(Revue Être Libre, Numéro 219, Avril-Juin 1964)
Nous avons souvent considéré l’adéquacité psychologique dans les relations comme l’une des manifestations les plus évidentes de l’intelligence. Par cette adéquacité psychologique nous sous entendons une capacité de répondre correctement à toutes les données d’une circonstance.
En fait, il est extrêmement rare que nous établissions un mode de relation correct au niveau psychologique avec nos semblables, que ceux-ci soient amis, parents, enfants, maris, femmes, employés ou employeurs.
Une nouvelle psychologie des relations humaines est à créer. Son but ne doit plus seulement se limiter aux tentatives d’intégration de l’individu dans une société en pleine décomposition, auxquelles préside une foule de valeurs absurdes qui sont précisément responsables du chaos grandissant du vingtième siècle.
La nouvelle psychologie humaine que les événements eux-mêmes commanderont d’édifier devra s’inspirer de valeurs plus hautes. Elle ne s’inclinera plus devant le fait accompli des valeurs actuelles d’une civilisation entièrement bâtie sur la réalité absolue du moi, et portant les germes de l’égoïsme, de la peur, de l’avidité, de toutes les cruautés et des guerres tant individuelles que collectives.
Répétons-le, il ne s’agit pas ici d’une spéculation intellectuelle, ni d’un nouveau système de valeurs basé sur telle ou telle philosophie, mais d’une prise en considération d’une réalité plus profonde, plus vivante, plus authentique et infiniment présente formant notre être vrai.
Le but profond de toute psychologie véritable est de faire de chacun de nous des êtres harmonieux et vrais. Rien n’est plus difficile. Pour être vrai, il ne suffit certes pas de s’incliner devant le fait accompli de toutes les valeurs d’une société dont toute la structure psychologique est entièrement à repenser parce que fausse aux trois quarts, sinon entièrement.
Pour être vrais, nous devons nous libérer de nos habitudes mentales, de nos identifications excessives à l’apparence extérieure des êtres et des choses, nous devons pleinement nous connaître pour nous dépasser. Cette pleine révélation à nous-mêmes de la totalité de ce que nous sommes ne peut se faire qu’en relation. Il est donc très important que s’édifie une nouvelle science des relations définissant la nature des obstacles empêchant toute relation véritable et révélatrice. Cette science devra exposer également les conditions psychologiques favorables d’une approche adéquate de toute circonstance, sans que cet exposé ne devienne toutefois une systématisation rigide.
Telles seraient d’ailleurs les lignes essentielles d’une méditation parfaite qui, loin de se séparer du vécu quotidien, s’y intègre parfaitement. Cette attitude ne peut d’ailleurs que recevoir l’assentiment des psychologues.
Nous insistons en effet sur le fait que la découverte de notre être vrai (dont les zones profondes sont à la fois Unité, mouvement de création continuel et champ de conscience pure) n’entraîne pas une inadaptation aux contingences du monde extérieur. Bien au contraire. Nous ne pourrons discerner pleinement la valeur de toutes les singularités, de toutes les particularités, de toutes les nuances du monde concret qu’à la condition d’être pénétrés de leur unité essentielle et sous jacente.
Identifiés aux formes nous ne voyons plus qu’une caricature déformée des messages très précieux qu’elles peuvent nous apporter. Libérés des formes, nous avons la capacité de percevoir de façon plus impersonnelle et objective le langage qu’elles nous destinent.
Les conditions psychologiques les plus adéquates au cours de nos relations ont été admirablement définies dans toute l’œuvre de Krishnamurti.
Dénonçant l’état de décadence du monde actuel, Krishnamurti écrit (Entretiens de Saanen 1963) :
« Le monde est en crise, il est en désintégration, en dégénérescence. Nous sommes emportés par cette vague et sommes apparemment incapables de la surmonter. L’erreur qui consiste à vouloir changer ce qui « est » en ce l’on appelle un idéal, établit un contraste entre « ce que je suis » et « ce que je devrais être », d’où l’esprit de compétition, le désir de devenir « quelqu’un » avec tout ce que cela comporte de désespoir. Tous les instructeurs religieux nous conseillent de nous discipliner. On nous donne toujours l’exemple du héros national ou du héros religieux. Telle est la structure psychologique de la société. L’ambition nous mène, nous vénérons le succès, nous condamnons les échecs, les souffrances se multiplient et nous faisons de grands efforts pour en sortir. La méditation dont je parle se trouve au-delà du monde des mots. En cet état d’attention, on peut être une lumière à soi même. Tous les actes de la vie quotidienne surgissent de cette lumière; tous, aussi bien dans l’exercice d’une profession que lorsqu’on se promène ou lorsqu’on fait la cuisine ou le ménage. Pour la plupart des personnes qui s’adonnent à la méditation, celle-ci n’est que de l’autohypnotisme. Ayant pris des leçons à ce sujet, elles s’assoient à l’orientale, respirent d’une certaine façon et fixent leur pensée selon certaines règles. Les systèmes sont nombreux. Ils ont tous pour but de se contrôler et de s’hypnotiser en vue de certaines expériences que l’on trouve merveilleuses et qui sont des illusions. Ces façons de méditer sont puériles. On pourra avoir des visions, des expériences dites spirituelles, mais ce ne seront que des projections de réactions et de conditionnements et n’auront aucune valeur. Ce dont je parle est totalement différent. Il s’agit d’une intense vigilance qui libère l’esprit de ses réactions et qui, de ce fait, et sans aucune intervention volontaire, produit un état de quiétude. Seul peut être réellement calme et silencieux, un esprit très intense et très sensible. Celui qui est dominé par la peur, la douleur ou la joie, qui subit un conformisme imposé par la société et par d’innombrables exigences psychologiques, n’est pas calme. Méditer, c’est être pleinement conscient partout où l’on se trouve, au travail, en promenade, dans l’autobus, conscient des paroles que l’on dit, des gestes que l’on fait, de la façon dont on mange, dont on bouscule les gens dans la rue. Soyez conscients sans option, sans préférences, de ce qui est autour de vous et en vous-mêmes, de toutes les propagandes politiques et religieuses, de toutes les influences qui cherchent à avoir une prise sur vous et vous verrez avec quelle rapidité vous les comprendrez et vous vous en libérerez. La méditation vide l’esprit de toutes ses constructions et déblaie de ce fait un extraordinaire espace intérieur. Cet espace est la liberté. Il faut comprendre tout de suite l’importance de la liberté dans le métier que l’on exerce, dans les relations que l’on a, dans tout ce que l’on fait. On voit alors que la méditation est création. » (Pages 97 à 100.)
Nous sommes en général très éloignés de ce climat très élevé de liberté psychologique dans nos relations. Ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas en parler. Au contraire. Encore faut-il dire qu’il est très ingrat d’évoquer un tel climat de totale liberté par l’emploi des mots. Il nous sera plus aisé d’exposer les obstacles qui s’opposent à cette parfaite liberté psychologique dans les relations.
Ces obstacles se situent surtout au niveau mental. Nous voudrions attirer l’attention du lecteur sur le rôle négatif des idées ou idéaux comme facteurs de détérioration des relations humaines.
Afin de clarifier notre façon de voir dans ce domaine, nous pourrions présenter deux types fort bien connus d’attitudes psychologiques présidant aux relations humaines.
1° Des êtres humains d’opinions totalement différentes ou opposées sont confrontés. Prenons un exemple d’idéologie politique. Supposons qu’un fasciste d’extrême droite rencontre un communiste d’extrême gauche : nous n’avons plus aucune relation psychologique possible. Seule subsiste une relation d’adversité, dont l’irréductibilité est à la mesure des identifications réciproques aux idéaux. Chacun s’étant complètement identifié à des idées, ou à des concepts ou idéaux inconciliables, plus aucun contact humain n’est possible. Alors que dans la relation humaine normale que nous souhaiterions voir s’établir, nous serions en présence d’un être humain rencontrant un autre être humain, nous sommes ici en présence d’une idéologie s’opposant à une autre idéologie. Au pire, cela peut conduire à la violence, à la brutalité, à toutes les cruautés, au crime même, aux pires horreurs au nom de l’idée.
L’histoire nous en fournit de tous temps d’innombrables témoignages. L’identification de deux hommes ou de deux collectivités humaines à des idéaux opposés, grossiers ou subtils, aboutit toujours à des désastres.
Nous n’ignorons pas les tentatives très louables de dialogues, de coexistence pacifique, de compromis dont toute l’évolution des faits politiques ou philosophiques nous fournit de nombreux exemples. Mais tout ceci n’enlève rien à la vérité fondamentale du fait que lorsque des hommes s’identifient à des idées différentes ou opposées, l’attachement à ces idées constitue sur le plan psychologique une entrave réelle à des relations véritables.
En effet, ainsi que l’exprime Krishnamurti, l’établissement de relations véritables sur le plan psychologique est subordonné à une liberté intérieure, à un non-conditionnement, à une disponibilité, à une non-fixité de la pensée permettant une réceptivité et un contact psychologiques vivants.
L’établissement de relations psychologiques véritables implique que les mouvements continuellement changeants des deux psychismes suivent la démarche non linéaire d’un processus de création dans une autorévélation mutuelle.
Cette création et cette autorévélation mutuelle ne sont possibles que dans une atmosphère de liberté intérieure, de non-fixation mentale, de souplesse et d’agilité psychique. Toute identification à une idée agit comme une résistance psychologique alourdissant le fonctionnement de l’esprit et paralyse toute possibilité de souplesse.
Nous nous trouvons alors en présence d’une inertie psychique inhérente à une certaine viscosité des énergies mentales fréquemment évoquée dans l’œuvre du docteur Roger Godel.
Cette viscosité mentale constitue l’un des facteurs fondamentaux conférant au « moi » un sens de continuité. Elle forme l’un des facteurs essentiels de l’ensemble des résistances psychiques et spirituelles symbolisées par l’image du « Vieil homme » évoquée par certaines Ecritures. Ceci nous permet d’aborder de façon plus critique le second type de relations psychologiques.
2° Dans le premier type de relations psychologiques qui vient d’être commenté, les êtres humains étaient attachés à des idéaux différents ou opposés. Examinons maintenant sommairement le type de relations psychologiques existant entre des êtres humains identifiés à des idéaux semblables.
Dans cette perspective, l’harmonie et l’authenticité des rapports sont plus apparents que réels.
Pourquoi? Parce que la relation psychologique ne s’établit qu’au niveau de deux idéaux parallèles, semblables ou identiques. Une telle relation ne se réalise qu’entre deux structures psychologiques entièrement statiques, fixées à une idée commune. Elle n’est en somme qu’un accord de demi-sommeil dans une condition mentale d’autohypnose commune. Nous ne devons pas perdre de vue que la fixité mentale est contraire à l’éveil. La fixité mentale, l’identification à une idée, impliquent une situation statique incompatible avec l’éveil et l’intensité de conscience qui sont essentiellement dynamiques, vigilants. L’histoire nous fournit d’ailleurs d’éloquents témoignages quant à la nature désastreuse de l’identification collective à des idéaux politiques ou religieux identiques. L’étude de la psychologie des masses nous montre l’ampleur de l’action hypnotique collective qui se superpose aux autohypnoses individuelles. Cette action est telle qu’elle oblitère complètement le jugement, la sensibilité intellectuelle ou émotive strictement individuelle de l’être humain et le rend capable de commettre les actes les plus monstrueux au nom de l’idéal commun, actes que, pris isolément, il n’aurait pu réaliser. Les horreurs de camps de concentration, les persécutions de tous les régimes en sont de tristes exemples.
Il est intéressant, nous semble-t-il, de voir ce que pensent des psychologues, psychanalystes et psychiatres éminents concernant le problème des relations en psychologie, en psychanalyse ou en psychiatrie.
Le Dr. Carl R. Rogers, professeur à l’Université de Wisconsin, psychologue et psychiatre mondialement connu, a publié un article remarquable dans le « Harvard Educational Review » (1962, vol. 32, n » 4, pages 416-429).
Dans cet article, le professeur Carl R. Rogers insiste sur l’importance de la qualité de la rencontre interpersonnelle qui, plus que tout autre facteur, détermine l’efficacité de la relation.
Le professeur C. R. Rogers expose ensuite que l’un des éléments dominants contribuant à cette qualité dans les relations interpersonnelles réside dans une disponibilité et un affranchissement de tout conditionnement mental antérieur imposé par des théories psychanalytiques en cours, par un savoir académique, par une formation professionnelle.
En résumé, le professeur C. R. Rogers insiste sur le fait que la nature de la relation, au niveau psychologique est plus importante que les idées présidant à cette relation elle-même.
Il ne s’agit donc plus d’être soit disciple de Freud, de C. G. Jung ou de toute autre école, mais d’être simplement humain, disponible, neuf dans l’instant neuf. Il est intéressant de noter qu’un psychanalyste et psychiatre d’envergure s’oriente vers des conclusions semblables aux nôtres.
Rappelons, pour mémoire, le parallélisme de la physique et de la psychologie. Nous avons mis en évidence l’importance du fait des relations en microphysique et nous avons montré que dans les profondeurs du monde intranucléaire le fait des relations était plus important que l’individualité des éléments reliés.
N’est-il pas étrange que d’éminents psychanalystes et psychiatres découvrent qu’au niveau psychologique le fait des relations est beaucoup plus important que les idées, les a priori mentaux ou théories qui prétendent vouloir présider à ces relations.
La « Revue française de Psychanalyse » (tome XXVIII, 1963, n° 6), vient de publier un article tout aussi remarquable d’un autre psychanalyste et psychiatre, le Dr. Sacha Nacht.
Dans les relations humaines en général et dans la psychanalyse en particulier, les moments de silence intervenant entre deux êtres sont interprétés comme l’expression d’une résistance ou d’un malaise.
Dans une étude intitulée « la valeur de la relation non verbale », le Dr. Sacha Nacht projette les lumières d’une pénétrante analyse sur des significations du silence non encore admises dans de nombreux milieux psychanalytiques.
Il s’oriente vers le but profond de cette nouvelle psychologie que nous appelons de nos vœux: la psychologie des profondeurs où l’homme dépasse les limites du connu, de l’habituel et de la raison raisonnante. Il nous incite à la réalisation de cet état non-mental de disponibilité constituant l’une des bases de l’adéquacité parfaite dans les relations au niveau psychologique.
« Quant à moi », écrit le Dr. Sacha Nacht (« Revue française de Psychanalyse », pp. 579 à 583), « depuis que j’ai compris l’importance thérapeutique de la relation non verbale, je me garde bien de considérer d’emblée et d’interpréter systématiquement tout silence comme une manifestation de résistance au cours du traitement, ainsi que le veut la théorie classique. Pour que » le patient puisse se laisser couler dans cette union profonde à laquelle il aspire inconsciemment, il est plus nécessaire que jamais que l’analyste apporte une certaine qualité de présence faite de disponibilité intérieure et d’accueil. Et celle-ci ne saurait être bénéfique que si elle répond à une attitude intérieure profondément authentique : tout simulacre serait ici sans valeur, sans portée et sans signification. »
Si l’analyste perçoit un moment de silence de la part de l’analysé et l’aborde sous l’angle traditionnel de la découverte d’une résistance parce que la psychologie classique l’enseigne ainsi, il y a peu d’espoir que s’établisse une relation correcte au niveau psychologique.
Si l’on adopte, au contraire, l’attitude humaine, suggérée par le professeur C. R. Rogers, au cours de laquelle le mental de l’analyste s’affranchit de tout a priori, de tout conditionnement antérieur, une disponibilité extraordinaire peut se réaliser et aider séance tenante l’analysé.
A ce propos, le Dr. Sacha Nacht écrit : « Il me parait nécessaire, le moment venu, de remplacer insensiblement l’attitude classique de neutralité par une attitude que je qualifierais de présence gratifiante, dans laquelle le malade perçoit une attitude toute intérieure de disponibilité et d’ouverture attentive. Ainsi s’institue une relation nouvelle : désormais l’objet — en l’occurrence l’analyste — cesse d’être redouté, et le sujet peut enfin laisser s’épanouir en lui ce besoin fondamental d’union qui porte tout homme, par delà tout objet d’amour, à retrouver la source originelle de toute vie. Si la relation non verbale que j’essaye ici de vous décrire ne parvient pas à s’établir, si le processus du traitement se borne aux prises de conscience telles qu’elles sont généralement conçues, c’est-à-dire à une approche de l’inconscient que je considère comme limitée tout au moins dans une direction essentielle certes, les forces instinctuelles pourront être mieux utilisées par le malade pour s’adapter aux conduites de la vie quotidienne, mais le sujet restera privé de tout un monde d’une grande richesse qui s’épanouit sur un versant généralement moins connu de l’inconscient. Limiter l’inconscient aux seules pulsions instinctuelles, c’est, à mon sens, l’appauvrir beaucoup. Il me semble qu’il faut y découvrir une dimension complémentaire, remonter plus loin jusqu’à certaines sources de la vie même, nées non pas dans le tumulte des instincts, mais, selon l’image de Huxley, dans la « paix des profondeurs », où se tient toute une partie immergée de la conscience (page 582).
Et c’est ici que pour la première fois en Europe, à notre connaissance tout au moins, un psychanalyste et psychiatre freudien éminent prend position dans un sens qui favorisera l’éclosion d’une psychologie des profondeurs déjà entrevue en Amérique par les psychanalystes freudiens Erich Fromm et Harold Kelman.
« Nous serions amenés à distinguer deux fonctions très différentes dans une analyse qui se proposerait d’établir l’homme dans la plénitude de ses possibilités », écrit Sacha Nacht (p. 582).
» La première chercherait par les voies qui nous sont familières par les prises de consciences successives des forces pulsionnelles inconscientes, à obtenir un renforcement des fonctions du « Moi ».Ce renforcement aboutit, nous le savons, à une adaptation meilleure et plus harmonieuse à la réalité extérieure du monde phénoménal et permet donc au sujet de mieux en bénéficier. La seconde se proposerait d’ouvrir accès, par une communion profondément tranquille, à une autre partie de l’inconscient échappant au flux continuel de la multiplicité, aux harcèlements de l’Histoire et des conditions sociales. Par là, l’homme atteindrait à une dimension complémentaire de la connaissance, approche semblable au « Noein » d’un Parménide, transcendant la « raison raisonnante », laquelle ne peut échapper à la dualité sujet-objet. »
C’est à notre avis dans cette perspective et dans cette perspective seulement que peuvent s’établir les relations psychologiques les plus adéquates et les plus totales.
Elles puisent leur inspiration commune dans une même unité et participent d’un même mouvement de création.
A cette étape, la dualité du sujet et de l’objet s’estompe. Elle intervient à titre second et dérivé devant l’Unité d’une Présence intemporelle défiant toutes les possibilités du langage. Ce niveau ultime ne consacre pas la déshumanisation de l’humain mais constitue son plus haut sommet par la réalisation d’un mode de vie suprêmement heureux, simple et naturel.