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Le titre est de 3e Millénaire
(Revue Panharmonie. No 186. Avril 1981)
Compte rendu de la rencontre du 3.12.1980
Nous avons parlé le mois dernier de réincarnations, Rimpoché va aujourd’hui nous entretenir de la façon dont on prend naissance. Mais pour pouvoir parler de cela il faut d’abord savoir d’où on vient. Et comme il faut savoir d’où on vient avant la naissance, il s’impose de commencer par parler de la mort.
Savoir s’il y a d’abord eu mort ou naissance est très difficile à décider (Rimpoché rit !). Selon vous, qu’est-ce qui a précédé, est-ce la mort, est-ce la naissance ? C’est une question que l’on peut se poser dans n’importe quel pays, mais en fait, ce n’est pas très important.
Ce soir, Rimpoché va nous expliquer la façon dont on meurt en tant qu’être humain. Il y a plusieurs sortes de morts envisageables et tout d’abord : comment meurt-on ? Il peut y avoir beaucoup de causes ou de conditions qui entraînent la mort. Par exemple, on peut mourir après avoir absorbé certains aliments.
Supposons que quelqu’un ait un délai de vie de quatre-vingts ans. S’il meurt lorsque ces quatre-vingts ans de vie se sont écoulés, la durée de vie qui lui a été impartie est totalement achevée. Mais s’il meurt avant ce laps de temps, d’un accident de voiture, par exemple, sa durée de vie sera incomplète et sa mort aura été provoquée par d’autres causes.
Ce n’est pas de ces cas que nous parlerons ce soir, mais de mort « classique », habituelle, naturelle. Ce genre de mort se produit relativement doucement. De quoi est composé l’être humain ? De vingt-cinq éléments : il y a d’abord les cinq Agrégats (skandas), celui de la Forme, celui de la Perception, celui de la Formation, celui de la Sensation, celui de la Conscience. Cela demanderait beaucoup de temps de les expliquer en détail, il sera peut-être possible de traiter ce sujet dans l’avenir.
Il y a ensuite les quatre Éléments (dhatu) : Terre, Feu, Air, Eau. Lorsqu’on dit qu’un être humain est « composé » de ces quatre Éléments, il faut faire une distinction entre la terre, le sol, « par terre », et l’Élément Terre de l’être humain. Il en est de même pour l’Élément Eau de l’être humain et l’eau qu’on peut boire habituellement pour se désaltérer. Quand on parle de l’Élément Terre qui forme un être, ce sont la chair, les os. L’Élément Eau dans un être sera le sang et tout ce qui est liquide en lui. L’Élément Feu en nous sera la chaleur du corps humain et l’Élément Air sera sa respiration.
Il y a ensuite les six Bases de la Connaissance (Ayatana) : l’oreille, le nez, la bouche, le corps, l’esprit.
Mais pour les Bases de la Connaissance l’œil ne signifie pas l’organe grossier, mais l’organe de la vue, la faculté de voir.
Il faut également du temps pour expliquer en détail les six Bases de la Connaissance. Si cela vous intéresse, nous pourrions peut-être en parler dans l’avenir.
Il y a ensuite les cinq Objets : la Forme, le Son, l’Odeur, la Saveur, le Contact.
Finalement il y a les cinq Consciences : visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale. Chacune d’entre elles a une tâche particulière.
Cela nous donne donc vingt-cinq éléments : Cinq Agrégats, quatre grands Éléments, six Bases de la Connaissance, cinq Objets et cinq Consciences.
Si vous voulez en savoir davantage sur ces vingt-cinq éléments, nous vous conseillons de lire « La lumière du Dharma » écrit par S.S. le Dalai Lama (éditions Seghers).
Lorsque le moment de la mort survient, la force de ces vingt-cinq éléments faiblit de plus en plus. En général, au moment du vieillissement certaines facultés diminuent. Par exemple les forces physiques, les forces mentales et, dans certains cas, la force intellectuelle. Lorsque nous sommes en bonne santé, les quatre grands Éléments : Terre, Eau, Feu, Air, servent de façon convenable de support à l’esprit, à la conscience. On dit en général en Orient que ces quatre Éléments sont en équilibre, donc de force égale. Par contre si l’un de ces Éléments prend davantage de force, la maladie surgit dès ce moment.
On donne comme exemple quatre serpents réunis en un seul lieu. Tant que ces serpents sont de même grandeur et de force équivalente, il n’y a pas de problème. Mais si l’un d’eux grandit plus vite et de ce fait se trouve plus fort, plus puissant, il y a des risques pour les trois autres, qui peuvent, de ce fait se trouver totalement éliminés. Il en est de même pour les quatre Éléments qui, bien équilibrés, servent de supports à la conscience.
C’est l’élément terre qui, le premier à l’approche de la mort, diminuera de force. Deux signes se manifesteront alors : un signe extérieur et un signe intérieur. En principe, à ce stade là, la conscience sensorielle, telle que la vue, l’ouïe, n’accomplit plus sa tâche particulière.
Les Signes Extérieurs : Le corps semble devenir très lourd. On a l’impression qu’il va s’enfoncer dans la terre. Le corps se raidit, il perd sa mobilité.
Les Signes Intérieurs : Ils n’apparaissent que dans la pensée, uniquement à l’esprit du mourant. Il voit comme un mirage, il aperçoit comme « une étendue d’eau ».
C’est donc l’élément terre qui, au premier stade, perd complètement sa force et son pouvoir. On dit qu’il se résorbe dans l’élément eau, mais en fait il ne s’y résorbe pas entièrement. Mais une fois qu’il a disparu, c’est l’élément eau qui apparaît et qui prend beaucoup de force. Ce sera alors l’élément eau qui perdra beaucoup de son pouvoir et qui se résorbera dans l’élément feu. Là encore il y a deux signes : extérieur et intérieur.
Lorsque l’élément eau disparaît graduellement du corps, on a l’impression que la bouche devient très sèche. La langue se dessèche et se contracte. C’est à ce moment que certains mourants réclament parfois de l’eau.
Signe Intérieur perçu uniquement par l’esprit : On a l’impression de voir comme une légère fumée.
On ne peut percevoir de signe extérieur, ceux-ci n’apparaissent qu’à l’esprit.
Une fois que l’élément eau ne sert plus de support à la conscience, c’est l’élément feu qui acquiert davantage de force. Il y a toujours deux signes, intérieur et extérieur.
Signe extérieur : Le corps perd sa chaleur.
Signe intérieur : On voit comme de petits insectes lumineux.
Puis l’élément feu se résorbe dans l’élément air. Il y aura encore deux signes externe et interne. C’est l’élément air qui va se résorber dans la conscience.
Signe extérieur : Une fois qu’on aura expiré on aura du mal à ré-inspirer.
Signe intérieur : On a l’impression de voir une sorte de lumière telle celle d’une lampe.
Avec ces quatre éléments ainsi disparus, les consciences plus grossières sont également éliminées.
Et lorsque l’élément air est complètement résorbé dans la conscience, on a la vision d’une lumière blanche comme celle de la lumière de la Lune. Après cette vision d’une lumière assez diffuse et blanche, survient une lumière beaucoup plus forte que celle du Soleil, de couleur rouge. Et lorsque celle-ci va disparaître, on se retrouve dans l’obscurité la plus totale. Au fur et à mesure que se produisent ces visions successives, la conscience devient de plus en plus subtile. L’esprit atteint son degré de subtilité le plus grand après avoir eu la vision de l’obscurité. Il a l’impression d’un espace complètement vide et pensera peut-être qu’il n’existe plus. Or, l’esprit qui perçoit ce vide, lorsqu’on a totalement cessé d’exister, est au stade le plus subtil qui soit en nous. C’est à ce moment-là que l’esprit quitte son corps et c’est à ce moment précis que se produit la véritable mort.
Qu’est-ce que la mort ? Actuellement, nous avons un corps qui sert de support à notre esprit. Lorsque le corps aura perdu cette faculté et que les deux se séparent, survient la mort. Il en est ainsi pour tous les êtres. Mais si on pratique le Dharma (Dans ce contexte, la religion bouddhiste) et si on s’adonne plus particulièrement aux pratiques tantriques, on pourra utiliser ces étapes pour faire certaines méditations appropriées et on se dit au moment où il y a séparation de l’esprit avec le corps : « L’esprit est entré dans le Bardo ». Et dès que l’esprit est entré dans le Bardo il produit un corps de Bardowa.
Qu’est-ce que le Bardo ? C’est ce qui sépare le moment où on quitte une vie, où l’on meurt, et le moment où l’on reprend naissance. C’est un moment transitoire.
Comment est le corps d’un être lors de son passage dans le Bardo ? Ce n’est pas un corps grossier, semblable au corps humain. C’est un corps subtil produit à partir de l’esprit et de l’élément air. Il a des facultés particulières, supérieures aux nôtres. La Bardowa peut aller où son esprit désire aller, mais évidemment, il n’a pas à marcher comme nous ! Il a également comme nous, cinq organes des sens. Dans le Bardo le corps subtil peut passer à travers les murs ou n’importe quel obstacle de ce genre.
Quelle est la durée du séjour dans le Bardo ? Il faudra y rester jusqu’au moment où surviendra le temps précis de reprendre naissance. Mais si l’être qui est dans le Bardo n’a pas repris naissance après une semaine, il doit mourir dans le Bardo. Quelqu’un qui est dans le Bardo meurt et reprend naissance chaque semaine. Il pourra ainsi pendant sept semaines, soit quarante-neuf jours, avoir une succession de morts et de naissances dans le Bardo. Passé ce délai le Bardowa devra absolument retrouver des parents pour reprendre naissance. Certains êtres, dès leur mort, retrouvent presque immédiatement des parents. Pour eux le temps passé dans le Bardo est extrêmement bref.
Comment se nourrissent les êtres dans le Bardo ? Ils ne prennent pas d’éléments grossiers, ils se nourrissent plus particulièrement d’odeurs.
Nous devons tous suivre ces étapes : 1° Mourir ; 2° Passer dans le Bardo ; 3° Reprendre naissance. Mais quelqu’un qui a pratiqué le tantrisme de façon très poussée, pourra continuer ses méditations tantriques dans le Bardo.
Dès que la durée de vie impartie dans le Bardo est écoulée, et que les conditions pour reprendre naissance ont été trouvées, il faut reprendre naissance. Et pour cela, il y a trois conditions à réunir :
1° Deux parents,
2° Que la capacité d’engendrer des parents soit totale,
3° Qu’il y ait un Karma avec les futurs parents, c’est-à-dire que ceux-ci aient accumulé des actions nécessaires pour donner naissance à cet enfant.
Dès que ces conditions se trouvent réunies, l’être dans le Bardo va « voir » ses parents. Mais il ne verra pas immédiatement les deux. Un garçon verra sa mère, une fille verra son père. Si c’est un garçon il éprouvera de l’attachement et du désir pour sa mère et c’est seulement ensuite qu’il verra le père envers lequel il éprouvera une très forte colère et aversion. La mort dans le Bardo sera provoquée par cette très forte colère. Quand le Bardowa meurt son esprit va s’unir à l’ovule et au sperme de ses parents. A ce moment là il aura des visions dans l’ordre contraire à celle précisées auparavant, c’est-à-dire une impression de vide, d’obscurité, une lumière rouge, une lumière blanche. Tout est vécu dans l’ordre inverse. Au moment de la vision de l’obscurité, l’esprit est présent. Dès cet instant la naissance est effective. Quelqu’un qui s’est donné aux pratiques tantriques pourra continuer à méditer pendant tout le temps du processus de la naissance. Ce sont le karma et l’ignorance qui entraînent la conscience, l’esprit, à reprendre naissance.
Dès le moment de la conception le corps va se développer petit à petit. Lorsque le moment de la conception se termine il faudra cinq semaines, cinq étapes différentes pour le développement du corps, qui tout à fait au début est encore à l’état liquide. Malgré cela l’esprit est déjà présent. Dès la deuxième semaine l’extérieur du corps deviendra légèrement plus consistant, tandis que l’intérieur reste encore à l’état liquide. Lors de la troisième semaine, le corps prend peu à peu une consistance semblable à celle d’un yaourt. Au stade suivant il se solidifie, on peut presque y enfoncer le doigt. Puis cinquième stade, il sera encore plus consistant et beaucoup plus ferme C’est à partir de ce moment que vont apparaître la tête et les membres. Mais la tête n’est pas encore vraiment formée, elle n’est qu’une légère protubérance. Au bout de ces cinq semaines et jusqu’au neuvième mois le corps va se développer de plus en plus.
On peut remarquer que ce qu’expliquent les enseignants bouddhistes qui se trouvent déjà dans les Sutras est très proche de ce qu’enseignent les théories scientifiques actuelles concernant la naissance. Ce n’est pas absolument semblable, mais très proche. Il faut aussi savoir que selon la tradition bouddhiste l’esprit est dans le corps dès le moment de la conception.
Lorsque les êtres prennent naissance, on peut distinguer deux sortes d’êtres, ceux qui, reprennent naissance sans aucune liberté, sous l’influence du karma et des passions, facteurs perturbateurs de l’esprit, et ceux qui ont beaucoup pratiqué la méditation dans leur vie précédente et qui, quand ils reprennent naissance, gardent la mémoire de faits, d’événements de leurs vies antérieures. On a de cela beaucoup d’exemples au Tibet et en Inde. On parle par exemple d’un Lama tibétain (Tulku, c’est-à-dire réincarnation d’un Maître. Traduction littérale : Lama = Maître) qui dès sa naissance, pouvait déjà réciter des textes tout en étant incapable de soutenir une conversation. Rimpoché ne peut l’assurer avec certitude, ne l’avant pas constaté lui-même, mais on rapporte ces faits. Par contre Rimpoché connaît ce Lama qui vit encore actuellement. Quoi qu’il en soit, il est sûr que certains enfants apprennent à lire plus vite que d’autres et que certains ont des façons d’être un peu particulières par rapport à d’autres. Une de ces particularités, propres aux Tibétains, c’est qu’il n’est nul besoin d’apprendre à aucun d’entre eux le mantra OM MANI PADME HUNG. Et cela est facile à vérifier chez de tout petits enfants tibétains. C’est peut-être dû à ce qu’au Tibet la plupart des gens récitent ce mantra et il s’agirait en quelque sorte d’une « influence ». D’autres disent que le Tibet, étant le domaine du Bouddha TCNENRESIGS, les Tibétains savent ce mantra de manière innée.
Tout le processus de la façon de mourir, de la façon de vivre dans le Bardo et de la façon dont on reprend naissance que vient de nous expliquer Rimpoché, va pouvoir être transformé en pratique du chemin de la voie bouddhique. Ceux qui pratiquent les Tantras correctement et parfaitement, peuvent obtenir l’état de Bouddha dans cette vie même. Certains seront capables de l’obtenir cet état de Bouddha dans le Bardo et d’autres pourront l’atteindre dans la vie suivante.
Les causes particulières qui permettent d’obtenir le Corps du Bouddha sont : au moment de la mort, celle-ci est transformée par l’obtention du corps de DHARMAKAYA. Le Bardo est transformé en Corps de Jouissance ou SAMBOGAKAYA. La naissance est transformée en Corps de TULKU ou émanation, c’est le NIRMANAKAYA.
Question : Une personne qui s’endormirait consciemment chaque soir, aura-t-elle les états de conscience dont vous parlez ?
Réponse : L’absorption progressive des éléments au moment de la mort peut se produire pendant le sommeil, mais de façon tellement brève qu’on ne peut pas le percevoir. Certains pratiquants du tantrisme peuvent fabriquer, créer ce processus à l’état éveillé. Pourquoi font-ils cela ? Actuellement notre esprit est assez grossier. Par contre, au cours du processus de la mort ou du sommeil, l’esprit devient de plus en plus subtil et atteint l’état le plus subtil au moment où l’espace est perçu comme vide. A ce moment l’esprit a également des pouvoirs très puissants. Ceux qui pratiquent de cette façon les Tantra vont créer ce processus en eux et utiliser cet esprit très subtil, très pénétrant, leur permettant d’obtenir des réalisations par des méditations. Alors que pour obtenir ces mêmes réalisations avec notre esprit actuel, il faudrait passer des centaines d’années. La voie des Tantra, est très rapide, mais très difficile.
Question : Les jours du Bardo sont-ils à la mesure de nos jours ?
Réponse : Oui, c’est la durée de nos jours. On ne peut pas rester plus de quarante-neuf jours dans la Bardo, selon la tradition bouddhiste.
Question : Quand l’esprit est dans l’ovule a-t-il oublié le Bardo ? Pour oublier le Bardo faut-il qu’il soit investi dans la matière ?
Réponse : Pour que l’esprit puisse pénétrer dans l’ovule il faut que l’être soit mort dans le Bardo.
Question : Quelle est la différence entre esprit et âme ?
Réponse : Selon la tradition bouddhiste il n’y a pas la conception de l’âme, immobile, sans changement. L’esprit, qu’il soit grossier ou subtil, est toujours conçu comme impermanent, comme se transformant à chaque moment, d’instant en instant.
Question : Donc l’esprit se transforme aussi dans le Bardo ?
Réponse : En quelque sorte. Il meurt et renaît à chaque instant. Si on prend un premier instant, l’esprit de ce premier instant meurt et l’esprit du deuxième instant apparaît, disparaît, etc.
Question : Y a-t-il tout de même une permanence, malgré l’impermanence de l’esprit ?
Réponse : Il y a une continuité. Mais c’est une continuité qui se produit dans la disparition de quelque chose. Il n’y a pas de continuité d’une chose qui soit absolument immuable, qui ne bougerait jamais. C’est une perpétuelle transformation.
Question : Pour les Tulkus, les grands Maîtres du Tibet il y a quand même une permanence ?
Réponse : C’est la même chose pour les Tulkus, ils vont disparaître, renaître, etc. Ils sont perpétuellement soumis à la transformation.
Question : Alors quand on découvre un grand Maître, ce n’est pas le même ?
Réponse : C’est une bonne question. Il y a continuité, mais il est quand même transformé. De même pour vous qui êtes venus ici il y a en ce moment une transformation certaine. On peut se reconnaître malgré tout. On pense qu’on est toujours le même, ce n’est pas vrai! C’est pareil pour le Tulku.
Question : Y a-t-il communion, osmose, rencontre, échange de communications entre les esprits dans le Bardo ?
Réponse : Il ne peut pas y avoir de fusion, mais il y a des communications possibles. Les êtres dans le Bardo ne peuvent rencontrer que des êtres avec lesquels ils ont des points communs, des liens karmiques.
Question : Comment situer la conscience ? La réincarnation a-t-elle conscience qu’elle est réincarnation ? Comment situer la conscience par rapport à l’expérience ?
Réponse : En ce qui concerne les Tulkus cela dépendra de leur niveau spirituel. Les Aryas sauront dès l’enfance qu’ils sont des réincarnations. Les autres ne pourront pas le savoir.
Question : Comment situer la conscience, y a-t-il continuité ?
Réponse : I1 y a une continuité dans la conscience (NAMSHE). Il faut également savoir ce que l’on entend par « conscience ». Il y a six sortes de consciences, visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale. Lorsque le corps est séparé de l’esprit, les cinq premières consciences sensorielles vont disparaître seule subsiste la conscience mentale à laquelle les organes sensoriels et les consciences sensorielles vont transmettre leur pouvoir de réapparaître. Il n’y a donc qu’une seule conscience qui se transforme et qui peut se développer pour devenir de plus en plus forte et de plus en plus claire. La conscience a un pouvoir extrêmement fort. Elle est entourée, veillée par de très nombreux obstacles. Mais on peut les supprimer et alors son pouvoir pourra se développer.
Une question sur les Tantra : Rimpoché dit qu’il ne pourra nous en parler que de façon brève, car dans le tantrisme on ne peut pas tout dire, tout dévoiler. On n’en a pas le droit. Il pourra simplement en expliquer le sens général, ce qu’on entend pax « les Tantra » et la pratique du tantrisme.
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