Alfred Herrmann
Nature et mécanismes du subconscient

L’action du conscient sur le subconscient consiste surtout à agir sur l’équilibre cellulaire. La plupart des maux dont l’homme peut être affligé se réduisent, en dernier lieu, à une question d’équilibre entre les cellules qui naissent et les cellules qui meurent ; de plus, il y a intervention de la question de naissance de cellules saines et dynamiques, de la mort et de l’évacuation de cellules malsaines, de l’évacuation normale de cellules mortes ainsi que de tous les déchets des cellules. Quoiqu’en pense la science officielle, tous les processus précités peuvent être influencés, non seulement par des facteurs matériels, mais encore par des facteurs psychiques ; nous dirons même que les facteurs psychiques l’emportent sur les facteurs matériels.

(Revue Etre Libre. Numéro 254, Janvier-Mars 1973)

Le présent article est une suite du premier article « Le Mystérieux Subconscient ». Il traite surtout des moyens à utiliser pour mettre en valeur les concepts exposés dans le premier article.

I.  — DEFINITIONS

Avant de continuer notre exposé, il est indispensable de formuler d’une manière aussi compréhensible et précise que possible une série de concepts dont l’acception, généralement adoptée jusqu’à présent, manque de clarté. Cette formulation est nécessaire pour bien comprendre la nature et les mécanismes de notre subconscient et pouvoir nous orienter dans des domaines assez peu explorés jusqu’à présent par les sciences, les philosophies et les religions.

COSMOS ET UNIVERS

Les deux concepts sont loin d’être synonymes : Le Cosmos comprend tout ce qui, dans l’esprit des hommes et en dehors de celui-ci, existe ou paraît exister ou — mieux encore — tout ce qui est capable de se manifester d’une manière concevable ou non par notre complexe mental.

L’Univers — qui ne représente qu’une infime fraction du Cosmos — est constitué par tout ce qui est observable et concevable par l’esprit humain.

On peut comparer le complexe mental humain à un ordinateur opérant, à l’usage de l’homme, une section dans le cosmos, qui lui est accessible. Cette section comprend tout ce qui est nécessaire à l’homme pour vivre et lui permettre d’accomplir la mission que la Nature (nous préciserons plus loin le concept transcendantal de la Nature) lui a imposée. Elle lui est présentée, par son ordinateur mental, selon ses besoins et non pas selon la réalité. C’est pourquoi l’univers, tel que nous le présente notre complexe mental, possède un caractère imparfait, incomplet, partitif et souvent fallacieux par rapport à l’intégralité du cosmos. Tout comme un ordinateur électronique, l’univers que nous présente notre ordinateur mental ne peut opérer que sur ce qui y a été introduit par la Nature, c’est-à-dire notre programmation originelle et atavique. Le restant — les 999/1000 du Cosmos (ou moins encore) — ne sont, pour notre esprit, que nuit obscure et inconcevable. Sciences, philosophies et religions ont souvent commis l’erreur de limiter le cosmos à l’univers présenté par notre complexe mental alors qu’un grand nombre de processus — surtout ceux que l’on est incapable d’expliquer — ont sans doute leur origine dans les relations de l’univers, tel qu’il est reflété par notre cerveau, avec les plans cosmiques inexplicables et irreprésentables par notre esprit.

Nous ne pouvons nous faire du Cosmos qu’une idée vague et imprécise qui ne peut nous servir qu’à une seule chose : savoir qu’il existe, qu’il a de nombreuses incidences sur l’univers tels que nous le concevons et que nous devons faire intervenir son existence — réelle ou apparente — dans toutes les disciplines transcendantales.

LES PLANS COSMIQUES

Ce sont toutes les composantes du cosmos situées au-delà des pouvoirs représentatifs et conceptuels de notre complexe mental. Le mot « plan » n’est qu’un symbole qui n’a de signification que celle d’une certaine parenté — vraie ou fictive — entre des éléments qui nous sont tout à fait étrangers. Nous ne pouvons que supposer, d’une manière totalement gratuite — que ces éléments étrangers puissent subir une certaine « classification » dont la nature, tout comme les éléments eux-mêmes, nous sont inconnus. Cette classification se rapporte plutôt à leur incidence — réelle ou hypothétique — sur l’univers tel que notre esprit nous le présente. De toute manière, ces « plans » ne sont pas « parallèles », comme on a coutume de le dire, mais plutôt « imbriqués ».

RELATIONS INTERPLANAIRES

Ce sont les relations — réelles ou apparentes — entre les plans, d’une part et notre univers perceptible, d’autre part. Par exemple, la plupart des processus dits « parapsychologiques » OU « paranormaux » peuvent être expliqués — du moins partiellement — si on les attribue à des corrélations avec des plans cosmiques inconnus.

LOIS COSMIQUES ET UNIVERSELLES

Ce sont les lois — réelles ou apparentes — qui s’appliquent au comportement de tout ce qui existe — ou paraît exister — dans le cosmos. Les lois universelles sont celles qui s’appliquent uniquement à l’univers, c’est-à-dire à la seule fraction du cosmos accessible à notre complexe mental.

Existe-t-il des lois cosmiques ? nous ne pouvons le démontrer puisqu’elles s’appliqueraient à la fois à notre univers et à des « plans cosmiques » inaccessibles à notre intellect. Il semble pourtant qu’un grand nombre de lois universelles possèdent un caractère cosmique, par exemple celles qui se rapportent aux chiffres et aux calculs : 1 + 1 = 2, les lois dans lesquelles interviennent les concepts de l’infini et de la non-identité etc. ; toutefois, nous sommes incapables de prouver leur caractère cosmique. Par contre, il faut admettre que beaucoup de lois cosmiques nous sont totalement inconnues, qui s’appliquent à des éléments inconcevables par notre esprit et qui néanmoins constitueraient un grand nombre de leviers de commande de notre univers.

Par contre, il existe réellement un grand nombre — disons même infini — de lois universelles ayant une origine conceptuelle et programmée — donc psychique et intelligente — au sujet desquelles, toutefois les sciences humaines ont commis l’erreur — très grande mais compréhensible — de les croire absolues et valables en tous les points spatiaux, temporels ou les deux à la fois, de notre univers. Cette erreur a été commise dans le même ordre d’idées que celui qui a fait supposer que les lois mécaniques selon lesquelles on calcule, dans l’étendue de notre globe terrestre, des automobiles, des avions ou des fusées, étaient applicables à l’univers tout entier tandis qu’en réalité elles deviennent caduques ou du moins très approchées lorsqu’on les faits intervenir dans la mécanique céleste où des questions de relativité, par exemple, doivent être introduites.

Les lois universelles commandent les relations qui existent entre les éléments constitutifs, vrais ou apparents, de notre univers : énergies, espace, temps, psychisme. Elles contiennent, en général, certains « paramètres universels » tels que la constante de la gravité g, des unités d’énergie, d’espace, de temps, des déterminants électriques, la constante universelle h de Planck, la vitesse de la lumière dans le vide V etc.

La science a toujours estimé — et estime encore à l’exception de quelques esprits éclairés, que ces paramètres sont fixes et immuables pour l’univers tout entier mais déjà certains doutes apparaissent quant à cette immuabilité. Déjà, l’astronome anglais HOYLE et son collaborateur hindou NARLIKAR ont démontré la dépendance du paramètre de la gravité g des masses totales existant dans l’univers, masses fortement variables puisque la masse n’est qu’une énergie concentrée. Il est probable que tous les paramètres universels — donc les lois universelles — sont variables selon les espaces et les temps, non seulement en valeur mais aussi en nature. Déjà, l’astronomie décèle des « comportements bizarres » d’éléments situés dans des régions très éloignées de la notre si — comme cela paraît logique — les paramètres universels étaient variables en valeur et en nature, dès lors les lois universelles et, par conséquent, le comportement de tous les éléments doués ou non de psychisme, pourraient être très variables selon l’espace, selon le temps et sans doute selon d’autres facteurs que nous ignorons. Des éléments psychiques tels que le subconscient — si de pareils éléments existent ailleurs que sur notre terre — pourraient bien différer substantiellement selon leur localisation spatiale et chronologique.

Nous pouvons même affirmer que les lois universelles sont conçues avec une logique, une précision et une interdépendance à tel point admirables que leur origine « transcendantale » (v. plus loin) ne fait aucun doute. Si — pour prendre un exemple — l’électron avait une masse supérieure ou inférieure d’une milliardième partie de celle qu’il possède, l’univers tout entier disparaîtrait instantanément dans une explosion apocalyptique.

(à suivre)

NATURE ET MÉCANISMES DU SUBCONSCIENT par Alfred Herrmann.
(Revue Etre Libre. Numéro 255, Avril-Juin 1973)  (suite)

EVOLUTION UNIVERSELLE

L’évolution de l’univers est un concept anthropomorphe : nous nous imaginons que l’univers doit « évoluer » à la manière dont nous vivons selon des sections successives (à 3 dimensions) de l’espace, au rythme du temps. Cette « évolution » correspond à une certaine réalité et semble bien être à sens unique malgré que certaines lois nucléaires sont réversibles selon le sens du temps. Lorsque l’évolution universelle s’effectue en fonction de l’application des seules lois universelles, elle est considérée comme étant strictement matérielle.

PSYCHISME ET COMPUTATION

Nous admettrons donc que l’univers évolue par succession de sections spatiales au rythme du temps. L’évolution est continue et formée de suites de points-événements et de complexes de points-événements (objets, etc.) constituant des « lignes » et des « séries de lignes » continues, c’est-à-dire formées de points qui se raccordent d’une manière harmonieuse sans aucun saut, sans aucune « solution de continuité[1] ». Si nous considérons deux sections successives d’un secteur de l’univers, par exemple à midi et à midi 1/4, celles-ci se succèderont selon une évolution matérielle si la deuxième résulte de la première par l’application automatique des seules lois naturelles. Si, par contre, dans la succession chronologique des secteurs d’univers, des points-événements ou groupes de points-événements résultent de leurs homologues précédents par une intervention sélective qui contrarie l’automatisme des lois universelles, il s’est produit une intervention psychique : un certain psychisme a conditionné les successions de complexes matériels des univers successifs. La contradiction, par un processus de sélection, des lois naturelles est due à l’effet d’une intervention de nature psychique qui elle-même est le résultat d’une computation. La computation comprend toute opération logique ou logistique : calcul, évaluation, probabilité, permutation, modification, etc… Elle peut être effectuée par un élément matériel, doté de psychisme ou bien par un élément psychique n’ayant aucun substrat matériel. Prenons des exemples :

Si une bouteille contenant un mélange d’eau et d’huile reste sur une table et que personne n’y touche, au bout d’une heure l’huile surnagera l’eau. La modification du complexe bouteille-liquide se sera effectuée par la seule application de lois naturelles agissant sur les molécules des liquides. Si, par contre, la bouteille contient du vin et un ferment, le liquide se sera modifié et sera devenu une autre espèce de vin par l’intervention d’un psychisme ayant sa résidence dans les microorganismes qui constituent le ferment (psychisme localisé). Les transformations successives de notre globe terrestre, boule de fer entourée de gaz toxiques, en un habitat pour créatures de toutes les espèces, ne s’est pas effectué par l’application des simples lois naturelles. Il y a eu intervention d’un psychisme mais celui-ci est, en majeure partie énigmatique et, en tous cas, non localisé.

LA TRANSCENDANCE

Ce concept a été, en général, mal compris et interprété par les sciences, les philosophies et les religions. Les concepts anciens de « Dieu » et des « divinités » ne sont que des approches, d’un caractère anthropomorphe, d’une Transcendance beaucoup plus vaste et diverse. Les peuples de l’antiquité, les églises du passé, les cultes révolus, afin d’expliquer la présence de pouvoirs cosmiques qui transcendent l’univers et les hommes, ont imaginé, selon leur mentalité et leurs intérêts souvent politiques et lucratifs, des dieux et des divinités copiés sur les souverains humains affectés de mégalomanie, de qualités anthropomorphes mais aussi parfois de vices incommensurables. Les religions et les cultes dominés par ces divinités ont donné naissance à la fois à des dévouements sublimes, à une morale digne du plus grand respect, mais aussi aux crimes les plus abominables, aux guerres les plus meurtrières, aux génocides les plus horribles.

Le principe de la Transcendance doit être épuré et simplifié. On ne peut le formuler que d’une manière très générale puisqu’il s’agit de domaines situés très au-delà des pouvoirs conceptuels humains. Nous limiterons notre exposé à quelques commentaires aussi simples que possible :

Dans la hiérarchie cosmique, comprenant non seulement le plan universel et humain, mais tous les plans cosmiques, il existe des pouvoirs, des énergies et probablement des entités très supérieures aux hommes. La structure du cosmos, de l’univers, l’évolution de la vie sur notre globe terrestre, tout ce qui est matériel, psychique, vivant, toutes les créations d’éléments animés de nature animale, humain ont été précédées d’une conception et d’une programmation. Sans sombrer aucunement dans des acceptions anthropomorphes, on peut affirmer qu’il existe des forces des énergies (ou peut-être des entités d’une nature inconcevable par l’homme) maîtresses du cosmos et capables d’agir, non seulement dans le plan universel, mais aussi dans tous les plans cosmiques.

Ce sont ces concepts indéfinissables mais répondant à l’idée d’une grande supériorité vis-à-vis de l’homme, dans tous les domaines : matériel, psychique, parapsychique, cosmique et aussi dans d’autres domaines que nous ne connaissons pas, que l’on peut qualifier en les désignant par l’appellation générale irreprésentable de « transcendantal ». Vouloir les préciser davantage équivaudrait à un retour aux pires erreurs anthropomorphes et révolues.

II — LA NATURE DU SUBCONSCIENT

Le subconscient possède simultanément trois natures:
a) matérielle-psychique (son existence dans le plan universel).
b) interplanaire (activités dans des plans cosmiques que nous ne connaissons pas, à l’inverse du conscient).
c) transcendantale (prévue déjà par le principe religieux : « Il y a ‘Dieu’ dans chaque homme »).

Ces trois natures sont étroitement imbriquées et leur discrimination n’est qu’un artifice destiné à les rendre plus compréhensibles à l’intellect humain.

L’« écran » (v. notre premier article) est un organe matériel mais capable d’opérer des « transductions » (traductions) se rapportant aux trois natures prénommées de manière à permettre à notre conscient d’entrer en communication avec des domaines que nous ne connaissons pas.

Les communications interplanaires sont celles qui donnent naissance, entre autres, aux phénomènes dits « parapsychiques » ou « paranormaux ». Comme nous l’avons écrit dans notre premier article, elles peuvent être naturelles (quoique parfois anormales) ou provoquées artificiellement. Les communications provoquées (par exemple par l’usage de drogues) présentent de grands dangers : folie, mort.

La nature transcendantale du subconscient est beaucoup plus accessible au conscient et toujours bénéfique. Depuis des siècles et des siècles religions, cultes et magies font appel à cette nature transcendantale un peu à la manière — nous l’avons déjà fait remarquer — de Monsieur Jourdain qui parlait en prose.

III — MODIFICATIONS POSSIBLES DU SUBCONSCIENT

Les seules modifications que nous sommes en état de percevoir sont les modifications intervenues dans le plan matériel-psychique. Il en existe toutefois d’autres dont la compréhension nous échappe.

Les modifications sont continues, car le plan matériel-psychique est en évolution continue et courante en fonction du temps. Les modifications possibles du subconscient peuvent être classées en plusieurs espèces, à savoir :

1. autonomes et involontaires, en tous cas sans interventions conscientes, selon la nature et les programmations inhérentes à chaque individu.
2. conscientes — par l’intervention du conscient
– intentionnelles
– non-intentionnelles.
3. conditionnées par l’intervention d’autres conscients.
4. conditionnées par des interventions interplanaires.
5. conditionnées par des interventions transcendantales.

1. — Modifications autonomes et involontaires

Elles sont de deux espèces :
— celles qui sont conditionnées par la nature de l’individu et les programmations génétiques, telles que l’état somatique et psychique, le caractère, le vieillissement, etc., qui sont toutes transmises au conscient via l’écran. Elles dépendent par conséquent à la fois du bagage atavique de l’individu et de la constitution de son écran.

— celles qui ont lieu à la suite d’événements fortuits, telles que bonheurs, malheurs, états émotifs, chutes, blessures, maladies, infections, etc.

Ces réactions démontrent que le subconscient est capable d’agir « intentionnellement », non seulement en appliquant les informations programmées par son ascendance génétique, mais aussi en prenant des initiatives, en composant lui-même des programmations, le tout étant conditionné par des computations d’une nature quasi-omnisciente. Toutefois le subconscient, aussi bien que le conscient, possède un certain libre-arbitre, une certaine autonomie, une certaine indépendance vis-à-vis des programmations et des conditionnements. Il fait souvent usage de cette autonomie à l’insu du conscient mais dans l’intérêt de l’individu. Nous verrons plus loin de quelle manière cette propriété du subconscient peut être non seulement « consultée » mais mise à profit par le conscient.

2. — Modifications, intentionnelles ou non, conditionnées par le conscient

L’influence du conscient sur le subconscient et l’influence inverse constituent un sujet de très grande envergure ayant fait l’objet de nombreuses études, de nombreux tests, de nombreux écrits. Par conséquent, nous devons nous contenter de l’effleurer.

Ce fut Sigmund FREUD qui, l’un des premiers et sous l’appellation de « psychanalyse » mit l’accent sur un certain conditionnement possible — quoique très partiel — du conscient par le subconscient. JUNG, ADLER, — et j’en oublie — ont prolongé l’œuvre de FREUD dans diverses directions.

Le défaut majeur de la plupart des études consacrées à ce sujet, des doctrines, pratiques, du passé et du présent, scientifiques, religieuses, magiques, parapsychologiques, a toujours été l’erreur de vouloir traiter les interactions conscient-subconscient-conscient selon un point de vue strictement matériel, mécanique ou même empreint de superstitions gratuites et de ne pas y introduire des éléments complémentaires et indispensables : spirituels, interplanaires, éthiques, transcendantaux.

Ces interactions dont nous traiterons les détails plus loin, sont capables de provoquer des miracles, de faire d’un malade un bien-portant de guérir un grand nombre de malaises, de remédier à des défauts du caractère, à des dépressions, à des états de semi-démence.

Pratiquées en y introduisant un apport indispensable d’éléments éthiques et transcendantaux, elles constituent l’instrument le plus maniable et le plus efficient pour transformer un homme malade, malheureux ou les deux à la fois, en un homme bien-portant, heureux et dynamique.

3. — Modifications conditionnées par d’autres subconscients

Le subconscient est en état de subir l’influence d’autres subconscients non seulement présents mais encore distants et même très distants de lui dans le sens de l’espace, du temps ou des deux à la fois.
Les phénomènes télépathiques sont aujourd’hui démontrés scientifiquement. Par ailleurs, nous subissons subconsciemment des influences mystérieuses dont ni les origines ni les mécanismes ne sont encore bien connus. L’astrologie, le spiritisme, différentes pratiques religieuses ou magiques, l’envoûtement, l’usage des amulettes, comportent sans doute une part d’interactions purement matérielles ou psychiques. Les processus, toutefois sont davantage complexes et on doit les rattacher aux domaines interplanaire et transcendantal.

Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir à ce sujet, l’influence d’autres subconscients sur le nôtre, subie volontairement ou involontairement, provoquée ou non constitue un secteur encore mal exploré qui peut nous apporter beaucoup de bonnes choses mais — hélas également — beaucoup de mauvaises choses.

4. — Modifications conditionnées par des influences interplanaires

Il serait absurde de penser que notre subconscient, qui possède une part d’existence dans d’autres plans cosmiques que ceux qui sont perçus ou conçus par notre petit ordinateur mental, ne puisse pas subir des influences venant de ces autres plans et échanger des informations avec ces derniers.

Néanmoins, ces influences et ces échanges d’informations s’opèrent à l’insu de notre conscient et seuls des personnalités spécialement initiées dans ce domaine sont capables de comprendre, d’une manière très élémentaire d’ailleurs, l’action de ces influences et de ces échanges.

Il est probable que beaucoup de modifications de notre subconscient, dans les domaines normal et paranormal, ses humeurs, ses joies, ses dépressions, ses états créatifs ou inhibitifs, ses clairvoyances ou ses opacités, ses aptitudes à percevoir des processus paranormaux ou à les activer sont attribuables, en majeure partie, à des influences subies de la part d’autre plans cosmiques ou à des échanges d’informations avec ceux-ci. La pensée même de l’homme, ses activités mentales dans des domaines qui nous paraissent étrangers et mystérieux, ses possibilités d’accomplir des actes apparemment paranormaux, sont selon toute évidence attribuables à des connexions énigmatiques, ignorées du conscient, avec d’autres plans cosmiques et dont « l’écran » n’est pas toujours capable de filtrer les échanges d’informations dans les deux sens. Ainsi, les inventions les plus géniales, ses créations artistiques les plus sublimes, ses capacités de clairvoyance, de divination, ses prémonitions, ses aptitudes à guérir son prochain ou de se guérir lui-même, lui viennent selon toute probabilité de son subconscient — via l’écran (v. la première partie de notre étude) qui est capable d’obtenir des informations en provenance de plans cosmiques vraisemblablement omniscients et contenant, pour le moins, des « archives cosmiques » constituées, entre autres, par une mémoire titanesque de tout ce qui s’est passé, se passe et se passera dans l’univers.

5. — Modifications conditionnées par le domaine transcendantal

Une autre erreur commise par tous ceux qui ont étudié les relations entre le conscient et le subconscient fut de négliger sa nature partiellement transcendantale du subconscient, nature totalement ignorée — à part quelques perceptions intuitives — par notre conscient.

Le principe fondamental — nous avons déjà eu l’occasion d’en faire mention — qui caractérise la nature partiellement transcendantale de notre subconscient est que ce dernier dispose d’une compréhension — sans doute très limitée mais réelle — du domaine transcendantal ; cependant, dans ce domaine, il parle un langage (ou dispose de quelque manière de procéder à des échanges d’informations) très différent du langage conscient humain ; pour le comprendre, nous avons besoin d’un interprète, d’un transducteur qui est l’écran.

Toute conception, toute représentation, toute image du domaine transcendantal, transmise par notre conscient, ne peut être qu’incompréhensible à notre subconscient si elle n’est pas traduite en « langage subconscient », suivant un code bien déterminé et mûri au cours des années, par notre écran. Aussi chaque individu se forme-t-il, au cours de sa vie, une conception de tous les éléments concevables du domaine transcendantal constituée par des images, des représentations qui n’ont que des valeurs de symboles et qui doivent être transmises comme tels à l’écran afin d’y subir une traduction « en clair » destinée au subconscient. C’est un peu la méthode utilisée par les physiciens qui manipulent, par exemple, les électrons dont ils ignorent totalement la nature et même les positions spatiales, en les affectant du symbole é, les forces en leur assignant le symbole F, l’énergie E, l’espace d3 etc.
Les représentations symboliques de concepts transcendantaux diffèrent d’une époque à l’autre, d’une région du globe terrestre à l’autre. Groupées selon certains critères, elles ont formé des religions (« religare »), des croyances, des cultes, des philosophies et même des agnosticismes et des athéismes.
Toutefois, l’intégralité et la précision de l’ensemble des symboles constitue l’une des conditions essentielles requises pour faciliter les dialogues « transcendantaux » entre le conscient et le subconscient. Une seconde condition est l’éducation de l’écran afin de lui permettre de comprendre et de traduire les symboles transmis par le conscient. Cette éducation comprend un travail long et parfois laborieux car l’homme n’a souvent, des représentations symboliques transcendantales, qu’une conception et une idée très vagues et imprécises. Elles doivent être empreintes surtout d’une très grande sincérité. Il n’existe aucun critère ou plutôt il n’existe que des critères subjectifs et très approximatifs pour contrôler le degré de réalité de l’ensemble des symboles conscients. Peu importe d’ailleurs, puisque ce domaine se transmet, via l’écran, à un domaine transcendant très réel et précis, toujours le même quelle que soient la nature et la consistance du domaine symbolique conscient, quelles que soient la race les opinions, les conceptions religieuses ou agnostiques de l’individu. La représentation du domaine transcendantal par le subconscient est objective, dépourvue d’images et de symboles, ne comprenant que des conceptions très justes du cosmos, de sa constitution, des lois de l’éthique et de l’équilibre cosmique. La difficulté d’établir de bonnes communications, d’une part entre un domaine matériel-psychique empreint souvent d’illusion, d’imageries et de superstitions symboliques, fantaisistes, imprécises et, d’autre part, un domaine réel, unique, bien compris : tel est le problème majeur qui doit être résolu par l’écran. Le problème se trouve encore compliqué par le fait que la représentation symbolique est prise pour une réalité par le conscient. On peut même affirmer que plus le conscient prend les symboles pour des réalités et plus la croyance en un domaine transcendantal, la « foi » de l’individu est réelle et solide. Si les religions et les cultes occidentaux se sont toujours efforcés d’encourager et même d’imposer l’identification des symboles et de la réalité empreinte dans le subconscient, par contre certaines disciplines orientales et extrême-orientales ont bien compris la distinction à faire entre les deux domaines. Ainsi les concepts du « nirvana » et du « satori » s’efforcent de débarrasser les représentations humaines du domaine transcendantal de toute influence matérielle et même psychique telle que l’image, la mémoire, les sentiments humains. Les bouddhistes Zen tendent à faire adopter à leurs adeptes une acception subconsciente et dépourvue de tout élément matériel et psychique, du domaine transcendantal. Elle a été souvent très mal interprétée et a pu donner naissance à de grandes erreurs. Seuls quelques esprits éclairés (nous citerons Krishnamurti, le professeur Suzuki, le Dr. Roger Godel, le Comte E. Von Dürckheim, et j’en oublie) ont compris l’essence du processus qui consiste à abandonner les activités du conscient pour s’intégrer dans des activités subconscientes. L’état « nirvana » ou « satori » doit s’efforcer d’éliminer tout facteur se rapportant à l’imagerie mentale humaine : pensée, mémoire, raisonnement, conceptions matérielles de l’univers, du cosmos, de l’équilibre cosmique etc. et même d’éliminer toute intervention de l’« écran ».

Tout individu rationnel, logique et équilibré devra tout d’abord bien comprendre les natures très différentes des deux domaines de représentation des éléments transcendantaux. Ensuite, il agira sur son « écran » pour les rapprocher.

***

Ainsi nous avons tracé, dans ses grandes lignes, tout ce qu’il est possible d’affirmer et de démontrer au sujet de la nature du subconscient et de ses modifications autonomes, involontaires, volontaires, programmées ou conditionnées par le conscient.

Un grand nombre de lecteurs trouveront sans doute notre exposé trop théorique et abstrait et se demanderont s’il est en état d’aboutir à des résultats pratiques ?

La réponse est pourtant affirmative ! La connaissance théorique du subconscient, sa nature et ses mécanismes, ouvre la voie à de nombreuses techniques surprenantes, voir à de véritables miracles.

C’est pourquoi nous consacrerons les lignes qui vont suivre à une ébauche des mises en pratique des considérations théoriques de notre étude. Un exposé plus détaillé serait opportun mais déborderait, une fois de plus, le cadre de notre article.

De grands hommes ont, depuis longtemps, découvert l’existence du subconscient mais, à notre avis, ils n’ont pas soupçonné sa véritable nature ni les ressources quasi-inépuisable offertes par sa mise en valeur celles-ci n’ont été mises à profit que dans les limites de quelques domaines fort restreints.

Les ouvrages consacrés, directement ou indirectement, à la mise en valeur de notre subconscient et à ses possibilités étonnantes sont encore trop peu nombreux ou connus. Ils contiennent néanmoins de nombreux éléments utiles et efficients. Toutefois, ils traitent en général le sujet sous un angle trop partiel, spécialisé dans un certain domaine et souvent d’une manière assez unilatérale. Les problèmes se rapportant à la nature du subconscient et aux dialogues entre le conscient et le subconscient, doivent être reconsidérés et traités à la lumière de toutes les considérations, de tous les principes qui forment l’objet de notre exposé: en premier lieu en tenant compte de l’existence de ce merveilleux interprète : l’« écran » transducteur et filtrant et ensuite en faisant intervenir la nature triple du subconscient matérielle-psychique, interplanaire et transcendantale.

C’est surtout dans l’esprit de ces deux facteurs primordiaux que la dernière partie de notre exposé a été conçue.

(à suivre)

NATURE ET MÉCANISMES DU SUBCONSCIENT par Alfred Herrmann.
(Revue Etre Libre. Numéro 256, Juillet-Août-Septembre 1973)  (suite)

L’action du conscient sur le subconscient consiste surtout à agir sur l’équilibre cellulaire. La plupart des maux dont l’homme peut être affligé se réduisent, en dernier lieu, à une question d’équilibre entre les cellules qui naissent et les cellules qui meurent ; de plus, il y a intervention de la question de naissance de cellules saines et dynamiques, de la mort et de l’évacuation de cellules malsaines, de l’évacuation normale de cellules mortes ainsi que de tous les déchets des cellules. Quoiqu’en pense la science officielle, tous les processus précités peuvent être influencés, non seulement par des facteurs matériels, mais encore par des facteurs psychiques ; nous dirons même que les facteurs psychiques l’emportent sur les facteurs matériels.

Ce qui précède ne signifie nullement qu’il faut négliger les facteurs matériels et surtout scientifiques, c’est-à-dire l’aide qui nous est offerte par les docteurs, les chirurgiens, par la médecine officielle, les traitements, les produits pharmaceutiques ; dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, il y a lieu d’appliquer l’adage populaire : « aide-toi et le ciel t’aidera »; néanmoins aucun traitement médical ne devient réellement efficient s’il n’est pas accompagné d’un traitement psychique et surtout s’il n’est pas mis en valeur par le subconscient du patient aucun docteur ne guérira vraiment ses patients s’il ne traite pas leur psyché aussi bien que leur soma.

Le principe fondamental à appliquer est que le conscient est incapable de procéder à une action directe sur la naissance, la mort, l’équilibre des cellules. Dans cet ordre d’idées, on doit toujours passer par l’intermédiaire du subconscient, via « l’écran ». Tout ce qui est en rapport avec les cellules est commandé par le subconscient[2]. Il en est de même du métabolisme tout entier de l’individu : circulation sanguine, digestion, fonctionnement de tous les organes.

La réalité est que l’action du conscient sur ces fonctions passe toujours par l’écran et qu’en dernier ressort, c’est toujours le subconscient qui commande, règle et ordonne toutes les fonctions du corps humain.

Par conséquent toute action consciente en vue de remédier à des états dépressifs, de guérir ou de retarder la vieillesse, doit toujours faire l’objet d’un message adressé au subconscient via l’écran.
Un autre principe à bien comprendre et à appliquer est le suivant on ne peut jamais agir sur le subconscient et les cellules vivantes et conscientes dont est composé le corps humain en procédant par des actions brutales, hostiles. La plupart des personnes déprimées, malades, vieillissantes sont des personnes qui vivent en état d’inimitié et de guerre avec les cellules et les complexes cellulaires dont est constitué leur soma et qui, en quelque sorte témoignent d’une sorte de haine envers leur soma.

Quel que soit l’état dépressif ou maladif que l’on ressent, quelles que soient les douleurs que l’on éprouve, il faut savoir aimer le complexe cellulaire dont est composé le corps, aimer les cellules et complexes cellulaires constitués par des unités vivantes, conscientes et pensantes. Et surtout il ne faut jamais oublier que le subconscient et les domaines dont il possède la commande et la responsabilité appartiennent à la fois au domaine matéroem-psychique, au domaine interplanaire et au domaine transcendantal.

Par conséquent adressez-vous toujours à votre subconscient — via l’écran — avec amitié, avec considération et même avec une certaine vénération.

De nombreux ouvrages traitent, entre autres, de l’action possible du conscient sur le subconscient. La pratique du yoga est, également, destinée à éduquer et perfectionner cette action. A la fin du présent article, le lecteur trouvera une bibliographie d’œuvres dans lesquels il pourra puiser des informations intéressantes concernant l’action prénommée.

Nous citerons des ouvrages consacrés au yoga et au bouddhisme Zen, de Mr. Linssen, les livres de Marcel Pouget, du Dr. Roger Godel, de Sri Aurobindo et un grand nombre de publications similaires.

A toutes les informations publiées à ce sujet, nous voudrions ajouter quelques conseils personnels, orientés surtout vers le côté pratique afin d’obtenir le plus rapidement et le plus aisément des résultats par une action du conscient sur le subconscient :

TECHNIQUE DE LA VISUALISATION

Etant donné que nos dialogues avec le subconscient doivent toujours passer par l’écran transducteur (traducteur), il faut éviter d’utiliser un langage humain formé de mots qui sont presque toujours mal traduits par l’écran et totalement ignorés par le subconscient.

C’est pourquoi, au lieu d’utiliser des mots et des phrases, il est préférable d’employer la technique de la visualisation. La visualisation consiste dans la formation d’une image mentale aussi simple et claire que possible des objets de votre requête (homme bien-portant, homme jeune, homme calme, etc.) et de tous les concepts qu’elle comporte. Cette image sera ensuite « projetée » sur le subconscient (via l’écran), accompagnée d’un ardent désir d’être reçue, comprise et réalisée. Le message s’adressera non seulement au subconscient, mais à toutes les cellules et complexes cellulaire qui composent votre soma, en particulier aux neurones, considérés comme étant de petits êtres vivants et conscients.

L’image doit être transmise avec un grand souci de clarté et de simplicité mais sans aucune idée d’imposition de volonté ou de contrainte en évitant tout heurt, toute brutalité, toute violence ; le désir de transmission, d’acceptation et de compréhension sera empreint d’un certain respect, de considération pour une entité qui est en vous et surtout d’amitié pour votre subconscient, pour toutes les cellules et complexes cellulaires qui composent votre soma.

Nous répéterons, une fois encore, que l’état de dépression, de maladie et d’atteinte par l’âge, dont souffrent un grand nombre de personnes, a son origine dans un sentiment inconscient de haine et de mépris envers l’inconscient qui fait souffrir, envers les cellules, les neurones, envers les organes déficients.

Nous illustrerons plus loin la visualisation et ses techniques par quelques exemples.
La visualisation doit être formée et transmise autant que possible dans des états de concentration mentale, loin du bruit, de toute perturbation insolite, de toute pollution, entre autres en pleine nature ou bien le soir avant de s’endormir, dans une chambre à coucher suffisamment aérée et calme.

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Voici enfin quelques exemples d’application pratique des conseils que nous venons de formuler ; ils sont loin d’être exhaustifs et chacun de vous pourra constituer et exécuter sa visualisation personnelle selon ses opinions, ses convictions, son état somatique et psychique.

Question santé — si vous êtes malade ou déprimé : Visualisez le mieux que vous pouvez votre « portrait extérieur et intérieur sous l’aspect d’une personne en état de parfaite santé et débarrassée de tous les maux qui l’affligent » et demandez mentalement et sans aucune manifestation d’autorité une aide matérielle, psychique, interplanaire, transcendantale, une aide supérieure à tous les remèdes, traitements, intervention de docteurs.

Sachez bien qu’aucun remède allopathique ou homéopathique, aucun docteur n’ont jamais guéri un malade par leur seule intervention : c’est le subconscient et les mécanismes vertigineux et complexes qui en dépendent, et le subconscient seul qui a su appliquer à bon escient les milliards de milliards de programmations guérissants, les myriades de myriades d’interventions psychiques, cellulaires, interplanaires, transcendantales qui ont rétabli votre frêle équilibre psychique et somatique.

Ce qui précède n’exprime aucunement une idée de déconsidération vis-à-vis des remèdes et des docteurs ; au contraire : c’est souvent leur intervention qui a été en état de déclencher, chez le subconscient, le mécanisme aux myriades de processus, de réactions et d’informations qui a produit la guérison.

Toutefois, sans une collaboration étroite entre les effets provoqués par l’intervention des docteurs, par les remèdes, d’une part, le subconscient et ses mécanismes de toute espèce, d’autre part, aucune guérison n’est possible.

C’est pourquoi les conditions essentielles pour obtenir une guérison sont les suivantes :
1. Un diagnostic aussi exact que possible formulé par le docteur (au besoin par une consultation des docteurs) et admis parle malade et son subconscient.
2. Le cas échéant, une intervention chirurgicale aussi opportune que possible.
3. L’acceptation, à 100 %, par le malade, d’une conviction sincère de sa guérison réalisable et prochaine ; l’acceptation également du diagnostic, de l’utilité du traitement, des remèdes ; acceptation sincère, même si les éléments précités contiennent des erreurs.
4. Conviction de la présence d’une aide transcendantale, selon les convictions et croyances du malade et même selon l’invocation d’une organisation et d’un équilibre cosmique, si le patient est un agnostique.

En observant rigoureusement les règles susmentionnées, la proportion des guérisons augmentera dans des proportions énormes. Les guérisons obtenues par des docteurs, des guérisseurs, les visites dans des églises et temples, des lieux réputés miraculeux, sont nombreuses et réelles. Elles sont toutes l’œuvre du subconscient, sans mépriser pour autant la contribution réelle et décisive de la science, de la médecine, des docteurs, chirurgiens ou guérisseurs (réels et sincères) d’une part, du domaine transcendantal d’autre part[3].

Autre exemple : contrarier le vieillissement.
Le mécanisme est le même que celui que nous venons d’exposer. Le « vieillissant » doit avant tout se visualiser avec le plus de réalisme et de sincérité possible, sous la forme d’un homme beaucoup plus jeune et débarrassé totalement des tares de l’âge avancé. En se levant, le matin, en vivant pendant la journée, en s’endormant le soir, il doit se convaincre lui-même qu’il a rajeuni et agir un peu comme un acteur qui serait chargé d’interpréter le mieux possible le rôle de lui-même tel qu’il était un grand nombre d’années auparavant.

Comme pour les maladies, la condition majeure imposée à la réussite est de faire admettre par le subconscient qu’il est débarrassé de tous les facteurs de maladies, de souffrances, de vieillissement, même si ce dernier lui est infligé par la nature à titre de processus indispensable et inéluctable du perfectionnement, par renouvellement, de la race humaine.

En plus de ce qui précède, il est loisible et même recommandable d’utiliser tous les moyens psychiques et matériels destinés à retarder la vieillesse : régimes, ascèses, remèdes, pratiques yoguiques, etc…
Nous avons lu que certains yogis de l’Inde avaient atteint des âges presque impensables : 150, 200 ou même 300 ans. Nous voulons bien le croire. L’homme moyen n’arrivera jamais à ce résultat — du moins à l’époque présente — car il ne dispose pas des techniques yoguiques comportant de nombreux secrets ; toutefois, en observant les règles que nous venons d’exposer et en les adaptant à sa manière selon une manière capable d’agir opportunément sur son subconscient et surtout en étant toujours sincère, il parviendra à retarder les effets et les tares du vieillissement dans une proportion qui lui paraîtra miraculeuse.

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Les exemples que nous venons de décrire sont loin d’être exhaustifs. La méthode de l’action du conscient sur le subconscient peut être utilisée à titre de remède efficient et sûr contre la plupart des maux qui affligent l’individu et l’humanité. Elle peut être appliqué également en s’efforçant d’agir sur les subconscients d’autres personnes, d’êtres qui nous sont chers et, comme pour les cas d’application personnels, les résultats qu’il est possible d’atteindre sont à tel point prodigieux qu’ils semblent tenir du miracle.

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Les règles que nous avons exposées sont d’une nature tout à fait générale et principielle. Autour de leurs bases il est possible d’appliquer des centaines de variantes, de trouver des processus et des méthodes en nombre presque infini. Ce seront l’œuvre, en tout premier lieu, de chaque personne qui sera capable d’appliquer à bon escient de dicton déjà connu dans les temps les plus reculés : « Connais-toi toi-même », ensuite de tous les spécialistes, docteurs, hommes de science, thaumaturges, psychiatres qui se proposent d’une manière sincère de combattre dépressions, maladies, vieillissement, anomalies de toute espèce, qui affligent l’humanité et d’apporter l’amour, la santé et le bonheur à tous ceux qui sont frappés par un destin hostile, par le malheur.

Modifications conscientes à imposer à votre subconscient ou à celui d’autres personnes et qui n’appartiennent pas au domaine matériel-psychique.

a) Domaine « interplanaire »
Les influences du domaine « interplanaire » sont constituées principalement par des influences de nature paranormale et parapsychiques.

Nous ne désirons pas prendre position à ce sujet, nous contentant de signaler quelques espèces de processus à ranger dans cet ordre d’idées.

Comme nous l’avons déjà écrit, les influences « interplanaires » sont celles qui ne font pas appel à des processus matériels ou psychiques, mais à des influences inconnues, irreprésentables et inconcevables que l’on peut attribuer à des « plans » autres que le plan universel normal.

Les processus paranormaux et parapsychiques viennent à peine d’être reconnus par la science officielle encore que l’on s’efforce de leur fournir une explication naturelle alors que celle-ci doit être recherchée dans des régions situées dans le « black-out » de notre complexe mental. Tous ces processus (en leur retranchant évidemment tout ce qui est apocryphe et charlatanerie) sont authentiques et incontestables.

Signalons, dans cet ordre d’idées, les guérisons psychiques et somatiques effectuées par de grands prophètes, de grands mystiques, des yogis, des guérisseurs.

Dans l’ordre maléfique, il y a lieu de mentionner la sorcellerie, la magie noire et les envoûtements.

b) Domaine transcendantal.
Le sujet est d’envergure et demanderait des volumes pour être exposé dans tous ses détails.

Nous nous contenterons, une fois de plus, d’indications très partielles en nous en référant à ce que nous avons écrit au sujet des modifications du subconscient, autonomes et involontaires, de nature transcendantale.

Les modifications bénéfiques du subconscient, du domaine transcendantal, ne font plus aucun doute et sont reconnues par les savants les plus sceptiques, qu’elles soient opérées volontairement par le sujet lui-même ou imposées par d’autres personnes ou même par des associations ou communautés religieuses.

En dehors du fait d’en affirmer l’authenticité, nous ne prendrons pas position — une fois de plus — au sujet des moyens, des méthodes et des techniques utilisés dans ce domaine. Ils appartiennent aux convictions de chacun, aux dogmes, aux règles et aux pratiques imposés par les différentes croyances, les différents cultes, les différentes religions.

Conclusion générale.

Nous avons passé en revue un grand nombre d’aspects théoriques et pratiques relatifs à la nature et au mécanisme du subconscient, de l’écran et de leurs corrélations avec le conscient sans avoir toutefois épuisé — et de loin — ce sujet.

En s’inspirant des quelques explications et directives contenues dans notre exposé, nous conseillons à chaque lecteur de procéder par ses propres moyens et grâce aux efforts qu’il sera en état de déployer à cet effet, à un sondage profond de son subconscient et des mécanismes qui le rattachent au conscient via « l’écran », afin de mettre à profit toutes les ressources miraculeuse contenues dans sa propre personne et dans les myriades de cellules vivantes et conscientes et de leurs complexes qui la constitue. Il y parviendra sans doute sans trop de peine et la réussite de son action lui assureront, ainsi qu’à tous ceux qui vivent autour de lui, une vie heureuse et exempte des principales affections pénibles qui pèsent sur le soma et la psyché des individus, qui pèsent sur le monde.

A. Herrmann

BIBLIOGRAPHIE

R. LINSSEN, Spiritualité de la Matière, (Editions Planète).
Etudes sur C.G. Jung et Krishnamurti.
L’Eveil Suprême, (Courrier du Livre, Paris VI).
Le Zen – 1969, (Edit. Marabout-Université).
R. GODEL, Essais sur l’Expérience libératrice, (Gallimard).
Œuvres de Krishnamurti et de Sri Aurobindo, (Editions diverses).
Marcel POUGET, L’Immortalité Physique, (Editions Publications Premières).
Dr. Joseph MURPHY, La Puissance de votre Subconscient, (Editions Ramon F. Keller, Genève).
Fantastiques recherches parapsychiques en U.R.S.S., par Sheila Ostrander et Lynn Schroeder, Robert Laffont, Collection Les Enigmes de l’Univers
Dr. M. AVRAMESEA, L’homme devant l’Univers, article paru dans le Lotus Bleu de mars 1973.

[1] La continuité peut être définie par formules mathématiques que nous évitons d’exposer pour ne pas compliquer notre texte, pour la compréhension duquel le concept intuitif de la continuité est suffisant.
[2] N.D.L.R. Le subconscient correspond ici à l’inconscient de la psychologie moderne.
[3] Selon Marcel Pouget et la plupart des auteurs d’ascèses yoguiques et bouddhiques, les conditions essentielles à réaliser pour être en bonne santé, guérir maladies et dépressions psychiques, combattre la vieillesse, sont les suivantes :
1. pratiquer une respiration correcte (ni exagérée, ni insuffisante) afin d’aspirer et s’assimiler le « prâna cosmique » et les aérosols bénéfiques contenus dans une atmosphère pure et non polluée ; transmettre consciemment et par visualisation ces éléments au subconscient aux fins d’usage, par le système cardiaque, des cellules et complexes cellulaires.
2. un jeu cardio-pulmonaire correct ; c’est le cœur et le rythme cardiaque qui devraient régler correctement le métabolisme tout entier, apporter à l’homme la santé somatique et psychique, la joie de vivre.
3. le jeu visuel. Retirer de la lumière et surtout de la lumière naturelle tout le bien cosmique qu’elle contient ; savoir extraire l’essence cosmique de cette lumière et la transmettre au subconscient pour répartition aux différents mécanismes cellulaires.
4. le jeu neuromusculaire, résultante des 3 jeux prénommés et basé essentiellement sur le principe suivant : « tout mouvement vise d’abord le bien-être ».