectivement le système nerveux, mais cela diffère selon les pays, leur climat, l’altitude. Il semblerait que l’oreille ait une certaine courbe de sensibilité et que si on retrouve cette même courbe de sensibilité soit dans des paroles, soit dans des sons, soit dans la musique, dans un mantra ou dans une phrase, la recharge se fait bien, tandis qu’une courbe inverse décharge.

A titre thérapeutique on sait que dans le cerveau, normalement l’hémisphère gauche commande et que l’hémisphère droit règle, surveille la bonne organisation, ce qui peut-être est encore plus important que de commander. S’il y a déséquilibre dans ces fonctions, cela amène des troubles, comme par exemple le bégayement. Il s’agit alors pour rétablir l’ordre naturel de renforcer un côté au détriment de l’autre. En principe l’oreille droite correspond au cerveau gauche et à la mère. C’est celui de la personne. L’autre correspondrait à l’entourage, à la société. On a cru d’abord que c’était le côté du père, mais le fait de faire entendre des paroles du père a amené des catastrophes que l’on n’a pas avec la musique. Avec la mère par contre, l’équilibre se rétablissait.

Répondant à une question le Docteur Cousin donne des détails sur la sérositologie. Ce sujet a été déjà traité par elle dans un groupe précédent. Malheureusement ces traitements, pourtant efficaces ne sont pas admis dans les hôpitaux français.

Nous passons maintenant au problème de la digestion qui devait être abordé aujourd’hui, au niveau du travail de chaque partie de l’organisme. Se référant à Steiner, Maud Cousin nous dit que le Moi harmonise le tout. Il est la partie la plus consciente, mais qu’on ne commande pas toujours. L’éthérique représente les forces régénératrices de l’organisme, les forces neuro-végétatives qui doivent être inconscientes, sauf lorsqu’on est malade. Puis il y a la partie minérale représentée par le corps physique qui, en principe, n’a pas de volonté consciente.

A chacun de ces niveaux, dans la digestion, des parties différentes de l’organisme réagissent. Au niveau de la bouche, c’est le Moi, la partie consciente qui correspond à l’élément chaleur. La salive détruit les minéraux. Tous nos aliments et toute notre digestion sont une lutte pour détruire la matière et reconstruire la nôtre, mais d’après Steiner, ce n’est pas tellement la matière qui est importante pour l’énergie qu’elle détermine, mais pour les forces réactives qu’elle oblige l’organisme à mettre en jeu. C’est cela qui fortifie et c’est pour cela que la nourriture qui s’assimile trop facilement est affaiblissante, ne développant pas de force. La viande, tellement proche de nous, ne fortifie pas, parce qu’elle ne demande pas beaucoup de travail matériel. Le végétal, au contraire, nécessite plus d’énergie pour être absorbé et fortifie davantage.

Le sel est ce qu’il y a de plus difficile à assimiler, parce qu’il est à transformer complètement pour qu’il puisse pénétrer dans les tissus. C’est le Moi conscient, la salive, qui effectue ce genre d’alchimie, pour toutes les nourritures absorbées.

Puis les aliments descendent dans l’estomac qui correspond à l’astral. On sait très bien que c’est dans l’estomac, dans le plexus solaire que se nouent les émotions, là où domine le sympathique, souvent cause d’ulcères, de spasmes. Là les éléments commencent à se digérer en rapport avec les albumines et la lécithine quand il y a encore de la présure dans l’estomac qui disparaît chez beaucoup de gens. Cet organe correspond à l’air. C’est aussi soi-disant une conscience de rêve.

Les aliments passent alors dans l’intestin grêle qui serait l’équivalent du sommeil sans rêve, parce qu’il n’a pas en principe de perception de ce qui se passe. C’est la force régénératrice, c’est le début de la digestion des graisses à laquelle contribuent la bille et le pancréas. Les graisses sont décomposées et vivifiées. C’est tout un travail de dilution d’une part, et de résorption d’autre part. D’après Steiner, cette partie est très importante, parce qu’on y retrouve les trois niveaux de l’organisme : les vaisseaux, les lymphatiques, et le système neurovégétatif qui choisit en quelque sorte ce qui est résorbé ou non. Et cette résorption est régularisée par la rate qui, pour les Chinois, est l’organe d’assimilation étroitement lié au pancréas.

Outre les quatre plans de l’individu qui correspondent aux quatre éléments, Steiner avait aussi une conception tripartite de l’homme : le pôle neurosensoriel, relativement immobile, la tête ; un pôle de volonté essentiellement mobile qui comprend les membres et la digestion, et un pôle intermédiaire, la partie rythmique, le cœur et les poumons. C’est cette partie qui harmonise le système de commande et le système réactionnel d’action dont fait partie la digestion. Le métabolisme est indispensable à l’action. Cette notion tripartite se retrouve dans tout l’organisme, car tout est dans tout, avec toutefois une prédominance de mobilité ou d’immobilité.

Le foie, notre plus grand organe a, d’après Steiner, plusieurs actions dans la digestion. Il est plus chaud que les autres organes, étant à 40°, alors que la moyenne du corps est de 37°. Le Moi, organe de chaleur, se manifeste dans le foie et en effet, quand on se fait des soucis, quand on se fait « de la bile », c’est bien là où cela se passe. Le fait de partager un repas facilite la digestion, tandis que de mauvaises nouvelles reçues au cours d’un repas, des disputes, provoquent des ennuis d’estomac dans lesquels le foie a son rôle à jouer.

La rate régularise la circulation du sang pour le faire arriver de manière rythmique dans l’organisme de nos échanges et dans nos poumons. Elle est l’organe de régularisation de l’oxygénation. Car la  vraie digestion commence quand les aliments entrent dans les sinuosités intestinales pour aller vers les poumons. La rencontre entre les produits du sang et de l’oxygène, c’est cela la combustion, c’est cela la vie. C’est l’oxygène qui fait brûler les aliments, mais ce n’est pas encore là la fin de la digestion. Les aliments doivent encore être « humanisés ». C’est le rein qui assume cette fonction. Son rôle n’est pas réellement l’élimination de l’urée ou de l’acide urique, mais de transformer les albumines animales en albumines humaines et d’éliminer toute la partie qu’il ne peut pas transformer. Les protéines sont assimilées au niveau de l’intestin, mais elles ne sont pas encore transformées en albumines humaines. Le rein à un rôle essentiel de resynthèse des protéines.

Le poumon est l’organe de l’oxygène, correspondant à l’organe de vie, à l’humanisation des albumines, à la pression de l’air, et en principe, à l’état d’âme, aux sentiments. Les reins sont l’organe de l’azote et le foie de l’hydrogène, au niveau duquel se termine le trajet. Il est l’organe de transmission à tout l’organisme. Le foie est un organe eau, essentiellement humide, mais peut-être aussi feu, puisque c’est le Moi, la chaleur.

Il est ensuite question des os qui n’ont pas de rôle à jouer dans la digestion, ainsi que du continuel apport de phosphore et de calcium drainé dans tout l’organisme.

Dr Cousin : Le lait et le sang sont deux éléments liquides de l’organisme. Le sang est un milieu intérieur que l’organisme se refuse à livrer grâce à sa coagulation quand il y a une plaie. Tandis que le lait est secrété tout-à-fait à l’extérieur par une glande destinée à la nutrition. Il est le moins chargé des caractères humains d’astralité, mais il est chargé d’éléments énergétiques pour la croissance de l’être. Le sang, lui, est symbole du Moi.

Les minéraux sont pour nous difficiles à assimiler. On a besoin de sel que nous transformons en éther de chaleur pour ensuite le recristalliser. Quand les gens ne vont pas bien, on supprime le sel, mais un régime tout-à-fait sans sel, est une erreur. Car le sel est le grand tonique. Nous sortons de la mer, de l’eau salée, le sel est tout de même un milieu biologique.

Le régime de végétaux, quand l’organisme peut l’assimiler, semble être le plus tonique et le plus dynamique. Car, comme le dit Steiner, il faut pas mal d’énergie pour le faire passer du stade végétal au stade animal et au stade humain. Si la viande se digère plus facilement, elle a cependant les inconvénients des produits d’origine animale qui contiennent l’astral de l’animal et dont il faut se défaire, ce qui provoque de la fatigue. Steiner disait nettement que les gens qui ne veulent pas s’élever dans le domaine spirituel peuvent manger de la viande, mais ceux qui veulent élever leur psychisme doivent s’en abstenir. Lui-même, lorsqu’il a commencé ces recherches, s’est mis au régime végétarien. Les toxines de décomposition intoxiquent les muscles et c’est là la raison de la suppression de la viande chez certains sportifs.

L’acide urique a son utilité. Humanisé il est présent dans le cerveau. En Amérique on a trouvé que l’intelligence était proportionnelle à sa présence dans le cerveau.

Pour ce qui concerne les crudités, les aliments-racines qui sont en liaison directe avec le règne minéral, sont très proches du cerveau qui est un organe très minéralisé.

Le Docteur Cousin nous parle du bienfait de la betterave rouge, particulièrement dans le traitement contre le cancer, car elle a des pigments qui oxydent et que le propre du cancer est de développer les possibilités fermentatives contres lesquelles agit l’oxygène. Le raifort aussi est un très bon aliment, les deux stimulent fortement l’activité consciente, en particulier la volonté de penser.

L’alcool est terrible à partir d’un certain niveau. Il pense, éprouve et sent à la place de l’homme. Il est donc absolument contraire à tout entraînement spirituel. Son action néfaste sur le cerveau a été démontrée scientifiquement. Il rompt les relations avec les forces du Moi.

Le Docteur pense que dans la communion originelle le pain représentait l’élément matériel et que le vin était du jus de raisin dont la composition est très proche du sang. Il se pourrait que le vin ne soit pas nuisible à toute petite dose homéopathique — si l’on peut dire —, étant un stimulant. Mais ce qui est mauvais, c’est de le prendre à jeun et très concentré, cela brûle littéralement et détruit les cellules. Les Laboratoires Vallet et Velléda se refusent d’employer l’alcool pour leurs extraits de plantes.

Les stimulants dont nous avons besoin, sont ceux dus à la transformation des aliments pour les rendre aptes à nous vitaliser ce qui exige un effort de notre part. Le progrès en tout domaine, y compris celui des idées, est une continuelle assimilation, c’est démolir pour reconstruire les choses, les rendre nôtres. Nous ne sommes pas des entonnoirs… C’est aussi pour cela que la mécanisation actuelle qui supprime tout effort est catastrophique. Autrefois on se fatiguait, on travaillait dur, mais dans l’ensemble on se sentait beaucoup mieux.