(Revue Être. No 3. 1992)
Le titre est de 3e Millénaire
Que cherchons-nous à travers toutes nos activités, sautant de l’une à l’autre ? Regarder au fond de vous-même et vous comprendrez que vous employez tout ce dynamisme afin d’obtenir, de connaître un état permanent de contentement. Nous attribuons une cause à ces moments, lorsque nous les vivons ; pourtant, en approfondissant davantage, vous vous apercevrez que la prétendue cause a disparu en même temps que la personne. L’une et l’autre se sont effacées. Cette félicité est toujours à notre disposition, c’est notre état originel mais notre quête nous en éloigne ; soyons tout simplement disponibles, ouverts. Ceci advient quand nous avons saisi que toute intervention entraîne l’effet opposé, nous lâchons prise alors et, au moment où nous ne la bloquons plus sous nos angoisses, nos craintes, seul notre nature réelle se manifeste, nous apportant certitude et sérénité.
Par ouvert, libre, réceptif, j’entends être vacant, non meublé par des anticipations, par la mémoire du passé. Ce non-état n’est pas un objet et ne peut se trouver dans une relation sujet/objet ; c’est l’arrière-plan de toute perception, il donne un support aux diverses apparitions qui se manifestent et est présent aussi bien dans les absences d’activité que dans les activités.
Cela, nous le sentons, nous le vivons mais surtout, ne le localisez pas. Ce n’est ni extérieur, ni intérieur et demande uniquement une grande disponibilité, une grande ouverture, un complet laisser-faire.
Monsieur Klein, je suis ennuyé car vous venez de répondre aux questions que j’allais vous poser. Néanmoins, j’ai besoin de faire un bilan sur ce qu’on appelle la spiritualité ou plutôt, la culture spirituelle. Je m’y intéresse depuis une dizaine d’années maintenant. J’ai expérimenté des techniques, ma vie s’est merveilleusement transformée, ma santé s’est améliorée par la même occasion. J’ai découvert une culture d’une extraordinaire richesse avec des figures très inspirantes. Je vous ai rencontré il y a cinq ou six ans et ai suivi un certain nombre de séminaires avec vous.
Maintenant, je vous vois de moins en moins ; n’étant marié, j’ai deux enfants et une vie professionnelle très remplie. Je ne fais plus de yoga, plus de méditation, ne lis plus de livres à ce sujet. Je vois que je m’achemine vers la mort avec la conviction qu’il existe un plan spirituel lumineux, et en même temps, je sais que je suis arrivé au bout de mes capacités pour toutes les techniques d’approche que j’ai abordées. Je n’ai même plus envie d’être attentif !
Que concluez-vous ?
Je vous le demande. Que faire ?
Posez-vous la question suivante : Qu’aimez-vous vraiment, profondément ? Lorsque vous aurez trouvé la réponse, donnez toute votre attention, tout votre amour, toutes vos facultés d’intelligence avec constance, sans dévier, à ce qui est pour vous le plus important. Vous constaterez que peu à peu vous transposerez cette intensité sur d’autres plans dans la vie de tous les jours, en diverses circonstances. Mais avant tout, déterminez en vous, avec toute votre lucidité ce que vous chérissez le plus.
Je le devine, ce que j’aime est sans forme et ne me servira pas.
Forme ou sans forme, donnez-lui toute votre attention.
Pour mieux m’exprimer, je dirai, j’aime l’amour lui-même.
C’est à vous de trouver. Le jour où vous vous interrogez avec intensité, sans vous décourager, ne voyez-vous pas qu’une transformation d’énergie s’effectue. Sinon que voulez-vous faire avec l’énergie ?
Je croyais qu’elle devait passer par les cakras, ouvrir les cakras ?
Ça, c’est de la littérature ! Quand toutes vos facultés sont dirigées avec persévérance vers ce qui vous intéresse, une réorchestration de l’énergie s’effectue toujours.
La prière se situe-t-elle dans la relation sujet/objet ?
On ne prie pas pour demander. La prière est une adoration de chaque instant, désintéressée, sans finalité. Revenons à notre propos, vous êtes en état de veille, de rêve ou de sommeil. Tous ces états sont une surimposition à quelque chose de permanent. Trouvez-le, cela ne change jamais. Vous vous connaissez surtout dans l’activité, mais quand celle-ci s’arrête, cette continuité est toujours là, immuable. Voyez-le.
Vous venez de nous demander de nous tourner vers ce que nous aimons réellement. Si nous adoptons cette démarche, nous nous apercevons que beaucoup de choses peuvent être intégrées à cause de ce choix celui qui est musicien va jouer de la musique, le peintre saisira ses pinceaux, etc. En fait, ce que nous aimons fondamentalement constitue la trame de nos activités.
Lorsque nous donnons tout notre cœur, toute notre attention aux œuvres qui nous plaisent, cette polarisation nous amène à une certaine interrogation, à une certaine harmonie, sans objectivité ni concept. Nous vivons hors de l’espace et du temps, dans une parfaite tranquillité. Nous sommes dans l’œuvre, elle est en nous.
C’est un moment de non-activité dans l’activité, en somme ?
Absolument. Jésus dit, dans l’Évangile de Thomas : « Soulevez la pierre, je suis là, fendez le bois, je suis là ». En réalité, ce que vous faites n’a aucune importance.
Ceci est une information : Qu’est-ce qui nous prouve qu’il existe vraiment une trame en toute activité ?
J’ai parlé de l’expérience. Réfléchissez : dans le sommeil profond, par exemple, vous ne le savez pas et pourtant vous êtes en état de sommeil profond ; dans l’intervalle entre deux pensées, entre deux perceptions, il en est ainsi également. Votre nature originelle est là. immanquablement.
De même, en vous levant le matin, vous dites « J’ai bien dormi ». Réfléchissez encore : vous verrez, cela ne se réfère pas au fait que votre corps soit reposé, mais à la félicité que vous avez vécue et qui n’est pas objective.
Vous voulez demeurer dans le domaine du raisonnement, quand il s’agit d’une expérience. Dans l’intervalle entre deux pensées, personne ne s’en rend compte évidemment, mais vous êtes dans votre vrai vous-même, indéfini, innommable, dans votre totalité. Enfin, vous le savez, non comme vous voyez un objet, mais par une perception originelle, une a-perception. Peu à peu, vous la sentirez à tout instant, même dans l’action. C’est une expérience sans expérimentateur.
Alors, l’expérimentateur vient finalement après l’expérience ?
Vous en avez encore des résidus. Lorsque votre corps se réveille le matin, il reste quelque chose de la félicité que vous avez vécue.
Au fond, c’est comme dans l’action. Au moment même, on ne raisonne pas, on agit, on est dedans. Ensuite, on objective.
Oui.
Dans le domaine de la sexualité, le masculin désire la partie féminine qui lui manque, est-ce parce qu’il n’est pas complet ? Maharaj disait que le désir de l’homme pour la femme était humble et que vouloir être uni à Dieu était une preuve d’orgueil.
Vous ne cherchez pas la femme mais Dieu qui est en elle. Vous ne pouvez aspirer à quelque chose qui n’est pas en réalité vous-même. Et arrive un moment où il n’y a plus d’homme et de femme, mais ce qui coiffe l’un et l’autre, ce « quelque chose ».
Quand un jeune homme sans expérience s’interroge sur son avenir, s’il n’a pas une vocation particulière, il aime tout, a envie de faire un tas de choses et ne sait quoi choisir. Que lui conseillez-vous ?
je dirai la même chose : ce qu’il aime réellement.
Mais justement, il ne voit pas exactement que choisir. Il s’assoit, s’interroge, interroge la situation, la société. Il lui reste à faire appel à son intuition profonde, c’est cela ?
Oui, il doit saisir les moments où il n’a pas d’intention. Si le mental est conscient de la présence pendant et en dehors des activités, c’est suffisant. Qu’il détecte ces moments de tranquillité dans la vie de tous les jours et qu’il se sente accordé à l’instant présent, sans le penser, accordé à ce qui est son arrière-plan. La solution juste, la meilleure se présentera alors d’elle-même, sans aucun doute possible.
Existe-t-il une relation entre les événements et nos convictions intérieures ou nos pensées. En sont-ils le reflet, une projection ?
Les événements sont tous pensés. Laissez-les venir, soyez réceptif, ouvert. La compréhension se forme dans cette ouverture et l’action adéquate se précise.
Ne les créons-nous pas, ne les attirons-nous pas inconsciemment dans notre vie ?
Nous les créons en grande partie, c’est vrai. Mais restez attentif, ouvert.
Alors, cultiver les pensées positives est encore une interférence dans les événements ?
Le positif et le négatif font partie du mental. Ce que nous sommes essentiellement les intègre l’un et l’autre.
En nous demandant de faire référence à ce que nous aimons réellement, vous mettez toujours l’accent sur ce continuum dont tout dépend. Dans ce cas, la vie quotidienne se superpose à ce point d’ancrage sans lui porter atteinte. Nous pouvons y revenir de plus en plus fréquemment, nous y sommes appelés, attirés de telle sorte que le discontinu, les activités s’en imprègnent. On est alors moins troublé par les agressions de l’existence, par les difficultés qui naissent parce qu’on sait que l’indéfectible auquel nous pouvons faire confiance est toujours là, incontournable. Et maintenant, qu’est exactement cette continuité ?
Cette suprême conscience n’est pas objective. Elle ne se nomme, ne se pense ni ne se touche. On la vit simplement, mais sans représentation possible.
Pouvons-nous arrêter un instant. Toutes ces questions font partie du domaine de l’intellect !
Exactement. Si vous dites « j’ai compris », vous n’avez pas encore réellement saisi. La compréhension apparaît quand le « non-compris et le compris » se dissolvent dans le silence. Vous ne pouvez l’obtenir, le vivre en me mitraillant sans cesse de questions.
Mais je sens pour ma part le besoin de vous interroger sur la présence !
Vous êtes vraiment présent quand vous n’avez plus aucune intention et vous êtes libre d’intention au moment où vous êtes détaché du concept Je. C’est la personne qui crée les événements pour exister. Nos activités dans la journée sont surtout destinées à la faire survivre .
Je vous regarde pour l’instant et me demande : Comment être dans cette continuité, la vivre ?
Vous êtes la présence. Vous ne pouvez la penser, personne ni rien n’est présent. Vous percevez, vous concevez et tout cela se meurt à un moment donné dans cette sensation globale. Ayez une représentation précise de votre compréhension afin que cela vous aide. En disant « j’ai compris » vous gardez votre image : « comprendre et être compréhension » sont en quelque sorte deux choses différentes ou plutôt cet entendement a atteint son terme dans le deuxième cas.
Vous nous indiquez le seuil. Nous voulons connaître le Tout, réussir notre vie spirituelle.
La Réalité plénière ne se transmet pas, on montre seulement la voie. Vous pouvez réussir dans un monde objectif, mais il s’agit d’un monde subjectif, si l’on peut dire. Que voulez-vous atteindre, trouver ? Toute technique, toute méthode vous en écartent.
Voilà, je sens bien ma question maintenant : Comment employer ma vie pour qu’elle ne soit pas stérile ?
Le jour où vous comprenez vraiment qu’il n’y a rien à obtenir, à résoudre, à découvrir, vos énergies arrivent à un arrêt, à un « je ne sais pas ». A ce moment-là, vous n’avez plus de référence et vous êtes ouvert à la toute-possibilité.
Nous approchons peut-être de cette globalité dont vous parlez. J’éprouve une sorte de soif car je sais très bien ce qu’il en est ; ce qu’on ressent chez vous n’a pas de résonance en moi. Je souffre de cette carence ! Le mot « globalité » n’est que virtualité pour moi, mais ne m’éclaire pas. Je reste impuissant. Je perçois l’authenticité de votre vécu, mais…
… vous percevez, ce n’est pas une pensée, un concept, cela se situe sur le plan du ressenti. Donc, quand vous dites « j’ai compris » cela va s’épanouir complètement, s’évanouir dans la compréhension. Toute votre totalité en sera envahie et vous pourrez réellement affirmer « je sais », si vous en éprouvez encore le besoin. Sinon, tout ce savoir ne sort pas de son garage. Nous sommes trop impatients, nous ne nous donnons pas assez de temps pour que cela soit « compréhension » et que toutes nos énergies soient dirigées vers le centre.
Est-ce que l’aspiration peut nous mettre sur ce chemin ?
Dans votre cas, il est plus important de vous libérer de l’image que vous avez de vous-même. A ce moment-là, il n’y aura plus ni vous ni l’autre et dans cette absence, la relation, la communication s’établiront.
Pouvez-vous approfondir le passage où vous nous proposez de nous séparer de nous-mêmes, du Je ?
Ce « je concept » est un objet comme un autre. Vous le connaissez très bien : ses aspirations, ses désirs, ses peurs, ses anxiétés.
Pas vraiment. J’y suis trop habitué.
Dans ce cas, faites connaissance avec cet objet-là et Posez-vous la question : Qui est le connaisseur ?
Mais, suis-je déjà capable de ce retrait ?
Vous en êtes capable. Mais n’oubliez pas : il est indispensable tout d’abord, de vous libérer de ce concept Je. Regardez-vous sur le vif, lorsque vous êtes en scène, que vous vous prenez pour quelqu’un. Rendez-vous compte que vous avez établi une relation personnelle avec la situation. Dès lors, vous choisissez, vous sélectionnez. Constatez-le bien, lucidement, c’est un premier pas.
Dans une société où toutes les valeurs reposent sur l’exaltation de la personne, est-il possible de vivre son absence sans se condamner à la solitude ?
C’est au moment où vous êtes identifié avec votre individu que vous êtes dans la solitude, le moi est toujours seul. Quand vous vous libérez de cette entité, vous n’êtes plus isolé, vous êtes le Tout.
Même si les autres ne vivent pas comme vous ?
Absolument. Et pourquoi vivre dans le fractionnement ? Vous êtes plus qu’une personnalité : un homme, une femme, c’est peu de chose.
Combien votre discours est simple ! Cela m’étonne toujours.
Simple parce qu’évident. Quand il n’y a plus d’intention, de but, cela vibre, rayonne dans toute sa beauté.
Merci de supporter si calmement tant de questions, vous êtes extrêmement patient.
Si on supprime le je, l’ego, on n’a plus envie de rien faire, plus besoin de société ?
C’est probablement la société en devenir. Elle est composée d’individus, mais elle est une. Elle commence avec vous, vous la créez, la transformez.
Je peux de moins en moins demander ce que j’aime le plus. Par contre, ce qui m’aime le plus, me demande davantage.
Ce sont des sensations curieuses : j’ai l’impression de ressentir comme un feu, l’âme brûlée par une flamme, une lumière. Dans cet état, il y a acceptation. Est-ce une errance de l’imagination ?
Personne n’est né, personne ne meurt. Qui est né ? Qui meurt ? Uniquement un concept. Comprenez que cette naissance – si quelqu’un est né – n’est qu’un prétexte, je dirai même, un accident. Ça n’en sera plus un, lorsque vous aurez saisi ce que signifie la nativité. Cette apparition accidentelle s’est réalisée seulement pour l’avènement de l’être ; autrement, c’est une aventure entre deux individus.
J’ai le sentiment d’un passage.
C’est un passage jusqu’à ce que vous soyez arrivé à l’être.
« Arriver à l’être » – Est-ce mourir avant de disparaître ?
Bien sûr, la véritable mort est l’anéantissement du « je concept ».
Beaucoup sont convaincus que le suicide donne une continuité au problème.
Une continuité au problème ! Mais quel est-il ? Se donner la mort n’apporte rien du tout. Détruisez le « je concept ».
Il ne reste rien ?
Non, il ne reste rien.
Pourquoi a-t-on peur du suicide ?
Posez-vous la question. Qui a peur ? A ce moment-là, la compréhension du « Qui suis-je ? » vous amène à la mort du moi. Vous ne le quittez pas, puisque la personne n’est plus en état de le faire, cela vous quitte et vous êtes éveillé dans votre espace, dans votre absence. En tant que « concept Je », vous n’êtes plus lié.
Ceci me rappelle une nouvelle de Dostoïevski : Un jeune homme voit tous ses compatriotes enfermés, privés de liberté. Pourquoi continuer à vivre ? se dit-il. Cela n’a aucun sens. Il sort donc de chez lui pour régler ses affaires avant de se supprimer ; puis, tout étant en ordre, il revient afin d’exécuter sa décision. Sur sa route, il croise une ravissante jeune fille, sa beauté le frappe avec intensité et arrivé dans sa chambre, il se pose à nouveau la question : Pourquoi me suicider, qui est ce Je voulant en finir, qui est la société ? » La réponse lui arrive instantanément : « Moi, je suis cette société, pour qu’elle change, je dois contribuer à mon propre changement ». Et il reprit goût à la vie. Le suicide n’est pas constructif, il n’apporte rien.
Très souvent, pendant nos entretiens, j’ai l’impression de vouloir frapper à votre porte, comme si nous frappions tous à votre porte afin qu’elle s’ouvre. J’ai la sensation d’un masque devant nous et derrière ce masque, il n’y a rien. C’est parfois très frustrant. Parfois aussi, je suis agacé par moi-même, car vous dites que nous sommes la pour partager la joie d’être ensemble. Je me demande si je viens parce que je ne suis pas assez sérieux dans les questions que je me pose pour trouver une réponse. N’est-ce pas cela qui finalement me fait venir ?
On peut trouver la réponse, mais vous auriez dû vous épargner la peine de venir car vous l’auriez appréhendée tout aussi bien chez vous. Sachez simplement vous approcher, vous interroger. Quand vous voulez faire face à vos insuffisances, ne fuyez pas, ne remettez pas à plus tard, n’interprétez pas, ne justifiez pas. Ce manque deviendra une pure perception localisée quelque part dans votre corps. Voyez à qui apparaissent les carences, soyez totalement « avec, dans » cette incapacité, cette insécurité, ce malaise.
Qu’entendez-vous par « être totalement avec, dans » ?
Ne pas fuir, ne pas interpréter, ne pas éviter ; c’est alors une pure perception. Vivez complètement avec votre manque, vous l’acceptez dans ce cas et la sortie est dans l’acceptation, dans le lâcher prise. Accueillez vos défaillances avec indulgence, intelligence, magnanimité.
Vous nous avez conseillé : Arrêtez-vous et réfléchissez à ce que vous aimez profondément. Est-ce qu’on s’aperçoit qu’on aime une chose ou une autre ou qu’en réalité, seul l’amour nous importe ?
C’est dans une acceptation, un accueil total, que l’objet « manque » va se dissoudre, se fondre dans votre présence. Comprenez que c’est le Je qui n’acquiesce pas, ne veut pas, qui éprouve une incomplétude. Seulement, votre accord doit être radical, sans aucune restriction, la personne n’est plus en cause, ne se manifeste plus, elle n’est nulle part. Vous êtes ouvert pour recevoir, ouvert à la toute-possibilité. Laissez faire, n’essayez surtout pas d’intervenir de quelque façon que ce soit et vous verrez.