Joshua Stylman : Quand « suffisamment mort » devient un critère de mesure

La mort a toujours été le mystère le plus grand de l’humanité, la frontière ultime entre l’être et le non-être, la conscience et le vide. La médecine moderne a promis la précision : mort neurologique, arrêt cardiaque, critères cliniques pouvant marquer le moment exact où une personne devient un corps. Mais lorsque la mort devient un protocole plutôt qu’une réalité ontologique, quelque chose d’essentiel est perdu. Nous parlons ici du moment où un être humain cesse d’exister en tant qu’entité consciente et devient, dans le calcul du système, un ensemble de pièces détachées à prélever.