Florence Trystram
XIIIe siècle pour la femme, les temps noirs commencent

Ceux qui forgèrent cette civilisation chré­tienne sur laquelle, en cette fin du XXe siècle, nous nous appuyons encore dans tellement de domaines, étaient des hommes, et des hommes d’Église, clercs ou moines. Seuls à fréquenter les écoles et les universi­tés, ils étaient seuls à détenir le savoir, donc seuls à imposer leurs images et leur univers mental. Dans ces images et dans cet univers, il n’y a strictement aucune place pour la femme. À tel point que ceux qui, au XIe siècle, ont déterminé dans leurs écrits les cadres de la société, l’ont tout simplement oubliée. Ils divisent le monde en trois catégo­ries : ceux qui prient, moines et prêtres, ceux qui combattent, princes et chevaliers, ceux qui travaillent, paysans ou artisans. Point de femme dans tout cela. Et l’idée nous poursuit encore aujourd’hui : sauf dans de rares ou­vrages spécifiquement centrés sur la femme, et généralement consacrés à faire le panégy­rique de celles qui firent exception ou scan­dale, tous les livres qui étudient la société ou les mœurs de cette époque reprennent immanquablement cette division en trois ordres et oublient allègrement une moitié de l’humanité. À moins que nos historiens, ayant quelques scrupules à rejeter ainsi la femme de leurs études, ne consacrent des développements plus conséquents… au couple.

(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 13. Mars-Avril 1984)

Dans l’univers encore païen qui va s’achever par sa définitive et totale conquête par l’Église chrétienne, la femme jouit encore d’une position sociale issue de la tradition matriarcale. Avec l’homme il n’y a pas de combat ni de lutte d’influence. Chacun a son rôle à jouer et le joue en pleine liberté, en pleine harmonie. Mais l’Église triomphante — construite et dirigée par des hommes — va tout modifier et réduire le rôle de la femme jusqu’à effacer jusqu’au souvenir même de ses anciennes valeurs. Avec cette étude nous allons dresser le panorama de l’univers féminin à l’époque où les temps noirs commencent pour les femmes. Florence Trystram qui signe ce texte est née en 1944, elle est historienne de formation, et est passionnée par l’histoire des sciences et des techniques. Spécialisée dans les voyages et l’aventure, elle a publié une dizaine d’ouvrages, parmi lesquels « Le procès des étoiles » 1979, « Terre ! Terre ! une histoire des géographes et de la géographie » 1994. Elle a collaboré à l’émission de France Culture « Panorama ».

Des jeunes gens jouent à la paume sur la place d’un village. Un sculpteur vient de déposer sur les marches de l’église la statue de Notre-Dame qu’il destine au maître autel. L’un des joueurs, auquel son amie a donné la veille un anneau en gage d’amour, craint de perdre le précieux bijou. Il le glisse au doigt levé de la statue. Le doigt se replie aussitôt : impossible de retirer l’anneau. Ravi par ce miracle, le jeune homme jure de ne plus aimer que Marie, mère de Dieu, la plus belle de toutes les femmes, et de se consacrer à elle. Hélas ! le cœur est faible et il oublie bientôt sa promesse. Quelques mois plus tard, il épouse son amie. Mais le soir des noces, il s’endort en oubliant, malgré son désir, de la mignonner. Dans un rêve, lui apparaît la statue, bien vivante, et portant au doigt le fameux anneau. Il prend peur, se réveille et ne trouvant près de lui que sa jeune épouse, décide, plein de remords de s’être si vite endormi le soir précédent, de l’honorer séance tenante… Peine perdue : il n’y parvient pas et se rendort. Nouveau rêve, mais cette fois, la statue est très en colère et l’injurie vertement : « Les démons t’ont bien possédé et aveuglé, quand tu m’as reniée et répudiée pour ta misérable femme. Si tu t’empuantis de la puante puanteur de cette puante, tu seras, puant, empuanti au fin fond de l’enfer puant pour ton puant empuantisse­ment. » Inutile de dire que, épouvanté cette fois, le jeune homme n’a d’autre ressource que de s’enfermer dans un couvent pour consacrer sa vie à prier celle à qui il s’était peut-être imprudemment voué.

Étrange conte, mis en forme par un saint abbé du XIIIe siècle : la Vierge Marie ja­louse, mais sachant attendre l’heure de sa vengeance et s’exprimant en termes si peu raffinés. Est-ce bien chrétien ? Non. Ce conte est tout droit sorti de l’imagination des poètes païens qui ont précédé l’installation du christianisme dans les consciences. Comme des dizaines d’autres, il a été re­cueilli et christianisé par de braves clercs qui, y voyant un possible enseignement moral, l’ont habillé d’une robe neuve, celle de la Vierge Marie, alors qu’à l’origine, la colé­reuse jalouse était Vénus.

Ce texte est riche d’enseignements. Il témoigne d’une part du passage d’une société païenne à une société chrétienne, et d’autre part de la terrible ambiguïté que la femme va en retirer dans l’image que l’on se fait d’elle au Moyen Âge. La pire des tentations, celle de la chair, et le plus beau des symboles, celui de la Vierge.

Jusqu’au Xe siècle, l’Église chrétienne s’est imposée géographiquement à tout l’Occi­dent, elle a vaincu, en principe et dans les textes, les religions qui l’avaient précédée. Elle est partout présente par les églises et les monastères… mais pas encore dans les consciences et guère dans les lois et les coutumes qui régissent la société. Durant deux siècles, l’Église va entreprendre un fondamental travail de conquête des âmes, aux dépens des croyances et habitudes de pensée anciennes. On considérerait sans doute aujourd’hui qu’il s’agit là du plus formidable viol des consciences auquel se soit livré l’homme. On accuse souvent les Européens d’avoir détruit l’âme des Indiens d’Amérique. Et pourtant ce ne fut qu’un pâle reflet de ce qu’avaient accompli les moines et clercs occidentaux, fortement encouragés par les pouvoirs qui voyaient là un élément d’ordre, lorsqu’ils décidèrent de christianiser l’Occident. Et leur plus grande, leur plus tragique victime, celle qui le paie encore aujourd’hui dans bien des domaines, ce fut la. Femme.

Elle avait sa place dans l’univers païen et dans son organisation. Les diverses tâches accomplies dans le groupe social se répartis­saient sans hiérarchie entre les deux sexes. Ainsi, dans certaines régions, la femme seule devait labourer, car la terre est femme et n’accepte de se laisser travailler en profon­deur que par une femme, tandis que l’homme seul pouvait ensemencer. La place de l’homme n’était ni plus ni moins noble, même si sa seule force physique lui donnait, comme travailleur, une valeur marchande plus grande. Dans les panthéons qui prési­daient aux divers aspects religieux de la vie, les symboles féminins avaient au moins autant d’importance que les symboles mascu­lins, sinon même beaucoup plus, puisque la « Grande Déesse » est femme et mère du « Petit Dieu », deux éléments qui se retrou­vent à peu près dans tous les cieux païens. Dans ces temps anciens, la femme avait un statut satisfaisant, qui tenait compte de sa spécificité et de ses différences mais pour les honorer.

XIe siècle : les hommes oublient les femmes

Ceux qui forgèrent cette civilisation chré­tienne sur laquelle, en cette fin du XXe siècle, nous nous appuyons encore dans tellement de domaines, étaient des hommes, et des hommes d’Église, clercs ou moines. Seuls à fréquenter les écoles et les universi­tés, ils étaient seuls à détenir le savoir, donc seuls à imposer leurs images et leur univers mental. Dans ces images et dans cet univers, il n’y a strictement aucune place pour la femme. À tel point que ceux qui, au XIe siècle, ont déterminé dans leurs écrits les cadres de la société, l’ont tout simplement oubliée. Ils divisent le monde en trois catégo­ries : ceux qui prient, moines et prêtres, ceux qui combattent, princes et chevaliers, ceux qui travaillent, paysans ou artisans. Point de femme dans tout cela. Et l’idée nous poursuit encore aujourd’hui : sauf dans de rares ou­vrages spécifiquement centrés sur la femme, et généralement consacrés à faire le panégy­rique de celles qui firent exception ou scan­dale, tous les livres qui étudient la société ou les mœurs de cette époque reprennent immanquablement cette division en trois ordres et oublient allègrement une moitié de l’humanité. À moins que nos historiens, ayant quelques scrupules à rejeter ainsi la femme de leurs études, ne consacrent des développements plus conséquents… au couple.

Pour les clercs et les moines, la femme c’est d’abord la plus grande de toutes les tentations, celle qui les obsède au plus secret de leurs rêves, celle qui les harcèle, celle contre laquelle ils sont si mal armés pour lutter, celle qui sera irrémédiablement cause de leur chute s’ils y succombent : la tentation de la chair. Femme maudite, puisque c’est elle et elle seule qui est la cause de ce mal. La femme est d’abord l’horrible tentatrice. Il faut regarder, sur les chapiteaux, dans les miniatures, dans les statues, cette Eve, las­cive et sensuelle au regard trop tendre, qui tend une pomme à un malheureux Adam déjà sûr de ne pouvoir résister et horrifié de ce qui va s’accomplir. La femme, qui a le vice dans le corps, et ne parvient pas à s’en défaire, la femme, qui, chaque heure, chaque jour, chaque nuit, provoque l’homme, le poursuit de sa concupiscence, est prête à se déchaîner. Et l’homme, contraint de céder, chaque heure, chaque jour, chaque nuit, l’homme que la femme épuise, physiquement et moralement. C’est sa faute à elle, s’il oublie de prier, de travailler, s’il est trop fatigué tout le jour : que ne lui a-t-elle fait subir la nuit !

L’invention du mariage chrétien

L’acte de chair, horreur de l’horreur, est donc la première chose qu’il faut régler. Les hommes s’y empressent : puisqu’il semble qu’on ne peut l’interdire complètement, il faut le légaliser par un mariage, béni par l’Église, le mariage chrétien. Indissoluble devant Dieu, il est une invention des moines. Avant qu’il soit codifié aux environs du XIIe siècle, il suffisait de vivre ensemble pour former un couple qui se faisait et se défaisait au gré des circonstances. Le pouvoir ne pouvait qu’appuyer une démarche qui, en stabilisant et en sacralisant ces unions, stabi­liserait par la même occasion la cellule de base de la société, la famille. L’Église s’empare donc du mariage. Elle fait de lui le seul cadre dans lequel est autorisé l’amour physique. Et encore ! Non sans restrictions qui mettront l’homme à l’abri de la violence des femmes. Point d’union physique sans volonté de procréer, c’est-à-dire quand la femme est enceinte, quand elle a ses règles, dans les quarante jours qui suivent ses couches. Pas non plus d’ébats les veilles de dimanche et de fête, les veilles de commu­nion, pendant les carêmes (trois de quarante jours par an). Ainsi sera un peu muselée l’ardeur féminine. Dans ce mariage sacralisé, on favorise l’homme dont on fait le maître absolu. On lui trouve toutes sortes de cir­constances atténuantes lorsqu’il détruit l’union, ce que la femme ne peut faire : les degrés de cousinage sont les plus simples, mais il y a aussi la stérilité du couple, dont la femme est seule rendue responsable, la mésentente et les mauvais traitements, qui n’incombent jamais à l’homme. L’homme coupable d’adultère sera puni d’une peine légère (n’est-ce pas toujours la femme qui l’a induit en tentation ?). La femme en revanche sera lourdement punie : jetée dans un cul de basse-fosse, répudiée, enfermée pour tou­jours dans un obscur couvent, voire assassi­née.

Puisqu’elle est incapable de régler sa conduite, la femme l’est bien entendu aussi de régler sa vie. Elle n’a aucun droit : elle reste une perpétuelle mineure juridique, ne pouvant ester en justice, ni disposer de ses biens, ni gérer sa fortune. Elle reste sous la constante surveillance juridique des hommes de son entourage, père, mari, frère ou cousin. Pour beaucoup, elle ne devrait même pas avoir le droit d’entrer dans un couvent : les hommes seuls en sont dignes, et les couvents de femmes sont bien souvent criti­qués, vilipendés, haïs. Puisqu’on ne parvient pas complètement à interdire les monastères féminins, du moins leur ferme-t-on à jamais la possibilité d’exercer pleinement un minis­tère. Aucune carrière séculière ne leur est permise, ce qui permet de mettre même les nonnes sous la surveillance des hommes.

Marie, l’alibi…

Pourtant, ces moines et ces clercs qui se demandent, comme pour les chiens, si les femmes ont une âme, sont un peu gênés de l’assimiler ainsi complètement au mal.

Les psychiatres au XXe siècle diraient qu’ils se souviennent avoir eu une mère… Et puis le monde, pour survivre, a tout de même besoin des femmes. Alors l’Église met au point l’image contraire : récupérant, comme on l’a vu, les entités des panthéons anciens, ils magnifient une femme, une seule, Sainte Marie, mère de Dieu, et pourtant en même temps Vierge. Voilà la femme idéale, celle à laquelle il convient de dresser un culte, celle à laquelle l’Occident tout entier dédiera les plus somptueux monuments de son histoire, les cathédrales, celle vers laquelle se tourne­ront tous les regards, frustrés dans leurs croyances ancestrales et peut-être simple­ment dans leur bon sens. Notre-Dame, mère universelle, mère pure et vierge, mère infiniment, bonne, intermédiaire entre Dieu et les hommes. Femme par excellence, rayonnante de douceur, de bonté, de piété, femme mille fois exaltée dans une statuaire admirable de douceur et de sérénité. Il faudra attendre les drames qui ferment le Moyen Âge et les siècles troubles de la Renaissance pour que la Vierge, dans ses représentations picturales, redevienne une mère douloureuse, une pietà pétrie d’angoisse. La Vierge médiévale n’est que beauté, calme et perfection.

L’amour courtois, parade féminine

Entre ces deux branches d’une impossible alternative, l’une que le monde médiéval poussera à son extrême en inventant les sorcières qui ne tarderont pas à brûler par milliers sur les bûchers, symbolisant tout le mal dont la femme est porteuse, l’autre qu’il élèvera en symbole de la perfection, la Vierge Mère, comment se sont débrouillées les femmes, les vraies, de chair, certes, mais aussi de sang et de rire, de larmes et d’amour, dont on ne doute plus aujourd’hui qu’elles aient droit à une âme ? Les textes ne nous le diront pas, tous écrits par des hommes, ou des femmes d’exception. Il faut chercher ailleurs la réponse. À l’écrasement qu’on a voulu lui imposer dans le couple, la femme a répondu en mettant au point ce qui symbolise aujourd’hui aux yeux de beaucoup toute une mentalité médiévale : l’amour courtois. Cet amour qui ne peut se pratiquer entre un mari et une femme, cet amour exaltant et exalté, toujours pur, qui pousse l’homme à se surpasser pour complaire à sa dame ; sans toutefois avoir aucune chance de la voir accéder complètement à ses désirs, ce qui permet de toujours la poétiser. L’amour courtois qui a policé les mœurs, ajouté la tendresse et la douceur aux relations hu­maines, été la trame des plus belles pages de la littérature médiévale, les romans courtois et les cycles de récits où des hommes comme Lancelot parcourent le monde pour mériter leur dame. Les troubadours ont chanté, dans les châteaux les plus reculés, les amours infiniment belles et pures des chevaliers et de leurs dames, et ils ont fait rêver. Les sei­gneurs rustres et brutaux qui les écoutaient se sont faits plus doux, les femmes se sont laissées aller à imaginer ce qui pourrait être en lieu et place de cette brute que leur père a mis dans leur lit. Et puis, courtois ou non, il n’est besoin que d’un peu de bon sens pour deviner que l’amour tendre, au Moyen Âge n’a pas pu disparaître, brûlé par les foudres des clercs.

Elles ne se sont pas laissées faire

Un peu de bon sens aussi et l’on devine ce qui se passait lorsque les princes et les seigneurs partaient en croisade combattre l’hérétique en Terre Sainte : qui restait au domaine, qui gérait les biens, qui s’occupait de la fortune et des terres ? Dans les ateliers, les femmes plus que les hommes veillaient à tout, étaient présentes partout. Elles étaient orfèvres, apothicaires, médecins, profes­seurs, elles dirigeaient les ateliers de tissage et les échoppes des cordonniers. Aucun métier ne leur était interdit, sauf ceux de prêtre et de roi, et il n’existait pas de femme inactive, à moins que l’on compte comme telles celles qui dirigeaient les lourdes maisonnées des bourgeois ou des seigneurs, comportant plusieurs dizaines de domestiques (une vraie PME !). Et qui d’autre qu’une femme était autorisé à élever les enfants, jusqu’à ce que, pour les garçons du moins, on les leur retire, mais après plusieurs années de matriarcat absolu ? Dans la vie quotidienne, les femmes ne se sont pas laissé faire, et ont exercé, tranquillement, sans bruit, toutes sortes d’activités, en laissant parler les hommes, en les laissant établir des codes et des lois qui croyaient les exclure. Peut-être les moines horrifiés n’avaient-ils pas complètement tort de stigmatiser sa rouerie et sa malignité, même s’il n’était pas vraiment nécessaire de les condamner pour autant à l’enfer.

Je ne résiste pas, pour terminer, de conter une autre légende, qui montre que, même en ces périodes où l’on a tout fait pour la réduire à rien, la femme a su se défendre, avec ses armes propres.

Un conte a double sens

Un moine commet un jour le péché infa­mant de vendre son âme au diable contre la promesse de devenir abbé de son monastère. Il devient effectivement abbé, mais au bout de quelques mois, pris de remords, il se jette aux pieds de la statue de la Vierge qui ornait l’église du monastère, et la supplie d’inter­venir auprès de son fils pour que la malédic­tion soit levée, puisqu’il se repent. La Vierge se tourne vers l’enfant qu’elle porte dans ses bras et lui pose la question. L’Enfant Jésus répond qu’il ne veut rien savoir, que la faute est vraiment trop grave, et l’abbé irrémédia­blement condamné. La Vierge, désolée, rap­porte la réponse. Et le malheureux abbé, qui se voit déjà brûlant dans les flammes de l’enfer pour l’éternité, se roule à ses pieds en pleurant, en suppliant encore. La Vierge est cette fois touchée de pitié et demande à nouveau à Jésus de pardonner. Mais Jésus reste intraitable. Alors la Vierge, furieuse de n’être pas écoutée, n’hésite pas : elle dépose son fils sur les marches de l’autel, les fesses sur le marbre froid, et le laisse là, tout seul, pour aller elle-même consoler le pauvre moine effondré… Que peut faire Jésus, affolé d’avoir ainsi quitté les bras protecteurs de sa mère ? Il cède et pardonne. La Vierge alors le reprend tranquillement et se réins­talle dans sa position de statue souriante et paisible.

C’est un moine, encore, qui écrivit cette histoire dans le but très moral de montrer qu’il vaut mieux ne pas vendre son âme au diable, car Jésus ne pardonne pas facilement. Que de femmes ont dû y voir un tout autre sens, et sourire en elles-mêmes en entendant ce joli conte…

BIBLIOGRAPHIE

En plus d’ouvrages généraux concernant le Moyen Âge, et qui ne traitent qu’accessoirement de la femme, on pourra consulter les ouvrages suivants qui lui sont plus spécialement consacrés :

Vierge et merveille, les miracles de Notre-Dame narratifs au Moyen Âge, textes établis, traduits et présentés par Pierre Kunstmann, éd. 10/18, série « Bibliothèque médiévale ».

Les femmes au Moyen Âge, Eileen Power, éd. Aubier, Paris, 1979.

Le chevalier, la femme et le prêtre, le mariage dans la France féodale, Georges Duby, éd. Hachette, Paris, 1981.

La femme au temps des cathédrales, Régine Pernoud, éd. Stock, Paris, 1980.