Jean Chevalier
Les traductions récentes de la Bible

L’intérêt que la Bible continue de susciter se manifeste aujourd’hui — en laissant de côté les représentations théâtrales et cinématographiques, les cercles d’études, etc. — de deux manières principales : par des traductions nouvelles ou révisées, par des essais d’interprétation inspirés des philosophies récentes. Ces multiples recherches témoignent d’une rupture d’unité, tant dans la lecture liturgique des textes sacrés que dans l’exégèse traditionnelle. Elles révèlent aussi une aspiration toujours vive à percer le mystère de la destinée humaine à travers des livres censés contenir une révélation venue de Dieu. Peut-être le fléchissement de l’enseignement officiel incite-t-il à recourir davantage aux sources de la foi, comme si le déclin de la hiérarchie libérait la recherche biblique.

(Revue Question De. No 7. 2e trimestre 1975)

En moins de trente ans, ont paru en français plus de douze traductions nouvelles de la Bible, sans compter les traductions partielles de livres liturgiques ou des revues. La baisse de la pratique religieuse et de l’autorité hiérarchique n’empêche pas la Bible de rester le livre le plus lu et le plus étudié. Les premières traductions, de l’hébreu en grec, remontent au IIIe siècle avant J.C. ; elles servent encore à reconstituer le texte original. Aujourd’hui (en 1975), la Bible a été traduite en plus de 1 200 langues et dialectes et diffusée à plus de 2 milliards d’exemplaires. La France reste loin du compte, si l’on en croit les chiffres des Sociétés bibliques. Celles-ci auraient distribué en neuf ans, de 1953 à 1961, 107 000 000 de Bibles en anglais, 35 000 000 en espagnol, 11 000 000 en allemand, 2 700 000 en français. Ces chiffres sont évidemment approximatifs. Comprennent-ils les Bibles catholiques ? Quoi qu’il en soit, l’ordre de grandeur est saisissant. Jean Chevalier, docteur en théologie et en philosophie, directeur de collections savantes (comme « le Trésor spirituel de l’humanité ») et auteur de nombreux ouvrages (dont « le Soufisme », aux éditions Retz), fait le point des connaissances bibliques contemporaines et notamment de préciser les idées sur l’intérêt et les découvertes contenus dans les traductions récentes de la Bible.

L’intérêt que la Bible continue de susciter se manifeste aujourd’hui — en laissant de côté les représentations théâtrales et cinématographiques, les cercles d’études, etc. — de deux manières principales : par des traductions nouvelles ou révisées, par des essais d’interprétation inspirés des philosophies récentes. Ces multiples recherches témoignent d’une rupture d’unité, tant dans la lecture liturgique des textes sacrés que dans l’exégèse traditionnelle. Elles révèlent aussi une aspiration toujours vive à percer le mystère de la destinée humaine à travers des livres censés contenir une révélation venue de Dieu. Peut-être le fléchissement de l’enseignement officiel incite-t-il à recourir davantage aux sources de la foi, comme si le déclin de la hiérarchie libérait la recherche biblique.

Les critères d’une « bonne » traduction

Cette diversité des traductions révèle également une lutte entre deux principales tendances. L’une vise surtout à reproduire dans la langue réceptive la forme de la langue source ; l’autre, plus moderne, s’intéresse plutôt à la réaction du récepteur. Elle s’efforce de rendre cette réaction analogue à celle que put avoir en son temps le lecteur ou l’auditeur de la langue originale. Non seulement elle offre un sens à saisir, mais elle sollicite une réponse affective, comme si une Parole toujours actuelle appelait au dialogue. Les traductions qui s’inspirent de cette tendance varieront donc selon les milieux socioculturels auxquels elles s’adressent, sans que l’adaptation nécessaire confine à la trahison. Bien au contraire, elles s’attacheront à ce que l’on a appelé l’« équivalence dynamique », qui tient quelque peu de la communication affective ou de la connivence symbolique. Quelle impression totalisante produit sur son destinataire le texte traduit, comparée à l’impression originelle ? Tel serait le test décisif de la valeur d’une traduction. Sa fidélité se mesurerait alors à sa capacité de provoquer la réaction la plus adéquate1. Voilà donc une floraison de « Livres Saints » se disputant le marché.

Les traductions du début du 20e siècle

Des traductions datant de plus d’un demi-siècle, et même d’un siècle, continuent d’être imprimées. Dans les milieux catholiques, celle du chanoine Crampon († 1894), conduite à son terme par les pères jésuites, s’est imposée depuis sa parution, en 1904, pendant plusieurs décennies. Fondée sur une solide connaissance des langues bibliques, sobre de notes critiques et théologiques, d’un style uniforme, elle est profondément respectueuse du texte établi et des interprétations traditionnelles. Révisée et mise à jour par Bonsirven2, elle mérite confiance et estime. Quelque peu antérieure, présentant des qualités de fond analogues mais différenciées par le milieu confessionnel, préférant à un style personnel le scrupule de serrer de très près le texte source, au prix de quelques répétitions et de lourdeurs, la Bible de Louis Segond († 1855) a régné plus d’un siècle sur les Églises protestantes. Révisée elle aussi et mise à jour, elle est toujours appréciée.

Les travaux de l’École biblique de Jérusalem

Mais les progrès de la philologie et de la linguistique, les découvertes archéologiques récentes (et notamment de manuscrits), les exigences de la critique historique, les révolutions de l’herméneutique, à partir d’un mouvement venu de l’érudition et de la philosophie allemandes, ont retenti profondément sur l’approche de la Bible. Pour tenir compte de ces bouleversements et affronter la crise moderniste, le père Lagrange († 1938), dominicain, a fondé, en 1890, l’École biblique de Jérusalem. Les travaux de l’École paraissent dans une revue savante, la « Revue biblique », et dans des publications d’une très haute tenue, où s’affirme une double fidélité, à l’Église et aux méthodes scientifiques. Ces collections sont largement ouvertes à des savants étrangers à l’école. Mais les autorités romaines n’ont pas laissé — surtout au début, mais aussi jusqu’à ces dernières années — de s’inquiéter d’un tel développement. Le père Lagrange et son équipe ont dû lutter sur les deux fronts de l’intempérance novatrice et de l’intolérance traditionaliste. Cette tension a stimulé et fécondé les recherches. En quatre-vingt-cinq ans d’efforts assidus, l’École biblique a construit le plus impressionnant édifice d’exégèse scientifique de l’époque avec sa célèbre collection d’Études bibliques3. Les nouvelles traductions en seront toutes plus ou moins tributaires.

La Bible pour tous

En 1949, les bénédictins de l’abbaye de Maredsou publient une version nouvelle la  Sainte Bible4 ; elle cet révisée en 1968, avec le concours des bénédictins de Hautecombe et à la lumière du concile Vatican II. D’un style simple et clair, cette édition tient compte avec prudence des progrès récents de l’exégèse. Des notes sommaires sont rédigées des « quatre points de littéraire, historique, doctrinal et chrétien », inclinent le lecteur à une « lecture sapientielle » de la Bible, c’est-à-dire à une lecture destinée à nourrir la toi, la méditation, la prière : une bible pour le cœur et la vie dévote.

En 1955, le cardinal Liénart accorde son patronage à la Bible pour tous5. C’est une présentation rajeunie de la traduction de Pirot et Clamer pour l’Ancien Testament et la reprise d’une traduction du chanoine Osty pour le Nouveau Testament. Une introduction générale, due à Daniel Rops, expose l’enseignement classique de l’Église, à la lumière de l’encyclique de Pie XII « Divino Spiritu » (1943). D’intention surtout pastorale, cette traduction et ses notes reflètent l’état de l’exégèse, telle que l’admet l’Église hiérarchique à cette date, améliorée par rapport à un passé proche, rassurante et sans audace.

Une Bible de grand prestige, celle de Jérusalem

En 1956, parait en librairie, avec éclat, la traduction qui sera désormais appelée la Bible de Jérusalem6. Enfin, c’est en 1946 que, forte de tous les travaux accumulés en cinquante-six ans, l’École biblique de Jérusalem, sur l’initiative du père Chifflot († 1964), entreprend une traduction française intégrale de la Bible, qui respecte pleinement les critères de la méthode scientifique. Plus d’une cinquantaine des meilleurs exégètes sont appelés à participer au travail, sous la direction d’un comité qui comprend, non seulement les dirigeants dominicains de l’École biblique, mais d’autres spécialistes, jésuites, oratoriens, sulpiciens, ainsi que des écrivains et des savants laïcs. Il ne faut pas moins de dix ans pour réaliser l’ambitieux projet. Mais d’emblée, cette traduction nouvelle éclipse toutes les précédentes par sa valeur scientifique. Ses options froissent cependant des esprits susceptibles. Mais sa rigueur intellectuelle, ses qualités littéraires, ses notes solides et précises, ses abondantes références aux textes parallèles, lui assurent un succès immédiat. C’est le texte que l’esprit moderne, croyant ou incroyant, attendait. Fait exceptionnel, cette traduction française, avec son appareil de notes et ses introductions, est rapidement reproduite en d’autres langues. Allemands, Américains, Anglais, Espagnols, Italiens n’hésitent pas à lire une version dans leur langue d’une telle traduction. C’est ce texte également qui fut accepté, en 1964, pour la première édition œcuménique de la Bible, qui comportait, avec cette traduction et de nombreuses illustrations, des introductions pour chaque livre ou groupe de livres, rédigées par des catholiques, des orthodoxes, des protestants et des juifs.

La nouvelle Bible de Jérusalem

Mais l’intelligence et le « rendu » d’un texte ne connaissent pas de limites définitives. Des progrès de la critique externe, comme de la compréhension intime, obligent à une perpétuelle révision. On avait reproché à la Bible de Jérusalem, à la fois, un manque d’homogénéité dans le style, provenant de la multiplicité des auteurs, et un manque d’adaptation formelle à la diversité des genres littéraires, notamment aux livres poétiques, comme les Psaumes. D’autre part, les options de traducteurs, quant aux sens variés de certains mots et formules, n’étaient pas toujours uniformes ni même compatibles. Plusieurs notes méritaient d’être encore précisées et complétées. Une révision complète a été courageusement entreprise. Elle a duré dix-sept ans. Les sources hébraïques et grecques ont été de nouveau confrontées. En octobre 1973, a paru « la nouvelle édition entièrement revue et augmentée » de la Bible de Jérusalem. Confluent de toutes les disciplines exégétiques modernes, elle jouit aujourd’hui d’un prestige sans égal dans le monde pour sa fidélité profonde, ses exigences scientifiques, la sûreté de ses notes, la richesse des références marginales.

De la Bible de Jérusalem a été tirée la Bible du peuple de Dieu7, qui présente la même traduction, mais remplace les notes d’érudition par des guides de lecture, sous forme d’introductions aux textes, divisés en séquences et visant à dégager leur sens théologique, spirituel et liturgique.

Le chanoine Osty : vingt-cinq ans d’exégèse

En même temps que se préparait la Bible de Jérusalem, un de ses éminents collaborateurs achevait le chef-d’œuvre de sa vie, la Bible Osty8. Le chanoine Osty a consacré plus d’un quart de siècle à cette traduction d’ensemble. Il l’a terminée avec l’aide de J. Trinquet, un savant exégète sulpicien. Son travail se distingue par l’unité d’une langue élégante, précise et nuancée, capable de s’adapter aux divers genres littéraires ; par des notes érudites, qui citent, pour les cas incertains, des traductions différentes ; par un accent personnel, qui laisse percer la pieuse émotion du traducteur devant la beauté biblique. Simple, imagée, vivante, cette excellente traduction a été choisie pour soutenir le film en dessins animés de Pierre Alibert, la Genèse (accompagné d’une musique d’André Chini).

Excellent instrument de travail : la Bible de la Pléiade

La Bibliothèque de la Pléiade se devait d’éditer aussi une traduction nouvelle. La Bible a paru en trois gros volumes9. Les deux premiers volumes ont été préparés sous la direction d’Édouard Dhorme († 1966), membre de l’Institut, formé à la rude École de Jérusalem, grand spécialiste des langues sémitiques et archéologue réputé. Il a traduit, présenté et annoté lui-même la plupart des livres de l’Ancien testament et rédigé l’Introduction générale. Michel Léturmy est responsable des deux précieux Index (70 pages en fins caractères), l’un théologique et sociologique, l’autre historique et géographique. Ces deux volumes de l’Ancien Testament, riches de variantes et d’informations historiques et philologiques, aussi proches qu’il est possible des textes anciens les plus autorisés et s’interdisant toute fantaisie, constituent un excellent instrument de travail pour spécialistes. Le Nouveau Testament a été traduit, présenté et annoté par Jean Grosjean et Michel Léturmy, avec le concours de Paul Gros. Le volume comporte un Index des noms propres et une table de concordance, de 120 pages, malheureusement limitée au Nouveau Testament. Aucun index, aucune concordance ne relie les deux Testaments. Les introductions historiques restent dans le cadre chronologique généralement admis par la critique moderne. La traduction est fidèle à l’original grec ; mais elle n’exclut pas une certaine préciosité et s’efforce de se détacher des lectures habituelles. Par exemple, quand le grec dit « egô baptizô en udati » (Jean, I, 26), qui se rend littéralement par : « Moi, je baptise dans l’eau », le texte de la Pléiade donne : « Moi, je n’immerge que dans l’eau. » Le goût de l’originalité verbale ne trahit pas la lettre, mais le désir d’innovations formelles n’atteint pas toujours le sens religieux du terme et il a mécontenté beaucoup d’exégètes. Avec, ou malgré, ses effets de style, cette tentative intéressante garde sa valeur. Les notes, brèves et denses, facilitent bien l’intelligence du texte. Le passage si difficile de la Kénose (Philippiens, II, 5-11), par exemple, se trouve très lucidement expliqué. Indépendante de toute confession religieuse, cette traduction élégante et déliée sera utile aux chercheurs.

La première traduction œcuménique : 1967

Après le concile Vatican II (1962-1965), des exégètes orthodoxes, protestants, catholiques, qui avaient déjà beaucoup étudié ensemble, décidèrent de publier, pour la première fois, une traduction commune de la Bible, la traduction œcuménique. Ils attaquèrent d’emblée un texte qui pouvait le plus prêter à controverse, l’Épitre aux Romains. Ce premier livre parut en janvier 1967. Difficilement acquis, ce fut un succès ; présenté au grand amphithéâtre de la Sorbonne, l’ouvrage fut accueilli avec enthousiasme par plus de 3 000 personnes qui se pressaient jusque dans la cour de l’Université et la rue. Aujourd’hui, tout le Nouveau Testament est publié10. L’Ancien Testament est prévu pour l’an prochain.

Les notes sont assez nombreuses et très intéressantes. Avec les introductions, il semble quelles dépassent en volume le texte néo-testamentaire. Elles portent surtout sur des concordances bibliques, des points d’histoire et d’interprétation, les divergences entre les traducteurs étant signalées, par exemple, sur la justification par la foi, sur la primauté de Pierre, etc. Ces notes ajoutent beaucoup à la valeur de la traduction ; une édition sans notes explicatives a soulevé des objections de la part des exégètes orthodoxes.

La traduction œcuménique s’efforce de rendre le sens le plus obvie du texte, aussi dépouillé que possible des interprétations implicites dues à des traditions confessionnelles distinctes. Elle reste ouverte à d’ultérieures précisions de la part du lecteur, car un texte peut se comprendre à plusieurs niveaux. Utile par ses notes historiques et philologiques, sur lesquelles un accord a pu s’affirmer, elle est moins satisfaisante sur les plans littéraire, sémantique et doctrinal.

En ce qui regarde le rapprochement œcuménique des Églises chrétiennes, cette traduction constitue un test très positif malgré les réserves formulées par certains orthodoxes. On observera que ce succès est dû à une bonne foi commune devant des données scientifiques, mais non à une foi commune dans les mêmes formules dogmatiques. Une étape scripturaire est heureusement franchie ; il en reste d’autres. Peut-être l’Ancien Testament, qui n’est pas encore publié, marquera-t-il de nouveaux progrès.

Une Bible en 1 500 mots

Plusieurs traducteurs, impressionnés par la distance qui sépare la langue des textes sacrés du langage populaire habituel et par les difficultés de communication qui en résultent, instruits, d’autre part, par les diverses tentatives anglaises et françaises pour élaborer un vocabulaire de base, ont entrepris de traduire la Bible dans un langage aisément accessible. C’est ainsi que le pasteur Margot a publié le Nouveau Testament en français courant (Bonnes nouvelles aujourd’hui) avec des introductions de l’abbé E. Charpentier. L’ouvrage porte l’imprimatur de l’archevêché de Paris et il est diffusé par les Sociétés bibliques protestantes. C’est donc en même temps un témoignage d’œcuménisme. Dépourvue de notes, cette traduction entend rester fidèle au sens par « équivalence dynamique », non par correspondance littérale. Elle vise à transmettre le message millénaire à des mentalités fort différentes de celles des premiers siècles chrétiens et, a fortiori, des époques mosaïques et royales. Elle ne recule pas devant des hypothèses originales, mais toujours fondées et sérieuses. C’est une intéressante tentative d’approche du même « sens » par une tout autre médiation verbale et culturelle que celle des origines.

Dans une perspective parallèle, mais avec des visées plus littérales que sémantiques, un laïc catholique, Pierre de Beaumont, a entrepris de traduire la Bible avec un minimum de mots, 600 pour les enfants de six à neuf ans, 1 500 pour le public adulte. Son effort connaît du succès auprès des fidèles et du clergé paroissial. En 1968, avec un tirage d’un million d’exemplaires, paraissaient les Quatre Évangiles aux hommes d’aujourd’hui11. En 1973, c’est tout le Nouveau Testament qui est publié. L’Ancien Testament est en voie d’achèvement. Le traducteur a eu la prudence de s’entourer d’exégètes patentés — comme le père Lyonnet, jésuite, professeur à l’Institut biblique pontifical, à Rome — qui cautionnent la fidélité essentielle de l’œuvre (revêtue de l’imprimatur).

Malgré son vocabulaire limité, cette traduction, simple et claire, parvient à rendre avec assez d’exactitude les passages les plus difficiles. Elle a aussi le mérite d’épouser la cadence du style oral, que la typographie souligne. Elle se prête ainsi à la lecture publique. Elle convient à la catéchèse, à la liturgie, à l’enseignement élémentaire et moyen. Le traducteur n’hésite pas à couper les longues périodes, quand il s’en trouve dans le texte original, pour obtenir un rythme rapide, une phrase courte, sans subordonnées, immédiatement intelligible. Sous quelle influence « littéralisante », toutefois, Pierre de Beaumont a-t-il choisi, d’une édition à l’autre (voir le Prologue de saint Luc), de reprendre la période originale ? Le sens n’y gagne rien, la légèreté y perd.

Enfin des Introductions générales, particulières pour chaque péricope, situent le texte dans l’Histoire et en dégagent le sens pastoral. Pas de notes. Une Table finale indique les lectures néo-testamentaires correspondant aux dimanches et fêtes de l’année liturgique. Livre pratique, sans prétention scientifique ni herméneutique, d’une doctrine traditionnelle.

La Bible des Témoins de Jéhovah

On doit encore signaler, ne serait-ce que pour ces deux raisons que la première édition française (1974) est tirée à 770 000 exemplaires et qu’elle est vendue au prix modique de 6 F pour ses 1 470 pages par les Témoins de Jéhovah : les Saintes Écritures, traduction du monde nouveau12.

Cette version française toute récente a été réalisée sur un texte anglais, établi de 1949 à 1960, puis révisé en 1961 pour une édition en un volume, allégée de toute note. Les traducteurs anglais, comme les français, sont anonymes. Ils affirment avoir fondé leur travail sur les langues bibliques (hébreu, araméen, grec). Leurs options historiques sont des plus conservatrices : Moïse est considéré comme l’auteur du Pentateuque, de 1512 à 1473 av. J.-C., les Synoptiques ont été composés entre 41 et 65, l’Évangile de saint Jean vers 98 et l’Apocalypse, attribuée au même apôtre, vers 96. Ils rejettent comme apocryphes sept des livres compris dans le Canon officiel de l’Église : Tobie, Judith, Maccabées I et II, la Sagesse, l’Ecclésiastique, Baruch.

Les traducteurs ont certainement étudié les langues bibliques originales ainsi que de nombreuses traductions anglaises et françaises. Des mots entre crochets clarifient les passages trop difficiles ou elliptiques. Le texte ne sacrifie pas au goût de l’élégance et les interprétations implicites et explicites témoignent de ce souci d’exactitude littérale qui caractérise la tendance fondamentaliste. Par exemple, parce que les Actes des Apôtres commandent de « s’abstenir… du sang » (XV, 29), les Témoins de Jéhovah refuseront toute transfusion sanguine ; parce que saint Paul écrit : « Le fils aussi se soumettra à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous » (I Corinthiens, XV, 27-28), le Fils n’est pas l’égal du Père, il n’est pas Dieu ; il n’est que la première des créatures, par qui tout ensuite vient à l’existence. Un verset de Luc (XXIII, 43), à propos du bon larron sur sa croix, se prête à une curieuse comparaison. Parce que le larron ne peut entrer au Paradis avant la résurrection du Christ, la Bible des Témoins de Jéhovah traduit : « En vérité je te le dis aujourd’hui : Tu seras avec moi dans le Paradis. » La Bible de Jérusalem emploie exactement les mêmes mots, mais change la ponctuation : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. » Mêmes mots encore et même ponctuation dans la Bible œcuménique, mais une virgule est ajoutée après « …, aujourd’hui, … ». Ainsi, la place d’une virgule, qui n’existait pas dans les manuscrits anciens, change ou laisse en suspens l’interprétation d’une phrase dont tous les mots sont identiques dans trois traductions. La Bible œcuménique est la seule à donner une note explicative qui concilierait les diverses interprétations : « Le paradis est, pour certains juifs du temps, le lieu où les justes défunts attendent la résurrection » (on en trouve l’idée, sinon le mot, en Luc, XVI, 22-31).

La plus surprenante : la traduction d’André Chouraqui

Enfin, last not least, une nouvelle traduction des plus originales est en cours de publication. André Chouraqui, écrivain juif de langue française, ancien maire-adjoint de Jérusalem, qui partage son temps et peut-être son cœur entre Israël et la France, a commencé depuis vingt ans une traduction française de la Bible, qui serait en étroite consonance avec la langue et le milieu hébraïques. Pour lui, qui vit en Israël, l’hébreu est une langue vivante qu’il parle tous les jours. Déjà, en 1970, sa traduction commentée du Cantique des Cantiques et des Psaumes avait fait sensation. A présent, sans commentaires ni notes, les livres se succèdent rapidement : en 1974, les cinq livres du Pentateuque13. En moins de dix ans, toute la Bible serait terminée, y compris le Nouveau Testament, car, lui aussi, s’est scellé en milieu juif, et le Christ s’est exprimé en une langue sémitique, l’araméen. Plus d’introduction critique, mais le texte directement, à l’état brut, en sa nudité native. Et chaque verset révèle l’érudit et le poète, avec sa préférence pour le mot concret, cru, sensible, fût-il inventé : En-tête (au lieu de Genèse), Nom, Il crie, Au désert, Paroles (au lieu d’Exode, de Lévitique, de Nombres, de Deutéronome). Ces titres nouveaux ne sont pas gratuits : ce sont les mots qui ouvrent chaque livre. Les habitudes sont bousculées, c’est une lecture toute fraîche qui s’offre, d’un texte primitif et merveilleux.

Certains critiques se sont demandé si cette traduction, qui veut coller à l’hébreu originel, livre bien le message biblique, avec son caractère d’universalité, à des esprits formés par une autre langue et une autre culture. La langue d’En-tête, qui n’est ni l’hébreu ni tout à fait le français, paraît quelque peu artificielle, comme une admirable gageure littéraire. Ne sacrifie-t-elle pas à une correspondance formelle l’équivalence foncière, c’est-à-dire la transmission du sens, qui exige le passage d’un génie à l’autre ? Inattendue, souvent poétique, parfois impénétrable (« les crèmes de la terre » pour « les gros terroirs »), cette langue surprend, charme ou irrite, mais ne laisse point indifférent. Prouesse du langage, ne risque-t-elle pas de détourner à son profit, car elle est captivante, une attention qui devrait se concentrer sur le sens profond de la parole sacrée ? Aussi lui a-t-on reproché de désacraliser la Bible. Je ne le crois pas : le sacré peut se trouver partout. Mais, ici, le fascinant l’emporte.

La Bible en fascicules

La Bible tout entière a été traduite, non seulement en livres, mais aussi dans des périodiques visant un très large public de fidèles et d’incroyants. La Librairie Hachette a voulu lancer, à grand renfort de publicité, selon la formule en vogue des fascicules hebdomadaires, une nouvelle traduction, En ce temps-là, la Bible. L’éditeur a été mal inspiré de prendre pour base la Vulgate, la version latine de saint Jérôme, qui date du IVe siècle. Malgré les mérites de cette antique version authentifiée par l’Église romaine, malgré le talent littéraire d’André Frossard qui a dirigé la traduction, malgré un riche accompagnement d’articles, de commentaires et d’illustrations, cette œuvre a déçu. Le succès est allé décroissant de 1969 à 1971. L’option de départ ôtait toute chance de durer à ce travail de traduction. L’esprit commercial sert à tout, mais ne suffit à rien.

Parallèlement, avec des moyens financiers très limités et un lancement modeste, une équipe sérieuse et informée d’exégètes, de théologiens, de pasteurs et de savants publiait par fascicules mensuels le Journal de la vie — Aujourd’hui la Bible. Elle reprenait la traduction de Pierre de Beaumont, révisée pour la circonstance. L’œuvre est aujourd’hui achevée, avec son 164e fascicule et un volume de tables. Elle est rassemblée et distribuée en 22 albums bien illustrés, riches d’articles répondant aux questions et aux besoins de l’esprit moderne. Elle apporte la connaissance la plus vivante, à ce jour, de la Bible, de son milieu et de son histoire.

Il serait raisonnable de penser que cette fièvre de traductions connaîtra une pause. Les meilleures ayant trouvé leur public, les autres finiront par s’éclipser. La recherche des exégètes, jamais interrompue, se dirige plutôt aujourd’hui vers les problèmes d’herméneutique, vers la pénétration en profondeur des structures et du sens, à l’intérieur et au-delà des significations. Une nouvelle vague se lèvera plus tard quand, des grands conflits qui se déroulent aujourd’hui sur le plan de l’interprétation, se dégageront des conclusions assez nettes pour inspirer des traductions d’un style inédit. Tous les systèmes d’analyse, toutes les philosophies, toutes les spiritualités viennent sous-tendre les méthodes de la critique biblique. De nombreuses interprétations, de la plus matérialiste à la plus mystique, sont déjà tributaires de ces attitudes intellectuelles. Quand pourront-elles se généraliser et influencer des traductions d’ensemble ? Les remises en cause seraient alors autrement profondes que celles des traductions que nous avons mentionnées. Il serait intéressant d’étudier les tendances diverses de l’herméneutique moderne et, malgré le discrédit actuel des futurologues, de pressentir les bouleversements qu’apporteraient de prochaines traductions de la Bible. L’avenir nous réserve, là encore, bien des surprises.

J.C.

LA CREATION DU MONDE (Gen. I. 1-8).

Bible de Jérusalem

1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. 2 Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux.

3 Dieu dit : « Que la lumière soit » et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. 5 Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir et il y eut un matin premier jour.

Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux » et il en fut ainsi. 7 Dieu fit le firmament, qui sépara les eaux qui sont sous le firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament, 8 et Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir et il y eut un matin : deuxième jour.

Bible de la Pléiade

1 Au commencement Élohim créa les cieux et la terre. 2 La terre était déserte et vide. Il y avait des ténèbres au-dessus de l’Abîme et l’esprit d’Élohim planait au-dessus des eaux.

3 Élohim dit : « Qu’il y ait de la lumière ! » et il y eut de la lumière. 4 Élohim vit que la lumière était bonne et Élohim sépara la lumière des ténèbres. 5 Élohim appela la lumière Jour et il appela les ténèbres Nuit. Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.

Élohim dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux ! » 7 Élohim fit donc le firmament et il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament. Il en fut ainsi. 8 Élohim appela le firmament Cieux. Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.

Bible de Chouraqui

1 ENTETE Élohim créa les cieux et la terre.

2 La terre était tohu et bohu,

la ténèbre sur la face de l’abîme,

le souffle d’Elohim planant sur la face des eaux.

3 Élohim dit :

« La lumière sera. »

Et la lumière est.

4 Élohim voit la lumière : ô, le bien !

Élohim sépare la lumière de la ténèbre.

5 Elohim crie à la lumière : « Jour. »

A la ténèbre, il crie : « Nuit. »

Et c’est le soir et c’est le matin : jour unique.

6 Élohim dit :

« Un plafond sera au sein des eaux,

un séparateur entre les eaux et les eaux. »

Élohim fait le plafond.

7 Il sépare les eaux sous le plafond

des eaux sur le plafond.

Et c’est ainsi.

8 Elohim crie au plafond : « Cieux. »

Et c’est le soir et c’est le matin : deuxième jour.

LA FILLE DE JACOB (Gen. XXXIV. 1-12)

Bible de Jérusalem

1 Dina, la fille que Léa avait donnée à Jacob, sortit pour aller voir les filles du pays. 2 Sichem, le fils de Hamor le Hivvite, prince du pays, la vit et, l’ayant enlevée, il coucha avec elle et lui fit violence. 3 Mais son cœur s’attacha à Dîna, fille de Jacob, il eut de l’amour pour la jeune fille et il parla à son cœur. 4 Sichem parla ainsi à son père Hamor : « Prends-moi cette petite pour femme. » 5 Jacob avait appris qu’il avait déshonoré sa fille Dina, mais comme ses fils étaient aux champs avec son troupeau, Jacob garda le silence jusqu’à leur retour.

6 Hamor, le père de Sichem, se rendit chez Jacob pour lui parler. 7 Lorsque les fils de Jacob revinrent des champs et apprirent cela, ces hommes furent indignés et entrèrent en grand courroux de ce qu’il avait commis une infamie en Israël en couchant avec la fille de Jacob : cela ne doit pas se faire ! 8 Hamor leur parla ainsi : « Mon fils Sichem s’est épris de votre fille, veuillez la lui donner pour femme. 9 Alliez-vous à nous vous nous donnerez vos filles et vous prendrez les nôtres pour vous. 10 Vous demeurerez avec nous et le pays vous sera ouvert : vous pourrez y habiter, y circuler, vous y établir. » 11 Sichem dit au père et aux frères de la jeune fille : « Que je trouve grâce à vos yeux et je donnerai ce que vous me demanderez ! 12 Imposez-moi une grosse somme, comme prix et comme présent, je payerai autant que vous me demanderez, mais donnez-moi la jeune fille pour femme ! »

Bible de Chouraqui

1 Dinah, la fille de Léah, qu’elle a enfantée pour Ya’aqov,

sort voir des filles de la terre.

2 Shkhem, le fils de Hamor, le Hiwi, souverain de la terre,

la voit. Il la prend. Il la couche. Il la viole.

3 Son être colle à Dinah, la fille de Ya’aqov.

Il aime l’adolescente.

Il parle au cœur de l’adolescente.

4 Shkhem dit à Hamor son père, disant :

« Prends-moi cette enfant pour [femme. »

5 Ya’aqo;v entend qu’il a souillé Dinah, sa fille.

Ses fils sont avec son bétail au champ.

Ya’aqov fait le sourd jusqu’à leur venue.

6 Hamor, le père de Shkhem, sort vers Ya’aqov,

pour lui parler.

7 Les fils de Ya’aqov viennent du champ, lorsqu’ils entendent.

Les hommes s’assombrissent ; cela les brûle fort.

Oui, il a commis une saleté contre Israël,

coucher avec la fille de Ya’aqov.

On n’agit pas ainsi.

8 Hamor parle avec eux, disant :

« Shkhem, mon fils, son être, a désiré votre fille.

O, donnez-la-lui pour femme,

épousez-nous !

9 Donnez-nous vos filles,

prenez pour vous nos filles..

Demeurez avec nous,

10 Et la terre sera en face de vous :

demeurez ! Transitez ! Appropriez-vous-la. »

11 Shkhem dit à son père, à ses frères :

« Je trouverai faveur à vos yeux.

Ce que vous me direz, je le donnerai.

12 Faites-moi abonder fort en dot et en cadeau.

Je donnerai selon ce que vous me direz.

Mais donnez-moi l’adolescente pour femme. »

LA DIVINITE DU CHRIST (St Paul, II Phil., 2-11)

Bible de Jérusalem

1 Aussi je vous en conjure par tout ce qu’il peut y avoir d’appel pressant dans le Christ, de persuasion dans l’Amour, de communion dans l’Esprit, de tendresse compatissante, 2 mettez le comble à ma joie par l’accord de vos sentiments : ayez le même amour, une seule âme, un seul sentiment ; 3 n’accordez rien à l’esprit de parti, rien à la vaine gloire, mais que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi ; 4 ne recherchez pas chacun vos propres intérêts, mais plutôt que chacun songe à ceux des autres. 5 Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus :

6 Lui, de condition divine,

ne retint pas jalousement

le rang qui l’égalait à Dieu.

7 Mais il s’anéantit lui-même,

prenant condition d’esclave,

et devenant semblable aux hommes.

S’étant comporté comme un homme, dépouillé

8 il s’humilia plus encore,

obéissant jusqu’à la mort,

et à la mort sur une croix !

9 Aussi Dieu l’a-t-il exalté

et lui a-t-il donné le Nom

qui est au-dessus de tout nom,

10 pour que tout, au nom de Jésus,

s’agenouille, au plus haut des cieux,

sur la terre et dans les enfers,

11 et que toute langue proclame,

de Jésus-Christ, qu’il est SEIGNEUR,

à la gloire de Dieu le Père.

Bible de Beaumont

1 Si dans votre vie avec le Christ, vous trouvez un appel,

un encouragement dans l’amour, une communion dans l’Esprit, tendresse et pitié,

2 alors donnez-moi la joie la plus haute :

soyez tous d’accord, ayez le même amour,

une seule âme, une seule pensée,

3 ne faites rien par ambition ou désir de vous faire valoir,

soyez assez humbles pour juger les autres supérieurs à vous

4 et au lieu de penser à vos propres intérêts

respectez avec soin ceux des autres.

5 Ayez entre vous les sentiments mêmes

qui furent dans le Christ Jésus.

6 Bien qu’il fût de condition divine,

il ne s’est pas prévalu de son égalité avec Dieu.

7 Au contraire, il s’est lui-même dépouillé

prenant la condition d’un serviteur

et s’identifiant aux hommes.

En tout semblable à eux dans son comportement

et reconnu comme l’un d’eux,

8 il s’est abaissé, obéissant jusqu’à mourir,

et mourir sur une croix.

9 C’est pourquoi Dieu l’a élevé souverainement

et lui a donné le nom (de Seigneur)

qui surpasse tout autre nom,

10 afin qu’au nom de Jésus, dans la totalité de l’univers,

tout genou fléchisse et toute langue proclame :

11 « Jésus Christ est Seigneur

pour la gloire de Dieu le Père. »

Bible de la Pléiade

1 Si donc il y a quelque consolation dans le Christ, s’il y a quelque réconfort d’amour, s’il y a quelque société de l’Esprit, s’il y a quelque tendresse et compassion,

2 remplissez-moi de joie en tendant à l’unanimité, en ayant même amour, même âme, et en tendant à une seule chose

3 rien par rébellion, rien par vaine gloire ; estimez, au contraire, avec humilité, que les autres vous sont supérieurs,

4 chacun veillant, non à son intérêt, mais chacun à l’intérêt d’autrui.

5 Tendez à l’unanimité entre vous et avec le Christ Jésus

qui, possédant forme de dieu, n’a pas regardé comme une prérogative d’être égal à Dieu,

7 mais s’est anéanti en prenant forme d’esclave, en devenant pareil aux hommes. Et quand il a eu figure humaine

8 il s’est abaissé à obéir jusqu’à mourir et mourir en croix.

9 Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il accordé le nom qui est au-dessus de tout nom,

13 pour qu’au nom de Jésus tout genou plie, dans les cieux, sur terre et sous terre,

11 et que toute langue avoue que Jésus Christ et Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

1 Voir l’intelligent ouvrage de Ch.-R. Taber et E.-A. Nida : la Traduction, théorie et méthodes (Londres, Alliance biblique universelle, 1971).

2 Paris, Desclée de Brouwer.

3 Paris, Gabalda.

4 Paris, Brépols.

5 Paris, Letouzey et Ané.

6 Paris, Édition du Cerf.

7 Paris, Éditions du Centurion et Éditions du Cerf, 4 vol.

8 Paris, Le Seuil.

9 Paris, Gallimard : Ancien Testament, I (1956), II (1959) ; Nouveau testament.

10 Paris, Éditions du Cerf et Alliance biblique universelle.

11 Paris, Fayard-Marne.

12 New York, Watchtower Bible.

13 Paris, Desclée de Brouwer.