Hilda Labrada Gore
La vérité choquante sur l'électricité et les CEM. Entretien avec Arthur Firstenberg

Traduction libre 19 octobre 2020 L’électricité ne figure généralement pas sur la liste des choses qui nous préoccupent, surtout lorsqu’il s’agit de notre santé. Depuis deux siècles, nous avons pratiquement accepté l’idée que l’électricité est « sans danger » pour nous et pour la planète. Mais qu’en est-il si elle ne l’est pas ? Et si non […]

Traduction libre

19 octobre 2020

L’électricité ne figure généralement pas sur la liste des choses qui nous préoccupent, surtout lorsqu’il s’agit de notre santé. Depuis deux siècles, nous avons pratiquement accepté l’idée que l’électricité est « sans danger » pour nous et pour la planète. Mais qu’en est-il si elle ne l’est pas ? Et si non seulement l’électricité mais aussi d’autres champs électromagnétiques perturbaient notre santé et les fonctions normales de notre corps ? Arthur Firstenberg est un scientifique, un journaliste et l’auteur de The Invisible Rainbow : Une histoire de l’électricité et de la vie. Dans cet entretien avec Hilda Labrada Gore il nous montre à travers l’histoire, comment les champs électromagnétiques artificiels ont eu des effets négatifs sur la planète… et sur nous. L’anxiété, l’insomnie, les palpitations cardiaques et autres ne sont peut-être pas aussi « normales » que nous le pensions. Ils peuvent plutôt être des réactions à notre environnement trop électrifié. Arthur Firstenberg passe en revue la science pour savoir comment les micro-ondes et les radiofréquences perturbent le fonctionnement du cerveau, du cœur et de la fonction mitochondrial. Il propose des idées concrètes sur la façon de désélectrifier votre propre monde pour un avenir plus radieux et plus sain. Visitez ses sites web, CellphoneTaskForce.org et 5GSpaceAppeal.org pour plus d’informations sur les causes qu’il défend.

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Hilda Labrada Gore : Il y a beaucoup de choses auxquelles nous sommes exposés et nous craignons qu’elles aient un impact négatif sur notre santé. La pollution atmosphérique, la présence de glyphosate dans nos aliments, l’exposition aux métaux lourds et bien d’autres choses encore, mais l’électricité ne figure généralement pas sur la liste. Au cours des deux derniers siècles, nous avons pratiquement accepté l’idée que l’électricité est sans danger pour nous et pour la planète, mais que faire si ce n’est pas le cas ? Que se passe-t-il si non seulement l’électricité mais aussi d’autres champs électromagnétiques artificiels perturbent notre santé et les fonctions normales de notre corps ?

Arthur Firstenberg remet en question nos présupposés et démontre de façon convaincante que notre environnement électrique nous dérange, car après tout, nous sommes des êtres électriques. Cela couvre l’anxiété, l’insomnie, les palpitations cardiaques, et bien plus encore. Des symptômes que nous qualifions maintenant de normaux sont loin de l’être. Ce sont des réactions à notre environnement trop électrifié. À la fin de notre conversation, Arthur propose une suggestion assez radicale pour un choix que nous pouvons tous faire et qui peut améliorer considérablement notre santé et celle de la planète.

Bienvenue Arthur.

Arthur Firstenberg : Merci de me recevoir.

J’ai vu un article intéressant dans lequel je crois que l’armée de l’air ou la NASA indiquaient que les pilotes souffrent de l’exposition aux radiations qu’ils reçoivent dans le cockpit. Qu’en pensez-vous ?

On m’a envoyé ce même article par mail et il doit être vrai.

L’article indiquait qu’ils n’avaient pas étudié le niveau d’exposition des pilotes aux radiations, mais je suppose que d’après votre expérience, vous diriez que cela affecte certainement leur santé.

Je dirais que cela affecte définitivement leur santé. Ceci vient de la connaissance de ce qui se passe dans le cockpit et de toute la technologie qui s’y trouve, ainsi que de tous les faisceaux radar qu’ils traversent et qu’ils émettent depuis l’avion. Le fait que des personnes peuvent sentir de telles choses et ont des difficultés à voler en raison de toutes les radiations dans les aéroports et dans les avions, cela doit être bien pire pour un pilote.

Il est dit qu’ils ont parfois un brouillard cérébral, de la confusion, de la fatigue et que ce sont des symptômes de surexposition à des radiations de fréquences électromagnétiques artificiels. N’est-ce pas ?

C’est tout à fait exact.

Parcourons un peu l’histoire. Quelle a été la première utilisation des champs électromagnétiques non naturels dans la production de certains systèmes de communication ? Était-ce le télégraphe ?

C’était le télégraphe, mais l’électricité a été exploitée et utilisée pour la première fois au XVIIIe siècle en médecine, avant la télégraphie. Elle a été utilisée pour l’électrothérapie. Elle était considérée comme une panacée. Lorsqu’on a commencé à l’expérimenter, elle a été appliquée à des sourds pour leur permettre d’entendre, à des aveugles pour leur permettre de voir, à des boîteux pour leur permettre de marcher, et parfois cela fonctionnait. C’est à cela qu’elle servait exclusivement au XVIIIe siècle, avant que la pile électrique ne soit inventée par Volta.

Les gens y voyaient un outil puissant. Les médecins l’ont-ils adopté, les gens en ont-ils eu peur ? Dites-moi ce qui se passait à ce niveau émotionnel ou viscéral.

Les gens étaient enthousiastes. Ils en étaient ravis. Les scientifiques pensaient à l’époque que l’électricité était la force vitale. Même Isaac Newton le pensait. Ils l’administraient doucement, brièvement aux patients pour diverses maladies avec un certain succès. Cela s’est poursuivi tout au long des 18e et 19e siècles. À la fin du XIXe siècle, lorsque l’électricité s’est répandue pour l’éclairage et l’alimentation électrique, il est devenu contradictoire de l’utiliser en médecine pour traiter toutes sortes de maladies. Cela s’est surtout arrêté au début du 20e siècle.

Je comprends pourquoi ils la considéraient comme une force vitale car, dans un sens, nous sommes des êtres électriques, n’est-ce pas ?

Nous le sommes, et les personnes qui veulent en savoir plus à ce sujet devraient lire le livre de Robert O. Becker, The Body Electric (Le corps électrique), qui a été publié en 1985. Il était l’un de mes professeurs.

En personne ou vous avez seulement lu son livre ?

J’ai lu son livre et j’ai correspondu avec lui.

Continuons à parcourir l’histoire. D’abord, c’était l’utilisation thérapeutique de l’électricité, mais ensuite, ce fut le télégraphe, puis le téléphone ?

La télégraphie a commencé au début des années 1840. La téléphonie a commencé dans les années 1880.

L’augmentation des champs électromagnétiques non naturels dans notre environnement a-t-elle entraîné une hausse des problèmes de santé ?

Il y en avait. Même au XVIIIe siècle, lorsqu’il c’était largement utilisé en médecine, les médecins enregistraient les types de symptômes qu’il produisait et c’étaient à peu près les mêmes que ceux dont se plaignent aujourd’hui les personnes se disant sensibles à l’électricité. Je ne parle plus de la sensibilité électrique parce que c’est un terme plus politique que médical. Ce n’est pas une entité médicale. L’Union soviétique, les Russes l’appelaient la maladie des ondes radio. Ce n’est pas seulement la maladie des ondes radio, c’est une maladie électrique. Dans mon livre, je l’appelle « maladie électrique aiguë et maladie électrique chronique ». Les symptômes ont été les mêmes tout au long du siècle et depuis qu’elle a été signalée pour la première fois au 18e siècle jusqu’à aujourd’hui. Je parle de maux de tête, d’étourdissements et de nausées. Ces symptômes sont similaires à ceux dont se plaignent les pilotes de ligne. Palpitations cardiaques, faiblesse, insomnie, problèmes de mémoire, douleurs musculaires et articulaires, tremblements, sensibilité à la lumière et aux sons, bourdonnements d’oreilles et saignements de nez. Cela a été observé au début du 18e siècle.

Tel que vous décrivez ces symptômes, ils semblent assez courants. Je pense que la plupart des gens ne réalisent pas que c’est peut être lié à la quantité écrasante de radiations auxquelles nous sommes exposés.

Ils sont très courants de nos jours et c’est considéré comme presque normal. Ils sont très liées à la quantité de champs électromagnétiques auxquels nous sommes tous exposés au 21e siècle, énormément plus qu’il y a plusieurs siècles, je parle de milliards et de billions de fois plus que ce qui existe dans la nature.

Est-ce des milliards et des billions de fois plus que ce à quoi nos ancêtres ont été exposés ?

C’est juste. Lorsque vous parlez des micro-ondes, c’est-à-dire de la façon dont fonctionnent les téléphones portables de tout le monde et toute la technologie sans fil, le bruit de fond micro-ondes dans l’univers est énormément moins important. Il est pratiquement inexistant. Nous avons introduit un nouveau facteur environnemental dans le monde et pour que les téléphones portables fonctionnent, par exemple, chaque centimètre carré de l’environnement doit être irradié à des niveaux qui n’ont jamais existé dans la nature. Nous n’avons pas évolué avec eux. Comme je l’écris dans mon livre, aucune personne vivante maintenant n’a la moindre idée de ce que l’on ressent sans ces radiations. C’est pourquoi que l’on croit que c’est normal, les maux de tête, les vertiges, les nausées, les palpitations cardiaques et l’insomnie. Ce n’est pas normal.

Je pense que vous avez raison. Nous nous sommes habitués à être entourés d’un certain type de vrombissement. Cela nous affecte certainement au niveau cellulaire, mais le fait est que tout le monde n’exprime pas les symptômes de la même manière. Vous et moi pourrions être dans la même pièce avec la même quantité de radiations et vous pourriez avoir plus de symptômes, mais cela ne signifie pas que cela ne m’affecte pas à ce niveau profond.

Je pense que vous seriez surprise de voir à quel point nous sommes tous semblables. Nous sommes tous des êtres électriques vivants, nous avons un système nerveux, un système cardiovasculaire, des mitochondries et nous sommes tous affectés de la même manière. Certaines personnes sont les premières à en faire l’expérience et il faut plus de radiations pour affecter la personne suivante. Si vous interrogez les gens, vous découvrez qu’ils semblent normaux, qu’ils se promènent, qu’ils vont bien, mais si vous les interrogez en détail, ils vivent également les mêmes choses. De nos jours, la plupart des gens prennent un ou plusieurs médicaments pour supprimer ces symptômes. Il y a un nombre incroyable de personnes qui prennent des analgésiques, des somnifères, des anxiolytiques et des antidépresseurs. Ils ne ressentent pas ces symptômes. En partie grâce aux remèdes qu’ils prennent. Il s’agit de se débarrasser ou de réduire le symptôme lorsqu’il apparaît, mais cela ne va pas nécessairement à la racine du problème.

Cela supprime les symptômes et pour les gens comme moi qui ne prennent pas de médicaments, je les ressens en temps réel. Je suis un peu plus sensible que la personne suivante en raison de mes antécédents, mais pas parce que je suis fondamentalement différent des autres.

Nous n’en sommes arrivés qu’à l’électricité dans les foyers. Mais quand l’électricité a-t-elle commencé à couvrir nos villes et nos foyers et l’histoire des États-Unis ?

Des millions de kilomètres de fils télégraphiques entouraient déjà la Terre dans les années 1860. Puis, à la fin des années 70 et dans les années 80, il y a eu les fils téléphoniques, en très grande quantité. Pour l’éclairage et l’électricité, il a fallu attendre la fin des années 1880. C’est en 1889 que le courant alternatif est entré très rapidement, en service. C’est la fin du XIXe siècle. Une partie importante de l’histoire est que lorsque la télégraphie a commencé dans les années 1860, on a décrit une nouvelle maladie appelée neurasthénie dont personne ne pouvait trouver la cause, mais qui est apparue soudainement et avec le même genre de symptômes : les gens étaient faibles, ne pouvaient pas dormir, étaient étourdis et nauséeux. C’était très répandue dans le monde entier, du moins dans le monde industriel qui disposait de tous ces fils télégraphiques. Les fils télégraphiques semblent fades par rapport à aujourd’hui.

Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que dès la première utilisation de l’électricité, comme maintenant, vous recevez le courant électrique dans votre maison par un fil et il retourne à la centrale électrique par un autre fil. Au XIXe siècle, les premiers systèmes télégraphiques utilisaient la terre comme retour. Aucun des courants ne repassait par un fil. Tout revenait à la centrale électrique à travers la terre. Tous ceux qui vivaient près des fils télégraphiques étaient exposés à ces champs électromagnétiques. Cette nouvelle maladie est apparue, la neurasthénie, qui a été très répandue pendant 40 ans, surtout dans la haute société, et beaucoup de personnes célèbres l’ont attrapée. Vers 1895 ou 1896, Sigmund Freud a déclaré qu’il s’agissait d’un trouble psychologique. Il l’a appelée névrose d’anxiété.

Quand les gens disent qu’ils sont anxieux aujourd’hui, nous pensons qu’ils sont simplement nerveux. Nous ne l’associerions jamais nécessairement au fait qu’il s’agit presque d’une réponse physiologique à leur exposition à l’électricité ou aux radiations.

Ce que nous appelons aujourd’hui le trouble anxieux n’a été décrit en médecine que vers 1866.

Si nous sommes tous si semblables, pourquoi ne sommes-nous pas tous anxieux ?

Dans une certaine mesure, je pense que nous le sommes. Cela dépend de ce qui se passe quand vous allez chez le médecin et de la façon dont il vous traite et du type de médicaments qu’il vous prescrit. Certaines personnes y sont énormément plus résistantes que d’autres. Il y a une variation. Par exemple, si vous empoisonnez une population avec de l’arsenic ou autre, certaines personnes succombent bien avant d’autres. D’autres personnes auront l’air normal pendant un certain temps. Dans certaines régions du monde, la neurasthénie est encore un diagnostic médical, mais pas ici aux États-Unis.

Est-ce que cela s’est arrêté au bout d’un certain temps ? A-t-elle été moins fréquente ou l’avons-nous rebaptisée ?

Nous l’avons rebaptisé « anxiété ». Névrose, puis trouble anxieux, et c’est très courant. Environ 1/6 ou 1/5 de la population en souffre.

Ce que vous dites résonne en moi, car je pense aux enfants. Beaucoup d’enfants sont aujourd’hui diagnostiqués comme souffrant d’anxiété et de dépression et ils sont souvent mis sous traitement, mais on pourrait penser qu’ils seraient parfaitement heureux. Il est difficile de mettre le doigt dessus, et je suis sûr que les professionnels ressentent la même chose, sur la cause exacte de leurs symptômes.

C’est beaucoup plus répandue depuis que la révolution sans fil a commencé à la fin des années 1990. En d’autres termes, la génération qui a grandi avec les téléphones portables en possède beaucoup plus. Quand j’ai grandi dans les années 50 et 60, les enfants n’étaient pas anxieux. Ils n’ont jamais souffert d’insomnie et de TDAH. Ils n’étaient pas très nombreux à être autistes. C’est plutôt une maladie environnementale.

Dans votre livre, vous établissez une corrélation entre l’apparition de maladies et l’exposition à de nouveaux niveaux de radiations électromagnétiques, mais cette corrélation n’est pas nécessairement causale. Ce n’est pas parce que deux choses se produisent en même temps qu’il existe une causalité entre elles, n’est-ce pas ?

Nous disposons d’environ 30 000 études au moins sur les effets biologiques des micro-ondes et des radiofréquences. Nous avons des études épidémiologiques, des études expérimentales sur les animaux et des études cliniques sur les êtres humains. Lorsque Zory Glaser a été engagé par la marine américaine dans les années 1970, celle-ci l’a chargé en 1971 de cataloguer la littérature mondiale sur les effets biologiques et sanitaires des radiofréquences et des micro-ondes. En 1981, il avait déjà catalogué 5 038 études dans les années 1970. J’ai examiné ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pas trouvé. J’estime qu’il a consulté probablement la moitié de la littérature mondiale. En 1980, il y avait 10 000 études. Maintenant, il doit y en avoir environ 30 000.

Pourtant, nous avançons avec. Nous faisons notre petit bonhomme de chemin comme si nous étions insensibles à ce niveau de rayonnement et de fréquences électromagnétiques.

Nous connaissons également le lien de causalité. Ce n’est pas seulement une corrélation. Nous avons toutes ces études : des études expérimentales, des études cliniques épidémiologiques. Nous connaissons le mécanisme et il a été prouvé à maintes reprises. Depuis longtemps, nous connaissons la cause et le mécanisme, mais nous l’ignorons en tant que société. Nous ne voulons pas savoir.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce mécanisme ?

Nous sommes des êtres électromagnétiques et je vais être plus spécifique. Notre système nerveux fonctionne à l’électricité. Nous sommes, à la fois, comme un ordinateur analogique et numérique. Robert Becker l’a prouvé dans les années 1970, 1980. Il a commencé à travailler sur ce que nous appelons aujourd’hui les kystes périnéaux, ce qui a longtemps été considéré comme le matériel enveloppant un nerf, ce sont des voies conductrices et représentent le système analogique. Les neurones eux-mêmes transportent les signaux le long de leurs axones jusqu’à la synapse, puis jusqu’au nerf suivant. C’est la composante numérique de notre système. C’est électrique. Notre rythme cardiaque est purement électrique. C’est ce que détectent les électrocardiogrammes. Les voies conductrices de votre cœur fonctionnent-elles correctement ? Notre cerveau est électrique.

Vous avons les électro-encéphalogrammes qui détectent les schémas de décharges neuronales. Ce sont des schémas électriques. Lorsque vous vous immergez dans des champs électromagnétiques, vous perturbez la fonction nerveuse, la fonction neurologique et la fonction cardiaque. Vous provoquez des arythmies. Dans les mitochondries de chaque cellule de chaque être vivant, vous disposez d’un système de transport d’électrons. C’est la dernière étape du métabolisme alimentaire. Vous métabolisez votre nourriture jusqu’aux acides aminés. Vous décomposez les protéines en acides aminés. Vous décomposez les graisses en acides gras. Vous décomposez les hydrates de carbone en sucres simples, le glucose, et cela va dans vos mitochondries. La dernière étape de la digestion extrait des électrons des produits de votre digestion et les combine avec l’oxygène que vous respirez.

Ça suit le système de transport des électrons. Le champ électromagnétique affecte les électrons. Il interfère avec le transport des électrons et perturbe le métabolisme. En fait, il rend le métabolisme moins efficace et nous prive effectivement d’oxygène, car les électrons de votre nourriture se combinent avec l’oxygène que vous respirez. Les sucres, les graisses et les acides aminés remontent dans votre sang. Et voilà, vous avez le diabète. Ça se dépose dans les artères coronaires et vous attrapez une maladie cardiaque. Le cancer prospère dans les environnements aérobies. Si vous êtes effectivement privé d’oxygène, les cellules cancéreuses se développent. Les épidémies modernes de cancer, de maladies cardiaques et de diabète sont le résultat, en grande partie, à cet océan de radiations en expansion, dans lequel nous nageons tous.

Ce qui me vient à l’esprit, c’est comme si notre corps était une station de radio et qu’il y avait des parasites qui affectent le signal du bon fonctionnement de notre station. Au lieu de jouer une belle chanson, il y a de l’électricité statique. Cela perturbe de nombreuses fonctions. Si seulement nous pouvions entendre ou comprendre cela, nous pourrions réagir différemment, mais au lieu de cela, nous nous habituons à ce son et nous pensons que c’est comme ça.

C’est considéré comme normal.

Pouvons-nous nous adapter ? En d’autres termes, certaines personnes diraient : « Ces champs électromagnétiques non originaires n’existaient pas il y a des années, mais ils existent aujourd’hui et certainement, notre corps a évolué et changé au fil du temps ». Ne peuvent-ils pas s’adapter à ce nouveau climat hautement électrifié ?

La réponse est simple : non. Pas plus que vous ne vous attendriez à ce qu’un ordinateur ou un appareil électronique s’adapte aux interférences électromagnétiques provenant de l’extérieur. De nos jours, pour avoir des appareils électroniques, il faut plus de blindage. Premièrement, notre corps ne peut pas se protéger du jour au lendemain et deuxièmement, l’environnement électromagnétique de la Terre est essentiel à notre santé. Si vous vous protégiez de toutes ces radiations artificielles, si d’une manière ou d’une autre nous les adaptions et augmentions toutes les protections autour de nos nerfs, de notre cœur et de nous-mêmes, nous n’aurions plus l’apport naturel de la Terre qui nous maintient en vie, participe à notre santé et dirige notre croissance.

La Terre, et je dirais le soleil probablement. Nous avons besoin d’énergie provenant de ces deux sources. Nous sommes une petite batterie.

Nous avons le soleil, le circuit électrique mondial, qui circule en permanence entre l’ionosphère et la surface de la Terre et passe par notre corps. Les docteurs en médecine orientale, les acupuncteurs s’occupent de cela tout le temps, sauf qu’ils appellent cela le chi et non l’électricité. Cela remonte au 18e siècle, quand on supposait, à la découverte de l’électricité et à sa première utilisation, qu’elle était identique à la force vitale. Peut-être que cela est lié ou proche de ce qui se passe dans notre corps et de ce que les acupuncteurs et la médecine orientale traitent. Je parle de la situation globale dans laquelle nous vivons dans cet environnement, qui ne fournit que des informations et de l’énergie pour nous donner la vie, et vous ne pouvez pas vous en couper.

Si nous pouvions nous protéger d’une manière ou d’une autre des fréquences électromagnétiques non originaires, nous sacrifiions également celles dont nous avons désespérément besoin. En raison des épidémies dont j’ai entendu parler dans votre livre, pensez-vous que notre crise sanitaire actuelle soit liée d’une manière ou d’une autre à cette nouvelle augmentation de l’infrastructure 5G et aux micro-ondes émises par les nouvelles antennes ?

Vous parlez de COVID-19 ?

Oui.

Oui, il y a eu une relation. Dès que vous dites cela, vous êtes considéré comme un théoricien du complot, mais il y a une relation. C’est très important. Une grande partie de ce qui est diagnostiqué comme COVID-19 n’est plus une maladie respiratoire. Ils parlent de troubles hémorragiques, de troubles de la coagulation, de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de troubles neurologiques. Ils parlent de personnes qui ont des démangeaisons et des picotements et tout ces troubles ne provienne pas d’un virus respiratoire. L’épidémie respiratoire qui a balayé le monde en décembre, janvier, février, mars 2020, était une maladie respiratoire. Elle a tué des gens en provoquant une hypoxie. Elle a empêché l’hémoglobine du sang de se combiner avec l’oxygène que vous respirez.

Lorsque cela est combiné avec la 5G, qui est un rayonnement extrêmement intensifié par rapport à ce que nous avons vécu avec la 2G, la 3G et la 4G, la 5G est 10 à 100 fois plus puissante. La COVID-19 empêche l’oxygène de se combiner avec votre sang, il prive votre sang d’oxygène. Le rayonnement prive vos cellules d’oxygène à cause de ce qu’il fait aux mitochondries. Ensemble, ils sont en synergie et ils tuent les gens. C’est pourquoi l’épidémie à commencé dans la ville de Wuhan, en Chine. Les premiers cas de COVID-19 ont été découverts quelques semaines après que la 5G ait été officiellement mise en service à Wuhan ; la grande épidémie de maladie respiratoire à New York est devenue mortelle quelques semaines après que la 5G a été commercialisée à New York.

Le navire de croisière Diamond Princess, où s’est produite tôt l’épidémie de COVID-19, avait à son bord de la 5G. Il a été l’un des premiers navires de croisière à en disposer. Il y a un lien, mais ce qui se passe maintenant n’est plus principalement une maladie respiratoire. Les maladies respiratoires touchent surtout les personnes âgées, les diabétiques, les cardiaques et autres. Maintenant, elle touche les jeunes, les enfants, mais ce n’est plus une maladie respiratoire. C’est une maladie neurologique et elle est probablement causée par la 5G.

Y a-t-il d’autres personnes dans la communauté scientifique qui sont prêtes à explorer cette possibilité, cette relation entre la 5G exacerbant les symptômes et la progression de la maladie de la COVID ?

Beaucoup de gens en parlent, surtout parmi mes collègues, mes collègues scientifiques et mes collègues militants, mais nous n’avons pas de couverture médiatique. Nous n’obtenons pas de temps d’antenne parce qu’il y a une telle préoccupation pour tout ce qui est COVID-19 et que quiconque dit quelque chose de différent est considéré comme un théoricien du complot. Nous n’avons même pas de temps d’antenne.

Je sais qu’il y a cette rapidité à étiqueter les gens qui pensent différemment ou qui ont une approche différente de ce qui se passe. C’est assez triste parce que nous n’explorons pas les possibilités et les moyens d’améliorer notre santé. Peut-être que s’il y avait un moyen, pensez-vous qu’il y ait une chance que les gens se rendent compte que cela nuise à notre santé et qu’ils veuillent ralentir le déploiement de la 5G ? N’y a-t-il pas tout un groupe de scientifiques européens qui ont signé une pétition pour arrêter son déploiement ?

Pour la 5G, la plus grande pétition est celle que j’administre. Il s’agit de l’appel international pour arrêter la 5G sur terre et dans l’espace. À ce jour, nous avons recueilli 300 000 signatures dans le monde entier, dont des milliers de scientifiques et de médecins. Une journée internationale de protestation contre la 5G est organisée par un autre groupe, Stop 5G International, qui est également une multinationale mondiale.

Je voudrais vous poser une question avant de conclure, car c’est assez décourageant. Si le lecteur pouvait faire une chose pour améliorer sa santé et peut être particulièrement en ce qui concerne son exposition aux rayonnements électromagnétiques non originaires, que lui recommanderiez-vous de faire ? Quelle est la première mesure qu’ils pourraient prendre pour se protéger ?

La chose la plus efficace que les gens peuvent faire pour améliorer leur santé est de jeter leur téléphone portable et de ne plus jamais l’utiliser. Je dis cela pour deux raisons. La première, et les gens ne s’en rendent pas compte, est que l’exposition diminue comme le carré de la distance. En d’autres termes, elle augmente en fonction du carré de la proximité de votre corps. Puisque votre téléphone portable est tenu à la main, sur votre corps, et près de votre cerveau, vous recevez beaucoup plus de radiations de votre téléphone que de n’importe quelle antenne dans la rue, n’importe quelle tour de téléphonie cellulaire. L’autre raison est que ma mission est de sauver cette planète. En d’autres termes, il ne s’agit plus seulement des êtres humains. Il reste très peu d’insectes dans la plupart des endroits de cette planète et cela est en grande partie dû à toutes ces radiations.

On rapporte que des millions d’oiseaux migrateurs tombent du ciel, le long de la voie migratoire du Colorado au Mexique, du Nebraska au Mexique. Ils sont émaciés. Ils meurent parce qu’ils sont affamés. Ce sont des oiseaux insectivores. Il n’y a plus beaucoup d’insectes à manger. Les insectes ont un métabolisme beaucoup plus élevé que le nôtre. Cela affecte leur métabolisme beaucoup plus rapidement. Cela affecte aussi la capacité migratoire des oiseaux, mais ces oiseaux meurent parce qu’ils sont émaciés. J’essaie de sauver la planète. Les satellites qui sont lancés, SpaceX est en train de lancer des dizaines de milliers de satellites. Ils en lancent 60 toutes les deux semaines.

Cela va perturber l’ionosphère qui contrôle le circuit électrique mondial, qui nous maintient en vie et en bonne santé. C’est une menace existentielle pour la vie sur Terre. Le problème avec les téléphones portables n’est pas seulement qu’il s’agit de votre plus grande exposition, mais pour que votre téléphone portable fonctionne quand vous en avez besoin, chaque centimètre carré de cette planète doit être irradié. Si les radiations en sont le produit, si nous voulons éteindre l’infrastructure, les gens doivent abandonner leur téléphone portable. C’est la mesure la plus efficace pour notre planète et pour notre santé.

Ce que vous avez dit à propos des satellites en cours de lancement, je le trouve très alarmant. Il y a des équipes de scientifiques qui travaillent avec Elon Musk et d’autres pour que cela se réalise. Ne savent-ils pas qu’ils mettent en danger la vie même de cette planète ?

Ils n’en ont aucune idée. Je cherche des gens qui connaissent, non pas tant Elon Musk, mais son frère Kimbal qui vit à Boulder, dans le Colorado. Kimbal et sa femme sont de fervents écologistes. Kimbal est sur le conseil de SpaceX. Je suis sûr qu’il n’en a aucune idée. Nous devons entamer un dialogue avec ces gens et commencer à parler de la relation entre ce qu’ils font et ce qui arrive à cette planète. C’est très important.

Je vous remercie de votre engagement à faire tout votre possible pour faire passer le message. Vous nous avez donné beaucoup de matière à réflexion avec laquelle nous pouvons, espérons-le, agir et faire la différence pour notre avenir. Merci encore, Arthur.

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À propos d’Arthur Firstenberg

Arthur Firstenberg est un scientifique, journaliste et auteur qui est au centre d’un mouvement mondial visant à réduire la pollution électromagnétique. Son livre, The Invisible Rainbow : A History of Electricity and Life (Chelsea Green 2020), est le premier livre à raconter l’histoire de l’électricité d’un point de vue environnemental.

Il est président de la Cellular Phone Task Force, une organisation à but non lucratif, www.cellphonetaskforce.org, et co-auteur de l’Appel international pour arrêter la 5G sur Terre et dans l’espace, www.5gSpaceAppeal.org. Son travail a été traduit en 32 langues. Il est diplômé en mathématiques de l’université de Cornell et a fréquenté l’école de médecine de l’université de Californie à Irvine de 1978 à 1982. Une blessure par overdose de rayons X a mis fin à sa carrière médicale. Au cours des 38 dernières années, il a été chercheur, consultant et conférencier sur les effets des rayonnements électromagnétiques sur la santé et l’environnement.

À propos de Hilda Labrada Gore

Hilda Labrada Gore est la productrice et l’animatrice du podcast Wise Traditions de la WAPF et co-responsable de la section DC de la WAPF. Communicatrice enthousiaste, Hilda est passionnée par le bien-être à tous les niveaux, c’est pourquoi elle est connue sous le nom de Hilda la holistique. Hilda est également coach en matière de santé. Pour la suivre dans ses aventures mondiales et pour obtenir des conseils sur les modes de vie sains : son blog est holistichilda.com, et sa chaîne holistique sur YouTube Hilda ; elle est aussi sur Instagram ou Parler @holistichilda. Hilda vit à Washington, D.C. avec sa famille, son chien et son chat.