J.L. Jazarin : Le maître et le disciple

Quand on nous a initiés à un principe vrai et universel, nous devenons, que nous le voulions ou non, porteurs de quelque chose de plus grand que nous. Le Maitre qui nous initie porte lui aussi quelque chose de plus grand que lui. Ce qu’il en a compris nous aide à comprendre, mais nous ne saurons jamais si nous comprenons, un jour, mieux que lui.

J.L. Jazarin : Le Judo voie de la souplesse

Une ancienne histoire du folklore russe raconte que deux vieux amis qui vivaient ensemble, ne s’étaient jamais disputés. Ils s’avisèrent un jour qu’il faudrait combler cette lacune, mais ils ne savaient pas comment s’y prendre. L’un d’eux proposa alors la technique suivante : « Voilà, dit-il, c’est très simple, il suffit que tu dises que ce plat, dont nous nous servons tous les jours, est à toi. Je répondrai qu’il est à moi, et tu verras qu’au bout d’un moment nous arriverons à nous disputer. » Fait comme dit, les deux amis jouèrent le jeu, mais au bout de quelques affirmations : c’est à moi ! non c’est à moi!… l’un d’eux s’écria : eh bien, puisque tu le veux, garde-le ! Ils ne purent se disputer. L’amitié était la plus forte. Le titre de cette fable est « Céder » ou plutôt : « le penchant à Céder ». N’est-ce pas du Judo? C’est-à-dire la technique de l’amitié ?