Frédéric Lionel
L’éclatement des formes de pensée

Partout triomphante, la science progresse et, par ce progrès, suscite de nouveaux problèmes qui requièrent de nouvelles solutions. Sans cesse notre savoir augmente, mais loin d’aider à la compréhension du Tout, il fragmente ce qui semblait acquis, rendant chaque jour notre monde plus complexe. L’homme se spécialise et s’organise. Il désire pénétrer les arcanes de […]

Partout triomphante, la science progresse et, par ce progrès, suscite de nouveaux problèmes qui requièrent de nouvelles solutions.

Sans cesse notre savoir augmente, mais loin d’aider à la compréhension du Tout, il fragmente ce qui semblait acquis, rendant chaque jour notre monde plus complexe. L’homme se spécialise et s’organise. Il désire pénétrer les arcanes de l’Univers. Il s’acharne à disséquer les facettes de ses multiples découvertes et il oublie que l’organisation a besoin de s’insérer dans un ensemble ordonné. Dès lors, les idées s’affrontent, les concepts se heurtent et les mots perdent leur sens et s’emploient pour désigner des choses opposées.

La science apporte à l’homme d’aujourd’hui une vue synthétique de la nature qui le dispense, s’ima­gine-t-il, de toute référence aux données tradition­nelles. Elle modifie ainsi son comportement. La science, à ce niveau, est facteur de transfor­mation, car le monde entier est mis en présence de la réalité scientifique, par le moyen omniprésent de l’information.

L’information diffuse les découvertes scientifi­ques, souvent tronquées, sous forme de vulgarisa­tion. Dès lors, contrairement aux postulats de la science qui se borne à étudier les phénomènes sans en dégager de signification, une pseudo-science entraîne l’homme mal informé à penser qu’il côtoie des abîmes terrifiants ou, au contraire, qu’il est omnipuissant. La science comporte, à chaque instant considéré, la somme du savoir humain, mais elle ne fournit pas pour autant la clef de la compréhension.

La compréhension découle d’un Ordre supra-sensoriel, impliquant un sens des valeurs qui deman­dent à être comprises sous leurs aspects multiples, propagées dans toutes les activités de l’existence.

L’homme, poussé par le désir de puissance, ne prend pas le temps de comprendre. Pourtant, l’œuvre doit refléter l’Ordre. L’agitation et la trépi­dation sont stériles, voire néfastes, et comme l’infor­mation joue un rôle prépondérant, elle assume une importance grandissante dans le monde moderne.

Puisque la science ouvre la voie de la puissance, et que la science ne peut évoluer qu’en fonction d’une information permanente à la disposition de ceux qui la font avancer, il est évident que la science de l’information mérite une attention particulière. L’information, cheville ouvrière d’un monde en gestation, pénètre partout. Aussi indispensable qu’elle paraisse, elle ne constitue cependant, d’aucune façon, une fin en soi. Inconscient de cette vérité, pourtant évidente, l’homme du XXe siècle a fait, à l’intérieur de sa limite existentielle, de l’infor­mation son Dieu. D’immenses machines la traitent, la digèrent, la triturent. Ces machines raisonnent à notre place, pensent logiquement et vomissent de nouvelles informations qui serviront de base aux décisions les plus spectaculaires. Des cerveaux électroniques décident par avance du sort des batailles. Des cerveaux électroniques inspirent les actions dont dépendent la guerre et la paix.

Cet aspect, qui est le revers de la médaille, doit être compris, car nombre d’abus, voire de très grands dangers, en découlent. L’homme est tenté d’abdiquer son libre arbitre et de s’incliner devant la décision du robot qui commande. En fonction d’un signal, l’homme aussi bien que la machine ont une certaine analogie de comporte­ment. Tous deux, en fonction d’une provocation extérieure, réagissent de façon prévisible. L’exploi­tation de ce comportement est courante et éclaire la responsabilité de ceux qui manient les moyens audio-visuels omniprésents.

Susciter en fonction d’une provocation publicitaire un automatisme d’achat est l’une des carac­téristiques de notre époque. De même, le condi­tionnement d’une foule peut s’obtenir par la sim­ple répétition de « slogans » qui, à force d’être en­tendus, éliminent l’intervention critique de l’esprit et aboutissent à un comportement en tout point conforme aux prévisions statistiques.

Tout message, en mettant en jeu des forces fai­bles, peut provoquer des résultats considérables. Il faut, pour y parvenir, que celui-ci puisse déclencher une série d’opérations s’amplifiant en cascade ; cela est aussi vrai lorsqu’il y a lieu de téléguider des sondes spatiales à des millions de kilomètres de la Terre, que lorsqu’il y a lieu de provoquer un mou­vement d’opinion ou une hystérie collective.

Pouvoir échapper à l’emprise d’une impulsion téléguidée, c’est donc, avant tout, pouvoir se libé­rer de toute réaction qui est la conséquence d’un conditionnement psychologique, conscient ou in­conscient. C’est échapper au comportement statisti­quement prévisible.

Néanmoins, la question se pose. L’homme peut-il, malgré la complexité croissante du domaine tou­jours plus vaste de l’existence, agir en pleine liberté, afin de se conformer dans ses actes aux seuls cri­tères intelligents qui découlent d’un choix ? Ou est-ce au-dessus de ses moyens, notre monde ayant dépassé la mesure ?

Il s’agit, finalement, de connaître les rapports établis entre les moyens de l’homme et le gigan­tisme des manifestations qui s’offrent à sa curiosité. Le cerveau travaille, en priorité, sur des données qui lui sont soumises par les sens. Sa solution du moment représente alors le système, également du moment, auquel l’homme se réfère pour organiser son existence.

Pouvons-nous supposer que nous faisons mauvais usage, emploi maladroit ou imparfait de notre sensibilité ? Non, sans doute, il y a plutôt une mau­vaise interprétation des informations reçues, parce que considérées comme expressions précises et absolues de la réalité des choses, alors qu’elles ne représentent qu’un aspect de ces choses, non ces choses en elles-mêmes, d’ailleurs, sujettes à un jeu de transformations incessantes, ce qui ne rend pas aisée notre quête de vérité.

Seul l’éveil de facultés de perception suprasensorielles, donc intuitives et inspirées, pourra, en entraî­nant l’adhésion de la raison raisonnante, éclairer la voie à suivre. Tel est le sens à donner à la Haute Alchymie. Elle se veut la science de la transforma­tion débouchant sur l’éclosion d’un type humain destiné à être l’élément social d’une civilisation adaptée aux conquêtes acquises sur la nature phy­sique.

D’une civilisation ordonnée dans l’harmonie des résultats obtenus par la science contemporaine et des aspirations spirituelles mêmes subconscientes lesquelles, refoulées, conduisent aux pires erre­ments. D’une civilisation préparée à maîtriser les moyens énergétiques croissants dont les effets seraient néfastes dans un monde inadapté, rongé par l’avi­dité, en proie à la peur et habité par le désir de puissance.

Il s’agit de développer l’esprit de progrès que suscite la technologie contemporaine, en se fondant sur la sagesse éternelle dont l’humanité a fait l’expérience durant sa longue histoire. L’homme sage et intelligent dépassera le jeu des apparences et le miroitement trompeur des fausses notions. Il maîtrisera la pensée, au lieu d’être maî­trisé par elle et pratiquera une large hospitalité intellectuelle, ainsi qu’une tolérance totale. Alors s’opérera un profond retournement des valeurs, initiant l’âge nouveau.

En attendant, les événements se précipitent. Les chapeaux de roue chauffent et l’accident devient prévisible. Aveuglé par une puissance qui lui paraît sans limites, l’homme veut la Lune, mais il la veut pour lui. Gare au voisin qui pourrait l’accaparer !

Fébrilement, on organise l’existence, la conquête de l’espace et la circulation dans les rues. Mais on n’ordonne rien. On a beau multiplier les feux rouges et les feux verts, une averse bouleverse toutes les prévisions, et les embouteillages font enrager l’automobiliste. Pour ordonner l’existence et pour éviter les excès, il faudrait commencer par le commencement.

Or, on ne pense qu’au bien-exister sans savoir pourquoi on existe. On se croit intelligent parce qu’on s’imagine savoir beaucoup de choses. On prétend construire des sociétés idéales en entretenant l’agitation et l’incohérence.

L’ordre ne régnant pas, l’organisation s’avère impuissante. Le bien-être reste chimérique et le mal-exister s’accentue. On multiplie des informa­tions, des engins sillonnent le Ciel, d’extraordinaires « gadgets » permettent mille et une prouesses. Du satellite artificiel à l’espion des romans policiers, tout et tous quêtent l’information dispensatrice de puissance.

Qu’en résulte-t-il ? Rien de bien convaincant.

Les points chauds du globe restent chauds, les affrontements se multiplient et le fossé entre nantis et non-nantis se creuse.

Peut-on sortir du cercle infernal et faire bon usage des données d’une science en rapide expan­sion ? Certes oui, à condition de lui assigner le rôle qui lui revient, celui de servir l’homme en favori­sant la compréhension que l’information bien com­prise doit promouvoir.

Le sens qu’évoquent les mots est la clef de la compréhension. Or, nous ne nous rendons pas tou­jours compte que nous nous mouvons dans la tour de Babel. Non seulement en raison des barrières lin­guistiques qui séparent les peuples mais, encore et surtout, en raison du fait que le mot suscite chez celui qui l’écoute un entendement différent de celui prévu par son interlocuteur.

Le processus donnant lieu à cet entendement n’est pas connu. On sait, en revanche, que le lavage de cerveau donne des résultats spectaculaires et on ne s’en prive pas. Des recherches se poursuivent : on voudrait mieux comprendre comment fonctionne le cerveau. Des expériences se font aux U.S.A. sur des singes rhésus. Elles sont édifiantes à plus d’un titre. On a déterminé que le cerveau des singes rhésus, qui se compose comme le nôtre de deux lobes, trans­forme la vision d’un cercle blanc en notion de nourriture si le canal visuel emprunté aboutit à l’un des deux lobes, et en notion de danger s’il aboutit à l’autre. Il suffit de sectionner quelques nerfs qui, de l’œil, mènent aux deux lobes afin de séparer les impres­sions transmises par l’organe de la vue, et le tour est joué. Un cercle blanc : l’un des singes se précipite pour manger, tandis que l’autre fuit à toutes jambes.

C’est une image basée sur une réalité biologique, mais combien de fois discutons-nous âprement sans réaliser que notre interlocuteur, partant d’un concept différent, déclare de bonne foi le contraire de ce que nous imaginons.

Le bouleversement scientifique auquel nous assis­tons postule une nouvelle forme d’entendement qui, en fonction d’un nouveau langage mieux adapté aux données mouvantes d’un univers en perma­nente mutation, permet la transmission juste de ce qui est compris. Nous assistons journellement à ces mutations. Nous nous écrions affolés : « Tout change, tout est différent ! Rien de ce que nous avons appris ne résiste ! Le monde est sorti de ses gonds ! »

Pour nous rassurer, nous évoquons de bons principes au nom desquels nous nous comportons et nous nous entretuons. Cela donne bonne conscience, mais admettre que ces bons principes puissent n’en avoir que l’apparence, c’est cham­bouler le principe même des principes. On préfère s’abstenir quoique, chaque jour davantage, ce « chamboulement » s’impose.

Quel principe fut mieux établi, mieux accepté que celui de la gravitation universelle ? Les corps célestes tournant autour du Soleil en fonction de forces déterminées par leur masse et leur distance respectives.

Ce monde sans mystère, ce Cosmos, parfait exemple d’une magnifique mécanique aux lois explorées, formait un tout reposant dans son déter­minisme des causes et des effets prévisibles. Il sem­blait avoir fourni une clef ouvrant les sept cadenas du livre secret de la nature tout entière.

Quelques menues difficultés se manifestèrent malgré tout, en cours de route. Le vide interstellaire était gênant, car la transmission des rayons de lumière ne pouvait s’expliquer qu’à travers un sup­port qui, théoriquement, n’existait pas. Qu’à cela ne tienne ! On l’inventa. Le principe ne pouvant être mis en cause, l’éther était néces­saire, donc éther il y avait ! Les corps célestes ne s’y frottaient pas, cela les aurait freinés, mais les rayons de lumière savaient l’utiliser. Des lointaines galaxies, grâce à lui, ils nous parvenaient.

Vint l’expérience de Michelson et de Morlay, deux savants curieux de percer les mystères de l’insaisissable éther. Ils constatèrent, à la conster­nation de tous, qu’il n’était qu’une vue de l’esprit. Un monde ondulatoire d’essence électromagnéti­que le remplaça. Ce fut une révolution !

Le minuscule, l’impalpable, l’invisible électron, inséparable de toute matière, a détraqué à lui seul l’horloge cosmique de papa. Le Cosmos n’est pas une mécanique, il est mouvement. Certes, à l’échelle de notre monde, les lois de Newton restent parfaitement valables, mais tout change lorsqu’on aborde l’univers atomique dont il est composé.

Dans l’univers atomique, les événements se déroulent sans cause déterminée ou formelle. Le comportement de l’électron est à-causal. En tour­nant autour du noyau, il devrait perdre son énergie. Il ne la perd pas. En l’observant, on s’attend à ceci et l’on constate cela. Au fait, on ne le constate pas, on suppose que telle cause produira, probablement, tel effet. Aucune assurance, le déterminisme causal cède la place au principe de la probabilité statis­tique.

Voici ce qu’en dit Oppenheimer, le grand physi­cien désireux de faire comprendre la difficulté que suscite le langage non adapté aux phénomènes ato­miques du monde de l’infiniment petit : « A des questions en apparence les plus simples, nous allons soit ne donner aucune réponse, soit en fournir une qui, à première vue, fait penser à un étrange catéchisme, plutôt qu’aux affirmations caté­goriques de la physique. »

Nous trouvons-nous en face d’une contradiction de la science ? Non. Nous nous trouvons en face d’un éclatement des formes de pensée de la science classique, éclate­ment qui entraîne une refonte des concepts qui servent de point de départ au raisonnement logique du moment, ce qui justifie singulièrement l’affir­mation qu’une addition de savoir successif ne conduit jamais à la connaissance qui le transcende. Encore faut-il pouvoir l’exprimer de juste et intelli­gente façon.

« La science a connu le péché ! » s’est écrié un grand physicien lorsqu’on lui annonça l’éclatement de la bombe à Hiroshima. La science n’est pas en cause ! Elle est facteur de puissance et c’est l’homme qui a fait mauvais usage de cette puissance. Il s’en mord les doigts sans pour autant renoncer à ce qui risque de l’anéantir.

La science, non seulement, est innocente, mais peut, par les perspectives qu’elle offre, découvrir les éternelles valeurs de l’Ordre Souverain.

Dans bien des domaines s’ouvrent des voies nou­velles, des options autres, des possibilités insoup­çonnées d’agir en toute indépendance. La chance de disposer de moyens puissants devrait inciter l’homme à les utiliser avec grand discernement. Il est intéressant de noter que le physicien Costa de Beauregard constate que l’information s’oppose, de par l’ordonnance qu’elle suscite dans la nature, à la marche du Cosmos vers l’entropie, c’est-à-dire, vers l’arrêt de tout mouvement, donc vers la mort. Or, l’entropie vers laquelle tendrait le monde semble l’état le plus probable, étant donné que tout mouvement se ralentit et cesse avec le temps. Or, celui de la Vie continue, sans ralentisse­ment perceptible et ce n’est pas le moindre mira­cle.

Le fait que l’information, par le jeu des interac­tions énergétiques dans l’univers atomique entraî­nant la permanente adéquation des particules dans chaque atome, puisse freiner l’entropie, donc contrebalancer la dégradation de l’énergie, boule­verse l’un des principes fondamentaux de la ther­modynamique et bouleverse, par la même occasion, le concept du déterminisme auquel on se réfère pour éviter d’agir. Cette affirmation capitale ouvre des horizons nouveaux et mérite qu’on s’y attarde quelques instants.

Prendre conscience de l’importance de cette option, c’est admettre la liberté du choix, c’est admettre que chacun est l’artisan de son destin. En effet, la Connaissance basée sur la juste inter­prétation et sur la juste intégration des informa­tions recueillies permet la permanente adéquation aux circonstances et engage l’homme à œuvrer dans le sens de la Vie, donc de l’évolution s’opposant à l’entropie.

Toute l’éducation serait à reconsidérer. La super-spécialisation qui limite l’éveil de la vivacité d’esprit, indispensable à la perception intuitive de relations dépassant le cadre logique, devrait être revue puisqu’il s’agirait, suivant une formule consa­crée, de faire des hommes à la tête bien faite, plutôt qu’à la tête bien pleine.

Vieille sagesse cherchant à ordonner, en fonction d’une vision scientifique, les initiatives et les recher­ches, à seule fin d’épanouir les facultés latentes du cerveau, grâce à quoi s’épanouirait le génie propre de la communauté humaine, découvrant l’essentiel au-delà du jeu mouvant des apparences.

Le plein emploi, la Sécurité sociale, l’augmenta­tion du pouvoir d’achat découleraient d’un ordre économique reflétant les justes rapports liant l’ini­tiative au travail, les moyens financiers aux impéra­tifs de la production équilibrée entre les besoins de tous et les possibilités offertes par la judicieuse exploitation des richesses de chaque pays.

Cet équilibre harmonieux ne pourrait se conce­voir que dans le cadre d’une justice sociale, nationale et supranationale, basée sur la répartition équi­table des biens, non seulement à l’intérieur d’une nation, mais à l’échelle du monde. Dès lors disparaîtraient la confusion, le désarroi et la peur. La science serait facteur d’évolution et l’autorité vraie assumerait la place qui lui revient.

Inconcevable perspective ou sagesse réservée à l’âge nouveau ? Ce sont les générations qui s’inter­rogent en se suivant qui fourniront la réponse !

D’ores et déjà les formes de pensée qu’elles affec­tionnent prennent une voie différente de celle des générations qui les précédèrent. Comme toujours, en ces cas, les excès ne manquent pas et le fait de nier les vertus intrinsèques du travail, du savoir, de la clarté d’expression et de l’acquis ancestral n’est qu’une réaction qui finira par s’estomper.

En revanche, les relations du couple prennent en ce moment des aspects qui semblent modifier pro­fondément les données du problème. La liberté sexuelle et l’érotisme à la portée de tous agissent sur le psychisme et renversent cer­taines notions jugées indispensables à la cohésion d’un ménage. La vie sexuelle en groupe, prônée de-ci de-là, étant contre nature, ne se perpétuera pas, mais la monogamie telle qu’elle est connue de nos jours, subira des modifications.

Dans l’esprit d’une vision élargie des liens d’affections étendus aux membres d’une famille spi­rituelle, la jalousie restrictive fera place à une autre façon de voir les choses. La compréhension qu’une amitié fraternelle profonde puisse s’établir entre l’un et l’autre des conjoints avec un tiers du même sexe ou du sexe opposé, sans nuire à la cohésion du couple s’étendra, surtout si la franchise remplace l’hypocrisie. Cette évolution va dans le sens d’une fraternité étendue, donc dans le sens d’une manifestation de valeurs essentielles dont la cellule familiale élargie sera le noyau.