Swami Devanath Saraswati
Volonté et soumission

(Revue Le chant de la licorne. No 24. 1988) Toute démarche spirituelle implique une personnalité à la fois volontaire et soumise. Il est indispensable, pour effectuer de réels progrès, de résoudre cet apparent dilemme. La volonté, expression de l’ego La volonté individuelle est une nécessité Cette nécessité s’exprime dans toutes les sphères de notre vie, […]

(Revue Le chant de la licorne. No 24. 1988)

Toute démarche spirituelle implique une personnalité à la fois volontaire et soumise. Il est indispensable, pour effectuer de réels progrès, de résoudre cet apparent dilemme.

La volonté, expression de l’ego

La volonté individuelle est une nécessité

Cette nécessité s’exprime dans toutes les sphères de notre vie, matérielle, affective, intellec­tuelle, spirituelle. La force de no­tre volonté, notre ténacité indui­sent la qualité de nos acquisi­tions.

Ainsi, pour réussir sociale­ment, ou pour posséder beau­coup d’argent, il faut avoir une volonté aussi puissante que notre ambition. Cette volonté doit res­ter ferme, sûre et définitive, afin de travailler sans relâche en vue d’atteindre nos objectifs.

Une forte volonté est un très grand acquis pour structurer et stabiliser la personnalité. Elle oblige l’ego à aller jusqu’au bout de ses désirs et de ses besoins et ainsi, l’individu a une chance d’être satisfait de sa vie. Il se trouve à l’aise au sein de son monde relatif et évite les frustra­tions, les déceptions de celui qui n’a pu mener à bien ses ambi­tions, par faute de détermination.

Une personnalité qui n’au­ra pu combler ses besoins, satis­faire ses ambitions dans la vie matérielle, ne peut prétendre faire un travail de qualité dans la vie spirituelle. Aborder la recher­che spirituelle avec un lourd ba­gage de regrets et de frustrations est un sérieux handicap. Les am­bitions déçues, les demandes non satisfaites se reportent inconsciemment dans la vie spiri­tuelle. Elles sont alors difficiles à détecter et impossible à satis­faire.

Il est primordial, dans un premier temps, de mener à bien toutes nos aspirations et nos désirs. Nous ne pouvons en faire l’économie et pour épuiser ces demandes diverses, une forte volonté est nécessaire. Si notre souhait est de devenir un grand professeur, reconnu par le corps enseignant, réputé mondiale­ment, il ne faut avoir de cesse que d’obtenir cette position so­ciale. Quel que soit le sacrifice, la durée des études, les privations financières, les difficultés à impo­ser sa valeur, il faut aller jusqu’au bout de son ambition. Si nous nous arrêtons en chemin, pour une raison ou une autre, nous au­rons toute notre vie le regret de ne pas avoir mené la carrière dont nous avions rêvé. Si nous aspirons à une vie familiale réus­sie et à avoir des enfants, il est indispensable de mener à bien ce projet, même si le chemin est semé d’embûches. Fonder une famille et en assurer la stabilité n’est pas une tâche aisée ! Si nous divorçons au premier conflit conjugal, nous traînerons derrière nous le regret de ne pas avoir accompli ce qui nous importait le plus.

La volonté est l’instrument de l’ego

C’est le « moi-je-veux » qui est le moteur de notre action et la volonté est le moyen privilégié d’expression de cet ego. Il est important d’avoir conscience que c’est l’ego qui développe les ca­pacités volontaires, afin d’aboutir à ses fins. Dans le domaine spiri­tuel également, la volonté s’exerce au service de notre sens du moi. Ayant perçu, après les avoir pleinement vécues, la va­cuité de nos ambitions matériel­les, l’insatisfaction de notre de­mande affective, la limitation de notre compréhension intellec­tuelle, nous nous tournons vers la vie spirituelle. Considérant l’éphémère de toutes nos acqui­sitions, nous commençons à nous intéresser à des questions touchant la permanence. Mais notre nouvel intérêt est encore une demande de l’ego, et nous exerçons notre volonté à satis­faire cette demande spirituelle. Nous voulons dans le monde de la permanence comme nous vou­lons dans le monde des acquisi­tions.

Nous n’avons pas d’autre possibilité que de demander avec ce que nous sommes, notre ego et notre volonté d’être et d’avoir.

Ainsi, il n’y a aucune diffé­rence entre nos demandes « ordi­naires » et nos demandes spirituelles. Il n’y a pas de bons et de mauvais objectifs. Il n’y a pas la noble soif de connaissance et les désirs bassement matériels de possession. Tous les objectifs sont de mauvais objectifs, dans la mesure où ils reflètent un désir de prendre, une ambition d’at­teindre un but, un besoin de dé­passer une condition actuelle.

Le paradoxe est qu’un ego qui s’exerce à vouloir trouver la vérité éternelle devra renoncer à employer sa volonté pour finale­ment obtenir ce qu’il cherche. Il ne s’agit pas seulement de chan­ger de but ou de modifier le ni­veau de son discours, en parlant de réalisation, d’amour, de vie sans ego !

Si l’origine de la volonté, sa source qui est l’ego, n’est pas radicalement transformée, nous ne pouvons atteindre ce que nous prétendons chercher. Or, cette transformation implique de ne plus avoir de demande, ni extérieure, ni inté­rieure, de ne plus avoir de désirs, ni matériels, ni spirituels.

La volonté de trouver la véri­té est cependant un premier pas nécessaire

Reconnaissons que l’inté­rêt qui nous porte vers la recher­che spirituelle est très important, même s’il est encore sous l’em­prise de l’ego.

Si un individu réalise sé­rieusement la vacuité de ses demandes extérieures, s’il a ex­ploité jusqu’au bout les voies ouvertes par ses désirs et ses ambitions, et s’il en est radicale­ment insatisfait, sa volonté de changement est extrêmement sincère et intéressante. Il a épui­sé les plaisirs de la matérialité et il réalise que le fondement de son être se trouve à l’intérieur de lui. Il a la certitude de l’inutilité des demandes extérieures et il peut se consacrer entièrement, sans arrière-pensée, à sa quête inté­rieure de spiritualité. C’est sa certitude de ne pas avoir trouvé l’essentiel qui fonde les bases de sa recherche spirituelle. Il ne veut plus de ce qui lui est propo­sé dans le monde matériel. Et bien qu’il aborde la vie intérieure avec une nouvelle demande is­sue de son ego, il est certain qu’il a franchi un grand pas.

Sa volonté est une déter­mination absolue de trouver quel­que chose qui ne ressemble pas à ce qu’il ne veut plus. Il ne recu­lera devant aucun sacrifice car il n’existe aucune ambiguïté dans sa démarche, aucune possibilité de retourner en arrière. Seule l’expérience peut engendrer cette détermination sans faille, cette sincérité qui nous permet de débuter le travail spirituel.

La volonté se transforme en conviction

De l’épuisement de la re­cherche des plaisirs, naît la conviction de celui qui sait où diriger ses pas

À ce moment-là, nous ignorons de quelle qualité et de quelle matière sera faite notre recherche. Nous savons, sans doute possible, que c’est un tra­vail spirituel et de connaissance de soi que nous voulons entre­prendre. Nous avons la convic­tion pleine et entière que cette direction est la bonne, et cette conviction va naturellement in­duire la rencontre avec une tech­nique spirituelle ou avec un Maî­tre.

Notre certitude, si elle est profonde et inébranlable, appelle la présence d’un guide en qui nous pourrons investir notre foi.

C’est notre foi intérieure qui engendre notre adhésion à une technique ou à un guide.

La foi dont il est question ici est la conviction que la seule façon de trouver le bonheur est de développer la dimension spiri­tuelle de son être. Cette convic­tion n’est pas une idée, elle est une nécessité qui est née de no­tre expérience de vie.

L’extériorisation de la foi, l’adhésion à une technique ou à un Maître ne sont pas des processus d’idées : nous ne pouvons comprendre ou raisonner ce phé­nomène de la foi. Il s’agit d’un travail inconscient qui dépasse nous-même, C’est la partie la plus profonde de nous-mêmes, celle qui inconsciemment sait, qui reconnaît la manifestation vi­vante de la vérité.

Cette foi reste théorique

Même si nous ressentons un choc émotif ou un attrait irré­sistible, la foi reste inconsciente et nous ne pouvons pas l’objecti­ver dans nos actes, dans la rela­tion avec le Maître spirituel. Il nous faudra beaucoup de tra­vail pour purifier et unifier no­tre personnalité, afin que les différentes composantes de notre être adhèrent à la con­viction spirituelle. Si nous som­mes attentifs, nous constatons que la présence du Maître agit comme un détonateur. Elle ré­vèle nos manques, nos incertitu­des, nos incapacités. Peut-être sommes-nous transportés quel­ques instants ou quelques jours, mais très vite, nous nous retrou­vons face à notre réalité. Et c’est le travail du Maître de nous per­mettre de prendre conscience de nos limites, de nos insécurités et de nos conflits.

La volonté est encore un élément primordial, lors de la confrontation avec le Maître, non la volonté d’obtenir son aide ou sa grâce, mais la volonté de re­garder, de prendre conscience de nos limitations et de nos con­tradictions. Le Guru est un mi­roir, un révélateur ; à nous de trouver le courage d’en tirer l’en­seignement !

Ce regard sur soi, cette conscience sont indispensables pour mener à bien le travail d’unification de la personnalité vers un seul but.

Dans cette perspective, les écueils sont nombreux

Nous nous échappons trop souvent par des astuces mentales afin d’éviter le regard sur soi.

Ainsi, nous pouvons nous résigner. Prenant conscience d’une limitation de notre être, nous considérons que la situation est inéluctable, que nous ne pourrons jamais dépasser notre condition actuelle.

Une autre astuce de notre mental est de tenter une réédu­cation, d’acquérir un nouveau conditionnement, ou de se fixer un objectif théorique tel que ser­vir le Guru. Nous pouvons aussi envisager de modifier le cours de notre vie, divorcer ou arrêter d’avoir des rapports sexuels par exemple, afin que notre réalité soit conforme à nos croyances.

La foi véritable, la convic­tion profonde dont nous nous entretenons, est d’une autre na­ture que les croyances. Les croyances sont des dogmes mentaux que nous essayons de suivre. Elles sont un masque qui nous autorise à reculer le mo­ment de la véritable confrontation avec nous-même. La foi n’existe pas chez un individu qui con­forme sa vie et ses pensées à des principes !

Ce genre de discipline en­gendre la frustration et les con­flits. La foi, elle, a besoin de cohé­rence et d’unité dans la person­nalité.

L’orgueil est un autre écueil difficile à surmonter. Il nous permet de ne jamais pren­dre en compte les faits réels. Par orgueil, nous nous situons au-delà du travail spirituel qui consiste à prendre conscience.

La vie, les circonstances, le Maître, nous mettent face à notre réalité, mais cela n’a au­cune prise sur nous : nous con­naissons déjà la nature du pro­blème, par ouï-dire ou par lecture et ce savoir intellectuel nous per­met de nous extraire de la difficul­té.

Reste donc à savoir si nous sommes prêts à sacrifier notre image, si nous avons le courage d’affronter ce que nous sommes vraiment.

Nous pouvons constater que beaucoup de personnes res­tent dans l’expectative devant ce vrai travail. Elles restent devant la porte, absolument fascinées, mais ne franchissent pas le seuil. Chacun se concerte et s’inter­roge sur les dangers et les diffi­cultés et trouve souvent d’excel­lentes raisons de s’en retourner vers des perspectives plus at­trayantes. Ainsi le chemin spiri­tuel, s’il est souvent convoité, reste peu fréquenté.

L’unification de la personnali­té est le résultat de la prise de conscience

Seules une grande néces­sité et une volonté tenace nous permettent de mener à bien le travail de purification et d’unifica­tion, par le regard sur soi. Lorsque nous prenons conscience de nos conflits, de nos peurs, de nos ten­dances négatives, de nos insécu­rités et de nos complexes, nous unifions notre être vers le but spirituel. Il s’agit d’un travail difficile et indispensable, qui en­gendre la cohésion intérieure de l’être. Si nous refusons ce travail ou si nous n’avons pas la force de le mener à bien, les éléments né­gatifs de notre personnalité em­pêcheront notre foi d’agir et de se concrétiser dans notre vécu.

La cohérence acquise par le travail de la conscience décu­ple notre conviction, car rien ne vient plus entraver notre démar­che spirituelle. Cette passion ne connaît plus la quête du résultat. Elle se nourrit de sa propre mar­che. Seule, la vérité importe et dans ce mouvement, il n’y a plus de notion d’effort et de sauve­garde de soi-même.

La soumission, objecti­vation de la foi

Lorsque la personnalité est unifiée, la foi s’exprime en l’acte de soumission auquel adhère l’être entier.

Il ne s’agit pas de se soumet­tre à la loi d’une personne ou d’une organisation

Ce genre de soumission démontre notre faiblesse, notre absence de personnalité. Cela peut aussi refléter le refus de prendre ses responsabilités. Il s’agit d’une question de tempéra­ment qui ne mérite guère de s’y attarder.

Se soumettre, dans la vie spi­rituelle, est un phénomène spontané

Il ne s’agit pas d’une con­trainte, d’une obligation morale ou d’une obéissance à une loi extérieure. La soumission, au sens spirituel du terme, est un état na­turel, qui naît de la foi et de la cohésion intérieure. Elle est le résultat, la concrétisation de la conviction-passion dont nous venons de parler.

L’être qui s’est purifié et unifié autour de sa foi intérieure, accepte de soumettre son ego, de sacrifier sa volonté person­nelle pour suivre une volonté su­périeure.

Comment se soumettre et à qui, semble être un problème

C’est effectivement un problème pour celui qui n’a pas pris garde de clarifier son être, d’épuiser ses demandes affecti­ves et de résoudre ses conflits. Il n’est pas suffisamment stabilisé pour reconnaître Celui qui saura le guider. Il hésite ; il réserve son intérêt ; il demande des preuves de l’honnêteté et de la fiabilité du Maître.

Celui qui a effectué un vé­ritable travail de purification ne se pose pas de questions. Sa sou­mission n’est pas verbale. Elle n’est pas consécutive à une déci­sion de son esprit qui choisit telle personne plutôt qu’une autre. Il n’y entre aucun calcul, aucune réserve.

Certains, que le mot de soumission effraie, parlent de se conformer à la loi de la vie, ou d’écouter le Guru intérieur. Il faut être honnête et plus attentif à notre fonctionnement mental ! Se conformer à la loi de la vie ou suivre la voix du Guru intérieur suppose que l’on en soit cons­cient ! Peut-on sincèrement prétendre connaître le sens de notre vie ? Nous est-il possible d’en­tendre le Guru intérieur ?

Nous restons ainsi les seuls responsables de notre sou­mission ; nous en gardons la maîtrise mentale. Le fait que cette soumission ne soit jamais objec­tivée nous permet de conserver une confortable marge de sécuri­té. Nous pouvons, au gré de nos intérêts, changer d’avis et falsi­fier à notre convenance la loi pré­sumée de la vie ou la parole du Guru intérieur.

D’autres personnes, com­prenant que la soumission n’existe vraiment que lorsqu’elle s’exerce par rapport à un Maître, pensent qu’elles doivent se con­former à une attitude, ou mener à bien une tâche précise. Se jeter aux pieds du Guru n’est pas signi­ficatif d’une véritable soumission. Servir son Guru n’est pas la preuve infaillible de l’absence d’intérêts personnels ! La sou­mission, plus qu’une manifesta­tion extérieure, est le résultat de notre quête intérieure. Elle est l’aboutissement d’un long travail de purification interne.

La soumission s’extériorise dans la demande exprimée par rapport au Maître spirituel

Le fait d’exprimer une de­mande suppose que l’être accep­tera la réponse qui y sera faite. La demande dont nous parlons, n’est pas seulement une ques­tion appelant une réponse pré­cise. Il s’agit d’un besoin fonda­mental, irrépressible de connaî­tre la vérité. Cette demande est exprimée différemment selon la nature individuelle, mais elle est toujours soutenue par une profonde nécessité intérieure. L’être ne peut faire autrement que de demander « sa nourriture spirituelle ». Lorsque nous avons faim, nous nous mettons en quête d’aliments qui combleront notre besoin. De la même façon, nous avons faim de vérité. C’est de notre exigence intérieure que naît la demande extérieure. La sincérité d’une telle demande ne peut être mise en doute et au­cune hésitation n’est possible vis à vis de la réponse.

La soumission n’est donc pas véritablement un problème !

Elle est spontanément ré­alisée lorsque la demande inté­rieure et la nécessité spirituelle sont suffisamment puissantes pour engendrer la demande exté­rieure.

La soumission accroît la con­fiance en notre être intérieur

Réfléchissons sur la na­ture de la réponse qu’apporte le Maître spirituel. En réalité, sa réponse ne comporte aucune solu­tion, aucun miracle. Le Guru ne fait rien d’autre que nous montrer ce que nous savons déjà. La ré­ponse existe déjà à l’intérieur de nous et elle existe dans la de­mande elle-même. Le Maître spi­rituel nous aide à trouver « notre » réponse en dispersant l’obscurité qui la voile. Le Guru est le révéla­teur de notre propre nature inté­rieure. En ce sens, il est possible d’affirmer qu’aucun élément de dépendance ne peut s’installer entre lui et le disciple.

Bien au contraire, notre soumission vis à vis du Maître spirituel accroît notre potentiel de confiance en nous. Au mo­ment où la demande est extériori­sée, notre être est prêt à accepter les changements qu’engendrera la réponse du Guru. Cette ré­ponse étant parfaitement ajustée à notre nature et à nos capacités, il n’y a pas nécessité d’un effort, d’une contrainte. La notion d’obli­gation et la peur de l’échec n’exis­tent pas dans ce rapport Guru / disciple. La soumission s’accom­pagne toujours de la joie et de la confiance en soi. La joie naît du soulagement du poids de notre responsabilité personnelle et de notre volonté d’aboutir. La con­fiance intérieure est le reflet de notre confiance vis à vis du Maître spirituel et elle s’amplifie à chaque nouvelle demande que nous lui adressons.

La force de la soumission se substitue à l’obstination de la volonté

Chacun des pas que nous faisons, chacune de nos deman­des, portent en eux la force nécessaire à la poursuite de notre recherche.

La confiance intérieure devient inébranlable, totalement indépendante des contingences extérieures. Elle soulève le cher­cheur spirituel et lui procure la force nécessaire à sa propre mar­che. Il peut enfin accepter le défi de la vie et apprendre. Il n’est plus figé dans sa quête d’identité. Il n’est plus prisonnier de sa vo­lonté de devenir.

Cette volonté est soumise à la loi de l’échec et de la réussite et elle engendre irrémédiable­ment le doute et la peur.

En renonçant à l’obstination de la volonté issue de l’ego, le cher­cheur spirituel se dégage de la souffrance et trouve la paix im­muable de son être intérieur. La soumission peut alors s’élargir et s’exercer par rapport à la vie. Lorsque la soumission est deve­nue une qualité de l’être, lorsque la volonté et l’ego ont été annu­lés, le chercheur spirituel s’éveille à l’enseignement de la vie. Il n’a plus d’objectif, plus de peur. Il accepte ce que la vie lui propose et chaque évènement, devient l’expression de la vérité, la manifestation du Guru. A ce mo­ment-là, il ne subsiste aucune dif­férence entre le disciple et le Guru, entre le Guru extérieur et le Guru intérieur. Toute trace de dualité a disparu.

Disciple de Swami JAVALIANANDA Saraswati et de Swami SATYANANDA Saraswati, Swami DEVANATH enseigne en France les techniques du Yoga et les bases du travail de Connais­sance de Soi.

Bibliographie : « Le Feu de Vérité » par Swami Devanath Saraswati Editions Swam